Surmonter sa peur du REJET et de l’ABANDON
Ces deux peurs sont si apparentées qu’il n’est pas facile de les distinguer. L’une et l’autre sont très douloureuses, et l ‘un et l’autre peuvent nous donner l’impression que nous avons échoué ou déçu quelqu’un et que pour cette raison nous avons été écartés de sa vie.
La peur du rejet et/ou de l’abandon peut interférer dans nos relations tout au long de notre vie ; Nous pouvons refuser de nous laisser approcher par les gens pour éviter qu’ils nous causent d’aussi grandes souffrances. Nous pouvons nous cramponner si fort à quelqu’un que nous l’étouffons sans nous en rendre compte, ce qui provoque en retour le rejet de l’abandon tant redoutés. Il nous arrive même de rechercher inconsciemment la compagnie de ceux-là même qui nous rejetteront ou nous abandonneront, soit pour nous prouver que notre peur est justifiée, soit pour nous prouver, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’elle ne l’est pas toujours.
Pour ma part, je considère que quelqu’un me rejette lorsqu’il me dit « Vas-t’en » et qu’il m’abandonne quand il me dit « Adieu ». Vous pouvez être rejeté par un inconnu, par un ami ou par quelqu’un que vous aimez, à votre lieu d e travail ou à la maison. L’abandon, de son côté, implique que de l’amour ou ce qui semblait être de l’amour a été donnée, puis repris. Dans les deux cas, cependant, le résultat est souvent un sentiment de perte dévastatrice sur le plan émotionnel. Si le rejet et l’abandon nous affectent à ce point, il ya une bonne raison à cela, une raison profondément spirituelle que nous devons comprendre si nous voulons mettre ces peurs en perspective.
La douleur inhérente au rejet et à l’abandon nous est familière depuis que nous sommes au monde, et c’est pourquoi chaque fois que nous en faisons l’expérience sur terre nous avons l’impression de rouvrir une vieille blessure.
Lorsque dans l’au-delà nous prenons la décision de revenir ici-bas pour une nouvelle incarnation, on nous fait passer par un processus de désensibilisation pour nous aider à atténuer le choc spirituel de la transition. D’une certaine manière, cette étape constitue le pendant inverse du processus d’orientation auquel nous sommes conviés lorsque nous quittons cette vie pour revenir à La Maison. Pendant ce processus de désensibilisation, les entités de l’au-delà, nos êtres chers, nos guides spirituels, nos âmes sœurs et nos innombrables amis et collègues s’éloignent de nous, spirituellement parlant. Ils le font par gentillesse et pour notre bien, afin que nous soyons prêts à entreprendre notre voyage.
Imaginez que vous êtes entourés tous les jours d’une famille joyeuse, stimulante, productive et qui déclare ouvertement vous adores, ainsi que d’amis compatissants en qui vous pouvez toujours avoir confiance et qui vous aiment d’un amour inconditionnel. Vos animaux domestiques adorés sont à vos cotés et l’air que vous respirez est imprégné de la puissance et de la présence de Dieu. Votre bonheur est complet. Mais pour le bien de votre propre croissance et de votre propre développement, vous avez promis à votre âme que vous iriez à l’université ou que vous obtiendriez un poste important. Vous savez que vous avez pris la bonne décision de tous ceux qui vous aiment sont parfaitement d’accord avec vous. Vous avez déjà fait ce voyage, eux aussi d’ailleurs, vous savez donc qu’avant de quitter l’au-delà, ils doivent s’éloigner de vous. S’ils ne le faisaient pas, votre départ serait incroyablement douloureux et vous n’arriveriez pas à destination avec l’ouverture d’esprit et l’indépendance nécessaires. Poussé par la nécessité, vous entreprenez donc ce voyage loin de l’au-delà en vous sentant abandonné et rejeté, et c’est pourquoi chaque fois que vous ressentirez ces mêmes sentiments par la suite, vous revivrez dans votre subconscient les mêmes impressions de perte, de vide et de séparation qui ont rendu possible votre venue sur terre en premier lieu. Il est normal d’associer la douleur causée sur terre par l’abandon et le rejet à l’événement qui l’a déclenchée. Mais pour l’essentiel, notre douleur ne vient pas de cet événement lui-même , mais du souvenir d’une perte encore bien plus grande – quoique purement temporaire – que tout ce que nous pourrons jamais connaître ici-bas.
Je ne cherche pas à minimiser la douleur bien réelle que peut provoquer sur terre le fait d’être abandonné ou rejeté ou encore l’importance de demander de l’aide lorsque le besoin s’en fait sentir. Je veux simplement que vous sachiez qu’il ne s’agit pas d’une blessure récente, mais de l’aggravation d’une ancienne blessure à laquelle vous avez déjà survécu. Bien sûr, le traitement le plus efficace consiste à soigner la blessure originelle, celle provoquée par notre éloignement dévastateur, mais essentiel de La Maison.
La clé de la réussite passe par la spiritualité. Plus nous investirons d’énergie et de passion dans notre spiritualité pendant notre séjour sur terre, plus nous nous serons en contact avec le monde et ceux que nous avons laissés derrière afin d’entreprendre ce bref voyage loin de l’au-delà. C’est le moyen le plus sûr de demeurer en contact avec ceux qui nous manquent le plus jusqu’à ce que nous soyons tous à nouveau réunis. De plus, si nous cultivons et entretenons ce lien spirituel, ceux qui nous abandonneront ou nous rejetteront sur terre ne pourront jamais nous infliger de blessures assez profondes pour que nous ne puissions les supporter.
Comment supprimer sa peur de l’ECHEC
La peur de l’échec a pris des proportions quasi épidémiques, en partie en raison de notre mode de vie qui est de plus en plus compliqué. Grâce aux avancées constantes de la technologie, à un accès toujours plus grand à la communauté globale et à l’évolution, parfois lente mais inexorable, de l’égalité des chances pour tous, quels que soient notre race, notre sexe, notre religion ou nos préférences sexuelles, nous nous retrouvons aujourd’hui avec plus d’options que nous n’en avons jamais eues, plus d’avenues à explorer au cours de notre vie sur terre.
Mais coupons court à toutes ces difficultés sans plus attendre. Peu importe le nombre des options qui se présentent à vous, peu importe si ces choix vous troublent à l’occasion, la véritable racine spirituelle de la peur de l’échec se résume à une simple question, que vous en soyez conscient ou non. Est-ce que je suis mon plan de vie ?
Et la réponse est sans équivoque : oui !
Mais s‘il nous a été donné de suivre notre plan de vie même s’il nous arrive de tout foutre en l’air, même si nous sommes paresseux et parfois méchants, pourquoi serions-nous motivés à faire quelque effort que ce soit ? Pourquoi ne pas rester étendus sur le sofa comme des mollusques et laisser les autres se dépêtrer avec le stress, l’anxiété et les risques d’échec ?
Rappelez-vous qu’avant de quitter l’au-delà pour venir sur terre, nous avons élaboré le plan de vie de notre prochaine existence, et nous avons choisi, pour nous améliorer pendant notre séjour, un thème de vie principal et un thème de vie secondaire compatibles avec celui-ci. PERSONNE – pas même nous-mêmes – ne peut interférer avec ces thèmes de vie ou intervenir dans le déroulement du plan que nous avons élaboré ; Nous venons au monde dotés de cette motivation, et c’est pourquoi nous ne pouvons nous empêcher d’atteindre les objectifs que nous nous sommes donnés. En fait, croyez-le ou non, mais si au cours d’une lecture je vous apprenais que vous êtes venu sur terre uniquement pour vous prélasser comme un lézard et ne rien accomplir du tout, peut-être vous sentiriez-vous soulagé pendant cinq ou dix secondes, mais je peux vous garantir que si cette information était contraire à votre plan et à vos thèmes de vie, nous ne seriez pas capable de mener ce genre d’existence.
Les variations que nous introduisons dans notre plan de vie sont le résultat des inévitables obstacles que nous rencontrons en cours de route et des difficultés que nous nous imposons nous-mêmes. Disons, pour prendre un exemple imagé, que selon votre plan de vie, votre but sur terre est de parcourir à pied la distance entre Los Angeles et New York. Il est absolument certain qu’au cours de votre vie vous y parviendrez. La question est de savoir comment. Allez-vous faire un détour par l’Argentine ? Allez-vous vous plaindre de votre sort à chaque pas et rendre tous ceux qui vous entourent malheureux ? Allez-vous vous entêter à porter des chaussures trop petites ou à vous attacher les jambes ensemble et à sautiller jusqu’à New York , pour vous assurer que ce voyage de six mille kilomètres soit le plus pénible possible ? Les gens que vous rencontrerez en cours de route s’en trouveront-ils mieux de vous avoir connu ? Puisque vous avez le choix, allez-vous consacrer votre temps à des gens qui vous traiteront en ami et qui enrichiront votre voyage ou allez-vous rechercher la compagnie de ceux qui se feront un plaisir de semer des embûches sur votre chemin et qui essaieront de vous convaincre que leur voyage est plus important que le vôtre ?
En d’autres mots, vous ferez le voyage entre Los Angeles et New York, peu importe les circonstances. Vous ne pouvez pas échouer. Vous y parviendrez d’une manière ou d’une autre, donc avoir peur de l’échec, c’est avoir peur de quelque chose qui ne peut pas se produire.
Une façon sûre de vous débarrasser une fois pour toutes de cette peur consiste à vous concentrer sur la qualité de votre voyage. Pour ce faire, vivez votre vie conformément à la promesse non écrite que Dieu nous offre chaque fois que nous quittons l’au-delà pour venir ici-bas ; «Si vous prenez soin de mes enfants, je prendrai toujours soin de vous. »
Pour ce qui est de vous assurer que vous progressez conformément à votre plan de vie, essayez de vous asseoir une fois par mois et de prendre le temps de répondre honnêtement à ces questions de base :
- Comment vous débrouillez-vous face à l’inévitable négativité que vous êtes venu affronter ici-bas ? Faites-vous de véritables efforts pour la surmonter, en aidant ceux autour de vous sans les juger lorsqu’ils ont besoin de vous ? Ou êtes-vous en train d e perpétuer vous-même cette négativité, en vous vautrant dedans et/ou en attirant l’attention des autres en acceptant d’en être victime ?
- Quel usage faites-vous des dons qui vous ont été alloués ? En abusez-vous ? Les avez-vous gaspillés ?
- A cause de vous, la vie des gens que vous côtoyez est-elle plus riche ou plus pauvre ?
- Lorsque vous faites du mal à quelqu’un, êtes-vous capable de dire sincèrement que cela n’était pas dans votre intention ?
- Est-ce que votre vie de tous les jours reflète vraiment vos valeurs e t vos croyances ou vous servez-vous de ces valeurs uniquement pour jauger la vie des autres ?
- Lorsque vous commettez une erreur, en prenez-vous la responsabilité et faites-vous tout ce qui est en votre pouvoir pour vous excuser et corriger la situation ou cherchez-vous aussitôt à jeter le blâme sur quelqu’un d ‘autre ? Pardonnez-vous à ceux qui vous ont offensé aussi rapidement que vous aimeriez qu’ils vous pardonnent ?
- Peu importe votre âge, quand avez-vous pour la dernière fois fait l’effort d’apprendre quelque chose de nouveau ?
- Peu importe votre âge, prenez-vous les mêmes soins de votre santé mentale, psychique et spirituelle ?
- Vous arrive-t-il souvent de vous arrêter pour écouter et remercier la sagesse universelle, ainsi que vos aides spirituelles dans l’au-delà, qui ne vous ont jamais abandonné, même durant les moments difficiles où vous les avez-vous-mêmes abandonnées ?
Peut-être parce que nos vies sont compliquées, avez-vous tendance à élaborer des réponses encore plus compliquées ; mais il existe une réponse toute simple, une réponse qui nous concerne tous, indépendamment de notre plan de vie :
Aimez Dieu, Faites le bien autour de vous, Puis taisez-vous, et rentrez à La Maison.
Extrait du livre : ALLER-RETOUR DANS L’AU DELA de Sylvia Browne aux Editions ADA.