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Aller à la découverte de soi-même

Posté par othoharmonie le 21 octobre 2015

 

humanitéLa découverte de soi-même, d’un autre côté, n’est pas un processus d’accumulation d’information sur soi. Elle ne se construit pas sur le passé en créant une continuité. C’est plutôt une voie vers la compréhension immédiate : une vision de ce que l’on est, et de ce qui est à un moment particulier. Cet éclair d’intuition donne une plénitude de vision parce qu’il ne vient pas d’un point de vue limité né du résultat de certaines identifications. Une telle vision est donc libre de toute résistance et ne conduit donc pas par réaction à une interférence avec ce qui est perçu. Par conséquent, en l’absence d’un point de vue étroit, qui est le « Je », grand responsable d’états tels que l’ »ambition » et l’ »avidité », on en arrive à une transformation momentanée. Que peut-elle donc être d’autre qu’une sorte de « purification immédiate » ?

Je ne sais pas si vous y avez déjà songé sérieusement, mais il me semble que si l’homme n’est pas une entité psychologique durable mais une manifestation momentanée d’un processus de pensée, l’idée même de l’ »être éclairé » devient alors plutôt douteuse, ou ne signifie absolument rien. Je suis d’accord avec le mot « lumière ». Mais pour ce qui est de l’individu « éclairé », c’est autre chose. Ce dernier mot impliquerait qu’on est finalement « arrivé », un achèvement irréversible, un état de permanence. Comment pourrait-il en être ainsi quand on sait très bien que rien n’est permanent en ce bas monde ? S’il vous plaît, ne m’interprétez pas mal; je ne fais qu’enquêter, je ne maintiens pas catégoriquement qu’il ne peut pas y avoir ou qu’il peut y avoir un « Être éclairé » (ou même plusieurs). Ne devons-nous pas demeurer constamment sur nos gardes afin de ne rien tenir pour acquis, afin de pouvoir découvrir par nos propres vérifications si une thèse particulière s’actualise ou si elle demeure un simple concept ?

Je crois personnellement, et je l’ai énoncé ailleurs, qu’un moment de clarté dans la conscience n’est pas un état final; ce n’est vraiment que le commencement d’un processus d’apprentissage. Car, à cause et par ces moments éternels de perception immédiate, il se produit un mouvement additionnel qui diffère des mouvements à l’intérieur du temps, celui-là ne semble, pour moi, avoir ni dessein ni fin en vue. Ce mouvement d’exploration profonde du soi est un mouvement dans lequel la réalité se révèle de plus en plus et où nous semblons devenir de plus en plus partie de cette réalité. C’est malgré tout un processus dans lequel le temps et la pensée ne jouent pas le moindre rôle. Mais aussitôt que nous commençons à parler de ces choses, nous nous exposons à la confusion. Car un mot, pour nous, a des associations définies; et quand nous parlons de tel « mouvement » ou de « beaucoup de méditation », l’esprit s’empare immédiatement de cette terminologie pour quantifier et traduire l’expression comme une chose impliquant plus ou moins le temps. Peut-il y avoir satori si un tel mouvement de méditation représente un voyage interminable qui n’a ni commencement ni fin comme le dit Krishnamurti ? Et si tout cela était mal compris et que le voyage avait une fin, après tout, comment le saurions-nous jamais ? Ce n’est pas une chose qui peut se résoudre logiquement, et encore moins se deviner. Si notre attitude personnelle ne vient pas d’une expérience directe, cette connaissance ne peut être que celle d’un tiers et implique l’acceptation d’une autorité et de tous ses traquenards.

 

Propos de Robert Powell Sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/

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La Vérité et la Connaissance appartiennent à des mondes différents

Posté par othoharmonie le 21 octobre 2015

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 Je ne sais pas si vous y avez jamais pensé, mais le soi, avec son expérience immédiate, est vraiment tout ce qui existe. Tout, et même le monde entier, ne s’y trouve-t-il pas contenu ? Je peux vous sembler un cas de mégalomanie en m’exprimant de cette façon, mais ne me condamnez pas; pensez-y plutôt vous-même très attentivement, et vous verrez bien. Au sens profond du terme, nous pouvons affirmer que « l’Homme est la mesure de toutes choses ». Donc, nous devons comprendre l’homme comme étant la seule unité de mesure, ce qui veut dire que pour nous, la mesure et le mesuré, l’observateur et l’observé, le penseur et la pensée ne font qu’un. Nous n’avançons rien de mystique ou de surnaturel, mais nous voulons dire qu’à chaque instant il peut y avoir plénitude dans la simple vision du soi dans la connexité : c’est là notre seule réalité.

On ne peut que suggérer la vérité : elle ne peut jamais être transmise. La question suivante : « Quelle est la vérité ? », n’est pas légitime et ne signifie rien si vous vous attendez à ce qu’on vous réponde. Elle ne le devient que si vous vous la posez à vous-même. Toute verbalisation ou description de la vérité n’est pertinente et valide que dans un sens négatif : « pas ceci, pas cela… » C’est pourquoi il est un peu simple de discuter de la vérité car on peut outrepasser la vérité dans le sens le plus limité du mot. La vérité est une expérience personnelle, mais sa perception n’est ni subjective, ni objective, ni individuelle, ni universelle dans sa validité. Le moment de vérité est un moment de libération dans lequel il n’y a ni le soi ni le non-soi. Ceci met fin à toute catégorisation, et c’est alors le commencement du silence.

Être conscient signifie percevoir une chose dans sa totalité, pour pouvoir passer à une action immédiate sans tergiversation. Percevoir totalement, c’est donc avoir une vision sans l’observateur et toute son idéation qui interfère avec la vision. Une telle vision est un processus impersonnel qui n’entraîne pas d’émotions (qui appartiennent à l’observateur) et elle ne peut donc être mesurée en intensité comme étant « très forte » ou autrement. Elle n’est pas non plus fragmentaire, comme lorsque vous différenciez votre côté « positif » et votre côté « négatif ». Qui, de toute manière, décide de ce qui est « positif » ou « négatif », « mauvais » ou « bon », etc., si ce n’est l’observateur à cause de son héritage ? Comme je l’ai déjà énoncé, pratiquer la « conscience sans choix », c’est observer en silence, c’est-à-dire sans jugement, sans faire de catégorisation, sans émotion; ceci ne laisse absolument pas de place à l’observateur (qui est l’éternel censeur). La conscience substitue à un « appris » un « désappris », c’est-à-dire un « désappris » des réflexes conditionnés de l’observateur. Contrairement à la plupart des processus « appris/désappris », elle n’entraîne ni discipline ni répression.

Propos de Robert Powell Sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/

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