Posté par othoharmonie le 11 janvier 2016
«Quand on ne perçoit plus le monde comme étant hostile, il n’y a plus de peur, et quand il n’y a plus de peur, on pense, on parle et on agit de façon différente.»
– Eckhart Tolle
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Je partage celui-ci avec vous car il m’a particulièrement touchée !
Que ce soit au début de l’année, à mon anniversaire, ou simplement au début la journée, je m’intériorise souvent – c’est peut-être votre cas également – pour émettre mes intentions.Je suis passionnée de nature et, pendant longtemps, mes désirs étaient puissants, nombreux et précis. Je voulais avancer dans la concrétisation de telle ou telle vision, me transformer de telle ou telle façon. J’avais une liste d’expériences que je voulais absolument vivre – toujours accompagnée de la pression de devoir tout orchestrer, et de la peur de ne pas y arriver.Quelque chose a changé profondément, au fil du temps. Oh, je continue de me questionner régulièrement sur mes désirs profonds – particulièrement en des périodes comme celle-ci, devant cette belle toile vierge qu’est une nouvelle année. Or, je remarque maintenant que je me retrouve toujours avec la même aspiration… Oui, on dirait que je ne désire aujourd’hui qu’une seule et unique chose : de l’espace. Juste un peu plus d’espace à l’intérieur de moi. Rien de plus compliqué, rien de plus sexy. Non pas que je sois moins passionnée, mais j’ai compris que je ne pourrais désirer quelque chose de plus sacré ou de plus important.
On part généralement de la prémisse qu’on est la source de nos belles transformations, et qu’on doit en quelque sorte pousser contre le mouvement naturel de la vie pour générer ce qu’on veut. C’est ce qui nous amène à cultiver autant de désirs, avec une intensité qui transforme souvent nos rêves en fardeaux. Et si c’était plutôt le contraire? Et si la vie était intensément de notre côté – encore plus qu’on ne pourra jamais l’être soi-même, encore plus qu’on ne peut l’imaginer? Et si notre rôle était non pas de se créer un avenir extraordinaire, mais plutôt de s’enlever du chemin et de faire la place nécessaire pour l’accueillir?Je ne sais pas pour vous, mais c’est la conclusion à laquelle je reviens constamment. Le meilleur scénario est non seulement possible… c’est l’option par défaut. Les trésors viennent naturellement à nous, ou nous sommes naturellement guidés vers eux. Et la plus grande chose qu’on puisse faire est donc simplement de se détendre, de s’alléger… de faire un peu de place à l’intérieur de soi.Le grand paradoxe est que bien souvent, ce sont nos désirs eux-mêmes – ou plus exactement, la relation tendue qu’on entretient avec eux – qui nous empêchent de vivre la plus belle version possible de notre existence. Notre désir de changer les choses est généralement ce qui les empêche de changer avec fluidité. On a les poings tellement serrés autour de ce qu’on veut, on s’agrippe tellement à ces images mentales qui nous font du charme, qu’il n’y a à peu près pas de place en nous pour recevoir quoi que ce soit. Oh, on a le sentiment que cet effort et cette intensité nous font avancer… mais c’est tout le contraire : pendant que nos mains sont agrippées, elles sont complètement fermées, et rien ne peut entrer. On n’est pas complètement dépourvu, bien sûr, mais on n’a accès ainsi qu’à notre petite force humaine limitée.
Question : avez-vous de l’espace en vous, présentement? Ou êtes-vous tout compact, tout serré?
Quand on commence à mettre en priorité l’espace, l’ouverture et la réceptivité, tout tombe en place avec aisance. On respecte nos désirs, mais on n’en devient jamais victime. Si nos tableaux de visualisation et nos listes d’objectifs nous donnent un sentiment de liberté et d’expansion, on les conserve précieusement, mais s’ils sont source de stress et de lourdeur, on les lance sans hésiter dans le feu de foyer. On réalise que la plus belle façon de «visualiser» les bonheurs futurs est d’être aussi heureux qu’on peut ici et maintenant – de s’ouvrir à ce qui s’en vient en étant pleinement ouvert à ce qu’on vit présentement. On est très à l’écoute de nos élans, sachant que la vie nous utilise à ces moments pour créer un mouvement. On fait le minimum d’actions qui nous amènent à serrer les poings, même si tout le monde semble indiquer que c’est la chose à faire. On respire. On danse. On oublie ce qu’on veut, une fois de temps en temps.
Évidemment, on peut choisir d’essayer de tout contrôler, de créer notre vie par la force limitée de nos petites mains humaines. C’est ce que j’ai fait pendant longtemps, et oui, on peut se créer ainsi une vie assez intéressante – surtout si on est doté d’une très forte volonté. Mais on peut aussi choisir de s’abandonner à cette force qui est tellement plus grande et plus sage que la nôtre, et la laisser créer à travers nous des miracles qu’on ne pourrait même pas imaginer. On peut s’avouer que notre perspective est limitée, qu’on ne saura jamais ultimement ce qui est le mieux pour nous, et ouvrir notre cœur aux belles surprises qui pourraient être en train de se préparer. En fin de compte, on peut choisir de faire le geste apparemment le plus simple, mais aussi le plus courageux qui soit : desserrer nos mains et tourner nos paumes vers le haut, sachant que tout l’espace créé ainsi, absolument tout l’espace offert à la vie, sera toujours empli de beauté et de magie.
Bon lundi!
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Cet article a été publié le Lundi 11 janvier 2016 à 7:54 et est catégorisé sous APPRENDS-MOI, Exercices simples, LECTURES Inspirantes.
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