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Petit guide pour mener une vie heureuse

Posté par othoharmonie le 17 décembre 2014

guide-du-bonheurComment mener une vie heureuse et harmonieuse avec soi-même et avec les autres ? C’est à cette question que répond Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue, historien des religions, écrivain, dans son livre « Petit traité de vie intérieure » en apportant des connaissances pratiques au lecteur. Extraits.

La foi est l’une des dimensions les plus importantes de la vie intérieure. Je ne parle pas de la foi telle qu’on l’entend à propos des religions monothéistes, c’est-à-dire la croyance en Dieu sans preuve de son existence, mais de cette foi, que l’on pourrait qualifier de confiance, sans laquelle on ne peut avancer, progresser dans la vie. Les spiritualités orientales utilisent d’ailleurs indifféremment les mots de foi et de confiance pour parler de cet état d’être. Le bouddhisme, par exemple, part d’un constat empirique : sans une foi-confiance préalable dans ledharma, l’enseignement du Bouddha, tout progrès spirituel est impossible. Et sans une foi-confiance préalable dans le maître, on ne peut pas intégrer ses enseignements. La raison en est simple : si nous n’avions pas foi que ce que nous allons étudier va nous être profitable, nous ne l’étudierions pas sérieusement. Les enfants connaissent cette vérité et ils l’appliquent spontanément : ils ont foi en leurs parents, ils les croient, et apprennent ce qu’ils leur transmettent. Cela vaut aussi bien pour la transmission de la culture et des valeurs que pour tous les autres apprentissages. C’est d’ailleurs ainsi que, comme la plupart d’entre nous, j’ai appris à faire du vélo : mon père derrière moi me maintenait en équilibre, je ne le voyais pas et j’avais peur, je lui ai dit de ne pas me lâcher, il m’a demandé de lui faire confiance. Quelques mètres plus loin, je me suis aperçu que je pédalais tout seul. J’avais réussi à me lancer grâce à la foi-confiance que j’avais en lui. […]

La foi est donc tout d’abord indispensable pour progresser par la confiance que nous faisons à d’autres individus qui en savent plus que nous (parents, éducateurs, scientifiques, sages), ensuite parce qu’elle nous aide à vivre et à nous développer en nous fiant au monde et à la vie. Nous sommes motivés pour progresser, pour apprendre, pour avancer, pour chercher, pour nous engager, pour créer, parce que nous croyons qu’il y quelque vérité et quelque bonté dans le monde et dans la vie. Sinon, à quoi bon se lever le matin ?

Cette foi varie selon les individus. Chez certains, le désespoir, la peur, le ressentiment, la colère l’emportent. L’existence devient alors douloureuse. La vie au quotidien peut se transformer en enfer quand elle est dénuée de confiance. Le monde apparaît hostile, dangereux. La peur remplace la confiance. On n’ose plus prendre un avion de peur qu’il ne s’écrase, on n’ose plus pas entrer dans une relation amoureuse de peur d’être trahi ou abandonné, on n’ose pas postuler à un emploi de peur que notre candidature ne soit rejetée. Et, au lieu de progresser, on reste paralysés dans notre vie professionnelle, affective et sociale. Notre existence devient impossible si on n’a pas un minimum de confiance. En soi, dans les autres, dans la vie. […]

Dans la lignée des stoïciens, et sans nécessairement croire en Dieu, un individu qui a foi en la vie et qui est persuadé que tout ce qui advient est bénéfique, même si les apparences sont tout autres, développera une confiance et une positivité qui ne feront qu’entretenir et nourrir cette croyance et cette confiance. Plus nous voyons les « cadeaux » de la vie, plus ils viennent à nous. Plus nous percevons le positif de l’existence, plus la vie nous semble belle et lumineuse. […]

Sans aller jusqu’à cette mystique de l’abandon de toute volonté, admettons qu’il nous est impossible d’exercer une maîtrise totale sur notre vie : les failles par lesquelles l’impromptu surgit sont imprévisibles. En voulant à tout prix contrôler cette part d’impondérable, nous nous condamnons à vivre dans l’angoisse permanente. Nous ne pouvons pas non plus contrôler autrui : nous devons accepter qu’il nous échappe toujours, y compris quand il s’agit de son conjoint ou de son enfant. Comme l’écrit Khalil Gibran si justement dans Le Prophète : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les enfants de la vie. » Nous ne pouvons pas davantage contrôler totalement notre vie professionnelle soumise à tant d’aléas externes, ni nous obstiner à vivre dans l’illusion de stabilité et de sécurité.

couvmax_813Alors, faisons de notre mieux pour maîtriser ce qui peut l’être, à commencer par nos désirs et nos passions, mais armons-nous psychologiquement à accepter l’imprévu, à nous y adapter et à en tirer le meilleur parti. Les sagesses indiennes utilisent une expression que l’on pourrait traduire par « lâcher-prise » pour qualifier cette attitude intérieure d’abandon au réel. Mais on ne peut véritablement lâcher prise que lorsqu’on a confiance en la vie. La première fois que nous sommes amenés à le faire, c’est toujours une épreuve : nous avons peur de l’inconnu, nous sommes angoissés. Et puis l’expérience positive du lâcher-prise – détente, joie, conscience que rien de grave ne nous est arrivé – augmente la confiance et nous aide à aller encore plus loin dans l’abandon.

Petit traité de vie intérieure, Frédéric Lenoir
PLON/Perrin/Presses de la Renaissance (Novembre 2010 ; 193 pages) 

 

 

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La parapsychologie dans Signes & sens

Posté par othoharmonie le 17 décembre 2014

Henri Bosco 
et l’ésotérisme

 

les-carillons-feng-shuiLe verbe du conteur et romancier Henri Bosco se veut à la fois magique et symbolique. Ses récits initiatiques, comme celui de « L’enfant et la rivière », racontent la découverte de l’inconnu, l’itinéraire mystérieux du héros vers les secrets de son existence. Apparemment très simples, ils comportent pourtant plusieurs niveaux de lecture. Il faut dire que l’intérêt que Bosco porte aux ouvrages ésotériques de René Guénon n’est pas étranger à cette singulière transmission.

Henri Bosco est originaire de la cité papale d’Avignon dans le Sud de la France. Il naît dans une maison de la rue Carreterie le 16 novembre 1888. Si sa mère est d’origine provençale, sa lignée paternelle prend racine en Italie. Parmi ses ancêtres figure Saint Jean Bosco, le fondateur de l’Ordre des Salésiens et patron des éducateurs. Henri est le seul survivant d’une fratrie de cinq enfants, dont quatre décèdent précocement. Il vit une enfance rêveuse et solitaire dans une demeure du quartier rural de Monclar près de la Durance où la famille déménage. Ses parents s’absentent souvent et le confient à un parent ou un voisin lorsque son père, chanteur d’opéra, se produit hors d’Avignon.

La mystique du « Sanglier »

D’abord professeur de Lettres classiques, Henri Bosco ne commence réellement sa carrière d’écrivain qu’à l’âge de 43 ans. « Le sanglier » (1932) est son premier roman. Il l’écrit alors qu’il se trouve au Maroc, en poste au lycée de Rabat. Le narrateur, René (prénom chargé de symbolisme) est en quête de lui-même. L’animal évoqué dans le titre, le sanglier, se révèle dans toute son ambivalence : sa bestialité sensuelle et maléfique et son animalité positive, vivifiante. Lorsque l’on sait que dans la mystique indienne, le sanglier est un des avatars du Dieu Vishnu qui prend cette forme pour ramener la Terre à la surface des eaux, on comprend mieux l’aspect ésotérique du récit et la présence de cet étrange animal humant la terre dans ce lieu isolé du Luberon entre le fleuve et la montagne.

La fascination du symbolisme

Durant son long séjour en Orient (1931-1955), Henri Bosco s’intéresse, tout en restant fidèle au christianisme, à la richesse de la tradition spirituelle arabe grâce, notamment, au docteur Mardrus, traducteur des « Milles et Une Nuits ». Le symbolisme de la mystique soufi attire également son attention, ainsi que les ouvrages ésotériques de René Guénon. La quête ontologique d’Henri Bosco ne cesse de se manifester au travers de ses contes. En 1937 paraît « L’âne culotte », personnage animalesque central, à l’origine du voyage initiatique du jeune héros Constantin. En 1942, en pleine tourmente, Bosco traduit du grec le livre biblique « L’apocalypse de Saint Jean ». À la libération, « Le mas Théotime » évoque une habitation en tant qu’entité surnaturelle et protectrice. Quant à « Malicroix » (1948), la façon dont il décrit la symbolique du feu dans l’âtre rappelle la verve de Gaston Bachelard traitant cet élément dans sa « Psychanalyse du feu ».

Le Verbe Créateur


Ainsi, devant une source modeste dont l’eau limpide me réjouissait, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ses origines profondes, à la veine close sous terre qui l’alimentait, et à ses dépôts inconnus qui, au fond de quelque caverne, lui préparaient dans l’ombre une vie accordée plus tard au jaillissement et à la lumière… Cette phrase extraite de son livre de souvenirs « Le Chemin de Monclar » (1962) illustre magnifiquement le processus alchimique du Verbe Créateur tel que le conçoit Bosco. La nature attend d’être transfigurée par la magie du langage. L’écrivain en est convaincu, lui qui affirme que les mots sont magiques. Il suffit d’ailleurs d’ouvrir au hasard l’un de ses quarante ouvrages et d’en lire quelques lignes pour réaliser, au-delà du récit, qu’un mystère est en train de se dévoiler… Ce grand romancier français s’éteint à Nice le 4 mai 1976. Il repose, selon sa volonté, au cimetière de Lourmarin. Cette terre qu’il aimait tant et qu’il a si bien dépeinte restitue ainsi, et à sa manière, un peu de l’humanisme indéfectible d’Henri Bosco.

 

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