Les pratiques d’enracinement (ancrage)
Posté par othoharmonie le 4 octobre 2015
Ancrage, enracinement… bien des théories, des exercices, des pratiques circulent sur le concept de l’ancrage. Afin d’installer, de renforcer ou de parfaire notre ancrage, il suffirait pour certains de marcher pieds nus dans l’herbe, pour d’autres de visualiser des sortes de racines partant de dessous nos pieds et plongeant dans le sol et, pour quelques autres encore, de pratiquer le jardinage ou bien la pêche en rivière. En clair, toute une liste d’activités certainement très agréables, apaisantes, réjouissantes mais indéniablement temporelles, provisoires, ponctuelles et surtout fondamentalement extérieures.
L’ancrage n’est pas un exercice, une attitude ou une posture. L’ancrage est un état. Et il ne se décrète ni ne s’improvise. L’ancrage est intimement lié à l’incarnation, c’est à dire, littéralement, au fait de descendre dans la chair, dans le corps. Et que doit-on y descendre, dans ce corps ? Tout simplement notre conscience ou notre esprit, pour employer un terme plus vaste. Evidemment ! s’exclameront peut-être certains, persuadés de ne rien apprendre de neuf dans ces propos. Certes, sauf que cette descente complète est le processus spirituel le plus difficile, exigeant, confrontant et inconfortable que je connaisse. Sans une acceptation pleine, entière, inconditionnelle de notre incarnation, dans tous ses aspects (géniteurs, sexe, apparence physique, attributs psychiques, contextes familial, social, culturel, éducatif, géographique etc…) il n’y a point d’ancrage véritable. Sans une exploration courageuse (dans le sens étymologique du « cœur qui agit ») de nos sombres cavernes intérieures, il ne peut y avoir d’ancrage.
L’ancrage n’a que peu à voir avec le fait d’être « terre à terre », cartésien, organisé, pragmatique ou capable d’affronter sans faillir les aléas apparents de l’existence. L’ancrage n’est pas l’apanage des hommes ni de celles et ceux qui se définissent comme « réalistes » et ayant les « pieds sur terre ». L’ancrage n’est certainement pas la caractéristique de ceux qui occupent leur corps et uniquement leur corps. Ceux-là sont simplement enfermés dans la paisible illusion conférée par leurs cinq sens. Cela ne suffit pas non plus d’aimer la nature, les animaux ou se sentir en communion avec les Devas de la forêt pour asseoir son ancrage à la Terre.
Il est à concevoir que la Terre porte dans les cinquante premiers kilomètres de sa croute de bien lourds stigmates qui correspondent à tout le sang versé par l’humanité depuis ses origines, au travers de toutes les guerres, tous les massacres, sacrifices, meurtres, abattages et outrages qui n’ont cessé de se perpétrer depuis des milliers et des milliers d’années. Ne nous leurrons pas davantage. Ce sang, véhicule de l’esprit dans le corps, qui a imprégné le sol en des quantités dont chacun peut sans difficulté imaginer l’importance, ne s’est pas transformé miraculeusement en une belle eau cristalline en entrant au contact de la Terre. Ce sang est, de fait, resté porteur d’une information vibratoire très lourde, sorte d’empreinte émotionnelle de fréquence remarquablement basse qui demeure en quelque sorte prisonnière de cette épaisse couche sous nos pieds, tant que le niveau de conscience présent en « surface » ne permet pas une spiritualisation effective de la matière (toujours dans le sens de faire descendre l’esprit dans la densité). Cette spiritualisation de la matière doit s’harmoniser avec l’œuvre alchimique accomplie en permanence par le collectif des arbres-maîtres (que bon nombre d’humains s’emploient d’ailleurs savamment à abattre, en toute inconscience). En outre, à ce réseau souterrain d’épais ruisseaux émotionnels s’ajoute l’infinité des corps meurtris, porteurs de toutes ces mémoires traumatiques et qui ont été enterrés dans cette même couche.
Et ce redoutable magma énergétique se traverserait, se franchirait par la simple intention ou en s’aidant de quelques visualisations et autres méditations guidées ? Non. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Ce qui est à l’intérieur est comme ce qui est à l’extérieur. En clair, il ne faut espérer s’ancrer durablement au cœur de la Terre si un travail intensément déterminé d’illumination de nos grottes intérieures n’a pas été produit, un travail d’éclairage, d’accueil, d’Amour de nos propres ombres et « monstres » enfouis, un travail réalisé sans jugement, avec le plus haut degré de compassion vis-à-vis de nous-mêmes. De la même manière, nos « promenades » dans les plans subtils ne peuvent nous mener ailleurs que dans les méandres du bas astral si nous n’avons pas épuré certaines fréquences de notre personnalité et clarifié sans équivoque nos intentions.
En effet, lorsque nous tentons de nous ancrer sans passer par ce travail préalable de mise en lumière, nos racines entrent, lors de leur déploiement vers le cœur de la Terre, en résonance avec les fréquences lourdes contenues dans le sol (tant au niveau physique que vibratoire) et font gronder nos propres « monstres » intérieurs. Et cela, personne ne le supporte bien longtemps.
De quoi la Terre a-t-elle besoin en ces temps d’Ascension ? Précisément de piliers d’ancrage de la lumière, c’est à dire d’hommes et de femmes conscients de leur essence, de leur rôle dans le processus d’implantation de la nouvelle grille magnétique de la planète, des êtres qui conscientisent le fait que leur puissance de rayonnement et de manifestation de l’Amour inconditionnel dépend de leur capacité à s’incarner pleinement dans leur corps.
L’ancrage est l’attribut des maîtres, c’est à dire de ceux qui ont atteint l’équilibre entre le haut et le bas, entre le vertical et l’horizontal, qui sont expression juste de cette fameuse « croix » de l’incarnation. De ceux qui, par leur conscience fusionnée, honorent avec un amour identique leurs corps, leur âme et leur esprit.
Sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/
Source : http://www.lasymphoniedesames.com
Je suis pleinement d’accord avec ce que tu as écris Francesca.