Les rites des fêtes

Posté par othoharmonie le 6 juin 2015

 

WICCA1Traditionnellement c’était lors des processions que les égyptiens sortaient la statue et que le peuple pouvait en profiter. Bien entendu, ceux qui font le culte domestique chez eux ne font pas de procession. Toutefois, le netjeriste célèbre les fêtes importantes du calendrier égyptien à savoir l’ouverture du Nouvel An par exemple appelé le Wep Renpet. C’était la montée des eaux (ou la crue du Nil) source de richesse et la fin de la sécheresse – et des maladies – pour les anciens égyptiens.

D’où son importance. La Kemetic Ortodoxy donne une date variable selon l’année car ils la calculent selon le lever héliaque de sothis, donc certains se basent sur eux. D’autres se fixent sur le 19 Juillet, date donnée par les égyptologues. D’autres encore préfèrent choisir comme dé- but d’année le solstice d’été. L’essentiel est de marquer cet événement. Les netjeristes marquent également les 5 jours épagomènes, naissance des Dieux Osiris, Horus, Isis, Nephtys et Seth pendant la période dite Akhet à partir du 1er de l’an égyptien.

L’officiant pare les statues de vêtements différents ou s’il ne le fait pas quotidiennement, c’est l’occasion de le faire en ces jours particuliers puis dédie aux Divinités un rituel d’offrande. La fête de l’ivresse est également célébrée par les netjeristes car elle fait référence au mythe d’Hathor et de Sekhmet, le 16 juillet. Le mythe relatant l’histoire d’Hathor chargée par son père Rê de raisonner les Hommes devenus incontrôlables, et qui se change en Sekhmet, une lionne féroce assoiffée de sang et répandant la mort où qu’elle aille. Il est important de noter ici que, comparé à d’autres traditions néo-païennes qui ont « adoucit » le caractère de Sekhmet en la définissant comme une Divinité caractérielle mais bonne quand même, le netjeriste se fie plutôt aux textes anciens transmis par les égyptologues, et considère Sekhmet comme l’archétype du Feu qui ravage tout, et de la mort foudroyante par la maladie.

Elle fait donc partie des Divinités dangereuses dont il ne faut pas provoquer le courroux. Toutefois, elle peut être invoquée pour la guérison, comme il était coutume chez les médecins égyptiens anciens, car qui répand la maladie, est capable de guérir. Ce sera un rôle également attribué à Serket (Déesse scorpion) qui guérira des morsures de scorpions, puis Aset ensuite (pour la guérison) dans la spiritualité égyptienne, que le netjeriste reprendra pour le culte à ces Divinités. Pour en revenir au mythe de la fête de l’ivresse, c’est Thot (Djehouty) qui a l’idée de tromper Sekhmet en mettant de la bière de couleur rouge (ou du vin selon les sources) dans des jarres afin que la lionne s’apaise.

Sekhmet tombe dans le piège et avale tout l’alcool, devenant ivre. L’ivresse la transforme alors en un félin doux et maternel : Bastet. Les offrandes seront donc, entre autres, des boissons alcoolisés afin de marquer cette fête. D’Août à septembre, le netjeriste peut célébrer la fête Hopet soit à Amon (il est inutile de faire une célébration de cette fête par jour, un seul est suffisant pour marquer l’événement). Les mystères d’Osiris marquent une période importante et symboliquement c’est le renouvellement de la vie après la mort. L’éternité qui était si chère aux égyptiens antiques.

En Egypte Antique, les officiants reproduisaient la scène du Dieu Osiris assassiné par son frère Seth, et ressuscité par Isis. Par cette résurrection, Osiris devient immortel et donne accès à l’immortalité à celui qui dans son trépas, et après les périples du jugement final, arrive à lui.

 C’est une période idéale pour le netjeriste afin de méditer sur le cycle éternel de la vie puis de la mort et de la vie à nouveau. On célèbrera également les fêtes de la fertilité des Dinivités telles que Aset ou Hathor avec des offrandes de lait (période de Septembre à Octobre) etc. Le culte aux ancêtres (akhou en égyptien) : | « Va afin que tu sois AKH, que | tu exerces une maîtrise en tant | que Netjer et comme héritier | légitime d’Osiris » (Texte des pyramides) En Egypte Antique, les anciens rendaient hommage à leurs ancêtres, devenus des « sages ». Ils leur offraient de l’eau, entre autres, car de cette manière ils s’assuraient qu’ils ne manquaient pas d’être régénérés. Certains netjeristes dressent un autel aux ancêtres, et honorent leur mémoire.

La magie égyptienne ou HEKA : La magie faisait incontestablement partie de la vie des anciens égyptiens. Elle est étroitement liée à leur spiritualité, car ils passaient leur temps à préparer leur voyage dans le monde de l’au-delà et ne sachant pas ce qui s’y trouve, ils mettaient toutes les chances de leur côté afin que tout se déroule pour le mieux.

Mais, ils se servaient de la magie également dans leur vie de tous les jours. La confection d’amulettes autant pour le défunt que pour le vivant, les envoûtements contre tout ennemi, les charmes d’amour etc étaient fréquemment pratiqués. Parmi les amulettes funéraires les plus connues, on retrouve : Le Tit ou nœud d’Isis, symbole de son sang menstruel, qui était glissé/ou dessiné dans le sarcophage du défunt afin de lui procurer la protection d’Isis ; Le Djed ou Pilier d’Osiris (colonne vertébrale) permettait au défunt de sortir de cet état de « cadavre », de retrouver la santé dans le monde de l’au-delà ; L’Oudjat ou Oeil d’Horus, était une protection contre tout ennemi ; Le scarabé « Khépri » puisqu’il était le symbole du Soleil naissant à l’Est, donnait au défunt la force de commencer une nouvelle existence, et la puissance du Dieu soleil Rê ; Le netjeriste dans sa pratique, peut inclure ses symboles afin de renforcer son rituel, en les dessinant les hieroglyphes sur des supports tels que le papyrus, ou encore en possédant ces amulettes.

A noter que certains netjeristes ne pratiquent pas forcément la magie. Tous ces rites décrits doivent être réalisés avec conviction, et dans l’Amour du Divin. Tout doit être fait avec cœur (« ib » en égyptien). Rien n’est fait pour l’apparence, ou pour l’esthétique, en d’autres termes la superficialité n’a pas sa place dans le netjerisme.

 Sources : Papyrus de Berlin 3055 « Rituel du culte journalier en Egypte » de Alexandre Moret

« Ouab » par Besa alias Marina Nebe Rasca « Denderah XIV » de Sylvie Cauville

Livre des morts et Textes des pyramides « Egypte ésotérique » de René Lachaud

Recherches personnelles de Maryline alias « Hemet Netjernit Aset », netjeriste

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