La victimisation : un remède à la réalité présente
Posté par othoharmonie le 16 avril 2016
Se percevoir comme une victime, c’est peut-être la pire forme de refus de l’idée que nous créons notre propre réalité. Et cela arrive constamment. Ainsi, la victime dira: «Cette situation-là m’est tombée dessus. C’est injuste et injustifié.» Comme corollaires, elle ajoutera : «Pauvre de moi. L’univers est injuste. Le karma s’applique de façon arbitraire et aléatoire.»
L’avantage de cette attitude, c’est que l’on obtient la sympathie des autres et que l’on peut ainsi se sentir mieux parce que l’on ne se croit pas responsable de la situation. On peut donc jeter l’expérience aux oubliettes sans voir le rôle qu’on y a joué.
Le désavantage, c’est que l’on souscrit alors à l’idée que nous ne créons pas notre réalité (nous renonçons donc à ce pouvoir), et la leçon nous sera répétée à maintes et maintes reprises. Cela entraîne aussi une fragmentation de la réalité, puisque nous éliminons alors de la création le créateur.
Pour constater à quel point le sentiment de victimisation est répandu, on n’a qu’à en observer le reflet dans l’ensemble de la société.
Les nouvelles télévisées s’intéressent grandement aux victimes. Aux États-Unis, la mentalité de victime a atteint des proportions épiques. S’il arrive quoi que ce soit de fâcheux à quelqu’un, sa première réaction est de chercher un coupable à qui intenter un procès. Comme le dit Don Juan à Carlos Castaneda dans Le Voyage à Ixtlan :
«Tu t’es plaint durant toute ta vie parce que tu n’assumes pas la responsabilité de tes décisions. En ce qui me concerne, je n’ai aucun doute ni remords là-dessus. Tout ce que je fais est le fruit de ma décision et j’en assume la pleine responsabilité.»
Le grand revirement
Tout comme le sentiment de victimisation constitue la pire forme de rejet de la prémisse de ce chapitre, le fait de dire «J’accepte ma responsabilité» en exprime la plus inconditionnelle acceptation. C’est là un revirement majeur dans la manière d’aborder le monde et les expériences que l’on y vit. Chaque situation peut susciter en nous une foule de questions: «Où suis-je dans cette situation?
Quel aspect du moi est en cause? Qu’est-ce qui m’est ainsi reflété? De quel niveau de mon être cela provient-il?»
Au lieu de demander à l’univers de vous prouver que c’est bien vous qui créez la réalité, afin de pouvoir rester assis entre deux chaises et d’accepter ou de rejeter ce qui se passe, vous considérez comme allant de soi que vous créez vous-même votre vie et ses événements, et vous cherchez à comprendre ce qu’ils vous réflètent. Voilà en quoi consiste le revirement. Il ne s’agit pas de chercher à comprendre le sens philosophique ou cosmique de tel ou tel événement, mais plutôt de chercher à saisir ce qu’il révèle sur vous-même, sur votre création ou sur ce que vous niez dans votre vie. Désirez-vous changer des choses dans votre existence?
Effectuez ce revirement et observez bien toutes les transformations qui se produiront.
«Les gens attribuent toujours aux circonstances de leur vie ce qu’ils sont devenus, affirme le dramaturge britannique George Bernard Shaw. Je ne crois pas qu’elles soient en cause. Les gens qui réussissent tout en ce monde sont ceux qui recherchent les circonstances qu’ils désirent et qui les créent eux-mêmes s’ils n’ont pu les trouver.»
Comment peut-on créer les circonstances?
Comment fait-on apparaître les coïncidences qui auront un effet déterminant sur la direction que prendra notre existence ?
Il semble invraisemblable que quelqu’un puisse créer une série de coïncidences comme celles-ci: «J’avais oublié le formulaire chez moi et j’ai donc dû retourner le chercher en quatrième vitesse, mais j’ai eu une crevaison en chemin. Je me suis arrêté pour la réparer, et quand je me suis penché pour examiner le pneu, mon pantalon s’est déchiré. Je me suis mis une couverture autour de la taille et voilà qu’une personne passant par là en voiture a reconnu cette couverture qu’elle avait conçue. Elle s’est donc arrêtée, et, au bout de quelque temps, nous nous sommes mariés.»
Il ne s’agissait là que d’une série de coïncidences, mais ce que nous voulons démontrer par cet exemple, c’est qu’il s’agissait de co-incidences. Cet heureux époux avait-il créé la crevaison ? Ou bien avait-il imaginé qu’il se marierait et l’univers a mis au point les détails ?
(C’est le genre de questions qui sont soulevées lorsqu’on admet l’idée que nous créons notre propre réalité.) Lors des expériences visant à provoquer un changement de pH de l’eau, William Tiller fit observer ceci: «On me demande parfois s’il est préférable de formuler en détail ses intentions ou bien de les énoncer sommairement en laissant l’univers trouver un moyen de les réaliser.
En général, la seconde méthode est la meilleure.» Autrement dit, au lieu de dicter toutes les étapes du changement de pH de l’eau, comme le réarrangement des liens chimiques, l’échange de ions et ainsi de suite, les méditateurs impliqués dans les expériences du docteur Tiller se sont focalisés sur le résultat souhaité et ont laissé toute la latitude à l’univers en ce qui concerne les détails.
Extrait de Vivre Sa Légende. www.dominique-claire-germain.com
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