Il n’est pas toujours facile, voire impossible de s’y retrouver. Si nous luttons contre un fait un état, ou un événement qui relève de l’incompréhension et que malgré un engagement sincère, désintéressé et appuyé par la prière, rien ne change dans son déroulent, nous sommes alors face à un rendez-vous incontournable du destin. C’est un indice qui peut nous ouvrir les yeux.
A l’opposé, si notre action s’avère efficace et change contre toute attente le cours des choses, c’est que nous aurons écarté la fatalité et vaincu notre scepticisme. En conclusion de cette entrée en matière, sachons qu’il convient toujours de se battre pour tenter d’inverser une tendance ou dans le cas contraire, il nous faut l’accompagner. Si notre démarche est stérile ou si le résultat se fait attendre, il suffira de nous laisser porter jusqu’à l’échéance pour vivre cette nouvelle expérience de la vie.
La fatalité n’est pas à confondre avec la destinée. Certains rendez-vous de la vie sont, il est vrai, en complet synchronisme avec le destin parce que ce sont des étapes importantes que nous avons choisies avant notre retour sur la Terre. En conséquence, il ne nous sera pas possible de passer à côté, sauf en de très rares exceptions. Parfois, il est vrai que l’être incarné est totalement découragé par les épreuves terrestres. Il ne trouve plus la force de les surmonter parce qu’il a très souvent surestimé sa véritable capacité de résistance. Il y a dans ce cas une espèce de démission qui s’empare de l’âme, parce que la volonté et la conscience ne s’expriment plus. Alors, c’est à partir de cet instant que réside le véritable risque d’en finir.
La fatalité, c’est tout le contraire de la destinée. C’est-à-dire que le fataliste considère tous les événements de la vie comme étant naturels, et contre lesquels il ne peut rien. Il applique cette théorie en toutes circonstances. Cela est bien sûr très grave parce que non seulement il ne se bat plus contre l’adversité qui l’atteint inévitablement, mais il devient également statique pour tout ce qui concerne les épreuves de la vie, qu’elles soient individuelles ou collectives. Le fatalisme est l’ennemi de l’évolution spirituelle de l’être incarné.
Il s’oppose à la conscience et interdit d’emblée tout effort de combattre, puisqu’il considère que la bataille est perdue d’avance. S’il n’en est pas conscient, le démissionnaire se laissera porter jusqu’à sa mort par cette vision philosophique de l’existence, qui est très souvent attachée à une non-croyance en Dieu et en la survie de l’âme. Parce que pour le fataliste, l’âme n’existe pas. Elle n’est qu’une forme de raisonnement activé par son cerveau. Il considère l’âme comme un substitut cérébral qui contient toute l’histoire de vie d’un humain et détermine par avance son futur. C’est pour lui une forme de programmation dont les informations sont figées une fois pour toutes.
Ce constat est dommageable aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle les humains baisse en majorité les bras, en considérant qu’ils ne peuvent rien pour s’opposer à la dégradation terrestre sous toutes ses formes.
La prison de l’esprit est une demeure tantôt blanche et tantôt noire. Il existe bien sûr toute une gamme de nuances intermédiaires, mais il et très inconfortable pour l’être humain de s’y installer ou de résider trop longtemps dans cette zone. Il est parfois subtil, pour tromper les apparences, de tenir des propos hautement spirituels et de vivre dans le matérialisme le plus absolu.
C’est ce que nous appelons souvent en parlant poliment « avoir le cul entre deux chaises ». Cette positon est bien entendu très inconfortable et ne peut être tenue bien longtemps. Il faut se décider et s’asseoir sue l’une ou l’autre des chaises en sachant que si elles se ressemblent en apparence, elles sont pourtant très différentes. L’une d’entre elles est appelée à devenir un siège royal au sens noble du terme, et nous portera toujours plus haut dans la lumière. L’autre sera au contraire condamnée à se replier sur elle-même, en passant par tous les stades d’une assise devenant de plus en plus instable.
Je parle du strapontin, du tabouret et pour finir, du sol ou du sous-sol qui nous recevra sans égard et très lourdement lorsque cet inconfortable soutien nous abandonnera totalement.
La fatalité est l’expression même du renoncement. Il est très grave pour l’avenir de notre planète que la majorité des humains soit insensible ou presque à son traumatisme et aux valeurs terrestres sous toutes leurs formes : qu’elles soient matérielle mais également et surtout spirituelles. Parce que c’est l’engagement spirituel qui sauvegardera les valeurs matérielles et non l’univers. C’est toujours l’esprit qui a le dessus sur la matière. Le fatalisme conduit justement notre esprit à se laisser manipuler. Il devient esclave des valeurs matérielles et se fond dans une pensée unique qui tire notre monde vers la perdition.
Nous pouvons soulever des montagnes si nous le désirons, mais nous pouvons aussi recevoir les mêmes montagnes sur notre nez, si nous poursuivons notre vie dans une vision fataliste.
L’esprit et l’âme qui l’occupe, sont les pilotes de notre vie. Ce n’est pas notre mental activé par notre cerveau qui tient les rênes de l’attelage, ce qui n’est que leurre ou illusion s’effondrera un jour pour laisser la place à une vision nouvelle transparente et limpide sur la véritable vie, et son chemin spirituel. La vie matérielle n’est pas la vraie vie, et pour cause. Nous vivons la véritable vie en l’absence de tout besoin matériel. Les gadgets terrestres ne sont pas utiles à la vie. La vie sur terre passe bien sûr par un minimum de biens dont l’humain doit disposer pour mener une vie normale, sans souffrir matériellement parlant. Mais au-delà du minimum, il existe le superflu. Il comporte de nombreux degrés, mais c’est là où réside le cercle vicieux de notre progrès technologique et matériel.
Restons confiants nous ne sommes pas condamnés, personne n’est condamné. Mais chacun doit savoir que le jugement final n’appartiendra qu’à soi et qu’il sera le plus impitoyable des jugements. Notre culture, notre histoire nous sont propres. Nos vies antérieures se manifestent dans cette vie, et les uns ou les autres vivons des expériences très différentes. Cela est dû à notre héritage spirituel à ce vécu momentanément caché et absent de notre mémoire vive. Il reste malgré tout très présent et se révèle sporadiquement à nous par l’intermédiaire de notre âme. Parce que c’est elle qui stock toute la mémoire. Toutes nos vies sont ici. Il nous faut le savoir et surtout ne pas nous offusquer et freiner les quatre fers, lorsque notre âme veut nous entraîner dans cette nouvelle expérience de la vie. Il est important pour nous de comprendre qu’elle est nécessaire et incontournable, même si nous voulons nous y opposer et parfois de faon très violent.
Francesca du blog http://othoharmonie.unblog.fr/