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Se connaître avec les cartes

Posté par othoharmonie le 28 février 2015

 

SeConnaitreCartesLes cartes de tirage ont longtemps été perçues comme un outil « ésotérico-magique ». De plus en plus, elles sont conçues comme un moyen de développer son intuition.

De plus en plus de jeux de cartes paraissent chaque année. Au traditionnel tarot de Marseille et autres classiques, s’ajoutent désormais des jeux destinés à nous mettre en relation avec notre inconscient, nos guides, ou notre intuition, selon la terminologie utilisée. Sur les 3 000 exemplaires du Voyage de Ritavan édités en octobre 2012 – des cartes joliment illustrées dont le personnage principal est un enfant de couleur bleue – plus de 1 500 se sont déjà vendus. « Les jeux sont porteurs de messages de l’âme, les gens qui les utilisent sont dans une démarche spirituelle portée par les peintures des cartes », indique Samuel Djian-Gutenberg, le créateur. « Les cartes prolifèrent et tous les milieux sociaux, toutes les catégories socio-professionnelles, sont désormais concernés », précise Claudia Trédaniel, des éditions du même nom. S’agit-il d’un nouvel avatar de la quête de soi ? 

Plus seulement des supports de voyance

Par le passé, les cartes étaient utilisées essentiellement comme un outil divinatoire. À l’instar d’autres intermédiaires – pièces de monnaie du Yi-King, runes, etc. – la carte est alors un support de l’information reçue. « Toutes les cartes fonctionnent comme un alphabet, comme des lettres qui, associées, prennent tout leur sens », explique Maud Kristen, une voyante célèbre qui milite pour une approche rationnelle de cette capacité. Utilisées pour des personnes aux situations différentes, les cartes sont en quelque sorte un langage personnel exprimant les impressions des voyants, raison pour laquelle certains, comme Maud Kristen, dessinent leur propre jeu. Les cartes permettent d’évaluer les chances de réalisation d’une situation et peuvent répondre à des questions précises. 

Le travail de celui qui les utilise est tout d’abord intuitif. La carte vient en appui de l’intuition et de la sensibilité. Elle précise une vision ou un ressenti. C’est un détail de la carte qui va faire écho. La thérapeute Naty Davillars, qui utilise les cartes de manière marginale dans sa pratique, les qualifie de « support pour avoir de l’information. C’est comme un scénario décliné sous forme d’images en mouvement. Un film se déroule au niveau de l’écran mental, déclenché par la configuration de plusieurs cartes ou un détail sur une seule carte. Cela peut concerner des événements passés, présents ou futurs. » Elle considère les cartes comme des capteurs d’un flux d’informations qui n’a rien de figé et que nos actions peuvent modifier. 

Le miroir de soin

Depuis quelques décennies, les cartes servent à un autre usage, à la fois psychologique et thérapeutique. Dans cette optique, le tirage des cartes, face cachée, cesse de révéler le futur. Pourtant, il ne doit rien au hasard. C’est un autre mécanisme qui est sollicité, dont les ressorts sont tout aussi mystérieux que ceux de la divination. Le consultant tire les cartes qui correspondent à ses problématiques profondes. Les cartes permettent alors d’avoir en quelque sorte une photographie du paysage de l’inconscient du consultant à un moment donné, avec ses enjeux, et même les clés qui peuvent permettre de se sortir de telle situation. La pionnière de la psychologie transpersonnelle, Denise Roussel, les décrivait comme « un miroir vivant qui utilise harmonieusement notre intuition. » Elle était insatisfaite des outils dont disposaient auparavant les psychologues et fut l’une des premières à introduire cet « outil projectif » dans son travail thérapeutique. Selon elle, les images servent à canaliser l’inconscient avec une rapidité et une précision stupéfiantes. Cela repose sur l’idée que l’esprit inconscient est capable de choisir parmi une série d’archétypes, sans les voir, celui ou ceux qui sont signifiants pour lui. Les cartes jouent le rôle de miroir pour une psyché aux paysages sans cesse changeants. On y cherche une vision profonde de soi-même, et non plus, comme dans la voyance, des informations renseignant sur une situation extérieure. 

L’un des plus célèbres thérapeutes tarologues est Alejandro Jodorowsky, qui a élaboré une démarche fondée sur la lecture des 78 cartes du tarot de Marseille, conçues comme autant de facettes d’un immense mandala embrassant l’aventure humaine. Le psychanalyste Carl Gustav Jung parlait de synchronicités pour désigner des coïncidences saisissantes entre un événement et un état psychique. Avec le tarot, ces coïncidences sont provoquées, raison pour laquelle Jodorowsky parle de « psychomiracles ». « En 40 ans de pratique, toutes les personnes qui ont travaillé avec moi ont toujours tiré des cartes qui correspondaient exactement à leurs problèmes. Pourquoi ? C’est un mystère. » Dans l’approche de Jodorowsky, le tarot est un outil d’exploration des enjeux profonds, cachés, souvent transgénérationnels, des individus. 

Carole Sédillot, qui enseigne le symbolisme et la mythologie, s’est intéressée notamment au rapport entre les figures du tarot de Marseille et les archétypes jungiens : « Bien utilisées, les cartes viennent nous dire des choses que nous ignorons, elles offrent à chacun l’occasion de révéler la part unique de son être en quête de réalisation. » Selon elle, de nombreux thérapeutes utilisent d’ailleurs les cartes comme outil thérapeutique même si ce n’est pas pleinement assumé. 

Développer son intuition

Désormais, certains voyants utilisent les cartes comme support informatif non plus seulement pour prédire l’avenir mais pour aider l’autre à mieux se connaître et lui « révéler son moi intime », comme l’explique Maud Kristen, qui ajoute que « les cartes permettent de tisser un lien avec soi-même ». Pour cela, « il faut utiliser les cartes de manière respectueuse dans le cadre d’un travail personnel et non prédictionnel, c’est la seule façon d’accéder à la prise de décision juste, avertit la célèbre voyante, l’important est de trouver le jeu qui crée sa propre résonance et se sentir bien avec ». De nombreux jeux de cartes ont vu le jour, qui se détachent du traditionnel tarot de Marseille. A l’instar des Portes de l’intuition, une création de Vanessa Mielczareck, qui a également consacré un livre aux facultés intuitives. « Les gens ont besoin d’être guidés vers les meilleures solutions possibles, et les cartes leur fournissent certains éléments de réponse », analyse-t-elle. Dans son jeu, elle a remplacé les figures traditionnelles par ses propres créations, « en lien avec notre époque actuelle ». La frontière entre divination pure et usage de son intuition reste poreuse : chaque lame du jeu est une porte pour accéder à son intelligence intuitive, et prendre ensuite une décision qui soit en accord avec elle. Les personnages représentés nous invitent à les suivre dans un univers de poésie, nous mettant en contact avec des vérités profondes. « Nous vivons dans une culture rationnelle où la logique est mise en exergue et laisse peu de place à l’intuition. Les cartes doivent permettre à l’individu de se reconnecter avec son intelligence intuitive et d’entrer en contact avec lui-même, en lui donnant accès aux profondeurs de sa psyché », conclut Vanessa Mielczareck. 

Toutefois, « les cartes ne doivent pas devenir un interlocuteur moqueur », met en garde Maud Kristen. Peur et désir interviennent souvent dans un tirage et le faussent. Il faudrait, selon elle, solliciter les cartes lorsqu’on est délesté de charges émotionnelles trop lourdes. Les utilisateurs s’accordent également sur le fait que pour se référer aux cartes, il faut être honnête envers soi-même, et ne pas céder aux sirènes de la pensée magique, qui voit partout, sans discernement, des signes qu’elle crée elle-même. L’idée n’est pas de modifier le cours des choses mais d’apporter une vision supplémentaire. Alejandro Jodorowsky décrivait les cartes comme des « fauves dangereux ne pouvant être domptés que par un sage ». De plus en plus, nous leur demandons d’éveiller le sage qui sommeille en nous.

Channels, Erik Piganicouvmax_87
Presses du Châtelet (Novembre 2003 ; 275 pages) 

La Voie du Tarot, Alexandro Jodorowsky
Éditions J’ai Lu (Septembre 2010 ; 575 pages) 

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Publié dans APPRENDS-MOI, Tarots et tirages Cartes, Travail sur soi ! | Pas de Commentaire »

Origines du Druidisme actuel

Posté par othoharmonie le 28 février 2015

 

druide-foretSur la base des document constitutifs du « Comarlia » par Eber , Assemblée Druidique du Chêne et du Sanglier, Druide du bosquet Altitona (Grand Est) 

Nous (druidisants) avons l’habitude de poser comme principe que le Druidisme est une tradition spirituelle « première », une foi européenne « native » mais aussi une tradition qui honore l’inspiration, l’intuition et qui est connue pour avoir refusé de figer l’esprit dans la lettre. 

C’est dire qu’elle est à la fois dans la Tradition, transmise de façon régulière et l’inspiration vivante et adaptée à notre environnement, à nos rythmes, à nos sensibilités. Le druidisme actuel veut situer son origine dans la tradition des Druides antiques de l’âge du fer dont il se considère héritier, ne serait ce que sur le plan des symboles et des mythes. 

Nous (druidisants) sommes les héritiers de nos Ancêtres, directement ou indirectement, nous allons sur les mêmes lieux, nous prions les mêmes Divinités, nous nous nourrissons des mêmes énergies et des mêmes symboles. D’un point de vue plus factuel : la grande majorité des groupes druidiques actuels tirent leur filiation de l’un ou l’autre des « re-fondateurs » du druidisme moderne c’est à dire, Iolo Morganwg, Henry Hurle et John Toland. 

Ces trois courants de pensée diffèrent par leur forme, leur approche et combinent parfois leur influence au sein des collèges druidiques actuels. On peut considérer que le druidisme actuel résulte de la combinaison de ces différentes influences , y compris d’ailleurs d’influences plus récentes, issues des recherches de certains groupes :

- Le Druidisme des Bardes, de l’île de Bretagne, souché sur la transmission d’un mythe, d’une tradition populaire et qui met l’accent sur le côté culturel du druidisme ;

- Un Druidisme associatif, mutualiste que l’on pourrait qualifier d’humaniste, visant l’entraide et la fraternité ;

- Un Druidisme que l’on qualifierait d’ésotérique, dans la lignée « Toland » et qui s’attache à la philosophie, à la spiritualité, aux symboles, aux rites du druidisme. 

Ces différentes influences aux origines des néodruidismes ne sont pas les seules. Il est assez aisé de trouver des points communs entre druidisme et franc- maçonnerie, entre druidisme et hindouisme, entre druidisme et wicca.

Ces influences croisées résultent à la fois des contacts entre ces différents courants et des liens et appartenances parfois multiples des Druides ayant charge de groupes. Elles reposent également sur le fait que le Druidisme se veut adogmatique et qu’il n’est pas « figé » sur sa forme. Même et c’est normal quand on parle de courant spirituel, si la plupart des groupes s’entend pour oeuvrer à la recherche de racines communes en particulier celles qui se déclinent dans les mythes celtiques. 

Disons d’emblée qu’il ne s’agit pas ici, dans ce petit écrit d’établir un catalogue des groupes et collèges et de leurs spécificités. Le monde des druidisants est vaste et riche de ses diversités. Il serait peu pertinent d’établir une liste de groupes et encore plus de la commenter. 

Ces listes existent toutefois, en particulier sur l’excellent forum du Druide Auetos1. Ces réserves étant posées et malgré l’apparente diversité des sensibilités des collèges clairières, l’ensemble des groupes actuels s’entend a minima sur la structure et la symbolique générale de leurs rites et sur leurs mythes de référence. S’il fallait établir une typologie des groupes druidiques nous pourrions différencier les groupes selon la conception « religieuse » qu’ils se font du druidisme. Pour les uns le druidisme est une religion, au sens premier, c’est-à-dire un ensemble de pratiques qui visent à établir un contact avec le divin et entrer en relation avec lui. Pour d’autres collèges le druidisme est assimilé à une pratique spirituelle, voire un ensemble de pratiques spirituelles. Cette dernière conception expliquant le fait un peu déroutant de prime abord qui permet à des Druides de se dire chrétiens, agnostiques etc. 

Autre différence entre collèges druidiques, si la plupart des groupes et collèges se disent actuellement « païens » ce ne fut pas toujours le cas historiquement, en particulier dans les lignées « bardiques ». Le druidisme se rassemble également sur le respect qu’il accorde à la Terre aux liens quasi charnels qu’il entretient avec la Terre, les Lieux, supports de vie et de mémoire. 

Certains groupes seront donc très liés à leur environnement, à leur « terroir » d’autres pourront avoir une vision plus globale, une conception plus générale de la Terre, lieu de Vie, lieu d’Esprit. Une autre pratique qui peut différencier les groupes et collèges est celle qui est liée au « culte des ancêtres ». Pour les uns, la référence aux ancêtres fait effectivement l’objet de pratiques, d’un culte. Pour d’autres collèges, la référence aux ancêtres est plus générale et peut se limiter à considérer l’existence de liens philosophiques et/ou spirituels avec les Druides anciens. Considérés dès lors comme ancêtres « mythiques » des Druides actuels. Si nous interrogeons les collèges actuels, certains vont décliner leur enseignement comme un cheminement initiatique, c’est-à-dire qui vise à l’épanouissement, la réalisation, la transformation des personnes et qui disposent donc à la fois des rites et des structures (et contenus) nécessaires pour accompagner ce cheminement. 

D’autres collèges ne se considèrent pas comme porteurs d’un parcours initiatique et vont dispenser un enseignement sous un aspect plus formel. Ces différences peuvent s’exprimer et se manifester dans la nature, le sens et le contenu de l’enseignement ou de l’accompagnement qui est proposé par les différents collèges. Cela va de l’enseignement formalisé et construit comme un cours gradué à l’accompagnement en présence, oral, individuel et personnalisé. De nombreuses nuances existent mais la tendance actuelle est quand même celle d’un contenu formel, augmenté d’un tutorat qui permet à ceux qui font leur chemin d’être accompagnés, et de recevoir une proposition de parcours plus adaptée à ce qu’ils sont. 

Il y aurait sans doute d’autres particularités à considérer. Des différences sur la forme pourraient opposer les groupes entre eux et nuire ainsi à cohérence que devrait offrir le Druidisme. Cette propension à se concentrer sur ce qui sépare plutôt que sur ce qui nous rassemble semble être une maladie consubstantielle des groupes  druidisants et plus encore des groupes « gaulois » dont la motivation à se chamailler semble confirmer la vision un peu caricaturale qu’en donne la pensée ordinaire. 

Cela étant il a existé et il existe aujourd’hui des initiatives qui visent justement à résoudre les équations des différences apparentes pour proposer une vision plus homogène de ce que nous sommes et des fondamentaux sur lesquels nous nous entendons. L’expérience montre que malgré la diversité des approches (celle que nous avons effleuré plus avant), il est assez facile et finalement rassurant de trouver des points communs, des rituels communs, des sujets d’échanges communs entre les différents groupes et collèges druidiques. 

Et cette mise en commun, cette opportunité de partage fraternel est sans doute une nécessité pour nous. Et au moins une occasion de « grandir en créativité, en compréhension et en Sagesse mis au service des Dieux des Hommes, de la Vie et de l’Esprit. » 

D’une manière générale, ceux qui pratiquent le Druidisme se caractérisent par le sentiment qu’ils ont de leurs liens avec leurs racines, leur ancrage à la Terre, ses énergies, à la Vie, à l’esprit du temps, à ses cycles, et au divin dans toute la richesse de ses expressions. 

Ils considèrent le plus souvent qu’il n’y a pas de Vérité Unique et Universelle mais de multiples façons de concevoir le Monde et d’honorer les Dieux. Ces diversités enrichissent nos parcours spirituels, nous incitent à la réflexion, à l’analyse, à la compréhension, et à la tolérance. Le Druidisme est en capacité d’exprimer toutes les nuances de conception du divin. Qui sont autant de facettes d’une réalité inexprimable. Ce petit travail ayant quand même un objectif pratique. Quelle pourrait être la démarche de quelqu’un qui s’intéresserait au Druidisme ? 

Peut-être d’abord de s’assurer qu’il est en phase avec les fondamentaux que nous venons de décliner. S’il cherche une pratique et/ou un enseignement en présence, il y a quelque intérêt à rejoindre un groupe géographiquement proche. S’il cherche simplement un contenu, un enseignement alors l’enseignement « à distance » peut être une opportunité. Sachant que même dans le cas de structures qui disposent d’un enseignement à distance, il y a toujours la possibilité de rejoindre des clairières « locales » issues de ces structures. Viennent ensuite les critères qui permettent de savoir comment fonctionne un groupe, quelles sont ses options et ses « façons ». 

images (1)Est-ce que le groupe s’inscrit dans une lignée, une transmission traditionnelle ?

Quelle est la langue ou les langues pratiquées ? Quels sont les symboles utilisés, les mythes de référence, la nature des références ( paganisme, polythéisme , respect de la terre , des ancêtres…) ? 

Existe-t-il des conditions d’admissions ? Des incompatibilités ? Existe-t-il des conditions d’initiation ?

Y a-t-il des conditions pour assister aux cérémonies et rituels, quelle est la fréquence des célébrations ?

Sur le parcours : le groupe fonctionne-t-il sur la base d’un parcours gradué ? Lequel ? Existe-t-il des rites d’initiation ? Attribution d’un nom initiatique ? 

Tenue , serment etc…

Toutes ces questions dont les réponses sont parfois affichées explicitement par certains collèges permettent de déterminer, au moins sur le fond si le chercheur peut se trouver en accord avec ce qui est proposé par tel ou tel groupe. L’étape suivante est la rencontre et l’intégration dans un groupe avec tous les moments de chaude fraternité qu’on peut y trouver et c’est ce que nous souhaitons à chaque « cherchant » de trouver. 

Source Magazine LUNEBLEUE…

 

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