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La musique qui parle à notre âme

Posté par othoharmonie le 16 novembre 2014

 

Lors du congrès « Émergence d’un nouveau monde , Logos, de son vrai nom Stephen Sicard, nous a confié ce qui l’anime aujourd’hui, après vingt-six années de création musicale, une trentaine d’albums et plus d’un million de disques vendus. Musique de relaxation et de détente, musique sacrée… nous découvrons un artiste inspiré, passionné par ce que l’électronique apporte aujourd’hui à la musique et au son.

FeelGood

SP : Pourquoi participer au congrès « Émergence d’un nouveau monde » ? 

Logos : Ma présence à cet événement est en cohérence avec un souhait qui m’habite depuis toujours : créer un « nouveau monde » et participer à son émergence. Ce fut sans doute inconscient dans mes débuts puis, progressivement, avec l’expérience, j’ai réalisé ce qu’il m’importait de bâtir avec la musique, c’est-à-dire proposer aux personnes qui écoutent mes œuvres une ouverture de conscience différente. C’est ce que je tente essentiellement de réaliser aujourd’hui.

SP : Quelle est la place de l’art et de la musique dans l’émergence de ce nouveau monde ?

L : Dans ce congrès, on peut souligner la participation importante de nouveaux artistes, des peintres, des musiciens, des sculpteurs… Dans son livre « Bruits. Essai sur l’économie politique de la musique »  , Jacques Attali a expliqué que la musique est toujours « précurseur d’une période révolutionnaire ». L’histoire dira si celle de ces artistes annonce une nouvelle période. Je crois personnellement que ces nouvelles musiques peuvent servir un monde nouveau. N’est-ce pas fantastique ?

SP : Avez-vous toujours été musicien, est-ce un choix ?

L : Au niveau professionnel, oui. J’ai eu la grande chance de pouvoir vivre immédiatement de ma musique, car, dans ma famille, il n’y avait pas de sensibilité musicale particulière. Je n’étais pas vraiment destiné à être musicien professionnel puisque j’ai fait des études scientifiques. C’est la vie qui m’y a amené sans que je le demande ou le programme et surtout sans avoir étudié la musique. J’ai appris le violon enfant mais j’ai tout oublié. Vingt ans après, la musique est revenue dans ma vie sans que je comprenne comment ni pourquoi ! J’ai été guidé par la force du destin ! En fait, les études que j’ai suivies me servent maintenant pour l’aspect technique de ma création, mais je n’en vis pas, et j’ai un métier que je n’ai pas appris et dont je vis !

SP : Quel fut l’élément déterminant dans ce changement de voie ?

L : Ce sont principalement des rencontres humaines enrichissantes qui ont orienté ma vie. Par ma famille, j’ai été baigné dans un milieu et un environnement très porteurs. Mon père était un médecin pionnier dans le domaine des médecines nouvelles et énergétiques. Il y a 26 ans, on faisait beaucoup de découvertes en médecine et en santé ; j’ai ainsi pu explorer de nouveaux domaines encore extraordinaires à l’époque. On parlait des chakras, de l’auriculomédecine… C’était la naissance d’un nouveau monde passionnant auquel je me suis trouvé mêlé par ma recherche musicale dans le secteur très précurseur de l’électro-acoustique.

SP : Avez-vous senti un appel vers la création musicale ?

L : Ce n’est pas un appel, cela m’a été imposé. J’ai le sentiment que je n’aurais pas pu faire autre chose que de devenir musicien et compositeur, même si je l’avais voulu. Vingt-six ans après je n’ai toujours pas compris ce qu’il s’est réellement passé ! Et je le vis comme un vrai bonheur !

SP : Comment a débuté votre carrière musicale ?

L : En 1987, j’ai sorti un premier CD intitulé « Couleurs Sonores » qui a connu un succès immédiat. Sans ce disque, je ne serais sans doute pas là aujourd’hui ; il a posé les fondations de Logos.

SP : Pourquoi avez-vous choisi ce nom : « Logos » ?

L : À l’origine, le choix du nom « Logos » était en rapport avec la propagation du son sacré et du Verbe créateur selon les Grecs, le discours… C’était un sujet qui me passionnait. Je me suis simplement dit : « Tiens, je vais prendre ce nom d’artiste… ». Seulement, Logos peut aussi désigner Dieu… ce qui donne accès un vaste champ de possibles !

SP : Est-ce en rapport avec le son primordial ?

L : Le son primordial est le OM, la base des sons sacrés. Le développement de la vie dans l’univers est basé sur ce son.

SP : L’utilisez-vous dans vos compositions ?

L : Dans le CD « La Lune des Sages », un morceau est composé avec le « OM ». Sinon, comme le nombre d’or, qui se trouve dans la musique classique [3], lorsque ma musique prend une dimension sacrée, le OM sera caché parmi certaines notes, presque de façon subliminale.

SP : Comment qualifiez-vous votre musique ? Musique de bien-être, musique sacrée ou « Nouvel-âge » ?

L : On me pose souvent cette question et comme il m’est très difficile d’y répondre, j’ai solutionné le problème en la nommant « musique de bien-être »  car c’est la réponse que les personnes nous renvoient le plus souvent. En l’écoutant, elles témoignent se sentir bien. Ma musique ouvre des horizons, détend et entraîne dans d’autres univers et d’autres mondes, permettant des expériences profondes.

Au fond, je la vois comme une musique nouvelle encore difficile à définir et à nommer. Le terme musique « Nouvel-âge » est connoté et souvent mal perçu. De plus, il ne veut plus rien dire : si l’on n’est pas dans le classique, le pop ou le jazz, automatiquement, on est classé « new âge » alors qu’il y a des musiques très belles, des mélodies incroyables et magnifiques, qui parlent aux gens, les portent, et qui ne sont pas nécessairement « new âge ». En réalité, je pense que la musique ne devrait pas porter d’étiquette.

SP : Le Jazz, le Blues sont des courants musicaux… On parle beaucoup aujourd’hui de musique chamanique, comment vous situez-vous dans ces styles musicaux actuels ?

L : Je considère la musique chamanique comme une musique ancienne liée à une sagesse ancestrale qui se réveille de nouveau aujourd’hui, sans doute associée à une recherche de racines. La musique qui se crée de nos jours puise ses racines à la fois dans du déjà fait, la base, et dans l’air du temps. Elle préfigure – ceci dit sans prétention – la musique classique de demain.

SP : Avez-vous le sentiment d’évoluer à travers vos albums ? Et y en a-t-il un que vous préfériez ?

L : Oui, si j’écoute le premier puis le dernier de mes albums, j’ai l’impression de m’être bonifié.

Il n’y en a pas de plus boutique d’autres, sinon cela signifierait que j’aurais sorti des albums dont je n’étais pas satisfait. Avec le recul, je me dis que j’aurais pu faire mieux parfois, mais je les aime comme mes enfants, donc tous. Aujourd’hui, en 2013, je me dirige vers la musique sacrée, quoique je ne saurais pas expliquer ce qui fait qu’une musique est sacrée ou non. C’est en partie le public qui la définit. Pour ma part, une musique doit être belle, porter les gens, parler à leur âme. Elle doit être universelle ou alors ce n’est pas de la musique mais du bruit.

SP : L’album « Corpus Christi » est une œuvre importante, comment vous est-elle venue ?

corpus_christi-29L : « Corpus Christi » est l’évocation musicale de la vie de Jésus-Christ. L’album contient deux disques qui ont été également mis en sons et lumières, avec des chants. Il doit prochainement sortir sous forme de DVD. Le spectacle retrace la vie du Christ dans une vision artistique, sous la forme d’une méditation, pour ramener les personnes qui l’écoutent à leurs origines et leur donner à vivre une expérience profonde. Un ami, évêque, m’a invité à le réaliser. Lorsqu’il m’a parlé du projet, je lui ai répondu : «Tu ne te rends pas compte, c’est un défi à la fois artistique, intellectuel et spirituel… Tout le monde va me tomber dessus… Les Églises… ». Et c’est effectivement ce qui s’est produit ! Cet œuvre occupe une place à part dans ma discographie, ce fut une aventure tellement particulière… Je ne peux toujours pas expliquer pourquoi j’ai entrepris cette création.

SP : Combien de temps ce projet vous a-t-il demandé ?

L : Un an par album, soit deux années suivies de six mois pour la préparation des concerts.

SP : D’où proviennent les textes des chants ? Vous ont-ils été fournis ou sont-ils le fruit de votre travail de recherche ?

L : Mon ami, évêque, m’a laissé me débrouiller seul ; il a d’ailleurs, par la suite, apprécié le résultat. J’ai créé les chants à partir de textes sacrés en reprenant des psaumes en hébreu, des poèmes arabes anciens et également en latin car j’ai veillé à ce que les trois courants soient équilibrés.

SP : Quels instruments et voix avez-vous fait intervenir ?

L : J’ai fait appel à une chanteuse sur scène, Oriane, avec qui j’avais déjà réalisé des disques et qui amène une présence vocale phénoménale. Il est bien sûr préférable d’avoir un chœur de chanteurs plutôt qu’un enregistrement de voix en fond, mais ce n’est plus le même budget et le spectacle prend une autre envergure. On ne peut pas déplacer tout le monde sur scène et il est donc nécessaire d’employer des artifices techniques pour obtenir le résultat voulu. Pour cela, nous avons utilisé de la lumière et des formes géométriques calculées pour créer un spectacle complet.

SP : Cette réalisation vous a-t-elle donné envie de poursuivre dans cette voie du sacré ?

L : Ces deux albums m’ont permis de recontacter une énergie christique que j’avais un peu perdue, et cela fut très bénéfique. Plusieurs morceaux m’ont offert d’établir un contact sensitif d’une grande proximité. J’ai également réalisé que l’énergie christique est bien plus présente dans le monde que ce que l’on pourrait penser. Le Christ est proche de la Terre et des humains, car en fait, il n’est jamais parti, il est toujours là. Cette idée est assez éloignée de celle des églises qui le représentent comme un personnage lointain dont on attend le retour.

Au cours de la phase de distribution de « Corpus Christi », après avoir consulté ma discographie sur internet, certains ont refusé de distribuer l’album au motif que « ma spiritualité, trop universelle », pourrait effrayer mon public… L’album est donc surtout accessible dans le milieu que l’on pourrait nommer « de la nouvelle conscience » .

SP : Cette expérience vous a-t-elle particulièrement ouvert à la musique sacrée ?

L : Oui, je le pense. Ces deux albums sont les disques les plus sacrés de ma discographie.

SP : Comment composez-vous ?

L : La création d’une œuvre d’art en général et d’une œuvre musicale, en particulier est un phénomène qui ne peut pas s’expliquer. La musique est dans l’univers, elle « flotte dans l’air » et certaines personnes ont la capacité de la capter pour l’incarner et ainsi en faire profiter d’autres. Elle est potentiellement ouverte à tout le monde. L’inspiration est impossible à provoquer ; si nous détenions la recette pour la maîtriser, nous passerions notre temps à faire des tubes.

Pour composer de la musique sacrée, on se laisse porter pendant un certain temps, variable d’un compositeur à l’autre, durant lequel il ne se passe rien. Pour moi, cela peut durer un mois, par exemple, ce qui est très pénible, ensuite dans une même journée, jusqu’à cinq morceaux peuvent se présenter. Cela nécessite d’être disponible à tout moment.

SP : Y a-t-il un environnement qui vous soit plus propice qu’un autre ?

L : Idéalement, non. C’est l’intériorité du compositeur qui est essentielle, ce dont il se nourrit, comment il vit. Si l’environnement était important, ce serait le signe que l’on est dépendant de l’extérieur et ce serait une erreur. Personne ne pourrait imaginer que « Les Couleurs Sonores  », mon premier album, dont la musique est très aérienne, avec des chants d’oiseaux, des bruits d’eau qui coulent, etc., a été composé dans une cave en plein Paris. Ceci dit, l’environnement aide, comme la forêt dans laquelle je vis aujourd’hui.

SP : Quels sont vos instruments de prédilection ?

L : Le synthétiseur, le clavier. Quoique le terme synthétiseur ne signifie plus grand-chose, c’est presque un ordinateur déguisé en clavier ! À partir de vrais sons de base, on peut reproduire des sons naturels, c’est la lutherie du XXIe siècle, en quelque sorte.

SP : La vibration d’un instrument électronique est-elle identique à celle d’un acoustique ? Dans un violon, il y a une âme. Qu’en est-il de l’électronique ?

L : Le son dans le synthétiseur est comme le son du violoniste qui a été enregistré… Aujourd’hui, nous pouvons atteindre une très haute qualité de son… Perçoit-on l’âme du violon lorsqu’on enregistre son timbre sur un CD ? Aujourd’hui, tout devient électronique et la musique n’échappera pas à la règle. On reproche au synthétiseur l’absence de phénomènes acoustiques comme les harmoniques, c’est-à-dire faire résonner une corde de piano qui entraîne les cordes à côté à résonner aussi. Cependant, l’électronique circule dans le monde du subtil, presque dans le domaine du quantique et produit donc d’autres phénomènes. En ce sens, les sons vont couvrir un registre différent, plus large, avec un spectre différent et d’autres fréquences et ils toucheront plus profondément que l’acoustique.

Je pense que l’âme vient de la mélodie et non du musicien… La musique écoutée est-elle inspirée ? L’âme qui se dégage du violon ne viendrait-elle pas de la mélodie jouée par l’intermédiaire de l’interprète ? Qu’est-ce qui est le plus important : avoir une très belle mélodie jouée en live ou en CD que l’on écoute chez soi, ou avoir un violon avec une âme phénoménale mais qui va jouer du hard rock ou autre ?

Le plus important est ce que le compositeur va donner comme sens à son œuvre. Bien sûr, l’interprète est essentiel : Yehudi Menuhin produira un son différent de celui produit par un étudiant en musique de deuxième année. Avec de tels artistes – Luciano Pavarotti, par exemple, dans la partie chant – on est dans le domaine de l’excellence et du génie. Dans un tel cas, aucun appareil électronique ne pourra imiter, reconstituer, ou reproduire le son à l’identique !

SP : Un concert « en live »est magique : il y a l’âme des musiciens, une présence, on perçoit certaines vibrations… Que permet l’écoute d’un CD ?

L : Le CD permet d’écouter la musique chez soi et aux artistes de l’écouter immédiatement, de l’enregistrer et de la distribuer au public, c’est génial. Auparavant il fallait attendre que le roi vous ait en sympathie, qu’il ait envie de vous payer un orchestre, que toute la cour soit présente avec ses salamalecs et dise que c’est génial. Il n’y avait aucun autre moyen d’entendre de la musique, qui était en outre censurée. On a donc progressé de manière prodigieuse.

SP : Que représentent les concerts pour vous ?

L : Pour moi la musique doit être un spectacle complet avec à la fois les lumières, la vidéo, le chant, des projections. Son et lumière se complètent à merveille. Lors du concert « Corpus Christi » à Valence, c’était magique, j’étais comme un gosse, à m’extasier de tout… Sur scène, les artistes sont privés du spectacle auquel a droit le public. J’aurais presque préféré être dans la salle, à regarder !

Je suis un musicien qui aime voir la musique, les lumières… et le spectacle… C’est ce que je fais assez régulièrement avec Michel Pépé.

SP : Avez-vous travaillé avec d’autres musiciens que Michel Pépé ?

L : J’aime beaucoup travailler en collaboration, c’est un enrichissement, sinon ce travail est trop solitaire. Avec Michel Pépé, nous avons réalisé quatre CD. J’ai créé « Chants des Voûtes Célestes », une reprise de chants classiques avec Oriane ; 2 CD avec un pianiste classique nommé Eric Aron  ; quatre CD de méditation guidée avec Michel Dogna et quatre albums avec mon épouse, Frédérique Cabezas.

SP : Comment créez-vous un spectacle, partez-vous de la musique et recherchez-vous les images ensuite ?

L : C’est un énorme travail, cela commence par la musique à composer puis toute la mise en images, la mise en scène avec les lumières, etc. J’essaie de scénariser, de donner un sens au spectacle, une cohérence en fonction de la musique qui porte soit sur la nature soit sur l’aspect onirique, ou vers ce que j’appelle les autres mondes.

SP : Avez-vous songé à créer un DVD de vos concerts ?

L : Nous l’avions envisagé avec Michel Pépé, mais nous avons abandonné le projet pour deux raisons principales : la première est technique, il est très difficile de filmer de nuit ; ensuite la logique du DVD voudrait que l’on fasse le même spectacle dans les différentes villes, sinon les spectateurs ne comprendraient pas. Or, dans la réalité, le spectacle change d’une représentation à l’autre… Si l’on en tenait compte pour créer des DVD, nous serions, avec Michel, à promouvoir un DVD tout en préparant déjà le suivant… Ce serait trop complexe.

SP : Pour quelles raisons modifiez-vous les spectacles ? Est-ce pour demeurer dans la créativité ?

L : Oui, tout à fait selon ce qu’il se passe lors du concert, comment il évolue…

SP : Pouvez-vous nous parler de votre collaboration à la création d’un jeu de cartes avec Frédérique Sicard, votre épouse ?

L : J’ai composé, pour mon épouse, une musique inspirée afin d’accompagner le tirage de son « Jeu de l’Invitation » , qui est un outil thérapeutique suivant sa méthode personnelle de travail que je trouve intéressante et originale.

SP : Quels sont vos projets ?
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L : Je continue de créer des concerts, ce qui représente beaucoup de travail… et d’incertitudes, et surtout je viens de sortir un nouvel album en septembre. 

 SOURCE : Par Dominique Duchêne pour Sacré Planète
Article extrait de Sacrée Planète n° 60 d’octobre/Novembre 2013

Logo en concert à Paris Samedi 29 novembre - renseignements ICI
www.logos-musique.com.

Publié dans Musique au coeur, Nouvelle TERRE | Pas de Commentaire »

Pourquoi devoir Couper les liens toxiques

Posté par othoharmonie le 16 novembre 2014

 

liens-karmiquesCouper des liens, mais pourquoi ?

Lorsqu’une situation inconfortable, voire troublante se présente, on peut par une technique assez simple prendre rapidement du recul. C’est une technique de coupure de liens mise au point par Phillis Krystal et qu’elle appelle « cutting the ties that bind », qu’on pourrait traduire par « couper les liens qui nous tendent ».

Avec un peu de pratique, on peut arriver à des résultats intéressants pour soi-même, en autant qu’on a la présence d’esprit d’utiliser la technique lorsque la situation s’y prête. On peut également trouver un thérapeute qui utilise cette méthode pour nous aider à couper des liens plus subtils, des liens toxiques profonds.

Cette méthode n’est pas la seule à permettre la coupure efficace de liens toxiques, mais elle a fait ses preuves.

Couper des liens, mais pourquoi ?

Pourquoi couper des liens ? Les êtres humains sont depuis toujours dans une interaction entre eux ainsi qu’avec leurs milieux physiques, culturel et social. Tout est donc, en un sens, une question de relation de soi avec le monde extérieur, la somme des liens que nous avons établis et appris à entretenir depuis notre naissance (et même avant) avec les autres et nos différentes sphères d’activités. Ce sont ces liens qui ont mené à nos modèles de comportement, à nos croyances, à nos dépendances si on prend le terme dans son sens le plus large. Ainsi, un travail sur ces liens toxiques, l’observation de ces liens ou même la simple prise de conscience de l’existence de ces liens peut engendrer une évolution importante pour la personne.

Pour améliorer une situation, pour prendre de la distance face à une situation ou encore à une personne, on peut se placer en situation d’observer le type de lien qui nous y unit. Couper des liens toxiques peut nous aider à sortir d’un modèle de comportement, à briser des contrats inconscients passés avec soi-même ou avec d’autres, à nous débarrasser d’un bagage transgénérationnel qui nous nuit, à sortir d’une dépendance et quoi encore. Couper des liens ne nous aidera pas à réparer une jambe cassée, c’est certain. Mais cela peut nous aider à relativiser et à transformer toute relation de soi au monde extérieur.

Exemple

Voici une anecdote qui illustre de façon très spectaculaire l’effet d’une coupure de liens toxiques effectuée en hypnothérapie avec un client lors d’une séance faisant partie d’un processus de guérison d’une fatigue chronique. Le samedi matin, nous avons coupé et transformé des liens malsains qui unissaient un jeune homme et son père pour le libérer d’un fort sentiment de dévalorisation. Le jeune homme est reparti chez lui sans parler à son père de ce que nous avions fait. Le lendemain matin, le père, qui n’appelait jamais son fils et n’avait pas rendu visite à celui-ci depuis des années, s’est annoncé pour une visite. Il a bien regardé tout ce que son fils (artiste et artisan) avait réalisé depuis un certain temps en visitant pour la première fois son atelier. Il l’a félicité et l’a encouragé à continuer. Cette coupure de liens a eu un impact non seulement sur le jeune homme mais aussi sur la difficile relation qui l’unissait à son père. Elle a même transformé l’attitude du père. Au plan subtil, non seulement la personne qui coupe les liens bénéficie de la transformation des liens mais les relations familiales ou autres gagnent beaucoup à ces coupures de liens toxiques. On a vu, dans le même ordre d’idée, certaines coupures de liens entre mères et filles annuler une bonne partie de la tension entre les deux. La coupure de liens peut aussi servir à terminer une situation laissée en plan par la mort ou le départ d’une personne ou encore la fin d’une relation amoureuse, d’une relation d’affaires ou de toute autre relation. On peut, en coupant les liens toxiques avec le passé, réduire de beaucoup les charges émotionnelles entourant ces situations.

La méthode Krystal

La coupure de liens profonds fait partie d’un processus thérapeutique. Parfois la douleur et d’autres résistances peuvent empêcher la coupure d’avoir effectivement lieu et le tout, si on ne poursuit pas un processus de guérison, demeurera au niveau de la visualisation. On ne peut pas attendre des résultats en profondeur de la mise en pratique sommaire de la méthode de Phillis Krystal comme elle est présentée ici mais on peut aisément s’en servir pour prendre le recul nécessaire à toute recherche de solution positive.

La méthode Krystal s’applique pendant que le patient est en état de relaxation et est constituée de visualisations guidées.

ALe 8 

Le symbole du 8, proposé par Madame Phyllis Krystal, pour nous aider à couper les liens toxiques.

Le premier symbole proposé est un cercle que l’on trace dans l’imaginaire autour de soi auquel on donne la couleur jaune. Ce cercle symbolise son espace personnel, l’espace qu’on s’alloue dans la vie.

Ensuite, on trace devant son propre cercle un autre cercle jaune qui s’appuie au sien à un point de sa circonférence. Les deux cercles forment ainsi une figure de 8.

Ces deux cercles symbolisent les deux espaces qui se font face dans la situation donnée. On place donc dans l’autre cercle la personne impliquée dans notre situation problématique ou encore une douleur ou une émotion envahissante.

Puis, on imagine une ligne d’énergie bleue qui voyage d’un cercle à l’autre en passant par le lieu où les deux cercles se rejoignent. Cette lumière d’énergie bleue circule dans le sens des aiguilles d’une montre autour du cercle qui est devant le sien.

Elle le pénètre en entrant par le lieu de rencontre et y circule de la gauche vers la droite, traçant à son tour une forme de 8 qui se superpose au 8 jaune.

On peut s’imaginer que le mouvement de circulation de cette énergie bleue est continuel. C’est ce qui entretient entre les deux cercles une relation, une interaction.

Cette première étape de la visualisation peut déjà permettre de défaire l’identification de soi à un problème de santé ou à un conflit relationnel.

Des aides

La personne peut ensuite imaginer que dans son cercle, pour l’aider et la soutenir, il y a derrière elle un bon gros arbre bien enraciné et bien déployé et qu’elle peut s’asseoir et s’appuyer sur le tronc de cette force de la nature.

Cet arbre symbolise cet aspect de soi qui est immunisé contre la tentation de réagir à ce qui se trouve dans l’autre cercle. Pendant qu’on s’appuie à cet arbre, on respire profondément et on se replace au présent, dans « l’ici et maintenant » afin de relativiser ce qui se trouve dans l’autre cercle.

On peut aussi inviter dans son cercle ses parents cosmiques, imaginer un être féminin et un être masculin en plaçant la figure maternelle à gauche et la figure paternelle à droite. Il ne s’agit pas de ses parents biologiques mais bien d’un idéal cosmique de parentalité équilibrée qu’on peut imaginer nous enlaçant pour nous entourer de leur protection et de leur amour inconditionnel. Le cercle devient alors un véritable foyer, rassurant et chaleureux, un lieu où l’on peut se réfugier et se ressaisir en toute sécurité.

La conscience supérieure

L’étape suivante peut consister à imaginer qu’une boule de conscience supérieure, une belle boule de lumière dorée, est suspendue dans le ciel au-dessus du point d’intersection entre les deux cercles. Cette belle boule de conscience supérieure (cet aspect de soi qui sait ce qui est juste, qui est bien au-delà de l’ego, sa conscience divine, son grand Soi, etc.) est en réalité ce qui peut unir dans l’harmonie les deux cercles. Alors on peut imaginer que de cette belle boule de lumière dorée images (6)descendent deux rayons de lumière dorée qui investissent le contenu de chacun des cercles et qui unissent aussi les cercles par leurs bases, formant ainsi un triangle de lumière dorée dont la pointe se situe dans la boule de lumière et dont la base est constituée par le rayon qui circule entre les sujets des deux cercles.

Ce lien de lumière peut être associé à l’amour inconditionnel qui est possible entre les deux protagonistes des cercles.

C’est en imaginant ce lien de conscience supérieure qu’on peut se dégager temporairement d’une situation embêtante et prendre le recul nécessaire pour trouver une solution juste et harmonieuse pour les deux cercles. Si, par exemple, on a placé dans le cercle en face de soi une situation qui provoque une anxiété qui nous empêche de dormir, on peut, déjà en se distanciant de la cause anxiogène reprendre le contrôle de sa respiration et se détendre en reléguant à la conscience supérieure le soin de s’occuper de la situation anxiogène et de l’harmoniser. Le sommeil viendra sous peu.

Pour conclure

C’est un outil qui peut être beaucoup plus élaboré et rejoindre la personne plus en profondeur. Claudette Gosselin, une psychothérapeute de la région de l’Estrie, utilise régulièrement cette méthode pour couper des « liens avec le passé » en thérapie avec ses clients. Elle a aussi commencé à enseigner la méthode aux thérapeutes intéressés.

Les deux volumes et le cahier d’exercices de Phyllis Krystal (en anglais) intitulés « Cutting the Ties That Bind » de même que leur traduction en français sont disponibles en bibliothèque seulement. Merci à Claudette Gosselin pour m’avoir fait vivre l’expérience et avoir répondu à mes questions pour cet article. Claudette Gosselin a étudié avec Phyllis Krystal et peut être jointe au : 819-620-6206.

Louise Gauthier -Naturothérapeute
Laurentides, Montréal, Estrie (Québec) Canada 

SOURCE : http://www.energie-sante.net/fr/c8/C8L011_couper-les-liens-toxiques.php

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