Le changement
Posté par othoharmonie le 10 janvier 2015
Tout est en évolution permanente. Mais il arrive un temps où le changement devient soudain plus rapide, plus brusque, plus spectaculaire.
Le bourgeon compact se transforme en fleur épanouie.
La chenille s’extirpe de son épaisse gangue sombre
et se mue en papillon léger multicolore.
L’adolescent devient un adulte.
Une peuplade ne vivant que dans la peur, l’égoïsme et la violence,
se transforme en civilisation consciente solidaire.
Cette métamorphose s’effectue souvent par spasmes, contractions, douleurs. Lorsqu’elle est achevée, il ne reste plus qu’une vielle enveloppe vide accrochée à une branche d’arbre, des souvenirs pénibles associés à des photos jaunies, des drames notés dans des livres d’histoire, des ruines et des musées autant de vestiges dérisoires d’un monde archaïque. Et l’être transformé peut s’envoler vers le soleil pour faire sécher ses ailes neuves. Cependant, à mesure qu’approche le temps de la Métamorphose, surgissent des forces visant à l’empêcher de se réaliser. Celles-ci émanent de tous ceux qui craignent la transformation vers l’inconnu et préfèrent la stagnation, voire le retour en arrière. Il ne faut pas sous-estimer ces forces de blocage.
Tout d’abord parce qu’elles s’avèrent souvent majoritaires, ensuite, parce qu’elles sont plus puissantes, car mieux enracinées, que les forces évolutives.
L’envie de rester dans le monde ancien est rassurante. La crainte d’avancer est naturelle. Pourtant, s’il refuse de changer, l’organisme se sclérose, étouffe dans sa vielle peau, sans révéler son vrai potentiel.
Quand un individu arrive à élargir son champ de vision dans le temps et dans l’espace, il est naturellement tenté de souhaiter sa propre métamorphose, mais aussi celle de tous les êtres qui l’entourent.
Bernard Weber extrait du livre : Troisième Humanité
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