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La déclinaison d’une journée Spirituelle

Posté par othoharmonie le 1 juin 2015

 

Ne soyez point en souci du lendemain, car le lendemain aura soin de ce qui le regarde. (Matth., VI, 34)

Un jour est un serviteur que le temps nous envoie : soyons de bons maîtres.

le_chemin_de_St.jacquesI. – LE LEVER

Suivons l’ordre de la Nature, laquelle se déroule de haut en bas. Dès que les yeux sont ouverts, faisons un plan rapide de la bataille qui commence pour vingt-quatre heures; notre ennemi, c’est nous-mêmes plutôt que nos camarades. Que le matérialiste appelle à son aide les lois de la Science, que le volontaire appelle sa volonté, que le chrétien appelle ses saints; à chacun son Dieu : pourvu qu’on soit vrai, le vrai Dieu, le Père, saura bien briser l’idole au moment voulu.

Donnez votre attention à votre toilette; l’eau est vivante; elle bavarde en ruisselant le long de vos membres, avec les cellules de votre peau; en soignant votre corps, aimez-le, pour les services qu’il rend à votre âme : l’amour qui efflue de votre coeur sur vous-même et sur tout l’univers appartient à votre moi essentiel plus que votre corps. La toile, la laine, le cuir, le métal, la soie dont vous vous couvrez sont vivants : ils s’imprègnent de vos émotions, de vos fluides; ils les communiquent là où ils sont avec vous, dans l’armoire où vous les rangez, à l’ami qui met la main sur votre épaule, à votre femme, à vos enfants qui vous embrassent sur le seuil. La négligence matérielle évoque la négligence morale; une tache sur votre habit deviendra quelque jour une souillure au vêtement de votre âme. Dès le matin donc, surveillez votre interne. Quant à vos projets, sachez que vous ne les réaliserez qu’avec le concours des circonstances, ou d’autrui, ou de forces inconnues, voiles sous lesquels se cache la permission de Dieu.

Et soyez certain que tout l’imprévu qui vous guette, c’est le meilleur exercice, le meilleur travail, la meilleure chance qui puissent vous convenir.

Que votre coeur soit un foyer d’enthousiasme I

2. – LE TRAVAIL

Tout est un travail. Or, celui à quoi nous sommes obligés pour vivre, semble souvent un supplice; c’est donc celui-là le plus fructueux, matériellement, socialement, psychiquement. Mépriser son gagne-pain serait une faiblesse. Les métiers les plus monotones, les plus humbles, les moins honorables même, on peut les exercer selon le bien.

Avant de commencer son travail. il est bon de concentrer ses puissances et d’en demander de nouvelles à la Force des forces, quelle que soit l’idée qu’on en ait. Ensuite, une fois en train, il ne faut pas se dédoubler; notre esprit n’est pas autonome encore pour pouvoir être attentif à deux objets à la fois.

Faites votre métier avec toute votre adresse, et toute votre force physique, avec toute votre ingéniosité, avec amour, et créez cet amour en vous, s’il n’existe pas; ce que l’on veut, on le peut.

Absolument parlant, l’individu, même si son labeur est intense, donne moins à la collectivité qu’il n’en reçoit : ne récriminez donc pas contre le patron, ou l’administration : ce serait une perte de force.

Si vous avez des camarades sous vos ordres, la raison et l’altruisme veulent que vous les protégiez, que vous palliez leurs maladresses; s’ils sont de mauvais vouloir, vous leur devez des remontrances, mais seul à seul.

Les mobiles d’un acte en modifient la qualité dynamique. On travaille d’abord pour soi, pour acquérir richesse, confort, célébrité, maîtrise personnelle; puis pour ceux qu’on aime; puis par devoir, afin de payer notre dû à la société, à la patrie, à l’humanité. L’attitude parfaite, c’est d’agir par amour obéissant à la volonté divine. Alors les fruits de notre labeur ne se trouvent plus dans la fortune, ni dans la gloire, ni dans l’orgueil psychique : ils mûrissent dans l’Éternel.

3. – LE REPAS

Pour soutenir son corps, l’homme supprime nécessairement une foule d’existences minérales, végétales, animales; les religions atténuent les effets de ces dols inévitables, par des prières qui intéressent telles forces invisibles, Dieu même, au sort de nos victimes.

L’humilité du mystique reconnaît qu’il ne gagne pas le morceau de pain dont il se nourrit; cependant, sustenter notre corps est un devoir : c’est un devoir aussi de n’imposer à l’estomac que des aliments sains, assimilables et normaux.

Une existence trépidante est inutile : utilisez seulement toutes les minutes que le Destin vous accorde. Restez maître de vous, même à table; occupez-vous y d’abord des convives. Le repas n’est pas seulement une communion matérielle où les molécules inférieures s’élèvent par la mort à la stase biologique humaine, qui est leur paradis. Il doit être surtout une reprise de paix, d’entente, de joie intérieure : pendant cette demi-heure, de même que la Nature vous apporte sa dîme, donnez de vous-même à vos commensaux; faites qu’ils oublient leurs chagrins; aérez les chambres de leur interne; faites qu’ils retournent tout à l’heure au travail avec une idée de plus, avec un allégement énergique.

4. – LES PLAISIRS

Des moments de détente sont nécessaires à une machine, et si le travail peut être un plaisir, le plaisir représente toujours un travail; car le repos absolu n’existe pas.

Toute science n’est point contenue aux bibliothèques. La rue, la route, les champs sont des livres. La Nature entière nous parle. Des acteurs sur la scène, des peintres, des musiciens nous disent des choses par-delà leurs phrases, leurs tableaux, leurs harmonies; cependant le balayeur, le conducteur d’omnibus, l’arbre du quai, la perspective d’une avenue, nous chuchotent aussi des mystères.

Mais pour entendre ces instituteurs muets, il ne faut pas pénétrer en eux par l’analyse discursive, par la science; écoutez les en vous silencieusement.

Si vous ne voulez être ni blasé, ni déçu, ne cherchez pas à satisfaire vos goûts instinctifs; nous inclinons par nature à répéter ce que nous avons déjà fait. Cherchez au contraire l’inédit, le nouveau, l’inconnu; votre plaisir sera dès lors un travail, votre récréation, une re-création; vous gagnerez du temps; vous enrichirez d’un nouvel accord votre symphonie intérieure. Rappelez-vous ici les graves maximes des Sages, de Ram, et de Fo-Hi jusqu’à Pythagore; découvrez ici les raisons mystérieuses de leur goût pour la Musique, pour cette science des sciences, pour cet art de la sérénité, de l’harmonie et de la paix.

5. – DES RELATIONS

Un sage n’a besoin de personne. Les réunions mondaines, le cercle, la brasserie sont des stupéfiants : celui-là en use qui craint de rester face à face avec soi-même.

Le sage accueille tous ceux qui viennent à lui. Il ne se refuse à rien. A s’écarter de la foule, on risque de concevoir du mépris envers elle : or, rien n’est méprisable, comme rien n’est inutile. Si je sens les autres bêtes, laids, ridicules, bas, ne serait-ce point que j’ai en moi de la bêtise, de la laideur, de la bassesse ? Dès lors, une médisance, c’est ma propre condamnation.

Mieux vaut discourir des idées plutôt que des personnes.

Tout être contient un enseignement général; mais le sage sait dégager de sa rencontre avec la plus vile créature, la leçon personnelle que ce contact lui adresse.

On peut choisir ses relations. Vous qui voulez vivre plus haut et mieux, cherchez donc les incultes, les pauvres, les mal élevés, les obtus et les conviez à votre table. Ou bien, sans cet héroïsme, acceptez seulement les visiteurs que le  » hasard  » ce héraut de Dieu, vous envoie; accueillez-les, offrez leur votre courtoisie, cette politesse du coeur.

L’exemple est plus actif que le discours. Ciselez une phrase belle : le dilettante la goûtera, mais ne songera pas à la réduire en pratique. Faites une bonne action, même incognito, soyez de bonnes actions vivantes, et vous susciterez autour de vous des imitateurs.

6. – LA FAMILLE

Les époux devraient surtout, devant leurs enfants, vivre dans un parfait accord; l’enfant se rend compte de beaucoup plus de choses qu’on ne le croit; nous oublions trop avec quelle curiosité ingénieuse nous surveillions les grandes personnes quand nous étions marmots. Les parents ne doivent jamais se permettre de brutalité avec leurs petits; c’est le plus retardataire, le plus difficile, pour lequel ils dépenseront le plus de soins; ils lutteront avec un calme inflexible contre leurs mauvais penchants, sans craindre de sacrifier à ces soins leurs commodités personnelles. Le bon exemple sous toutes ses formes est dû à l’enfant; il ne doit apercevoir aucun défaut chez ses parents, de sorte que leur souvenir lui serve de modèle toute sa vie.

Tout en lui donnant le nécessaire, et même un peu de superflu, ne l’élevez pas au-dessus de votre condition; son destin s’accomplira quand même.

Quant aux époux, leur travail propre est de réaliser l’harmonie. La femme assume ici le plus beau rôle, car les soins du ménage ne seront qu’une minime partie de son travail; sur sa tête, ou plutôt sur son coeur, repose la charge sacrée de tenir ouvertes les voies intuitives par où peuvent descendre les ancêtres et les rejetons, par où son esprit s’élèvera vers l’aide, vers la force, vers l’amour; par où, à sa prière, arriveront sur l’époux, les lumières et les puissances. Celui-ci, à son tour, lui gardera scrupuleusement sa parole, même en pensée, et prendra son avis sur toutes décisions; c’est à lui à sortir et à gagner de l’argent; la place de l’épouse est à son foyer, à l’inverse de ce qu’on prêche maintenant.

Lorsque le devoir quotidien est accompli à fond, on a le droit de consacrer le temps qui reste à une distraction d’étude, de sport, de relation, ou au repos. Mais, moins on reste inactif, en dehors du temps normal du sommeil, mieux cela est.

7. – LA NUIT

On est responsable envers son corps des privations de sommeil qu’on lui fait subir, comme de la perte d’énergie que lui enlève la fainéantise. Le sommeil répare la force nerveuse; nos autres facultés reçoivent pendant la nuit une nourriture convenable selon les mêmes lois qui nous distribuent notre subsistance matérielle au prorata de notre travail, de nos besoins, et de nos mérites antérieurs.

Il est bon de prendre toutes précautions pour que ce repos soit complet : la digestion presque finie, les soucis oubliés, une rapide récapitulation du jour qui se termine, montrera les fautes, les négligences; si on a des inquiétudes quant au lendemain, qu’on se recueille pour demander à son corps, à sa volonté, ou à l’Invisible – selon sa croyance – la force nécessaire. Il faut s’endormir dans le calme pour se réveiller dans une auréole de forces nouvelles.

Il est meilleur de mettre la tête du lit à l’Est ou au Nord; si on est marié, ne pas changer de place chaque nuit; choisir à son goût la couleur des tentures et des couvertures.

Pour un matérialiste, les rêves ne peuvent que donner, comme l’enseignait l’ancienne médecine, des indications pathologiques. Pour un spiritualiste, qu’il s’habitue à acquérir une sorte de conscience et de liberté d’action dans ses songes, qu’il les note rapidement au réveil; inutile cependant d’en parler, non plus que d’aucune manifestation de l’Invisible, sinon à quelque spécialiste sûr.

Extrait des Lettres Mystiques 

Publié dans SPIRITUALITE c'est quoi ?, UNE TERRE D'ALLIANCE | Pas de Commentaire »

Qu’est-ce que la vie Eternelle

Posté par othoharmonie le 1 juin 2015

 

 Bible1-gd-colombe-lysQui donc pourrait définir en sa signification réelle et profonde de ce que l’Écriture appelle la vie éternelle !

     Une vie qui N’aura point de fin et dont le temps ne peut plus mesurer la continuité, parce qu’elle est stabilisée dans l’instant ; une vie qui est soustraite aux vicissitudes du devenir, parce qu’elle transcende la loi même du changement ; une vie qui ne s’écoule plus dans les contradictions du non-être, parce que, à jamais fixée en sa vérité, elle se possède totalement dans l’immutabilité de l’être ; une vie qui n’a plus de désirs qu’elle ne puisse satisfaire, parce qu’elle n’a plus de besoins qui ne soient légitimes, étant toujours égale à elle-même dans la plénitude d’une jouissance indéfectible ; une vie… Mais à quoi bon multiplier les points de vue ! Ce qu’est en soi la vie éternelle nous demeurera toujours ici-bas ineffable et mystérieux.

     Toutefois la Liturgie nous apprend que la vie éternelle est le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix. Un lieu, sans doute de rafraîchissement pour les âmes qui auront été « salées par le feu » dans le Purgatoire : lorsque les scories qu’elles ont amassées au cours de leur existence terrestre auront été consumées dans l’ardeur des flammes purificatrices, il est certain que ces âmes éprouveront au sortir de leur lieu d’expiation, par l’apaisement de leurs souffrances, un sentiment comparable à celui du voyageur qui, fatigué de la route, au soir d’une accablante journée d’été, fait ruisseler sur son front l’eau froide du torrent. Un lieu, aussi, de lumière : car le feu du Purgatoire est un feu ténébreux et on y sent plus la main de Dieu qu’on n’y aperçoit sa face. Un lieu, enfin, de paix : parce qu’il n’y a de repos véritable et définitif que dans le sein de Dieu. C’est sous ce dernier aspect que nous voudrions envisager ici la vie éternelle. 

A quoi bon entreprendre la poursuite de fins qui se dérobent sans cesse à nos prises ! A quoi bon fixer nos regards sur des buts qui nous échappent au moment même où nous croyons les atteindre ! A quoi bon attacher nos espoirs à des réalités fallacieuses qui, dès que nous les avons saisies, s’évanouissent dans nos mains comme des fantômes de rêve ! Nous sommes entourés de mirages et de mensonges, où tout ce qui s’offre à nos yeux et à notre toucher veut se faire passer pour de l’être véritable et se dissipe comme une vapeur subtile à la moindre tentative que nous faisons pour l’enfermer dans notre étreinte. Pourquoi donc désirer, chercher, vouloir, agir ? Ne vaut-il pas mieux s’abstenir, se raidir dans son for intérieur afin d’offrir le moins de prise possible à l’adversité ou aux contingences extérieures ? Et comme l’on comprend alors l’aspiration des races orientales au nirvana, à cet anéantissement total de l’être humain dans le Tout cosmique où se dissout toute personnalité, où plus rien ne subsiste de ce qui constituait notre moi individuel et conscient, où toute distinction s’efface dans l’uniformité métaphysique de l’Être absolu et indifférencié. Et voilà pourquoi tant d’âmes fatiguées ou meurtries, s’écrient avecKundry : «Sommeil ! lourd sommeil mort ! paix de la tombe ! quand l’obtiendrai-je ? »

Nous passons sur cette terre comme des voyageurs étrangers et, à aucune étape de notre course, nous ne nous sentons chez nous ; nous avons la nostalgie d’une patrie lointaine et nous aspirons avec passion au repos bienfaisant dans un gîte que des mains compatissantes et pieuses aient spécialement aménagé à notre intention, afin que nous puissions y goûter après la lassitude du chemin, la douceur d’une intimité recueillie et apaisante. Entraînés par le courant du devenir phénoménal où chaque chose n’apparaît que pour s’effacer aussitôt, dans un écoulement sans fin, nous ne trouvons nulle part en ce monde le point fixe où nous puissions accrocher notre destin ; et dans le tourbillon qui nous emporte nous sentons bien qu’il n’y a pour nous de salut qu’en une vie surnaturelle, qui, nous élevant au-dessus de tout ce qui change et passe, nous introduise en une sorte de transcendance d’où le temps soit exclut et où tout être demeure égal et semblable à lui-même, dans une pleine possession intérieure qui ne connaisse pas de fin.

     Cette vie surnaturelle, qui est déjà, dès ici-bas, dans l’illumination des dons du Saint-Esprit, le commencement de la vie éternelle, est un don de Dieu, qui réserve à ses élus et leur prépare dans son Royaume des grâces plus splendides encore, où ils goûteront définitivement en une jouissance ineffable l’éternel, repos : Seigneur, s’écriait le Psalmiste, faites luire votre face sur votre serviteur et je confesserai votre nom ; j’exulterai et je serai rassasié : EXULTABO ET SATIABOR .

     C’est seulement, en effet, par une exaltation de toutes les puissances de notre âme dans une participation à la gloire divine que chacune de nos facultés atteindra le terme parfait, l’accomplissement total de ses désirs et de ses aspirations : et notre intelligence connaîtra toutes choses dans la lumière du Verbe et notre coeur aimera toutes choses dans l’onction du Saint-Esprit et notre volonté voudra toutes choses dans la volonté du Père. Il n’y aura plus dans notre âme de besoins qui ne soient satisfaits, parce que tous nos désirs seront conformes aux lois éternelles du Créateur, en un amour réciproque où, si Dieu nous a aimés le premier, c’est que déjà il s’aimait lui-même en nous. N’étions nous pas, dès avant la Création, les fils bien-aimés de sa dilection et point pour que nous puissions participer à sa béatitude infinie qu’il a donné l’être à cette idée qu’il se faisait de chacun de nous, en particulier, dans sa pensée créatrice ? Et parce que nous sommes, de toute éternité, les enfants de son amour, il veut que nous demeurions conformes à son image, afin qu’au dernier jour il puisse nous recevoir, comme des familiers de sa maison, au banquet mystérieux où il nous rassasiera à jamais de sa chair et de son sang.

Que le Seigneur nous donne la paix, SA PAIX.

Extrait de « L’éternel repos » par GABRIEL HUAN

Publié dans DIEU, LECTURES Inspirantes | Pas de Commentaire »

 

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