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L’homme lui-même est un élément du divin

Posté par othoharmonie le 18 avril 2015

 

angeli3gC’est donc en Afrique que l’on rencontre les manifestations contemporaines du polythéisme. Et, malgré leur diversité, les religions traditionnelles africaines possèdent des caractères communs. Même si les croyances et les formes rituelles varient selon les cultures et selon les lieux, elles veulent toutes répondre aux besoins les plus immédiats de l’homme tout en approchant le mystère de la divinité.

La religiosité naturelle de l’homme apporte une réponse aux inquiétudes et aux angoisses de celui qui affronte le monde naturel dans ses préoccupations les plus quotidiennes. C’est ainsi qu’il existe des religions de chasseurs, des religions de pasteurs, des religions de cultivateurs… Chaque système s’est constitué un panthéon, des croyances, des classes sacerdotales, des rites, des pratiques et des symboles qui lui sont propres. Tout en étant des expressions du besoin utilitaire de l’homme, ces religions reposent sur une organisation sociale et tribale : ainsi ne peuvent participer au culte que les seuls membres qui ont reçu l’initiation adéquate.

Chaque peuple se forge ainsi un Dieu à son image, il imagine un monde surnaturel tel qu’il souhaiterait le monde naturel. La croyance première trouve son origine dans une force vitale qui exerce son influence dans l’ordre minéral aussi bien que dans l’ordre végétal, dans le monde animal aussi bien que dans le monde humain. L’affirmation de l’existence de cette force vitale est le principe sur lequel s’appuient toutes les religions traditionnelles. C’est la raison pour laquelle on a donné un nom générique à toutes ces formes de religions dites primitives : l’animisme, qui a été présenté comme la croyance en une âme pour toutes les choses ou encore comme la croyance en un monde des esprits, en un monde d’êtres spirituels.

L’homme conçoit l’existence de ces êtres spirituels d’après son expérience du sommeil et de la mort, qui sont des réalités-frontières dans son existence. Entre le monde des vivants et celui des morts s’établit une sorte de communion mystique qui maintient l’ensemble du monde dans un état d’harmonie et d’ordre. C’est dire que la croyance en l’immortalité de l’âme se trouve affirmée par le fait même, justifiant le culte des ancêtres. Ce culte repose sur l’assurance que la mort n’est pas une fin définitive, qu’elle n’est pas l’annihilation complète de l’homme. Le défunt survit, d’une manière ou d’une autre, dans un monde qui lui est propre, et il entretient avec le monde des hommes vivants des relations d’un mode particulier. De plus, ce culte pose implicitement l’axiome que l’homme lui-même est un élément de la puissance divine répandue à travers l’univers.

Hors du monde africain, les anciens Hébreux croyaient aussi que les défunts, descendus au Schéol, continuaient de mener une existence particulière et de s’intéresser au sort et à la destinée de leurs descendants. Ainsi, l’évangéliste Matthieu cite très librement le prophète Jérémie, quand il parle du massacre des innocents dans la ville de Bethléem : Dans Rama, une voix se fait entendre, des pleurs et une longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus (Mt. 2, 18). La mère des Israélites du Nord pleurait sur ses enfants exilés à l’époque de la déportation en Babylonie, sous le prophète Jérémie. Elle continue de pleurer, mais cette fois sur ses enfants exécutés par la colère du roi Hérode, au moment de la naissance de Jésus.

A la frontière du visible et de l’invisible, le masque africain permet à l’homme de participer à la réalité profonde l’univers : le surnaturel devient présent à la communauté réunie pour le rituel liturgique. Roger Garaudy, dans son Appel aux vivants, souligne l’importance du masque dans la culture africaine : Le masque lui-même ne prend tout son sens que comme heaume ou comme cimier pour exécuter une danse qui est doublement sacrée, d’abord parce que son rythme est l’expression même de la victoire sur le chaos, de l’homme sur l’informe, mais aussi parce qu’en elle la communauté prend conscience de son unité profonde avec elle-même et avec le monde qui l’entoure, de la force accrue que donne à son action la cohésion du groupe. Que ce soit dans les rites agraires ou que ce soit dans les rites funéraires, le masque permet de capter et de contrôler la force vitale répandue dans le monde et qui, libérée par l’agriculture ou par la mort, pourrait se retourner contre les vivants. Il s’agit donc pour l’homme de se protéger contre une puissance surnaturelle dont l’énergie a été libérée. Et, comme dans le même mouvement le masque dévoile une présence divine, la communauté retrouve sa cohésion et sa force dans la représentation des événements mythiques qui ont présidé à la naissance du groupe. Car c’est bien la tribu ou le clan qui est concerné dans les conduites religieuses, bien plus que l’individu dans une recherche purement personnelle d’une relation avec la divinité.

Puisqu’elles ignorent jusqu’à la possibilité même d’un salut personnel, les religions primitives ne peuvent que favoriser l’expression de conduites collectives visant à l’apaisement et à la satisfaction des besoins et des désirs les plus urgents du groupe social. Le primitif ne se pense pas comme individu en dehors du groupe auquel il participe et appartient. Son expérience de l’univers est de plus pénétrée par une intuition mystique qui lui vient notamment de sa conception d’une perpétuité des traditions ancestrales. Sa saisie du monde réel est directement en communion avec les forces surnaturelles qui dirigent son univers Celui-ci est habité de forces spirituelles qui peuvent être favorables ou défavorables selon les différentes activités que cet homme peut exercer à un moment ou à un autre de son existence.

Extrait Source : http://ilmsil.free.fr/branche6/les_grandes_religions

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