La magie des fils d’Enoch
Posté par othoharmonie le 24 janvier 2016
La Magie sacrée des Fils d’Enoch est encore vivante aujourd’hui. Elle se renouvelle d’âge en âge au sein de la tradition la plus ancienne du monde : la Tradition Primordiale ou essénienne. Celui ou celle qui veut s’approcher des saints mystères du Père et de la Mère et traverser les portails de l’Initiation ; celui ou celle qui veut entrer dans le cercle intérieur de l’Alliance de Lumière ne peut y pénétrer comme un homme, une femme, mais uniquement comme un serviteur du monde divin, comme une Mère pour Dieu. Le candidat doit donc apprendre à séparer le subtil de l’épais, le vrai du faux, le mortel de l’immortel en lui et dans le monde qui l’entoure, de peur d’être capturé dans les filets de l’oiseleur, de celui qui va venir le tester pour voir si ses intentions sont vraiment claires et s’il sait répondre aux questions essentielles de la vie : A qui appartiens-tu ? Es-tu vraiment prêt à abandonner les forces de la décomposition du monde des hommes qui ne peuvent entrer dans le Temple et qui pourtant constituent l’essentiel de l’existence mortelle ? Sais-tu vraiment qui tu es ?
L’homme qui vit dans la vallée et celui qui se tient au sommet de la montagne ne sont pas du tout les mêmes. En apparence, ils sont identiques. Mais en réalité, ils ne voient pas du tout le monde de la même façon. Le premier vit dans sa bulle, prisonnier d’une vision limitée où tout est séparé de tout, où toute la vie n’est qu’une conséquence du « hasard », du « rien », le Dieu des hommes. Au mieux, l’homme est un spiritualiste, un religieux qui va penser que tout a une raison d’être et contient une sagesse, mais cela reste bien souvent une philosophie et une abstraction. L’autre, celui qui connaît la vision des hauts sommets, voit tous les chemins et tous leurs aboutissements. Il voit une chose, un événement, un être, mais il voit en même temps la cause première qui les a engendrés, tout le chemin, toutes les étapes qui ont été parcourues pour donner naissance à cette chose, à cet être ou à cet événement. Rien de mal ne peut arriver à un tel individu qui possède la vision du sommet, car même s’il lui arrive quelque chose de « mal », il s’éveillera et comprendra qu’il y avait une raison à cela. Il s’apercevra que ce « mal » lui est arrivé pour qu’il en découvre la cause et puisse agir en conséquence. L’homme qui cultive cette vision supérieure devient alors un magicien, un créateur conscient de sa vie, en accord avec la destinée lumineuse de son âme, car il sait qui il est, pourquoi il s’est incarné sur la terre et ce qu’il doit y faire.
De l’homme ordinaire à l’homme-Ange L’un des buts majeurs de l’Initiation est de transmettre au candidat, de nourrir en lui les pensées, les états d’âme et les forces magiques qui lui permettront de s’élever au-dessus de sa condition d’homme ordinaire passif jusqu’à atteindre l’Ange – celui qui se tient derrière et au-delà de la montagne du monde. Si l’initié parvient à réaliser cette alliance avec l’Ange, il lui apportera la vision juste qui lui permettra de maîtriser sa destinée et de conduire sa vie tout entière dans la Lumière. Alors, quand il aura atteint le sommet de cette montagne (appelée Montagne des six Lunes dans la Tradition) et après avoir contemplé la lumière de son Ange, il sera une créature nouvelle, un homme nouveau. Par la force et la vision divines qu’il aura reçues d’un monde supérieur, il sera enfin prêt à accomplir sa destinée en servant l’oeuvre du Père et de la Mère.
Méditer sur le hiéroglyphe de la montagne Celui qui se tient au sommet de la montagne a un recul, une vision qu’il ne pouvait pas avoir en restant dans la vallée. Tout ce à quoi il donnait tant d’importance dans la vallée devient inexistant. Il n’y pense même plus et peut se demander comment il pouvait être attaché à des choses aussi inutiles et éphémères. De même, tant qu’il n’aura pas traversé les méandres de la vallée de son corps et tous les brouillards psychiques qui l’empêchent de sortir de son emprise ; tant qu’il n’aura pas affronté et triomphé de tous les animaux sauvages et guéri toutes les ombres de la nuit qui séparent son corps de son Ange et de son âme, le candidat ne pourra pas savoir qui il est et n’aura aucune force pour accomplir sa destinée. Elle demeurera un rêve lointain, une chimère insaisissable. Le chemin de la montagne ou des 6 lunes lui montrera qu’il est lui-même une montagne et que le but de la vie est de se gravir soi-même, en se libérant progressivement de tout ce qui nous enchaîne à la mort et nous empêche de respirer dans la grandeur de notre âme. La montagne invite le pèlerin à sortir de l’esprit de la vallée pour vivre ses propres expériences et goûter la vie supérieure de son âme, mais elle demeure cachée pour celui qui ne veut pas marcher sur ses pentes escarpées et s’élever au-dessus de l’illusion de ce qui est mortel.
La richesse de l’expérience Il ne s’agit pas de croire, mais d’expérimenter la réalité des mondes invisibles supérieurs. Aujourd’hui, dans la Tradition Essénienne, cela se fait par la pratique de la Ronde des Archanges et par le chemin des Formations Esséniennes. S’élever vers le sommet de l’existence est une expérience intime. Il faut d’abord s’élever au-dessus de la vie du corps physique, puis au-dessus des désirs du corps, puis des sentiments nés du monde de la vallée, puis des pensées mécaniques nées de la culture de la vallée pour enfin entrer dans le royaume de la clarté, de l’harmonie supérieure, de l’impersonnel, de l’universel, de l’intelligence supérieure. Ceux qui ont gravi une haute montagne ont vécu cette expérience de s’élever au-dessus de tous les autres sommets et d’entrer dans le royaume du silence et de la pureté. Ils pouvaient alors contempler de haut les montagnes des problèmes du monde en s’en sentant délivrés.
Ils pouvaient puiser une force pour changer les choses, pour les améliorer. La montagne est le lieu de l’initiation et de l’ennoblissement. Elle commence dans la vallée et s’élève jusqu’au ciel. Elle unit les deux mondes des ténèbres inconscientes et de la pleine lumière du jour. Elle ne favorise pas l’un au détriment de l’autre, mais les protège et les harmonise. Ainsi, il ne s’agit pas de remplacer une nature par une autre, de supprimer « la nature inférieure » pour faire vivre « la nature supérieure ». Une telle attitude équivaudrait à faire descendre le sommet dans la vallée. Et pour cela, il faudrait détruire la montagne de Dieu. Or, il ne s’agit pas de détruire mais de construire. Dieu le Père, caché dans le sommet, doit s’unir à Dieu la Mère, cachée dans la vallée. C’est le travail de l’homme d’unir en lui les deux pôles. S’élever vers le sommet, c’est laisser derrière soi le confort de la vallée. Il ne faut emporter avec soi que l’essentiel… Car ceux et celles qui connaissent la montagne le savent bien : il est impératif de voyager léger ! Ainsi, il faut se détacher de certains désirs, de certaines préoccupations… Plus l’on s’approche du sommet, plus il faut lâcher du lest au niveau des pensées, des préjugés, des croyances… D’autres sentiments, d’autres pensées, d’autres sensations peuvent alors venir vers soi. Tel est le chemin de l’Initiation des 6 lunes, de la résurrection des Mystères d’Enoch. Il s’agit d’une transformation qui peut être douloureuse et difficile, mais qui conduit finalement vers un grand allègement et une grande purification, en ouvrant le chemin vers de vastes horizons, jusqu’alors inconnus et insoupçonnés…
Les trois étapes de l’alchimie des 6 lunes : de la chenille au papillon Une autre image que nous offre le grand livre de la nature vivante peut nous aider à comprendre le processus que le candidat devra vivre et traverser au cours de l’initiation des 6 lunes : celle de la chenille qui devient papillon, après être passée par toutes les métamorphoses de la chrysalide. Dans son psaume 42 de l’Evangile Essénien, l’Archange Ouriel décrit à la perfection les processus intérieurs et les épreuves que doit nécessairement rencontrer l’initié aux 6 lunes, à l’image de la chenille qui se transforme et travaille sur elle pour devenir un papillon : « Dans la faiblesse et l’espoir, l’homme se tourne naturellement vers la Lumière.[…] Les hommes veulent vivre avec le monde divin et attendent la libération. Ils aimeraient pouvoir vivre en Dieu et se sentir libres dans leur être. Sache que tout cela est une illusion. Rappelle-toi que la Tradition de la sagesse associe l’homme au papillon. L’homme est avant tout une chenille. En cela, il est très limité dans ses déplacements, dans ses perceptions. Il est dépendant du monde qui l’entoure et n’importe quel animal peut l’attraper et le manger. L’homme doit accepter d’être une chenille et comprendre le processus de transformation exigé. » L’Archange Ouriel parle ici aux êtres qui veulent travailler sur eux et se transformer, aux Enfants de la Lumière sans équivoque. Il commence par leur montrer que se tourner vers la Lumière pour avoir des réponses est déjà en soi une faiblesse qui révèle un manque de compréhension élémentaire des lois de la vie. Il laisse entendre que l’homme est totalement inconscient des forces qui vivent en lui et qu’il n’y a pour ainsi dire rien en lui qui puisse rencontrer la Lumière. Il affirme que l’homme n’a pas compris et mis en application la première des lois, la loi des affinités selon laquelle « qui se ressemble, s’assemble » ou dit autrement : « on attire à soi ce que l’on est ». Il ne voit pas que de par son hérédité, le climat social et culturel de la nation qui l’a formé et par l’état général du monde dans lequel il vit, il est totalement impossible que la Lumière vienne partager sa vie avec lui. Pour les mondes de la Lumière, l’homme – même l’Enfant de la Lumière – qui cherche à entrer en communication avec eux, est semblable à la chenille : un être nuisible qui ne peut ni recevoir, ni donner la Lumière, mais qui cherche à l’attraper par quelque moyen que ce soit.
« La chenille ne peut pas recevoir la Lumière et vivre en elle. Elle doit prendre le chemin d’être enfermée dans un cocon, coupée du monde pour un certain temps. »
Extrait : Par Olivier Manitara sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/
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