NOS DESIRS SONT DES ORDRES
Posté par othoharmonie le 3 juillet 2015
Vous connaissez sans doute cette belle phrase qui soutient que nous pouvons créer tout ce que nous désirons. On l’a même souvent personnifiée dans des films ou dans des animations par un génie qui exécute nos ordres à la lettre.
Un magicien de service, cela ne se produit qu’au grand écran, me direz-vous ? Pas tout à fait. De la fiction à la réalité, il n’y a souvent qu’un pas.
D’innombrables auteurs font la démonstration que nos désirs, même les plus fous, sont accessibles. Alors pourquoi avons-nous parfois, voire souvent, l’impression que notre Houdini est en pause-café ou qu’il s’est tout simplement tiré avec sa lampe ? Y aurait-il quelque chose qui nous échappe et qui, du coup, bousille notre élan créateur ?
Eurêka, une idée de génie !
Prenons un moment pour comprendre le mécanisme de création. À l’instar d’une semence qui, pour naitre, doit être plantée dans un terreau fertile et adéquatement arrosée pour donner vie à quelque chose, le premier ingrédient est donc une pensée issue d’un environnement favorable à cette création. Il ne suffit donc pas d’avoir un désir pour qu’il naisse. Il doit être ensemencé dans le terreau de la non-résistance.
Par exemple, si je désire avoir une promotion en nourrissant la croyance que les gens qui obtiennent des promotions sont des manipulateurs, alors que pour moi l’intégrité est une valeur absolue, mon désir ne pourra pas se réaliser à cause de cette croyance. Elle vient tout simplement contrecarrer mon élan créateur. Alors plutôt que d’avoir ma promotion, j’aurai plutôt une lutte intérieure entre mon désir et ma croyance. Donc, avant de crier au bon génie, un temps de maturation est nécessaire pour aligner notre désir avec ce que nous sommes et ce qui nous caractérise. Car s’il est vrai que la spontanéité de l’idée nous propulse sur une piste de création importante, il est tout aussi juste de dire que nous ne pouvons pas ignorer qui nous sommes pour donner vie à cette idée.
Y a-t-il vraiment un lapin dans le chapeau ?
Si grand soit mon désir, il est tout à fait justifié de nous demander s’il prendra réellement forme. Nous aimerions tous que cela se produise tel le lapin extrait du chapeau du magicien en un tournemain, mais pour cela, il faut connaitre le truc pour l’en faire sortir. En effet, malgré les apparences, il y a toute une préparation derrière ce tour de magie. Il en est de même avec notre désir.
Une fois qu’il est intégré et aligné en nous, l’étape suivante est de le nourrir adéquatement pour le faire croitre. Ici, c’est l’énergie qui soutiendra cette aspiration et qui fera en sorte qu’elle se matérialisera ou qu’elle mourra de sa belle mort. La joie lui donnera des ailes pour qu’elle prenne son envol. La peur la fera flétrir en tout ou en partie selon l’emprise qu’elle exercera sur nous. Alors, oui, il y a toujours un lapin dans le chapeau, mais sa survie dépend de la manière dont nous allons le nourrir.
Oui, maitre !
En résumé, un désir est bel et bien un ordre que l’on donne, mais sa seule émission n’est pas garante de sa réalisation. Si l’ordre constitue une action mentale qui provient de la tête, cette dernière n’a pas la capacité de créer. Son rôle est de capter les idées, de les analyser, de les structurer et de les classifier. Ce faisant, ces opérations réveillent souvent les peurs et les doutes qui existent au plus profond de notre être.
Magazine Vivre en janvier 201 Alors, si ce n’est pas la tête qui concrétise les désirs, qui est-ce ? La baguette magique est dans le coeur. C’est lui le véritable génie. C’est lui qui possède les clés de la joie inhérente à notre vérité profonde, joie indispensable à la création de notre désir. Pour que la tête puisse véritablement dire : « Oui maitre ! », il lui faut donc tout d’abord toucher l’énergie du coeur. Ainsi, il ne suffit pas de désirer. Il est nécessaire d’éprouver la joie de la réalisation pour manifester ce désir dans la matière. Si les enfants le font spontanément, c’est qu’ils sont constamment dans la présence du coeur.
Comme par magie…
- L’ingrédient magique de la matérialisation, c’est donc la joie du coeur. Facile à dire quand le désir ne réveille aucune peur, mais plus complexe quand les doutes, les inquiétudes et les appréhensions se mettent de la partie. Comment parvenir à ressentir de la joie lorsque nous sommes littéralement noués par l’angoisse ? Rassurez-vous ! Nul besoin d’être un prestidigitateur talentueux pour y arriver. Faire disparaitre les doutes comme par magie, c’est un jeu d’enfant. Oui, je vous le jure ! Il suffit d’entrer dans l’espace du coeur. Certains diront que c’est justement quand on cherche à y accéder que les choses se corsent. Évidemment, comme les désirs proviennent de la tête, une impression de tourner en rond s’installe quand on tente d’accéder au coeur.
Oui, il y a toujours un lapin dans le chapeau, mais sa survie dépend de la manière dont nous allons le nourrir.
Comment faire alors pour sortir de ce cercle vicieux ? Remémorez-vous quand vous étiez petits. Vous n’aviez pas besoin de trucs complexes pour être dans la joie. Un rien vous y plongeait ! Trouvez, dans le moment présent, ce qui vous ferait du bien, ce qui vous amuserait, que ce soit un exercice physique, une méditation, une activité créatrice, de contemplation ou encore un jeu. Au lieu de rester angoissés face à ce désir, changez-vous les idées pour retrouver votre coeur d’enfant et votre angoisse va fondre comme neige au soleil !
Sésame, ouvre-toi !
Le truc est donc de déjouer la tête par une action qui va vous propulser dans la joie. En focalisant votre attention ailleurs que sur l’objet de votre angoisse, cette diversion aura pour effet d’ouvrir instantanément la porte du coeur. C’est un peu comme si vous prononciez le fameux Sésame, ouvre-toi qui vous permettra de faire ce petit pas de plus entre la tête et le coeur afin d’accéder à l’énergie nécessaire à la concrétisation de tous vos désirs. Essayez de vous frotter à la joie. Vous verrez. C’est magique !
Extrait de VIVRE – La New letter de Par Sylvie Ouellet
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.