L’EXPRESSION d’une Connexion
Posté par othoharmonie le 29 octobre 2014
Nous avons tous éprouvé le pouvoir guérisseur d’une musique. Mais que diriez-vous d’un bain sonore conçu sur mesure, en votre présence, par une thérapeute spécialiste du son et du chant ? Plongée vibrante au cœur de l’être.
Quand Anne Ghodbane-Richard me reçoit dans le huis-clos de son appartement parisien, elle commence par me faire sentir quelques huiles essentielles, choisies intuitivement pour moi, par elle. Citron vert, pamplemousse, rose, fleur d’oranger… « Vous aimez ? Qu’est-ce que ça vous évoque ? s’enquiert-elle. Respirer une huile essentielle vous met tout de suite dans votre base, vous entrez dans un espace différent du quotidien. » Les pensées s’arrêtent, la sensorialité s’éveille. Prête pour la suite.
Anne Ghodbane se prépare. Pas d’installation particulière : la thérapeute réunit simplement autour du tabouret où elle sera assise, à un mètre de moi, les instruments de musique dont elle aura besoin. Allongée dans la pénombre sur un canapé, lovée sous une couverture, je ferme les yeux. Semblable à un bâton de pluie, le premier son me donne le frisson. Tambour-océan, la vibration m’enveloppe. Coup de gong, le son résonne puissamment dans la tête. D’autres s’enchaînent, nets, purs, comme si je les entendais pour la première fois. Mieux : je n’ai plus l’impression d’entendre les sons par mes oreilles, mais par tous les pores. J’entre en connexion, en résonance. La vibration pénètre en moi, mon enveloppe semble l’absorber et s’en nourrir, comme un massage intérieur de chaque cellule de mon corps. Puis Anne Ghodbane-Richard se met à chanter. Sa mélodie est envoûtante, je pars en voyage. Chaque nouveau son m’emporte vers un ailleurs, des sensations affleurent. Je me sens cocoonée, puis tirée vers le haut…
L’expression d’une connexion
« Moi aussi j’ai vu des choses pour vous, me dira-t-elle plus tard. J’ai un côté canal, je reçois des images, des informations, des vibrations. Je serais incapable de refaire deux fois la même chose ! Je m’adapte d’instant en instant. En me connectant à vous, je ressens intuitivement le son qu’il vous faut. » Petit à petit, des choses bougent, le son nettoie, console, révèle, s’adapte à un besoin, augure d’un avenir. Lorsqu’Anne Ghodbane-Richard me raconte ce qu’elle a perçu pour moi, je découvre avec étonnement que cela correspond à ce que j’ai moi-même ressenti. « Sont d’abord venus à moi des sons féminins, maternels, dit-elle. J’ai perçu la présence d’une protectrice. En ce moment, vous avez besoin d’être dans la douceur. Puis me sont venus des sons inhabituellement aigus pour moi, symbolisant l’essence, le cœur de l’être. Vous êtes reliée. J’ai vu du turquoise, la couleur des pionniers, des messagers, des pétales s’ouvrir délicatement. On vous redressait, on vous mettait une couronne. Comme un encouragement à continuer ce que vous faites et le faire rayonner. »
Le soin a cessé depuis plusieurs minutes, et j’en vibre encore. Je me sens nourrie, un peu sonnée. « Ce qu’il se passe ici continue subtilement après, souligne la thérapeute. C’est comme une acupuncture vibratoire, un encouragement cellulaire qui laisse une trace. » Pour elle, l’équation est simple : le son, c’est la vie. « L’existence est une expédition, il faut y trouver des temps-oasis de douceur et d’harmonie, explique-t-elle. Le son active la vie en soi. » Elle-même a découvert le chant à l’adolescence, lorsqu’elle a intégré un chœur. « Mon répertoire était classique, mais j’ai touché du doigt le plaisir d’être à la fois dans le corps et dans la communion. » Quelques années plus tard, « lors d’un congrès international sur les pédagogies nouvelles », elle rencontre une spécialiste française de la voix comme outil thérapeutique. C’est la révélation. Après plusieurs années de pratique et de formation, elle se met elle-même à accueillir des personnes confrontées à des moments difficiles, des déséquilibres énergétiques ou des chocs émotionnels.« Je me souviens d’une dame en deuil, rapporte-t-elle. Le bain sonore lui a permis de laisser couler ses larmes et de vivre sa souffrance. Il n’y a rien à faire, juste à écouter, à lâcher tout et à laisser la vibration se distiller. »
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