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DES CRITERES DE SAGESSE QUI NE TROMPENT PAS

Posté par othoharmonie le 6 février 2015

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Comparaison n’est pas raison. Le sage ne compare pas son image à celle d’un autre pour en déduire une hiérarchie. Il n’est jaloux de personne. S’il contemple l’image d’un autre, c’est pour des raisons utilitaires constructives. 

Il faut des garde-fous, des protections, des tampons. Une image de soi solide ne peut changer que lentement. Faites attention à cela quand vous dites quelque chose à quelqu’un : il est normal qu’il évolue lentement, votre remarque ne peut pas porter immédiatement ses fruits. (Les maîtres peuvent comprendre tout de suite en quoi leur image va changer, puis intègrent ce changement sur une période assez courte.) 

Celui qui est libre est celui qui a les moyens de décider/sculpter lui-même son image de soi. Il a besoin des autres pour le faire, du monde entier, mais il reste seul décideur. 

Le sage tend à avoir une image de soi appropriée aux circonstances. Il s’adapte. Mais il a aussi une image de soi unique, synthèse abstraite de toutes les images de soi, qui le définit en tout temps, à tout endroit et face à toute autre personne. Cette sur-image prime sur toutes les images de circonstance. Elle n’est sensée être teintée d’aucune idéologie, d’aucun drapeau, d’aucune appartenance. 

Le sage est prêt à redéfinir son image de soi. Quelle que soit l’image de soi que l’on ait, donc les choses que l’on fait dans la vie, il peut toujours arriver un moment où cela devient inadéquat. Ou bien cela a toujours été inadéquat, et on s’en rend compte. Prenons par exemple le cas de quelqu’un qui a pris sous son aile une personne faible et fragile. Après quelques temps, peut-être grâce à la protection reçue, cette personne a acquit de la force et du savoir. Il n’est donc plus nécessaire de la protéger. Au contraire, il vaut maintenant mieux l’encourager à aller de l’avant. Il faut donc cesser d’être un protecteur et devenir un support. Tout le monde n’est pas capable de faire cela. Beaucoup de protecteurs immatures, quand l’oisillon menace de grandir, vont le casser psychologiquement ou compromettre ses chances de succès. Pour qu’il reste un oisillon, pour que le protecteur garde son statut de protecteur. Une personne aimante acceptera au contraire la modification de statut et la favorisera. Il peut sembler naturel de faire cela, en pratique c’est souvent très dur, associé à une souffrance. Car cesser d’avoir une image de soi de protecteur, c’est tuer ce qu’on est, c’est renoncer à le faire vivre. Le sage accepte ce sacrifice, par amour. Et puis aussi il sait que souvent il renaîtra, différent, sans doute meilleur encore. Par exemple avec une image de soi d’encourageur, de promoteur, de supporter… Il y a un très grand nombre de cas où l’on peut ou doit accepter de mourir et de renaître. On peut être un bandit qui se croyait Robin des Bois, comprendre qu’on a causé beaucoup de malheurs et désirer renaître honnête travailleur… La Passion du Christ est un symbole de ce processus de mort et de Résurrection. Dans la philosophie Alchimiste, héritée de la Chine Antique, le processus est décrit très en profondeur. Les longues phases traversées par la personne en mutation sont minutieusement décrites, de façon symbolique. Parfois ce processus peut prendre des années. 

L’ami du sage est celui qui le critique. 

kabir-soufisme-543poLe sage sait que rien n’est intrinsèquement impur et que tout peut être nécessaire à toutes choses. Il amène donc toutes choses à lui, mais travaille longuement à en tisser des ensembles cohérents, efficaces, utiles. Une des phases les plus importantes est le choix judicieux de la quantité de chaque chose : la pondération. Un sage est une grande bibliothèque parsemée de machines qui ronronnent doucement. L’efficacité de cet ensemble dans le vie pratique est sensée être extraordinaire. Le sage est capable de faire des choses. 

Il n’y a plus de problèmes dès l’instant où les images ont été énoncées, qu’elles ont été officialisées et perçues par tous. Prenons par exemple une personne qui a un handicap et qui parle difficilement. Ou une personne surdouée qui s’exprime dans des termes que personne ne comprend. Tous deux ont un problème de communication. Tous deux vont énerver leurs interlocuteurs, peut-être les fâcher. Si on explique à ces interlocuteurs la raison du problème, si on leur dit ce que ces deux personnes sont, alors ils ne s’énerveront plus. Ils prendront le temps d’écouter la personne handicapée et diront au surdoué de se calmer un peu. On pense parfois qu’il ne faut pas dire qu’une personne est handicapée, parce que c’est humiliant. Ou qu’il ne faut pas dire qu’une personne est surdouée, parce qu’elle sera rejetée ou vénérée ce qui revient au même. C’est idiot. Bien sûr ces problèmes existent, mais uniquement avec les personnes qui ont des problèmes d’éducation. De toute façon, tout le monde finira bien par se rendre compte que le handicapé est handicapé et le surdoué est surdoué. Mais si cela n’a pas été dit, énoncé, il subsistera toujours un problème, un inconfort. Que l’on soit handicapé ou surdoué n’est pas la question. Ce qui compte, c’est d’être un personne et avoir l’affection des autres personnes parmi les autres personnes. Le vrai privilège est là. Cela implique d’être reconnu pour ce que l’on est et de recevoir ce dont on a besoin. Alors on est ni mieux ni moins bien qu’un autre. On est. On fait ce qu’on a à faire. 

On agit suivant l’image qu’on est. Améliorer et connaître cette image est donc primordial. Mais trop de personnes restent prisonnières de cette image. Elles sont comme piégées à l’intérieur. Elles vivent cette image mais elles ne la voient pas. Elles souffrent si quelqu’un critique une partie de cette image, comme une personne dont on a heurté une partie du corps. Le sage, lui, est capable de contempler son image de soi. Il peut devenir comme une personne externe, qui regarde calmement cette image, qui en voit les parties et les liens. Il peut donc gérer cette image avec beaucoup plus d’intelligence. Il souffre aussi beaucoup moins quand cette image est attaquée. Par exemple, le sage est capable de plaisanter sur ce qu’il est, il est capable d’en rire. On se moque parfois d’un nouveau venu. C’est souvent uniquement pour voir si c’est un sage ou non. Si c’est un sage, il surenchérira sur la plaisanterie, il en rira plus fort encore. Si ce n’est pas un sage, il sera vexé et blessé. 

Que ce soient deux individus ou deux ethnies, chacun a son image de soi et des choses. Cela pose des problèmes quand ces deux individus ou ces deux ethnies sont obligés de vivre sur le même territoire. Comment concilier les actes et les ambitions de chacun dès lors que chacun pense les choses suivant des images différentes ? Il y a en gros trois gradations dans la confrontation. Au stade le plus bas il y a la guerre. On ne supporte pas le point de vue de l’autre. Alors on le force à partir ou on le détruit. On peut aussi le réduire en esclavage ce qui est une façon plus productive de le détruire. Au deuxième stade il y a les marchandages. On essaye de négocier, de s’arranger, de partager les ressources de façon plus ou moins équilibrée. Chacun présente ses arguments et dit ses priorités. On essaye de trouver le terrain d’entente le moins mauvais possible. C’est le travail des commerçants, des diplomates et des parlementaires. Pour que ce deuxième stade soit possible, il faut un pays avec un bon enseignement, où l’on apprend à parler et à calculer. Au troisième stade chacun essaye de comprendre et surtout de ressentir quelles sont les rêves et les émotions de l’autre. Chacun essaye de satisfaire au mieux les besoins et les espoirs de l’autre. Ce troisième stade demande un niveau culturel et spirituel très élevé. 

On est parfois étonné de voir un sage imposer quelque chose de très dur à une personne et cette personne l’accepter. Alors que venant d’autrui elle ne l’aurait pas accepté. Une première raison est bien sûr que l’on peut supposer que le sage sait ce qu’il fait. Soit il est juste de faire ce qu’il fait, soit il y a un bénéfice à en escompter plus tard. Il y a une autre raison à laquelle on pense moins : le sage sait et ressent ce qu’il inflige à la personne. Il sait quelle sera la douleur de la personne ou ses angoisses. La personne le sait et c’est pour cette raison qu’elle l’accepte. Le sage a en lui l’image de ce que la personne ressent. Autrui n’aurait pas eu cette image et aurait imposé ses décisions sans tenir compte de ce que ressent le personne. 

Les personnes pour lesquelles nous avons le plus de dépendance affective sont celles qui nous comprennent, qui ont en elles une image de nous-mêmes. Par exemple des parents peuvent avoir passé des années à s’occuper d’un enfant. Si à l’adolescence ils cessent de comprendre leur enfant, celui-ci considérera ses parents comme inintéressants voir comme des ennemis, des personnes à éviter. Par contre il suivra sans hésiter une personne qui ne lui donne rien mais qui le comprend. Le Dalaï Lama est très aimé des tibétains alors qu’il ne leur donne rien. Parce qu’ils savent qu’il les comprend, qu’il pense à eux et qu’il se tient au courant de ce qui leur arrive. Un poète qui révèle des choses que les gens sentent en eux, sera vénéré comme aucun chef d’état ne pourrait l’être. Un chef d’armées qui sait parler à ses hommes et réveiller en eux la pulsion du guerrier, pourra être aimé peut-être autant qu’un poète. 

Ce qui est inconnu attire. Cela recèle des choses que nous pourrions ajouter à notre image de nous-mêmes. Cette attirance peut autant se manifester par de la fascination et une envie irrépressible que par de la peur et de la répugnance. L’inconnu engendre des sentiments extrêmes. Le sage n’a pas ces sentiments extrêmes. Il a visité l’inconnu, en personne ou par une poésie créée par un autre sage. Pour lui ce n’est plus l’inconnu. Il comprend et ressent cet inconnu, il est capable de dialoguer avec lui et de le vivre. Un sport national dans beaucoup de milieux consiste à essayer de se faire passer pour un sage. On dit de l’inconnu : « Oui oui je connais  ! ». On croit savoir ce qu’est l’inconnu. A cause de cela on engendre le mal. On prend des décisions pour des choses que l’on ne connaît pas. 

Le sage est prêt à la mort de toute chose. Il l’accepte. Cela lui permet de vivre, de faire vivre et de laisser vivre. Si on n’accepte pas la mort possible des choses, on passe son temps à trembler, on commet des lâchetés. Si un époux n’accepte pas la mort possible de son couple, c’est à dire la possibilité du divorce, la vie de ce couple sera un enfer. Il y aura des tensions, des doutes, des menaces… Il n’y aura pas de vraie vie de couple, le couple n’est pas vivant. Si la possibilité du divorce est acceptée cela veut dire que l’on reconnaît l’autre comme un individu à part entière, qui pourrait vivre seul. Alors on peut vraiment s’intéresser à lui, on peut réellement l’aimer, lui donner ce dont il a besoin, vivre une vraie vie de couple. On est libre de ses idées et on offre cette liberté à l’autre. Si un parent n’accepte pas la mort possible de son enfant il va enfermer cet enfant. Cela causera de graves problèmes à l’enfant, qui peuvent le mener à la maladie ou au suicide. Si le parent accepte la mort possible de l’enfant, l’enfant pourra vivre. Le sage ne souhaite pas la mort. Il fera tout pour éviter les morts que l’on ne désire pas. Mais il les accepte. Il ne laissera pas un enfant faire des choses trop dangereuses mais il respectera le besoin d’exploration de l’enfant. Accepter la mort possible d’une chose et apprendre à aimer cette chose sont des démarches liées. On apprend à la connaître pour l’aider à vivre. Si elle meurt, on gardera des souvenirs. Ainsi elle ne disparaît pas vraiment de notre image de nous-mêmes, elle reste vivante en nous. On dit que les femmes recherchent des hommes qui n’ont plus peur de la mort. Ce sont des hommes qui n’ont pas peur de vivre, qui ne pleurnichent pas pour des bêtises. Devenir une personne qui craint moins la mort n’est pas simple. Il y a des pièges. Certains en meurent. Une femme peut être attirée par un rêveur ou par un drogué. Ils donnent l’impression de ne pas avoir peur de la mort alors qu’au fond d’eux-mêmes ils sont terrifiés. 

Le sage est entraîné au mordant. « Entraîne au mordant » est un terme qu’utilisent les éleveurs de chiens. Ils expliquent qu’il faut apprendre à un chien à mordre. Quand le chien est petit il faut jouer avec lui avec des objets qu’il peut mordre. Par exemple une vieille serviette ou un anneau en plastique. Le chien mord dans l’objet d’un côté et vous tirez de l’autre côté. Vous jouez ainsi avec le chien à vous battre pour tirer l’objet. Plus tard il faut apprendre au chien à attaquer, à se servir de sa gueule pour tenir un ennemi en respect. On peut avoir l’impression que les éleveurs fabriquent ainsi des chiens monstrueux, prêts à attaquer le premier enfant qui passe. C’est tout le contraire. Ces chiens entraînés sont extrêmement fiables. Un enfant est bien plus en sécurité à côté d’un tel chien que si le chien n’était pas là. Un chien est génétiquement programmé pour protéger les personnes autour de lui, en particulier les enfants. Mordre un enfant n’aurait pas plus de sens pour lui que pour un garde du corps sortir son arme et abattre son client. Par contre il s’imagine bien donner sa vie pour sauver celle de son client. Ces chiens entraînés sont bien dans leur peau parce qu’ils ont une image précise en tête de leur gueule et de leurs dents. Ils savent que leur gueule est dangereuse et ils savent l’utiliser avec mesure. Les chiens dangereux, ce sont ceux qui n’ont pas d’image de leur gueule, qui n’ont pas appris à l’utiliser. Ces chiens-là se sentent en danger, ils ne comprennent pas ce qui se passe autour d’eux. Ils se sentent menacés et paniquent pour un rien. S’ils mordent, ce sera de toutes leurs forces. Attention : certains chiens, tout comme certains humains, ont des problèmes nerveux d’ordre médical. Dans ces quelques rares cas, apprendre le mordant peut empirer la situation. Mais ce sont des exceptions. 
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Un sage a en général un point de vue assez équilibré sur les choses. Il comprend les rouages du monde et les contemple de façon placide. Les autres personnes par contre voient le sage souvent de façons extrémistes. Certains adorent le sage, parce qu’ils savent que lui seul les comprend. D’autres au contraire sont effrayés par le fait que le sage les comprends et le détestent. 

Il est parfois étonnant de voir la facilité avec laquelle un sage obtient des choses d’autrui. Il ne manipule pas, ne menace pas ni n’essaye de corrompre… pourtant il obtient tout ce dont il a besoin et avec le sourire. Une raison importante à cela est que le sage demande en général des choses raisonnables et qui sont bonnes pour tout le monde. Mais il faut chercher plus loin. Quand le sage s’adresse à une personne, il a en lui un sourire pour cette personne. Il connaît, au moins un peu, l’image de soi de son interlocuteur. Même inconsciemment, la personne sent que le sage la comprend et la respecte

SOURCE http://www.4p8.com/eric.brasseur/

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Le Druidisme une Voie du XXIème Siècle ?

Posté par othoharmonie le 6 février 2015

 

1Dans les pays du nord ou, du moins, en Europe, dans nos sociétés très industrialisées, l’être humain est coupé… Coupé de la nature et coupé de sa propre nature. L’évolution historique des pays occidentaux a montré une désertion progressive des valeurs profondes, intérieures, intuitives avec lesquelles nos ancêtres étaient naturellement connectés du fait de leur relation proximale avec la nature, les plantes, les arbres, les animaux, la terre, les étoiles, en fait, avec tout l’univers. Sans tomber dans l’idéalisation naïve de nos ancêtres, force est de constater que nous n’avons jamais été aussi loin de la nature qu’aujourd’hui, à preuve les désastreuses dégradations que nous avons apportées à la planète. 

Dans un premier temps, l’extension de l’Empire Romain a contribué à l’expansion de la pensée rationnelle. Celui-ci a apporté certaines particularités qui sont généralement vues comme bonnes et, en fait, comme une marque de civilisation : la structure étatique et la culture politique, l’organisation administrative ou encore la pensée philosophique, etc. Toutes sont des valeurs basées sur une approche masculine de la vie : organisation, ordre, ce qui peut parfois être déconnecté d’avec les sentiments, l’instinct, le coeur… Nous pouvons aussi regarder cet «apport» sous un autre angle. Par exemple, avec la romanisation des moeurs, les femmes ont commencé à perdre le haut statut qu’elles avaient dans la société celtique et nous pouvons voir ce phénomène comme un signe de l’éclipse de la part féminine de la psyché, l’anima, avec toutes les conséquences dramatiques que cela aura. Bien sûr, nous ne pouvons pas dire que cette évolution est complètement, entièrement «mauvaise», mais seulement qu’elle a produit des effets plutôt difficiles. 

Dans un second temps, le développement de la religion chrétienne a aussi contribué à produire un certain nombre de conséquences négatives. Les femmes furent diabolisées au point d’être brûlées comme “sorcières”, les sages-femmes furent aussi accusées d’être toutes dévouées à “Satan”, les guérisseuses également, ainsi toute une tradition de femmes sages fut presque perdue et la connaissance des plantes guérisseuses dévaluée ; les valeurs féminines furent bannies de la civilisation et les femmes furent reléguées à l’unique rôle de mère, à l’instar de la «pure» image de la mère du Christ. L’état de femme fut assimilé à l’instinct compris comme quelque chose de bas et de vil, et celui-ci fut donc considéré comme «sale». La seule sécurité pour les femmes résidait dans le modèle de Marie, mère du Christ. Notre nature animale fut forcée au bénéfice de la Raison. En fait, c’est toute notre relation avec la nature et notre nature, donc conséquemment notre vie spirituelle qui fut bannie pour de nombreux siècles au profit de valeurs matérialistes. 

C’est dans ce contexte que l’industrialisation des sociétés a émergé : une société dans laquelle toute chose peut être achetée, même la vie, notamment la vie humaine, si cela est utile pour «faire de l’argent» ; une société dans laquelle la vie humaine, animale et végétale ou minérale n’a plus aucune valeur ; une société dans laquelle nous pouvons abuser et détruire la beauté de la vie, la beauté de la planète, sans aucun scrupule. Tout cela a de nombreuses mauvaises conséquences, pour la planète, pour nous. La planète est en danger à cause de l’utilisation abusive de ses ressources : les forêts sont détruites (par exemple à coup de napalm, comme en Tasmanie !), les océans sont pleins de détritus, de nombreux écosystèmes ont disparu, la diversité des animaux, des plantes, est menacée… L’état écologique global de la planète est désastreux. Il y a un système économique mondial qui est basé sur des valeurs manifestement non écologiques.

 

L’être humain est aussi en danger. De nombreuses personnes sont si loin de leur âme que les dépressions sont fréquentes, tout comme le suicide. Les troubles mentaux sont en constante augmentation. Les êtres humains éprouvent de la haine, ou encore de la crainte, envers leurs semblables. Alors, c’est un constat terrible et cette terrifiante réalité fait que de nombreuses personnes sont pessimistes, désespérées, cyniques. Certaines préfèrent le suicide ; d’autres fuient dans la vie uniquement superficielle et matérielle qui est la leur, incapables de contacter ce qu’il y a de plus profond en eux ; d’autres encore cherchent des solutions, aspirant à un nouvel enchantement du monde. C’est ce dernier point qui nous intéresse. Car Jung parle des archétypes pour tout ce qui organise la structure, l’entier processus de la psyché de l’être humain. 

L’archétype peut être comparé avec la vie instinctive des animaux ; ils sont source de vie instinctive et spirituelle.

L’inconscient collectif est formé des archétypes. L’inconscient collectif – ou inconscient impersonnel – est cette part de l’âme qui reçoit une réalité objective. Ses compétences et ses souvenirs se transmettent génétiquement. Conséquemment, dans nos pays du nord-ouest, la séparation entre l’être humain et l’âme du monde (l’inconscient écologique) et avec sa propre nature téléchargements’est accordé avec l’expulsion de notre mémoire génétique, de notre inconscient collectif.

 

Aujourd’hui, tous les «revivalismes» néo-païens – druidisme, wicca, asatrù, etc. – et néo-shamaniques sont la manifestation de la psyché primitive, dans le but de se reconnecter avec la nature et de croître sur le plan d’une maturité psychologique et religieuse : «Nous sommes au commencement d’un mouvement spirituel mondial – dans lequel femmes et hommes s’entraînent à diverses traditions shamaniques, insistent sur leur droit à pratiquer ouvertement les rituels des anciennes religions aussi bien que la médecine alternative afin de restaurer eux-mêmes un équilibre sain avec le monde autour d’eux». 1 

Nous faisons face à la nécessité de nous ré-harmoniser avec nos origines, avec le matin du monde, quand nous étions en conscience une part de l’univers interdépendant et quand nous respections – toujours sans tomber dans l’idéalisation – son âme, ses esprits dans le cadre de croyances animistes. Le druidisme peut nous apporter cette conscience. Je le pense parce que je l’expérimente depuis quelques années. Le druidisme peut nous aider à guérir la planète et à soigner notre corps et notre esprit. Avec son profond respect de la nature, il peut nous amener à une meilleure relation avec notre environnement, ne serait-ce qu’en observant les huit festivals qui jalonnent l’année celte et nous ré-harmonisent avec le rythme de la terre. Par la connexion avec nos grands ancêtres, nous pouvons nous reconnecter avec l’inconscient écologique et, finalement, avec tous les archétypes du druidisme. Alors notre vie devient le chant de l’univers. 

Parmi les paganismes, je ne peux parler que du druidisme, car c’est le seul que je connaisse de l’intérieur.

Je suis persuadée que toutes les religions de la terre – comme nous les nommons désormais – ont ce pouvoir de nous aider à nous guérir de la coupure avec la nature et notre nature et qu’elles sont de ce fait fondamentales pour nos temps présents et je souhaite du fond du cœur que tous les païens d’aujourd’hui, et notamment les femmes, prennent conscience du pouvoir qu’ils ont entre les mains du fait de cette sensibilité à la nature. Une seule personne, si elle est déterminée, peut toucher de nombreuses autres personnes, telle une vague, et créer quelque chose de différent pour demain. Par les neuf vagues Loar Zour

 

1- Barbara Tedlok, Ph.D., “The woman in the shaman’s body”, Bantam Books, p. 281 ; traduction Loar Zour.

 

 

Publié dans SAGESSE, SPIRITUALITE c'est quoi ? | 2 Commentaires »

 

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