• Accueil
  • > Archives pour le Mercredi 17 juin 2015

LES 3 CATEGORIES D’EXPERIENCES SPIRITUELLES

Posté par othoharmonie le 17 juin 2015

 

Les traditions indiennes nous enseignent l’existence de trois catégories d’expériences spirituelles ou « samadhi » :

Meditation-Anahata

1 – Le Savikalpa samadhi

C’est une expérience mystique au cours de laquelle le dévot contemple, soit ses propres créations mentales, soit celles de  l’inconscient collectif. Dans la mesure de sa ferveur, le dévot tend à provoquer la matérialisation du symbole adoré. Il se peut aussi que la nature mentale de ses préoccupations le mette en contact avec les archétypes de l’inconscient collectif dont l’interférence avec son propre psychisme détermine un afflux puissant d’énergie spirituelle. Il est en effet reconnu que certaines « forme-pensées » collectives ou archétypes sont littéralement nourris depuis des millénaires par les élans dévotionnels des foules. Ils jouent le rôle de véritables accumulateurs de forces psychiques et les personnes évoquant les symboles archétypiques reçoivent fréquemment une décharge psycho-magnétique considérable. La plupart des dévots attribuent l’origine de ces expériences émotionnellement exaltantes à une intervention divine.

2 – Le Nirvikalpa samadhi

Voici l’état de contemplation pure où l’âme s’est dégagée du Nama (les noms) et du Rupa (les formes). Elle plonge éperdument dans les abîmes insondables du « sans-forme ». Dans cette expérience toute dualité se trouve abolie. Les oppositions « sujet-objet », « adorateur et symbole adoré » semblent évanouies pour faire place à la plénitude d’une essence de pure lumière. Dans cet état d’Etre, le mystique est littéralement arraché à la conscience normale du monde matériel et vit intensément au niveau psychique par l’immersion dans l’océan insondable de l’Etre Divin. Tout en accordant plus de valeur à ce mode extatique qu’au précédent, les maîtres indiens nous enseignent que l’expérience  du Nirvikalpa samadhi n’entraîne pas automatique l’état de réalisation ou d’Eveil parfait. La magie des contacts béatifiques qu’elle apporte est tellement prestigieuse qu’il arrive à certains de s’y complaire. Cette complaisance forme l’obstacle le plus subtil et le plus difficile à surmonter. Elle indique la persistance d’un égoïsme supérieur.

3 – La Sahaja samadhi

Il s’agit là de l’état d’Eveil intégral ou simplement de l’Etat Naturel par excellence. Après s’être abreuvé aux sources ultimes des grandes profondeurs le chercheur revient vers « la surface ». Il réalise que l’esprit et la matière sont les faces opposées mais complémentaires d’une seule et même Réalité. D’une part il vit sur le plan matériel selon les données de l’échelle d’observation physique qui nous est familière. Il est pleinement attentif aux circonstances du milieu ambiant avec toutes leurs particularités. Il est toujours présent, d’instant en instant, les yeux grand ouverts. Mais parallèlement à cette vie « de surface » il en est une autre, infiniment plus vaste et profonde, qui sans être séparée de la première en constitue à la fois le support et l’essence intime. L’état de Sahaja samadhi est celui au cours duquel, parallèlement à la vie matérielle « de surface », une autre vie « de profondeur », est expérimentée dans un champ de conscience universelle.

L’Homme Eveillé est pleinement attentif aux circonstances de la matière mais cette dernière intervient à titre second et dérivé devant une essence spirituelle commune. Cet Eveil comporte un caractère extatique en raison de l’Amour qui s’y révèle.

Il est important de signaler que la réalisation de l’état Naturel ou Sahaja samadhi ne nécessite pas obligatoirement le passage par les diverses phases du Savikalpa samadhi et du Nirvikalpa samadhi. La réalisation de l’Etat Naturel a pour condition sine qua non l’élimination de toute confection mentale, de tout symbole, de toute conscience égoïste.

Francesca du Forum « La Vie Devant Soi » sur le blog http://othoharmonie.unblog.fr/

 

Publié dans Chemin spirituel, Expériences, Philosophie de la VIE | Pas de Commentaire »

Une prise de conscience de plus en plus profonde se réalise en nous

Posté par othoharmonie le 17 juin 2015

 

1a mettre sur FBSans cette essence commune des profondeurs, nous serions dans l’incapacité d’avoir des perceptions sensorielles. Cette unité se trouve appréhendées par un toucher subtil en vertu duquel la pure essence des choses et des êtres se révèle dans ses caractères de priorité et unité.

Il semble que les êtres et les choses matérielles se dépouillent progressivement de leur opacité et deviennent à tel point transparents qu’il nous est possible de les « transpénétrer ». Nous-mêmes nous nous dépouillons du caractère essentiellement matériel de notre substance physique pour n’être plus que transparence, lumière de la pure essence. Nous devenons absents à nous-mêmes, les identifications mentales excessives de notre singularité s’estompent pour permettre une ultime intégration. Dans la mesure où s’affine notre sensibilité supérieure nous découvrons une réalité dont les caractères spécifiques sont différents sinon opposés à tout ce qui nous est familier : aucun contour défini, aucune forme, aucune couleur, aucune température, aucune propriété particulière, aucune marque du temps ni de l’espace, aucun volume, aucune surface. Nous accordons là une « super-dimension essentielle ». Seule subsiste une plénitude de conscience pure et d’Amour dans laquelle toutes les distinctions se trouvent abolies.

Nous retrouvons fréquemment ces notions dans le Bouddhisme Zen. « Si nous percevons qu’il n’y a rien à percevoir nous réalisons la véritable perception » – « Ceci signifie qu’au moment où nous percevons les différentes catégories de phénomènes, l’attachement sensoriel ne se manifeste pas » ou bien encore « La perception totale implique l’absence de distinction »….

Nombreux sont les Occidentaux qui ont eu une impression négative de néant en lisant trop hâtivement les textes du Zen. Nous perdons de vue que le vide ou l’absence de distinctions est une plénitude supra-mentale. Le grand vite bouddhiste et védique est surtout le symbole d’une absence des valeurs familières que notre mental déformé accorde aux êtres et aux choses.

Lorsque nous vivons réellement cet état de plénitudes, nous sommes dans le silence de la Nature, le chant d’un oiseau pourra nous émouvoir d’une façon assez différente. Nous ne nous identifierons plus à ses seules apparences de « surface » ni aux réactions routinières de notre esprit. Les choses et les êtres que nous percevons tendent à se dépouiller de leur caractère d’isolement apparent.

De même sommes-nous UN avec le bruissement du vent dans les arbres. Nous sommes UN avec la cloche solitaire qui résonne dans le village lointain. Nous sommes la cloche, nous sommes le son, nous sommes l’espace même que traverse le son, nous sommes les molécules de l’air qu’il fait vibrer et l’onde qui se propage. Nous comprenons alors le sens profond des paroles de Krishnamurti dans un poème de l’Immortel Ami : « C’est à travers notre être profond qui est l’être profond de toutes choses, que nous arrivent toutes les perceptions extérieures, la voix des paysans bavards, l’aboiement du chien« .

Nous accédons finalement à une prise de conscience qui peut paraître étrange. Le toucher psychique et spirituel tendra à nous donner le sentiment que l’essence profonde de l’Univers, des choses, des êtres et de nous-mêmes est notre seule demeure, notre seule base, notre seul corps. Tel est le symbolisme du « Corps Glorieux » des Ecritures et du « Corps de Vérité » des Bouddhistes.

Les étapes conduisant de l’amour corruptible, possessif, à l’état d’amour véritable peuvent être résumées comme suit… Mais nous insistons une fois de plus sur le caractère artificiel et caricatural d’une classification quelconque.

Francesca du Forum « La Vie Devant Soi » sur le blog http://othoharmonie.unblog.fr/

Publié dans Beaux textes, Chemin spirituel, LECTURES Inspirantes | Pas de Commentaire »

 

katoueluv |
jeanneundertheworld |
darkangelusmag |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | debbyka
| nouvelles du front ... en a...
| Les ateliers d'Anissina Tur...