LA VIE EST UN STAGE D’AMOUR

Posté par othoharmonie le 24 octobre 2015

 

Vie en famille, vie en société, variété des mentalités, variété des races et des cultures, tout en ce monde nous provoque à améliorer sans cesse la qualité de nos relations. C’est sur la qualité de notre accueil aux autres que l’authenticité de notre accueil de Dieu se vérifie. « Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas et n’aime pas son frère qu’il voit est un menteur. » [Ep. Saint-Jean]

Un stage d'amourNotre séjour terrestre est un stage d’amour. Tout est combiné, arrangé, ficelé pour que l’amour soit à la vie des hommes ce que le soleil et la pluie sont aux plantes ; une condition de vie ou de mort.

« Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs afin de devenir fils de votre père du ciel. Oui, il fait lever son soleil sur les bons et sur les criminels, pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Vous, soyez parfaits de la perfection même de Dieu. » A elle seule, cette parole donnerait un sens à nos vies. Apprendre à aimer de l’amour dont Dieu aime. Non pas un amour sélectif. Aimer le mécréant aussi fort que l’être le plus séduisant. Peut-être davantage si j’en juge par la parabole du fils prodigue et de la brebis perdue. Non pas un amour conditionnel comme celui de certains pères : « Je t’aimerai si tu es propre, si tu es dégourdi, drôle, plein d’astuces, si tu es d’agréable compagnie. Et l’enfant aimé d’un tel amour voudrait répondre : « Je pourrais devenir tout cela… si seulement tu m’aimais. « Le soleil ne dit pas au bouton de la rose : « Ouvrez-vous donc, mon cher, je viendrai vous caresser de mes rayons si vous le méritez !  » Non, c’est parce qu’il le réchauffe et l’éclaire qu’il peut s’ouvrir.

« Si la haine de ton ennemi ne fond pas au creuset de ton amour, c’est que ton amour pour lui n’est pas assez brûlant. » Gandhi avait été droit à l’essentiel de l’Évangile et le sermon sur la montagne était la charte de son attitude intérieure. « Partout où règne l’amour total sans idée de vengeance, le Christ est vivant. » [Young India, 5 mars 1925]

Aime ton ennemi d’un véritable amour. Fais appel au diamant en lui, prisonnier de sa gangue. Au lieu de le juger sans appel « va le trouver, parle-lui seul à seul. S’il t’écoute, tu l’auras sauvé. Sinon, reviens avec un de ses amis. » Ton adversaire n’est pas à éliminer, il est à convertir.

Cherchez une vérité plus haute au nom de laquelle vous avez tous deux le droit d’exister et d’évoluer. À ce sujet, le langage d’Antoine de Saint-Exupéry me va droit au cœur : « La paix, je ne l’impose point. Je fonde mon ennemi et sa rancune si je me borne à le soumettre. Il n’est grand que de convertir et convertir c’est recevoir. C’est offrir à chacun, pour qu’il s’y sente à l’aise, un vêtement à sa mesure. Et le même vêtement pour tous. Car toute contradiction n’est qu’absence de génie…

« C’est pourquoi je répète ma prière : « Seigneur, éclairez-moi. Faites-moi grandir en sagesse afin que je réconcilie non par abandon, exigé des uns et des autres, de quelque souhait de leur ferveur. Mais par visage nouveau qui leur apparaîtrait le même. Ainsi du navire, Seigneur ! Ceux-là, sans comprendre, tirent les cordages de bâbord, luttent contre ceux qui tirent à tribord. Ils se haïraient dans l’ignorance. Mais s’ils savent, ils collaborent et tous deux servent le vent. » [Citadelle, Saint-Exupéry, La Pléiade, p. 567.]

 

source : Stan Rougier – Revue Itinérance. No 2.

Sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/

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