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Les sentiments fondateurs de l’être

Posté par othoharmonie le 28 octobre 2015

 

mortLes sentiments fondateurs de l’être, la joie, l’amour et la paix sont naturels et spontanés. Ils apportent de la béatitude mais ils nous sont parfois dissimulés. Les conditionnements de la société nous ont fait croire que nous atteignons ces états dans des circonstances précises: gloire, richesse ou pratiques spirituelles poussées, cérémonies, etc.

En réalité dès la naissance, nous sommes, dans ces états de joie tranquille et constante, remplis d’amour et de paix. Avec le temps, nous nous en éloignons, conditionnés par nos parents, nos amis, les écoles, à mesure que notre vie se colore d’expériences déplaisantes ou de la croyance que nous sommes des moins que rien.

Ainsi, il s’agit simplement de retrouver l’unité intérieure, et la première chose à rechercher est la détente. Il est bon de comprendre que nous n’avons rien à faire pour retrouver le soi. Juste éteindre la télévision, la radio et le téléphone pendant quelques instants, couper toute source extérieure de stimulation, ne parler avec personne et se relaxer afin de se sentir bien. Aller dans la nature ou préparer un endroit où sont disposés des éléments naturels (bol d’eau, plante, pierre, cristal, bougie…), afin de recréer la beauté de la nature. Cela devient un lieu d’accueil, un espace-temps sacré, où il est aisé de se recentrer sur l’unité intérieure.

Plus nous allons nous purifier, nous détendre, ralentir le rythme de notre vie et simplement être nous-mêmes sans nous auto-juger, plus nous commencerons à être neutres. Alors la joie, la paix et l’amour émergeront d’elles-mêmes. Parfois, notre mental assiégé par des pensées négatives ne veut pas s’arrêter car il n’a pas été formé pour le faire. Une façon de reprendre le contrôle consiste à pousser à l’exagération ces pensées, jusqu’à tout mettre au pire, créer un scénario catastrophe dans sa tête, jusqu’à en rire.

Avec le bruit du rire et l’agitation du ventre, une transformation de nos perceptions et pensées s’effectue. Et si alors nous dansons et chantons notre hilarité, nous décuplerons l’effet de cette petite magie personnelle, transmutant le négatif en joie. Dire merci, exprimer concrètement notre reconnaissance pour la vie, fait aussi naître la joie en notre cœur.

Par exemple, prier à haute voix ou faire des offrandes comme le font les Amérindiens, en donnant un peu de nourriture de son assiette aux Esprits de la nature. La même transformation peut s’envisager si nous avons une situation à changer dans notre vie. Nous dansons cette situation et nous en rions jusqu’à l’extase, et alors la situation sera complètement modifiée. Une autre technique consiste à se donner un nouveau nom. Si nous changeons notre nom à partir d’un événement heureux de notre vie, nous reprenons l’émotion et la joie de ce moment où nous étions en unité avec notre essence divine. Par exemple, si nous avons ressenti une grande joie lorsque nous avons roulé pour la première fois à vélo, nous pouvons, dans une situation difficile, nous renommer en nous disant : «Je suis celui qui vole sur sa bicyclette ».

Nous pouvons aussi nous renommer en voyant quelque chose qui nous accroche le regard au moment où nous avons ces pensées difficiles: «Je suis la neige qui tombe » ou «Je suis l’arbre qui danse.» Le verbe humain est agissant, il participe à la capacité du divin à dire le monde sur une fréquence créatrice. En le dansant, un chant ou des mots peuvent venir ; et c’est là quelque chose de très précieux que nous pouvons répéter intérieurement pour transformer la situation ou les pensées négatives. Parfois, les gens autour de moi ne parviennent pas à danser ou à chanter, même seuls, car ils sont gênés. Ils ont peur d’être jugés. Mais c’est un conditionnement.

Nous sommes en réalité tous uniques et il faut réaliser notre unicité pour réaliser l’unité intérieure. Il est parfois plus facile de rire de nos expériences en groupe. C’est toujours bénéfique d’exprimer le côté éveillé et illuminé des émotions et des situations.

CONCLUSION

Nos difficultés, nos handicaps, nos maladies sont des défis et des opportunités pour nous guider encore mieux sur le sentier de notre mission de vie. Il y a autant de chemins que d’êtres humains pour parvenir à retrouver notre pouvoir de cocréation. Ce pouvoir divin permet de retrouver l’unité intérieure, source éternelle de joie, d’amour et de paix.

Ecrit par AIGLE BLEU pour le magazine SACRÉE PLANÈTE

Voir sur le blog www.aiglebleu.net , article sur « L’éducation».

Publié dans Etat d'être, L'Esprit Guérisseur, Philosophie de la VIE | Pas de Commentaire »

Le retour de Dieu vers le nouveau Dieu

Posté par othoharmonie le 28 octobre 2015

 

 

nouveau dieuToutes sortes de légendes courent déjà sur le compte de l’être à venir, tout un folklore se constitue, qui fait couler l’encre et l’argent, comme tant d’autres manifestations qui, aujourd’hui, se veulent spirituelles. Mais il est dou­teux que cette foire aux hommes-dieux donne une idée juste de l’évolution et du temps qu’il faudra pour que se manifeste une autre race. Ni les opaques dissertations des uns ni les slogans des autres n’apporteront beaucoup de lumière. Car il s’agit d’autre chose qui, au fond, ne prend aucun chemin précis, n’épouse aucune pensée particulière, ne se reconnaît aucun maître, aucun messie, aucune déesse, mais se donne entièrement à ce qui est devant nous et que l’esprit humain n’a jamais supposé et donc encore moins défini.

Ainsi parler de Dieu, et prétendre que nous marchons vers lui, ne veut-il pas dire grand-chose. De même vouloir mettre des noms sur les formes futures de la manifestation n’a-t-il guère de valeur. Ce qui doit se produire nous étant totalement inconnu, n’appartenant à aucune de nos caté­gories, comment voudrions-nous en faire le récit des siècles ou des millénaires avant que rien ne se soit effec­tivement passé ? Un australopithèque aurait-il pu prévoir Praxitèle ou Mozart ? Comment pourrions-nous décrire l’apparence et le comportement d’une future race hypo­thétique alors que nous sommes incapables de déterminer ce qui se passera dans dix ans et s’il n’est pas des inven­tions ou des systèmes de philosophie qui, dans un temps aussi court, ne mettront pas en question tout ce que nous tenons aujourd’hui pour normal ou pour essentiel ?

Cependant, il est des lignes que nous pouvons tenter de dégager en considérant la physionomie du passé qui s’étend derrière nous et dont nous sommes l’aboutissement provisoire. Au gré des mutations qui démontrent d’emblée que rien n’est impossible à l’Énergie créatrice (qu’elle soit purement mécanique, comme le veulent certains, ou qu’on l’appelle Dieu, comme d’autres le demandent), la Vie, d’abord absente pendant un milliard d’années, a proliféré lentement, puis de plus en plus vite : pendant plus de deux milliards et demi d’années, des algues unicellulaires et des bactéries ont constitué ses seuls vaisseaux — et aujourd’hui nous régnons, entourés d’un peuple d’animaux divers et environnés de forêts, de jardins et de champs. Tous nés d’une même matrice, et l’oubliant tous. Tous frères — non pas seulement entre nous, les hommes, mais entre les règnes variés, puisque issus d’une même substance ori­ginelle, enfantés par l’unique Magna Mater, et l’ayant oublié. Unité perdue? Ou bien jamais connue encore, seu­lement pressentie et devant appartenir à la psyché de demain?

À chaque pas, s’est accompli un miracle qu’aucun cal­cul des probabilités n’aurait évidemment pu prévoir, car un nouvel élément s’ajoutait, venu, semble-t-il, de nulle part et commandé, peut-être, par un déterminisme omni­scient. En sorte que nous ne pouvons guère déduire ce que demain sera de ce que nous sommes et savons aujourd’hui. Ce qu’il y aura, nous le portons sans doute en nous, mais ce que cela sera nous ne saurions le dire, puisque cela sera différent de tout ce que nous offre le monde et que nous ne pouvons le déduire des apparences actuelles. Et même si nous pouvions d’avance en avoir la vision, nous ne sau­rions l’interpréter, car elle ne correspondrait à aucun de nos archétypes.

Nul langage au monde ne peut évoquer ce qui échappe à sa fonction. Nos mots désignent un ordre de réalité pure­ment humaine. Depuis les sons les plus primitifs de l’homo erectus jusqu’aux équations des scientifiques, un même courant tend à décrire une réalité qui, pour être unique, n’en varie pas moins dans la façon qu’elle a de se proposer aux regards : toujours plus précise, elle devient aussi plus subtile, et il est clair que ce que nous voyons et nommons aujourd’hui aurait échappé à la vision de nos ancêtres génétiques.

D’une certaine manière, les premiers balbutiements des races d’avant l’homo sapiens correspondent, sur le plan de l’espèce, au langage imitatif et non réfléchi du petit enfant. Et de même que l’enfant grandit et devient conscient, de même l’espèce a-t-elle grandi, est-elle deve­nue consciente quand sont apparus les néandertaliens, avec qui, sans que nous puissions savoir comment, le langage a dû se charger d’un sens original, acquérir le pou­voir qu’il revêt chez l’enfant qui s’interroge d’une façon personnelle et commence d’organiser ses souvenirs et ses rêves. Âge qui n’est pas encore de raison, mais où se profile ce que la raison forgera plus tard, âge de l’intuition fulgurante et inexplicable qu’il faut ensuite une vie pour déchiffrer. Un choc, à ce moment-là, se produit, une secousse dans l’être, où est renversée l’enceinte de l’inconscience protectrice. Que ce soit pour l’enfant humain ou pour l’espèce humaine en son enfance, le choc a lieu comme un cataclysme libérateur.

Pour l’homme de Neandertal, on l’a vu, le choc a été la découverte de la Mort qui avait toujours existé autour de lui et dont, brusquement, la signification lui est appa­rue. Et de ce choc imparable, notre race est née peu à peu, comme l’adolescent naît de l’enfant, et l’homme de l’ado­lescent.

La Mort ! La Mort ! Ç’avait été comme un cri jeté au visage de nos ancêtres, qui vivaient sans se douter de rien. Et ce viol de leur conscience — ou cette fracture de leur inconscience —, c’est ce qu’ils nous ont transmis et qu’aveuglément nous tentons d’élucider. C’est ce qui nous aiguillonne à notre tour et que nous voulons à toute force dépasser. Cela qui a donné un sens à leurs grognements obscurs, c’est ce qui, aujourd’hui, illumine nos hymnes, fait parler nos ordinateurs et se volatilise en des abstrac­tions où l’esprit se dépasse lui-même.

Toute notre histoire est en fait l’histoire de la Mort. Est l’histoire de sa découverte et de son dépassement par un être que métamorphosent les rapports qu’il entretient avec elle. L’éveil de l’intelligence entraîne la révélation stupé­fiante de la Mort qui, à son tour, fournit l’aliment dont l’intelligence se nourrira. Parce que les perceptions se sont affinées chez l’homo erectus, un sens nouveau a été donné à ce qu’il n’avait jamais cessé de voir autour de lui, à ce à quoi il avait même participé dans la chasse et les crimes anthropophagiques. La Mort a brutalement pris un autre visage, plus subjectif, plus mystérieux, plus insondable. Jusque-là naturelle et non suspecte, elle n’entraînait aucune interrogation. Les moyens de s’interroger n’exis­taient pas encore. Mais à présent, la question était là, comme une blessure perpétuelle qui ne se refermerait qu’à la fin, sur un silence qui serait la seule réponse.

La question nous ronge à notre tour, ayant traversé les dizaines de millénaires, en dessinant la généalogie de la douleur, homme après homme, dans l’éploiement de l’espace et du temps terrestres. Est-il vrai que moi aussi je vais mourir ? Mais pourquoi ? Pourquoi ? Et pourquoi suis-je seulement né ?

Intolérable question qui nous courbe vers le sol où nous devons nous écrouler demain, ou peut-être aujourd’hui. Intolérable, intolérable question greffée sur notre cœur et qui nous oblige, pour respirer un peu à redresser la tête et à regarder le ciel, à espérer, à croire, à affirmer qu’il y a autre chose. Oui, oui, là-bas, là-haut, plus loin, toujours plus loin — au-delà —, s’étend le pays où l’on ne meurt pas, le soleil y brille toujours, la nuit n’existe pas, le Temps n’existe pas, tout est éternel là-bas.

 

(Extrait de Le Dieu de Dieu de Alexandre Kalda aux éditions Flammarion 1989)

Publié dans Chemin spirituel, DIEU, UNE TERRE D'ALLIANCE | Pas de Commentaire »

 

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