Instructions du Maître
Posté par othoharmonie le 28 mars 2015
La quintessence de l’enseignement se trouve dans un petit livret intitulé «Qui suis-je? ‘ Ce petit livret contient la première série d’instructions données par Ramana Maharshi. Ils sont directement de son expérience unique de la réalisation de soi. L’ensemble original de questions a été posée par Sivaprakasam Pillai qui a ensuite été présenté par Ramana Maharshi sous forme de prose.
La puissance de l’enseignement peut être réalisée par n’ importe qui la met en pratique. En pourparlers avec le Sri Ramana Maharshi nous lisons «Laissez-le savoir à qui sont les pensées. D’où proviennent-elles? Elles doivent surgir de la conscience de soi. Appréhendant même vaguement l’extinction de l’ego. Par la suite, la réalisation d’une existence infinie devient possible. Dans cet état, il n’y a pas d’autres personnes que l’existence éternelle. Il n’y a donc pas de pensée de la mort ou de la souffrance.
« L’enseignement complet peut être téléchargé ici « Qui suis-je? » .
Voici une version adaptée pour faciliter la consultation .
Tout être vivant aspire à un bonheur jamais troublé par la souffrance. Et chacun éprouve le plus grand amour pour soi-même ; la source de cet amour est le bonheur seul. Ainsi, afin d’atteindre ce bonheur qui est notre nature véritable et que nous expérimentons dans le sommeil profond lorsque le mental est absent, chacun doit se connaître soi-même. La meilleure méthode pour y parvenir est la voie de la Connaissance, la quête du Soi par l’investigation « qui suis-je ? ».
Qui suis-je ?
Je ne suis pas ce corps physique, constitué des sept éléments subtils (dhâtu), ni les cinq organes de perception sensoriels, c’est-à-dire l’oreille, l’œil, la langue, le nez et la peau, et leurs fonctions correspondantes : l’ouïe, la vue, le goût, l’odorat et le toucher. Je ne suis pas les cinq organes d’activité, c’est-à-dire les organes vocaux, les mains et les pieds, l’organe de procréation et l’anus, et leurs fonctions respectives : le langage, les mouvements du corps physique, la jouissance et l’excrétion. Je ne suis pas les cinq forces vitales, le prâna1 etc. qui permettent d’accomplir leurs fonctions correspondantes. Même l’esprit pensant je ne le suis pas ; et pas non plus cet état d’ignorance inconsciente dans lequel ne se trouvent que les impressions des objets, et non les objets eux-mêmes et leurs fonctions.
Celui qui voit et ce qui est vu sont comme la corde et le serpent. A moins que la perception illusoire du serpent dans la corde ne cesse, la réalité de la corde, qui est le substrat, ne peut être reconnue. De même, tant que ne cesse la croyance dans la réalité du monde, la réalisation du Soi, le substrat, ne peut être obtenue.
. Ce qui est appelé «mental» est une merveilleuse force inhérente au Soi par laquelle toutes les pensées s’éveillent. En dehors des pensées le mental n’existe pas. Aussi la pensée constitue-elle la nature du mental. En dehors des pensées il n’y a pas d’entité indépendante appelée « monde ». Dans le sommeil profond il n’y a ni pensée ni monde. Dans les états de veille et de rêve les pensées sont présentes ainsi que le monde. Tout comme l’araignée tire d’elle-même le fil (de la toile) et le résorbe en elle-même, le mental projette le monde en dehors de lui-même et le résorbe en lui-même. Quand le mental émerge du Soi, le monde surgit. Ainsi, lorsque le monde apparaît (comme réel), le Soi n’apparaît pas ; et lorsque le Soi apparaît (ou resplendit), c’est le monde qui n’apparaît pas. Si on s’interroge assidûment sur la nature du mental, celui-ci finira par disparaître, laissant seul le Soi. Ce qui est désigné comme le Soi est l’âtman. Le mental ne peut exister indépendamment du monde grossier ; il ne peut subsister par lui-même. C’est le mental qu’on appelle corps subtil ou âme (jîva).
Ce qui s’élève dans ce corps en tant que « je » est le mental. Si on se demande de quelle partie du corps la pensée « je » s’élève en premier, on découvrira que c’est du Cœur. C’est là qu’elle prend naissance. Même si on pense continuellement « je, je » on sera conduit à cet endroit. La première de toutes les pensées qui apparaissent dans le mental est la pensée « je ». C’est seulement après la naissance de celle-ci que les autres pensées s’élèvent. En d’autres termes, ce n’est qu’après l’apparition du premier pronom personnel que le deuxième et le troisième pronom apparaissent ; en l’absence du premier le deuxième et le troisième ne peuvent exister.
EXTRAIT du livre : « Qui suis-je? » Les enseignements de Sri Ramana Maharshi
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