Le magnétisme personnel influe sur le regard et la parole
Posté par othoharmonie le 8 mars 2016
Qu’une sorte charme, d’ascendant, semble émaner de certains individus, c’est un fait d’observation courante. Les avantages pratiques qui en résultent fixèrent, il y a environ un demi-siècle, l’attention de divers psychologues. Ils s’efforcèrent de définir la nature de cet appréciable attribut, ainsi que les procédés à mettre en pratique pour l’acquérir ou le développer ils convinrent de le désigner par l’expression séduisante de « Magnétisme personnel ». Depuis, des ouvrages traitant de la question se sont multipliés.
Il y aurait, nous disent presque tous les auteurs, des Hommes « magnétiques » et des Hommes « non magnétiques ». En réalité, chacun irradie une influence exactement expressive de ses qualifications affectives ou intellectuelles. Insignifiante ou intense, harmonieuse ou inharmonieuse, alternante ou continue, une influence invisible s’extériorise de toute créature humanise et impressionne plus ou moins favorablement ceux pour lesquels elle se trouve habituellement en relation, ceux à qui elle pense et même, certains inconnus que leur similitude ou leur complémentarisme mettent en rapport, en réceptivité avec l’émetteur.
Le magnétisme personnel doit donc être considéré comme une subséquence de la vie psychique, c’est à dire de la pensée, de toutes les sources de celle-ci. Chez certains, il surabonde, chez d’autres il vacille. Les caractères fermes, résolus, irradient un magnétisme dominateur, tout différent de celui des velléitaires. Instable chez les êtres changeants qui passent fréquemment de l’exaltation à la dépression, il garde une continuité très efficace quand l’orientation du cours des pensées, maintenu vers la poursuite d’un objectif bien défini, assure la convergence de celles-ci. Des qualités morales (bienveillance, sociabilité, droiture) résulte son harmonie qui détermine une résonance sympathique dans l’âme des bienveillants et des sociables, ainsi que la confiance et l’estime de ceux-ci. Chez les violents, les despotiques, il peut être oppressif, et imposer à certains une véritable subordination, mais il engendre de l’extérieur des antagonisme et des heurts. En résumé, l’agent essentiel du magnétisme personnel n’est autre que l’influence radiophysique.
L’aspect extérieur comme le regard, la parole, l’attitude paraissent considérés comme des éléments capitaux. En réalité, tout cela est secondaire. De deux hommes, l’un d’allure bénigne, effacée, l’autre d’allure hardie, ostentatoire, le premier peut être plus magnétique que le second. Expliquons-nous :
Des yeux brillants, fixes, largement ouverts constituent un élément physique d’esthétique qu’il ne faut pas sous-estimer. Un regard fuyant et mal assuré impressionne désavantageusement, mais la puissance fascinatrice de l’œil s’apparente de très près à celle du point brillant à l’aide duquel on peu parfois produire l’hypnose, justement pour démontrer qu’un instrument matériel détermine le même résultat que la fascination humaine. S’exercer à regarder sans ciller et hardiment à la racine du nez, entre les deux yeux, ceux à qui l’on a affaire, développe une certaine forme d’assurance. A ce titre, c’est un exercice utile. Mais c’est l’intensité de la vie psychique qui donne au regard son influence magnétique. Ce qu’il y a derrière les yeux importe plus que les yeux eux-mêmes. La fermeté intérieure réelle l’emporte sur la simulation extérieure de la hardiesse.
Par là même…. Il est entendu qu’une parole distincte, claire, calmement affirmative, constitue un moyen d‘influence inconsidérable. Le caractère résolu de la pensée qui s’exprime ainsi donne d’autre part à la voix un magnétisme qui en restera absent si l’excellence de la diction, si la facilité d’élocution et la virtuosité expressive restent seules en jeu. Qui possède mieux qu’un comédien, qu’un tragédien, la maîtrise de ses moyens vocaux. Or, ce même artiste, si émouvant sur scène, peut fort bien manier de puissance persuasive, d’autorité, sinon de charme, dans la vie quotidienne, même et surtout, lorsque ce à quoi il tient par-dessus tout devient le sujet d’un ébat.
De même, l’Homme accoutumé professionnellement à commander, à obtenir, en vertu d’insignes ou de titres, l’obéissance passive et qui, de ce fait, use d’un verbe péremptoire, perd souvent tous ses moyens s’il a affaire à des gens qui ne dépendant pas de lui.
Comme le regard « magnétique », la parole « magnétique », celle qui imprègne profondément l’esprit, qui y implante le germe de sentiments oud e convictions irrésistibles, procède de dispositions intérieures, d’une invisible influence inséparable de qualifications intrinsèques, tout à fait distinctes du talent oratoire. La faconde du « beau parleur » et les subtilités de la rhétorique sont des éléments de suggestion verbale qui suffisent à perturber l’imagination ou, le jugement des indécis, des subjectifs et plus encore des perturbés mentaux ; elles restent sans effets sur les esprits objectifs dont le discernement, sans cesse en éveil, gouverne l’impressionnabilité physique et intellectuelle.
Il en va de même pour l’attitude. Celle des présomptueux, des impulsifs, des infatués ou des égoïstes, leur donne l’apparence de la sûreté de soi. Mais cette apparence repose sur une illusion. La sûreté de soi, elle repose sur des certitudes ; certitude d’une capacité d’effort éprouvé, d’un savoir étendu et précis, de possibilités réalisatrices mises en évidence par des accomplissements antérieurs, d’une impassibilité plusieurs fois vérifiée en mainte circonstance périlleuse. Là, encore ce sont les dispositions psychiques qui dégagent une influence, non pas l’imitation de l’attitude qu’engendrent ces dispositions.
Une valeur intrinsèque supérieure n’est pas incompatible avec la timidité, la gaucherie, l’embarras en public. Cela vient souvent de ce que l’intéressé, préoccupé principalement de choses sérieuses, de l’exécution de quelque grand dessein, de hautes idéologies, se détourne malaisément des richesses de sa vie intérieure et ne saurait posséder la désinvolture d’un danseur mondain. Son magnétisme personnel, inopérant sur l’immense majorité, sans résonance sur l’infantilisme cérébral de ceux qui le considèrent d’un œil narquois, influe exclusivement sur les gens dont le mental est réceptif à l’espèce et à la qualité de ses sentiments et de ses pensées.
Moralité : Ne pas se fier aux apparences !
Francesca du blog : http://othoharmonie.unblog.fr/
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