A LA CONQUETE DES POLES MAGNETIQUES

Posté par othoharmonie le 16 juin 2015

 

Francesca Inde 2010

Francesca Inde 2010

L’ Eveil intérieur confère à l’être humain une sensibilisation à des niveaux énergétiques échappant à la plupart d’entre nous.

Le magnétisme humain est une réalité indiscutable vérifiable dans de nombreuses expériences ; Nous pouvons utiliser le magnétisme humain pour momifier des substances vivantes qui normalement et sans notre intervention devraient se décomposer. Il nous est possible d’activer la croissance des plantes, de guérir, d’hypnotiser. Il s’agit là d’énergies et de forces naturelles mises à notre disposition.

Deux sortes de magnétismes existent : le féminin et le masculin. Ils sont complémentaires et leurs qualités respectives jouent un grand rôle dans l’affinité sexuelle. Elles s’éprouvent au niveau épidermique par une affinité dans le toucher des peaux.

Les Orientaux nous enseignent qu’il existe une sexualité magnétique basée sur la complémentarité des « prâna » masculins et féminins ; Dans cette optique, il n’est pas obligatoire que l’acte sexuel soit consommé jusqu’à son aboutissement normal. Le niveau sexuel physique intervient à titre second et dérivé devant la sensibilisation à une complémentarité magnétique et psychique dont les possibilités sont immenses ;

Les Indiens attachent une très grande importance au magnétisme humain. Pour cette raison ils évitent les poignées de mains si appréciées par nous les Occidentaux. Ils saluent les mains jointes parce qu’ils connaissent les répercussions magnétiques que peut avoir une simple poignée de mains. Par un simple toucher rapide, un homme doué d’une qualité supérieure de sensibilité peut, en un instant, percevoir tout ce que pourrait lui révéler une femme, à tous les niveaux et sans le vouloir.

La sexualité magnétique confère à l’amour humain le maximum de sa tendresse. Le seul danger qu’elle pourrait comporter réside dans l’aggravation possible d’une sexualité subjective. C’est à chacun qu’il importe d’être parfaitement lucide et honnête avec lui-même dans ce domaine. Toujours est-il que nous avons perdu le sens de la tendresse.

Le grand privilège de l’état d’amour véritable réside dans le fait qu’il réalise le miracle de conjuguer à la fois la plénitude de notre humanité et de notre divinité. L’amour véritable libère l’homme de la rancune, il le rend disponible, alerte, agile d’esprit, jeune intérieurement et toujours enthousiaste. Il n’est pas de plus grand triomphe que celui de pouvoir rencontrer des êtres que nous avons adorés, le cœur toujours riche d’amour et l’esprit affranchi de toute amertume, quelle que soit la légitimité de nos griefs relatifs à un abandon ou une trahison passée.

Il existe beaucoup d’êtres jeunes physiquement qui sont d’authentiques vieillards par manque d’enthousiasme, de générosité, d’amour. Mais il peut se trouver des êtres physiquement âgés qui possèdent la vraie jeunesse, la jeunesse éternelle que rien ne peut détruire ; parce qu’en leur sourire et leur cœur brille la flamme du suprême Amour.

Cette affirmation n’est pas une vue poétique de l’esprit. Au cours de nos voyages en Orient, et ailleurs, ma fille et moi-même, lors de notre voyage en Inde en nov. 2010, avons rencontré de tels êtres. Nous nous sommes entretenus longuement avec eux. Il s’agissait d’homme sou de femmes parfois centenaires et plus. Parce qu’ils se sont ouverts à la plénitude du véritable Amour, de tels êtes rayonnent la beauté et la fraîcheur intérieures. Leur regard exprime une lucidité suprême et l’intensité d’une vie créatrice, ardente, passionnée au niveau d’une conscience universelle. Leur sourire est une inoubliable bénédiction. Ils sont psychologiquement en dehors du temps, délivrés de l’étau de la continuité, de la durée qui emprisonne l’immense majorité des êtres humains. De tels témoins vivants de l’Eveil intérieur existent autant en Occident qu’en Orient, mais les plus authentiques sont souvent les plus discrets.

 

Francesca du Forum « La Vie Devant Soi » sur le blog http://othoharmonie.unblog.fr/

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Les Danses sacrées de l’Inde

Posté par othoharmonie le 11 juin 2015

 

27745Pas toujours besoin de partir aux confins de l’univers pour voyager. Pour Indira Melloul, partir c’est partir de l’ego. Un voyage que cette danseuse et psychothérapeute, expérimentée dans ces deux domaines qu’elle réunit avec art, partage avec de nombreux élèves.

A 25 ans, Indira rencontre le soufisme en lisant Rûmi. Puis elle travaille avec des maîtres. Depuis un quart de siècle elle pratique la danse derviche tourneur qu’elle transmet à Paris : « J’aime tout ce qui fédère, rassemble, dit-elle. En collectif, l’énergie se démultiplie ».

Elle conduit ses élèves pas à pas en commençant par un travail sur l’ancrage. Lorsque le niveau énergétique est monté, il devient possible de passer à l’émotionnel, ce que l’on ressent, ce ressenti que nous n’avons pas appris à écouter, raison pour laquelle nous nous conformons et nous blindons. 

C’est seulement après cette étape que l’on peut se connecter : « On tourne du côté gauche, côté du cœur, de l’intériorité. Quand on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, on déconstruit l’aspect bancal qui est en nous en y faisant face et progressivement on revient à son essence. On apprend à creuser un axe, à partir d’un centre qui est le pied gauche. On reçoit le souffle de l’esprit par la main droite, on redonne avec la main gauche. Dans ces moments de tournoiement, il arrive que l’on touche l’extase mais ce n’est pas le but en soi, précise Indira. »

Une mystique centrée sur l’amour et la tolérance

Il est possible de tourner sur n’importe quelle musique qui nous touche. La valse aurait été inspirée par le tournoiement des derviches. Ainsi « Derviche Caravane », la troupe d’Indira Melloul a tourné dans la cour d’honneur des Invalides au son du Boléro de Ravel lors de la soirée « Claude Lelouch en musique ».
Mais revenons à l’origine, cette danse derviche qui est de nouveau pratiquée dans de nombreux pays, particulièrement en Turquie. C’est là qu’elle a pris ses racines dans l’ordre Mevlevi, inspirée par Mevlana Celaleddin Rûmi dont la mystique était centrée sur l’amour et la tolérance sans distinction de religion, de sexe, et de culture :

« Viens, viens, viens, qui que tu sois, viens ! Viens aussi que tu sois infidèle, idolâtre ou païen. Notre couvent n’est pas un lieu de désespoir. Même si cent fois tu es revenu sur ton serment, viens ! »

La puissance de ces mots de Rûmi résonnera-t-elle dans le vide spirituel occidental, ce vide qui l’expose dangereusement comme nous l’avons vu récemment à Paris ?

Isabelle Clerc

(Extrait de Revue santé Yoga par Isabelle Clerc )

Stages et découverte en Turquie :
– 20/09 au 1er octobre 2015 : « Sur les pas d’Abraham et Rûmî »
– 10-18 décembre 2015 : « Sur les pas de Rûmî »
Site web : www.dervichecaravane.fr

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La musique indienne, source de spiritualité

Posté par othoharmonie le 4 juin 2015

Carnatic_violinsLa musique indienne, exotique et mystérieuse, vient nous chercher au plus profond de nous-mêmes. Mais pour les maîtres indiens, elle serait à l’origine de « tout » et s’inscrirait dans une communion avec l’Univers.

D’après les légendes, de certains saints émanaient un parfum de rose. On dit d’ailleurs qu’une fragrance musquée suivait les interprétations musicales d’Annapurna Devi. Première femme du célèbre sitariste Ravi Shankar, elle a maîtrisé l’art de la musiquehindustani, musique de l’Inde du Nord, à la perfection. Source de tensions, l’admiration qu’elle suscitait lui coûta son mariage. 

Et pourtant, la tradition veut que la pratique de l’art musical indien ressemble à une ascèse spirituelle : le calme, la patience, le contrôle de soi et de sa respiration, ainsi qu’une immense humilité à l’égard du maître, sont de rigueur. Ravi Shankar Mishra, maître de bansouri, la flûte indienne, l’explique : « La première condition est l’engagement, la seconde est le « surrender », ce qui signifie de s’en remettre totalement à l’enseignement du maître. Et pour cela, il faut savoir écouter, aussi bien la musique que le maître. C’est très beau. » Si le maître transmet bien une part de technique à son disciple, son enseignement va bien au-delà car sa qualité la plus précieuse est immatérielle : il apprend à ressentir la musique et à retransmettre ce ressenti. 

Un son tellurique à l’origine de tout

Depuis la nuit des temps, dans toutes les sociétés, la musique vient toucher les profondeurs de l’âme humaine, et en Inde l’apprentissage de l’art musical exige le déploiement d’une grande intériorité. Des qualités comme le calme et la patience ne sont pas seulement nécessaires pour tenir une posture durant plusieurs heures ; c’est grâce à sa pleine attention au moment présent que se révèle au musicien le secret des notes. Le calme et la méditation lui ouvrent ainsi l’accès à un autre espace-temps, une autre fréquence : le son ou « nada » en sanskrit. « Il s’agit du yoga Nada, le yoga du son, c’est une méditation », commente Ravi Shankar Mishra. « En Inde, la musique est un domaine très spirituel. Toutes les compositions musicales proviennent de ce son subtil, « Nada ». C’est ici que réside le secret de la musique indienne. »

101955893La tradition musicale indienne considère que toutes les notes de musique se fondent et jaillissent d’un seul son pur et absolu : le son « AUM », chanté par tous les yogis d’Inde et du Tibet. De ce son pur naîtrait tous les autres ; primordial, il serait à la fois le principe, le pouvoir et la source de toute création. De très faible intensité, il peut se rapporter à la vibration sonore permanente « AUM… » émise par la terre, découverte par des chercheurs japonais en 1998. Ce son mystérieux est inaudible aux oreilles ordinaires ; seuls ceux dont la conscience est profondément tournée vers l’intérieur, en méditation, peuvent le saisir. Kabir, le saint soufi, l’appelait la « musique inaudible », et Ravi Shankar Mishra souligne le paradoxe : entendre ce son exige le silence. « Il ne peut y avoir de bonne musique sans silence intérieur. Au fur et à mesure de la pratique, ce silence s’établit dans le musicien, grâce à des techniques de yoga et à la dévotion, et en écoutant de belles compositions. Cette dernière constitue une part fondamentale de l’apprentissage. »

Une musique pour communier avec l’univers

Dans sa plus pure tradition, l’art musical indien s’inscrit en communion avec l’univers entier, qui, avec ses sons et ses formes, n’est autre que pure harmonie. Sur les pas de son cheminement musical et spirituel, le musicien devient canal d’expression de cette harmonie universelle en jouant des « ragas ». Ce mot sanskrit se traduit par « passion », et représente un groupe de sons caractérisés par un état émotionnel. Compilés dans les textes millénaires des Védas, en particulier les textes des Samaveda, les ragas détiennent un grand pouvoir : leur structure, génératrice d’une atmosphère particulière telle que la nostalgie, l’amour ou l’exaltation, confère au musicien qui les joue la faculté de transformer son environnement aussi bien physiquement que psychologiquement. La force des éléments peut être ainsi démultipliée sous l’effet de la musique d’un raga. 

L’exemple surprenant de Tansen, célèbre musicien de la cour du roi Akbar au XVIème siècle, est souvent cité par les maîtres de musique pour ses prodiges : il pouvait provoquer la pluie en jouant le « Raga Megh », ou Raga pour la saison des pluies, ou savait allumer une lampe en jouant le « Raga Dipika », ou Raga de la flamme. Si de tels exemples semblent un brin mythique, pour des maîtres indiens tels que Ravi Shankar Mishra il s’agit bien « du pouvoir des ragas »

La croyance en de tels pouvoirs, développés grâce à une pratique assidue, ne se limite pas à l’Inde. Ainsi, au Tibet, les écrits d’explorateurs rapportent comment des lamas tibétains, au moyen du son de leurs cors, de leurs trompettes et des battements de tambours, pouvaient disperser des nuages chargés de pluie, ou au contraire les concentrer et provoquer les averses. Le pouvoir serait ainsi contenu dans les sons, bien plus que dans les mots. 

images (1)En connexion étroite avec le cosmos, les ragas s’associent également à certains moments de la journée et des saisons. « Certains ragas se jouent le matin, d’autres le midi ou le soir », explique le maître de flûte indienne. Au point que « s’il est joué au petit matin alors qu’il est destiné à la nuit tombée, le Raga excellemment interprété par un grand musicien recouvre celui-ci d’obscurité », écrivait le sanskrite et spécialiste de musique indienne, Alain Daniélou. 

Pour le musicien dont le plus profond de l’être vibre avec les rythmes sacrés de l’univers, les enchaînements de notes ne peuvent se réduire à une suite d’intervalles de sons saccadés. Au contraire, chaque note constitue une vibration provenant de l’intérieur du musicien, créant comme un arrondi d’une note à l’autre, de sorte qu’au contact de la vibration intime de l’interprète, le résultat d’ensemble exalte une harmonieuse unité, au plus près du rythme cosmique. Le musicien partage ainsi avec les membres de son public une fréquence vibratoire, et si ces derniers sont suffisamment réceptifs, alors le temps se suspend et devient méditation, rétablissant ordre et harmonie. Un langage de l’univers.

source INREES

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Acquisition et développement des pouvoirs spirituels

Posté par othoharmonie le 25 avril 2015

 

3dn3wv10Aucun des grands livres sacrés qui parlent de spiritualité ne commence par expliquer la manière d’acquérir des pouvoirs spirituels.

La lumière sur le sentier commence par des règles enjoignant de tuer l’ambition , le désir de vivre, de bien-être, de réconfort, le désir de sensation, surtout le sentiment de séparatisme et le désir de croissance; alors seulement est-il enseigné de «  désirer  », mais l’ objet désiré est intérieur : c’est la lumière qui seule peut guider l’aspirant.

Ce livre ne donne aucun secret de pouvoir spirituel à acquérir, mais définit la démarche spirituelle à suivre :

  • renoncer à tout ce qui enchaîne l’être humain à l’illusion de son moi séparé, à l’ignorance, découvrir la source de toute inspiration capable de conduire en sûreté sur la voie s’engager fermement sur la voie ainsi découverte.

La Bhagavad-Gîtâ n’enseigne pas non plus de techniques spirituelles. Elle s’adresse directement à ce qui peut jouer le rôle de héros désintéressé dans l’homme. La condition essentielle est de renoncer à tout projet personnel, de s’engager dans l’action sans espoir de récompense, et d’attacher son cœur et son mental à Krishna à tout instant, en faisant l’offrande de toute sa démarche, pour sauvegarder et maintenir «  l’ordre et la cohésion harmonieuse du cosmos  ».

Cette entreprise, éclairée par une bhakti (dévotion) soutenue par une connaissance spirituelle, où l’optique universelle, englobant tous les êtres dans l’Unité, a remplacé les vues limitées de la religion classique ne manque pas de s’accompagner d’une réponse du Divin. Les pouvoirs spirituels viennent spontanément, dans le cours du temps, à ceux qui adoptent la bonne attitude. C’est la réalisation de l’identité fondamentale des êtres avec soi-même, c’est la perception claire de l’unité de tout avec le Soi, c’est le renforcement ininterrompu du lien de conscience avec le Divin intérieur, la promesse de l’union finale avec lui, avec, tout le long du chemin, le soutien de ce Divin qui répond aux attentes spirituelles légitimes, en particulier, en détruisant les doutes et les obstacles intérieurs « par la lampe brillante du discernement et de la sagesse ». 

On pourrait développer beaucoup ce thème de l’apparition et du développement des pouvoirs spirituels, à la lumière de laGîtâ. La condition de cette profonde réponse du Divin tient au changement du centre de gravité de la conscience, accepté et librement recherché, avec ardeur, par le chevalier Arjuna - du pôle purement humain au pôle vraiment spirituel, qui se traduit par une alliance consciente, et de plus en plus permanente et efficace, entre la «  fine pointe de l’âme  » présente et engagée sur le champ de bataille et l’Ego divin dont elle constitue le poste avancé, ici et maintenant.

Dans un certain sens, ce qui était «  l’enfant prodigue  » sur la terre a pris conscience de son hérédité divine - est revenu vers le Père, mais demeure quand même parmi les vivants, pour accomplir une mission supérieure - participer au déroulement harmonieux des décrets de la Loi, et incarner Dieu ici, dans la sphère terrestre.

Cette dimension mystique de la Gîtâ qui parle de yoga spirituel n’est pas aussi clairement visible dans d’autres grands livres, comme les Yoga Sûtra de Patañjali, où les conditions techniques de la voie spirituelle sont énoncées. Krishna n’enseigne pas au disciple la marche à suivre pour obtenir les perfections évoquées plus haut, telles que : lévitation, pouvoirs PSI, etc., mais la Gîtâ fait clairement allusion au 3e Œil, ou œil divin qui est latent dans l’être humain.

Condensé d’après un article théosophique sur http://www.francelecture.net/

 

 

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Instructions du Maître

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

 

Ramana_400x529La quintessence de l’enseignement se trouve dans un petit livret intitulé «Qui suis-je? ‘ Ce petit livret contient la première série d’instructions données par Ramana Maharshi. Ils sont directement de son expérience unique de la réalisation de soi. L’ensemble original de questions a été posée par Sivaprakasam Pillai qui a ensuite été présenté par Ramana Maharshi sous forme de prose. 

La puissance de l’enseignement peut être réalisée par n’ importe qui la met en pratique. En pourparlers avec le Sri Ramana Maharshi nous lisons «Laissez-le savoir à qui sont les pensées. D’où proviennent-elles? Elles doivent surgir de la conscience de soi. Appréhendant même vaguement l’extinction de l’ego. Par la suite, la réalisation d’une existence infinie devient possible. Dans cet état, il n’y a pas d’autres personnes que l’existence éternelle. Il n’y a donc pas de pensée de la mort ou de la souffrance. 

« L’enseignement complet peut être téléchargé ici « Qui suis-je? » . 

 

Voici une version adaptée pour faciliter la consultation . 

Tout être vivant aspire à un bonheur jamais troublé par la souffrance. Et chacun éprouve le plus grand amour pour soi-même ; la source de cet amour est le bonheur seul. Ainsi, afin d’atteindre ce bonheur qui est notre nature véritable et que nous expérimentons dans le sommeil profond lorsque le mental est absent, chacun doit se connaître soi-même. La meilleure méthode pour y parvenir est la voie de la Connaissance, la quête du Soi par l’investigation « qui suis-je ? ».

Qui suis-je ?

 Je ne suis pas ce corps physique, constitué des sept éléments subtils (dhâtu), ni les cinq organes de perception sensoriels, c’est-à-dire l’oreille, l’œil, la langue, le nez et la peau, et leurs fonctions correspondantes : l’ouïe, la vue, le goût, l’odorat et le toucher. Je ne suis pas les cinq organes d’activité, c’est-à-dire les organes vocaux, les mains et les pieds, l’organe de procréation et l’anus, et leurs fonctions respectives : le langage, les mouvements du corps physique, la jouissance et l’excrétion. Je ne suis pas les cinq forces vitales, le prâna1 etc. qui permettent d’accomplir leurs fonctions correspondantes. Même l’esprit pensant je ne le suis pas ; et pas non plus cet état d’ignorance inconsciente dans lequel ne se trouvent que les impressions des objets, et non les objets eux-mêmes et leurs fonctions.

Celui qui voit et ce qui est vu sont comme la corde et le serpent. A moins que la perception illusoire du serpent dans la corde ne cesse, la réalité de la corde, qui est le substrat, ne peut être reconnue. De même, tant que ne cesse la croyance dans la réalité du monde, la réalisation du Soi, le substrat, ne peut être obtenue.

. Ce qui est appelé «mental» est une merveilleuse force inhérente au Soi par laquelle toutes les pensées s’éveillent. En dehors des pensées le mental n’existe pas. Aussi la pensée constitue-elle la nature du mental. En dehors des pensées il n’y a pas d’entité indépendante appelée « monde ». Dans le sommeil profond il n’y a ni pensée ni monde. Dans les états de veille et de rêve les pensées sont présentes ainsi que le monde. Tout comme l’araignée tire d’elle-même le fil (de la toile) et le résorbe en elle-même, le mental projette le monde en dehors de lui-même et le résorbe en lui-même. Quand le mental émerge du Soi, le monde surgit. Ainsi, lorsque le monde apparaît (comme réel), le Soi n’apparaît pas ; et lorsque le Soi apparaît (ou resplendit), c’est le monde qui n’apparaît pas. Si on s’interroge assidûment sur la nature du mental, celui-ci finira par disparaître, laissant seul le Soi. Ce qui est désigné comme le Soi est l’âtman. Le mental ne peut exister indépendamment du monde grossier ; il ne peut subsister par lui-même. C’est le mental qu’on appelle corps subtil ou âme (jîva).

Ce qui s’élève dans ce corps en tant que « je » est le mental. Si on se demande de quelle partie du corps la pensée « je » s’élève en premier, on découvrira que c’est du Cœur. C’est là qu’elle prend naissance. Même si on pense continuellement « je, je » on sera conduit à cet endroit. La première de toutes les pensées qui apparaissent dans le mental est la pensée « je ». C’est seulement après la naissance de celle-ci que les autres pensées s’élèvent. En d’autres termes, ce n’est qu’après l’apparition du premier pronom personnel que le deuxième et le troisième pronom apparaissent ; en l’absence du premier le deuxième et le troisième ne peuvent exister.

 

EXTRAIT du livre : « Qui suis-je? » Les enseignements de Sri Ramana Maharshi

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Centre Spirituel Indien

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

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– une légende sur l’intelligence l’égo et l’Esprit - 

Chacun des centres spirituels de l’Inde a son propre caractère et la ligne de la tradition. Parmi eux tout ce qu’il est Tiruvannamalai (Arunachala) qui représente le plus direct, le plus informe et le moins rituel des chemins, le chemin de l’auto-enquête, dont la passerelle est l’initiation silencieuse. Ceci est exprimé dans la vieille Tamil disant: « . Pour voir Chidambaram, être né à Tiruvarur, mourir à Bénarès ou même de penser à Arunachala est être assuré de la Libération » « Même de penser » parce que dans le cas le chemin de contact physique direct n’est pas nécessaire. Par conséquent, il n’était pas par hasard que le Maharshi fait Tiruvannamalai et sa Montagne sacrée Arunachala sa maison.

Le Maharshi appelée Arunachala le cœur spirituel du monde. Aruna, qui signifie «rouge, le feu brillant semblable», ne signifie pas le simple feu qui dégage de la chaleur. Plutôt, cela signifie Jnanagni , le feu de la sagesse, qui n’est ni chaud ni froid. Achala signifie colline. Ainsi, Arunachala signifie «la colline de la Sagesse». 

Tiruvannamalai, située au pied d’Arunachala, est une ville de taille moyenne, à 120 miles au sud-ouest de Chennai, un ancien village avec un grand et splendide temple. Certains festivals annuels attirent de grandes foules de pèlerins à Tiruvannamalai de partout dans l’Inde du Sud. Cela est particulièrement vrai au cours Karthigai (également connu sous le nom Deepam), qui tombe habituellement en Novembre. A cette occasion, un gyrophare de beurre clarifié ( ghee ) est allumé à la nuit tombée sur le sommet de la montagne. Au Sri Ramanasramam, les plus grands festivals sont les anniversaires de la naissance et de décès de la Maharshi (Jayanti et Aradhana), qui relèvent respectivement au solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps.

Il y a une histoire Puranic sur l’origine de la colline. Une fois Vishnu et Brahma disputé à savoir  lequel d’entre eux était le plus grand. Leur querelle a provoqué le chaos sur la terre, de sorte que le Devas approcha Siva et le supplia de régler le différend. Siva s‘est manifesté alors comme une colonne de lumière à partir de laquelle une voix a publié déclarant que quiconque pourrait trouver son extrémité supérieure ou inférieure a été la plus grande. Vishnu a pris la forme d’un sanglier et s’est enfouit dans la terre pour trouver la base, tandis que Brahma a pris la forme d’un cygne et monté vers le haut pour chercher son sommet. 

Vishnu n’a pas réussi à atteindre la base de la colonne, mais « commence à voir en lui la Lumière Suprême qui habite dans les cœurs de tous, il s’est perdu dans la méditation, inconscient du corps physique et même pas au courant de lui-même, celui qui a cherché ». Brahma a vu la fleur d’une plante ALSE tomber dans l’air et, pensant être gagné par la tromperie, renvoyé avec lui et a déclaré qu’il avait été arraché à partir du sommet. 

Vishnu a admis son échec et se convertit au Seigneur dans la louange et la prière: « Vous êtes la connaissance de soi. Vous êtes OM. Vous êtes le début et le milieu et la fin de tout. Vous êtes tout et éclairez tout. « Il a été déclaré grand, tout Brahma, il a été exposé et a avoué sa faute.

montagneDans cette légende, Vishnu représente l’intelligence et Brahma l’ego, alors que Siva est Atma, l’esprit.

L’histoire continue, parce que le lingam ou une colonne de lumière était trop éblouissante à voir, Siva s’est manifesté à la place que la colline Arunachala, déclarant: « Comme la lune tire sa lumière du soleil, afin que les autres lieux saints ne peuvent se prévaloir de leur sainteté Arunachala . C’est le seul endroit où j »ai pris cette forme pour le bénéfice de ceux qui souhaitent m’adorer et obtenir l’illumination. 

Arunachala est OM lui-même. Je vais apparaître sur le sommet de cette colline chaque année à Kartigai sous la forme d’une balise de paix donnant. « Il s »agit non seulement de la sainteté de Arunachala lui-même mais aussi à la prééminence de la doctrine de l’Advaita et le chemin d’auto-enquête dont Arunachala est le centre. On peut comprendre cette signification dans la phrase de Sri Bhagavan : »En fin de compte tout le monde doit venir à Arunachala. »

site à visiter : http://www.sriramanamaharshi.org/

 

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Combien ça coûte un miracle

Posté par othoharmonie le 25 novembre 2014

Histoire vraie rapportée d’Inde par le Père Ceyrac

 

millepertuis_depression-medium-9346471L’histoire se déroule en Inde au sein d’une famille pauvre. Un jeune garçon est atteint d’une tumeur au cerveau et ses parents ont tout entrepris pour sauver leur fils. Découragé et épuisé, le père confie à sa femme : 

- « Je crois qu’on a tout essayé et il reste peu d’espoir. Nous y avons mis tout notre argent et aujourd’hui il ne nous reste plus rien. Il faudrait l’opérer. Mais c’est hors de prix. Je crois que seul un miracle pourrait le sauver ! » 

Leur jeune fille entend alors les propos de son père et réfléchit sur ce qu’elle pourrait faire pour aider son frère. Le lendemain, elle vide sa tirelire et compte ses pièces. Après un calcul appliqué, elle conclut à ce résultat : un dollar et onze cents. Munie de cette somme, elle se dirige à la pharmacie la plus proche. Se dressant sur la pointe des pieds, elle étale ses pièces sur le comptoir. 

- « Que puis-je faire pour toi ? » Lui demande le pharmacien.

- « C’est pour mon frère, il est très malade et je viens acheter un miracle ! » 

Elle explique alors la conversation qu’elle a entendue entre ses parents. Avec un sourire attristé, le pharmacien lui dit :

- « Tu sais ma petite, ici, nous ne vendons pas de miracle. »

- « Vous savez, si ce n’est pas assez, je peux encore essayer de ramasser un peu d’argent ; ça coûte combien un miracle ? » 

Dans la pharmacie, il y avait un homme grand et bien habillé. Il avait observé la petite fille. Il s’approcha d’elle et lui demanda :

- « Tu pleures ? »

- « Monsieur, le pharmacien ne veut pas me vendre un miracle, ni me dire combien ça coûte. C’est pour mon petit frère qui est très malade. » 

- « Combien as-tu, demanda l’homme ? »

- « Un dollar et onze cents. » dit la petite fille.

- « C’est exactement le prix d’un miracle pour ton petit frère. Peux-tu m’emmener chez toi. 

Je voudrais voir ton petit frère et tes parents. Je vais voir avec eux si je peux trouver le miracle dont vous avez besoin. Il prend la petite fille par la main et tous les deux sortent de la pharmacie. L’homme était chirurgien, un très grand chirurgien. Il opéra le petit frère qui rentra quelques semaines plus tard à la maison… Suite à l’opération, il fut complètement guéri. 

Quand les amis posaient aux parents la question : Mais combien a coûté l’opération ? La petite fille répondait :

- « Un dollar et onze cents, le prix d’un miracle ! »

 

Nous ne savons jamais comment l’univers satisfait nos plus profonds désirs…!

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Les va-nu-pieds font bouger l’Inde

Posté par othoharmonie le 5 octobre 2014

 

téléchargement (6)L’Indian Network on Ethics and Climate Change (Inecc) fait partie des réseaux indiens soutenus aussi bien par de simples associations citoyennes que par de grosses fondations. Il recense une foule d’initiatives qui, sur le terrain, modifient les esprits et les choses. Qu’il s’agisse de cultiver le riz de façon bio et autonome, de fabriquer artisanalement des fours solaires, des lampes au biogaz ou des microcentrales hydroélectriques, ou encore d’inventer de nouveaux systèmes de tri des déchets ou de transport, on est frappé par tout ce que l’Inde est en train d’engendrer en matière écologique, parfois dans ses zones les plus pauvres. Particulièrement remarquable, l’Université des va-nu-pieds, fondée par Bunker Roy, laisse pantois : des milliers d’analphabètes, majoritairement des femmes, gamines ou grands-mères, sont devenus des « ingénieurs » si doués dans les technologies vertes qu’on les demande jusqu’en Afrique pour enseigner à leur tour (allez voir les vidéos sur le Net !). 

Bien qu’encore marginales, de telles expériences ont lieu sur tous les continents, partout où émerge une société civile active, sous forme d’associations des droits de l’homme (et plus encore de la femme), d’éducation populaire, d’économie sociale (avec des banques communautaires pratiquant le microcrédit), etc. Si cette floraison d’initiatives dispersées donne une impression structurée, c’est qu’elle alimente une vraie vision théorique. Formé à New Delhi puis au MIT, et enseignant l’architecture durable au Ramapo College du New Jersey, Ashwani Vasishth la définit ainsi : « Pour résister à des phénomènes aussi colossaux que le changement climatique, il nous faut revenir à l’idée de planification. Mais celle-ci ne peut plus se faire sans la participation des citoyens. En contrepoids d’une mondialisation contrôlée par les multinationales, l’individu de base se croit impuissant, alors qu’il détient un pouvoir potentiel colossal que nous appelons le “localisme”. C’est la somme des initiatives locales d’une région. Plus nous avançons dans la crise, plus nous réalisons que l’avenir appartient aux actions “contextualisées”, c’est-à-dire ajustées à l’endroit où elles se déroulent, ce dont les multinationales sont incapables. »  

Le penseur le plus fin du localisme était l’économiste marocain Hassan Zaoual (1950-2011). Son livre « Socioéconomie de la proximité : du global au local » (L’Harmattan, 2005) explique comment la moitié de l’humanité survit, malgré la misère, hors des scénarios économiques officiels. Comment ? En s’inscrivant dans un lieu caractérisé par trois boîtes : 1) une « boîte noire » irrationnelle contenant des mythes fondateurs, des croyances, des révélations, des influences ; 2) une « boîte conceptuelle » contenant en particulier un modèle socio-économique dépendant des ressources locales et des modes politiques et culturels du lieu ; 3) une « boîte à outils » de techniques particulières, souvent artisanales, applicables à chaque moment de la vie et constituant le trésor de toute population, même très défavorisée.

 

Une vision spirituelle du monde 

Mais les classes moyennes ne sont pas en reste dans la mutation en cours. En Inde, elles représentent 400 millions de personnes. Cadres ou chefs d’entreprise, ils font des envieux dans tout le pays. Pourtant ils s’interrogent. Aux Dialogues de Bangalore, plusieurs nous confient leur lassitude : « Je suis un jour à Hong Kong, le lendemain à Dubaï, le surlendemain à Johannesburg, je n’ai plus de vie ! » se plaint Dipit Desai qui ne sait pas combien de temps il tiendra. Informaticiens pour la plupart, ils citent volontiers le Web open source comme le système nerveux du « localisme ». Poussant plus loin la contestation, certains sont « retournés à la terre » tels Julie et Vivek Kariappa (lire l’encadré ci-contre) ou organisent des centaines de villages autour de réseaux de commerce bio et équitable – comme Bablu Ganguly, ex-leader trotskiste, devenu animateur du collectif agroalimentaire coopératif Timbaktu. Ce qui frappe le plus, c’est que ces esprits critiques se rejoignent dans une vision spirituelle du monde.  

téléchargement (7)« La planète se couvre de business schools ! s’écrie Jeevan Kumar, directeur du Centre d’études gandhiennes de l’université de Bangalore. Il y en a 75 rien que dans notre ville ! L’avenir appartient à ceux qui osent imaginer un monde post-entreprises, une ère artistique et spirituelle où l’on réalisera qu’obliger des humains à vivre dans la laideur est un crime, tout comme polluer la terre, qui est réellement un être vivant. » 

Au cinquième jour, Siddhartha, l’organisateur des rencontres, conclut en vieux sage, citant Krishnamurti – « Nous sommes le monde, le monde est nous » – puis Thich Nhat Hanh – « Notre tâche est de dépasser l’illusion de notre séparation ». « Toutes les grandes traditions spirituelles, dit-il, hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, se réfèrent à l’idée d’unicité. Derrière le masque des apparences, tous les êtres, humains et non humains, sont interconnectés. Si la liberté individuelle est un programme génial, son accomplissement ultime se situe dans la compassion, c’est-à-dire dans la prise de conscience que le destin d’autrui est aussi le mien. »  

J’ai quitté Bangalore pendant la « grande nuit de Shiva », la seule de l’année où le dieu de l’énergie cosmique dort et où, en conséquence, les Indiens ne dorment pas, pour veiller à sa place. Le temps était calme et doux. Je me suis dit qu’ils s’acquittaient bien de leur tâche. 

par Patrice Van Eersel

 

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ENSEIGNEMENT de l’Inde

Posté par othoharmonie le 5 octobre 2014

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En Occident, l’homme descend du sage

Posté par othoharmonie le 1 octobre 2014

 

Non, l’Orient n’a pas le monopole de la sagesse !

La sagesse n’est pas une affaire occidentale. On le répète un peu partout. Pour trouver cette denrée rare, une seule direction : l’Orient. Chez les Occidentaux, circulez, il n’y a rien à voir. Tout au plus quelques vestiges plus ou moins décomposés, dans les poubelles de l’histoire. Rien d’autre.

  images (5)Voilà ce que je souhaite contester. Car c’est devenu faux, si jamais ce fut vrai un jour. Reste à dire pourquoi. Un coup d’œil sur l’économie mondiale suffit pour savoir que l’industrie, les techniques et les machines, désormais, habitent en Orient. Pas un ordinateur, pas une tablette, pas un téléviseur ou un baladeur qui ne vienne de Chine, du Japon ou de Corée du Sud. L’Asie est technologique, financière et conquérante. Ironie de la mondialisation et ruse de l’histoire globale : les ingénieurs sont passés à l’Est. On pourrait alors imaginer que la sagesse « revient » à l’Occident, comme un retour et comme une responsabilité. Industriellement déclinant, l’Occident serait en passe de devenir le musée des anciennes formes de sagesses orientales. Le Tibet une fois entièrement bétonné, couvert de tôle ondulée et de drugstores chinois, l’esprit du Toit du monde se réfugierait sur les rives de la Dordogne ou dans les vallées de Californie.  

On en finira donc avec ce vieux cliché : l’Occi­dent fabrique des machines, l’Orient des sages. Cet­te fable a même été répandue par des auteurs illustres. Ainsi, à la fin du xixe siècle, l’Indien Vivekananda, le disciple de Ramakrishna, disait carrément : « Lorsque l’Oriental veut s’instruire de la construction des machines, il vient s’asseoir au pied de l’Occidental et apprendre de lui. Lorsque l’Occident veut s’instruire de l’esprit de Dieu, de l’âme, de la signification et du mystère de l’univers, il doit pour apprendre aller s’asseoir au pied de l’Orient. » 

C’était une commode division du « métier de vivre » : aux uns la mécanique, aux autres la spiritualité. La contrée des ingénieurs s’opposait au pays des gourous. Le foyer mythique de la sagesse contrastait avec la patrie, non moins mythique, de la science, de la technique et de la raison. Il est temps de quitter ces images simplistes et déformantes, ces clivages East and West qui ont traversé – du siècle des Lumières à celui des Beatles – nos récits et nos pensées.  

Arrêtons donc de croire qu’il existe, côté occidental, la domination et, côté oriental, le renoncement. Il n’y a pas sur un versant le projet de soumettre la matière et le monde, et sur l’autre le recueillement dans la présence ou la vacuité. Tous ces vieux matchs Occident-Orient paraissent obsolètes, qui faisaient entrer en compétition matière contre esprit, monde présent contre outre-monde, relatif contre absolu, raison contre intuition. On rangeait l’Occident du côté des choses, de l’objectivité et de l’incroyance. Et l’Orient du côté de l’Absolu, des sagesses et des saluts. Encore une fois, c’est terminé. Il n’est pas sûr que la réalité ait jamais été ainsi, mais il est certain que ce n’est vraiment plus le cas.  

On se souvient de plus en plus qu’il y eut des sagesses d’Occident. En 1959, le philosophe anglais Bertrand Russell fut l’un des premiers à consacrer un ouvrage aux penseurs de l’Antiquité grecque sous le titre « Wisdom of the West » (« Sagesse d’Occident »). Il ne considérait pas leurs œuvres comme des vestiges archéologiques. Reste à comprendre, même de manière provisoire, quelle pourrait être la spécificité occidentale dans la sagesse. Aurait-elle un avenir, si oui de quel type ? Questions difficiles à résoudre. Rien n’interdit d’essayer. A mes seuls risques et périls, cela va sans dire.  

L’occident, un artéfact ? 

Demander si l’Occident a encore un rôle à jouer dans le domaine des sagesses, quelque chose à dire et à faire qui soit sien, suppose un préalable : admettre que l’Occident existe. Aujour­d’hui, on répète volontiers, chez les gens qui ont de l’instruction, que c’est une notion illusoire et même dangereuse, un artéfact culturel, un objet idéologique et politiquement néfaste – un mirage à écarter.  

Une brève mise au point n’est donc pas inutile. Il existe une pluralité d’acceptions du terme « Occident ». On peut donner à ce mot un sens géographique (là où le soleil se couche, et de manière délimitée : l’Europe de l’Ouest), un sens religieux (au Moyen Age : la chrétienté), un sens politique (pendant la guerre froide : le camp capitaliste), un sens économique et culturel (l’Europe, les Etats-Unis) ou encore un sens social et anthropologique : aujourd’hui « l’occidentalisation » couvre la planète des mêmes outils techniques, des mêmes laboratoires de recherche, des mêmes modes de vie.  

On doit évidemment être vigilant envers les usages suspects d’une prétendue identité occidentale. L’idée d’une « défense de l’Occident » a fait les beaux jours des extrêmes droites et devint une bannière des fascismes. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour nier toute réalité et toute consistance à l’héritage culturel et historique de la pensée dite occidentale. Au cœur de cet héritage, il y a des singularités, des éléments spécifiques. Certains constituent les lignes de force d’une sagesse possible. Essayons de les rassembler. 

Mort et transfiguration des sages grecs 

images (6)Les écoles de l’Antiquité grecque et romaine ne cherchaient pas la vérité pour elle-même. Ces écoles de sagesse élaboraient, autant que des savoirs et des sciences, des disciplines de vie visant à l’amélioration de soi. Il ne s’agissait pas d’activités distinctes – ici la connaissance théorique, là la transformation de soi –, mais d’une seule et même démarche. Sophos, en grec ancien, signifie tout autant « savant » que « sage ». La sophia est un savoir-sagesse. Ces deux faces que nous opposons sont, pour un Grec de l’Antiquité, rigoureusement indissociables. Le royau­me des sages ne fait qu’un avec l’empire des savants. Toute connaissance vraie transforme celui qui la détient. Et même la connaissance proprement mathématique implique une transformation morale. Car il n’existe pas, dans pareille perspective, de science sans conscience : il n’y a qu’une seule et unique « sapience ».  

Toute l’Antiquité occidentale – Athènes, Rome, Alexandrie… – est habitée de cette conviction, sept ou huit siècles durant. Epicuriens, stoïciens, cyniques, sceptiques, ne cessent de la répéter, de génération en génération. La figure du sage est centrale, la sagesse constitue l’idéal à atteindre, le modèle de la vie humaine dans sa perfection réalisée. Somme toute, la seule vie humaine pleine, conforme aux potentialités de l’humain, est celle du sage.

La figure du sage s’est effacée derrière celle du saint, à mesure que l’Occident se christianisait. A un idéal purement humain s’est substituée la soumission sacrificielle à la volonté divine. Même si le saint peut avoir bien des traits communs avec le sage, et même des comportements identiques, il s’inscrit dans une perspective radicalement différente.  

La figure du sage, en Occident, a été également concurrencée, au point d’être presque effacée, par l’idéal moderne du philosophe pur théoricien, artisan du concept, nullement soucieux de la transformation de soi-même. En se détachant de toute perspective pratique, la philosophie a été livrée à l’abstraction sans fin.  

Le frère jumeau du philosophe pur théoricien sera le scientifique, dernière figure de la rupture avec le sage. L’homme de science décrit le monde tel qu’il est, indépendamment de nous et de toute considération morale. La connaissance qu’il détient n’est pas censée le transformer, quand bien même elle peut changer la face du monde. On voit donc naître, depuis le personnage de Faust jusqu’aux romans fantastiques contemporains, une silhouette inimaginable dans l’Antiquité, celle du savant fou.  

La figure du sage grec, recouverte ou mise à l’écart par les figures du saint, du philosophe pur théoricien et de l’homme de science, n’a malgré tout jamais vraiment disparu. On la voit ressurgir sous diverses formes à la Renaissance, à l’âge classique, au siècle des Lumières, plus tard encore, travaillant du dedans l’histoire européenne. Elle affleure plus visiblement chez certains philosophes, tels que Montaigne, Spinoza, Schopenhauer, Nietzsche ou Wittgenstein.  

S’il est possible aujourd’hui d’envisager son retour, sous une forme évidemment transformée, c’est dans le contexte d’un Occident où le christianisme décline et où la sainteté ne parle plus, où la philosophie purement théorique vacille, où l’objectivité scientifique se fissure. Reste donc à esquisser, toujours à titre expérimental et provisoire, les premiers traits d’un sage occidental du XXIe siècle – encore virtuel, évidemment. Quatre traits, pour l’instant. 

Un sage qui argumente et convainc 

Sa première particularité est de tenir des discours argumentés. En Occident, la rationalité est émancipatrice parce qu’elle est parlante. Changer l’existence, orienter autrement le cours du désir, modifier les valeurs ou le rapport à soi-même nécessitent d’expliquer, parler, démontrer, convaincre. Pas seulement de méditer ou de donner l’exemple.  

Le sage, ici, sera donc d’abord celui qui utilise méthodiquement sa raison. Il n’en tirera pas seulement des propositions vraies, des résultats mathé­matico-scientifiques, mais aussi des moyens de dissiper les illusions, faux-semblants, faux objectifs, mirages de toutes sortes. Et de défaire ainsi les angoisses où nous nous débattons à cause de ces fantasmagories, sans motif  réel. 

Cette tradition de la démonstration dissipatrice et apaisante est ancienne. Ainsi, l’objectif d’Epicure est de « calmer la tempête de l’âme » par la philosophie qui nous débarrasse de la crainte illusoire des dieux, de l’inquiétude factice de la mort. Et ces raisonnements sont inséparables d’une parole ordonnée, logiquement élaborée.

Là encore, le vocabulaire compte : logos, en grec, comme chacun sait, désigne à la fois la raison et la parole. Le « sage-savant » est celui qui vit selon cette « parole-raison ». Nous avons donc affaire à une idée double. D’une part, seule la pensée logique et rationnelle peut véritablement conduire à la sagesse ; d’autre part, la connaissance vraie est nécessairement parlée, articulée, exposée. 

C’est là un écart incontestable avec l’intuition silencieuse des éveils d’Orient, qui sont presque toujours au-delà ou en-deçà du proférable, liés à l’extinction de la parole. En Inde, le Bouddha ou Shankara – sans parler de Nagarjuna – ont aussi un usage constant et méthodique de la logique. Mais elle n’est ni première ni dernière et toujours subordonnée à un silence, antérieur ou postérieur, originel ou final.  

Au contraire, la primauté de la raison parlante, sa domination et son règne semblent caractériser l’Occident comme sagesse et comme science. Dans son histoire, d’Aristote à Freud, on trouverait bien peu d’acheminement vers la sagesse sans une pratique de l’analyse rationnelle. Inversement, aucun grand système rationnel occidental n’est exposé sans une certaine ombre de sagesse qui lui colle à la peau, si l’on peut dire. Il reste toutefois à la faire passer dans la totalité de nos gestes quotidiens. Ce qui implique un entraînement. 

Un sage qui s’entraîne tous les jours 

Deuxième trait majeur de la sagesse en Occident : l’existence d’exercices spécifiques pour faire entrer les paroles vraies dans les faits – patiemment, par la répétition et l’entraînement. Les énoncés de la sagesse rationnelle constituent comme des patrons, au sens de la couture – des plans, des modèles, sur lesquels l’existence est à façonner. Aperçues par la raison, les vérités sont encore à faire advenir, petit à petit, dans les rouages du quotidien. 

La réussite de cette transformation n’est ni immédiate ni simple. Ni même assurée. L’exercice est lent. La résistance des matériaux appartient inévitablement au parcours. Le philosophe français contemporain Pierre Hadot (1922-2010) – qui fut professeur au Collège de France et influença notamment Michel Foucault – a mis en lumière le rôle central de ce qu’il a nommé « exercice spirituel ». C’était sa manière de traduire l’aïskèsis des Grecs – laquelle n’est pas ce que nous appelons aujourd’hui « l’ascèse », faite le plus souvent de renoncement et de mortification, mais simplement l’entraînement, le training. De même que sportifs ou musiciens doivent faire entrer dans les muscles et les tendons les gestes qui conviennent, le sage doit faire passer les énoncés-clés dans la réalité quotidienne – physique, psychologique, sociale.  

Par exemple, chaque soir, le stoïcien se demande si, dans la journée, il s’est comporté conformément aux principes qui sont les siens. Ne s’est-il pas laissé aller à la colère, au mépris des autres, à l’emportement inutile ? Ou bien il tente d’adopter « le point de vue d’en haut », de contempler la vie comme du sommet de la montagne voisine, pour prendre conscience de la relativité des événements, de la petitesse de nos existences, du caractère minuscule et risible, par rapport à l’immensité du tout, de ce qui nous trouble et nous agite.  

Ces exercices et quelques autres – comme celui de l’ancrage dans l’instant présent – sont de véritables leviers de la transformation. Ils balisent et guident le cheminement vers un état plus sage, ou entretiennent ce qui est déjà acquis. A la sagesse soudaine, foudroyante, s’opposent ces édifices construits bout par bout, à la longue. Au lieu du satori subit, le fitness de sapience jour après jour. 

Il existe évidemment des exercices spirituels ou des équivalents dans d’autres traditions. Toutefois, le caractère méthodique, répétitif, quasiment sportif de l’entraînement à la sagesse ­cou­plé à la rationalité ne semble pas avoir d’équi­valent strict dans d’autres aires culturelles. Ailleurs, on trouve de multiples pratiques corporelles qui font presque défaut à la tradition occidentale. L’exercice spirituel à l’occidentale est à comprendre comme une manière d’inscrire, à force de répétition et d’entraînement, une vérité logique dans la chair, dans les attitudes du corps, dans l’affectivité.  

Mais il n’est jamais certain que cela marche. Il se pourrait que la sagesse se révèle une tâche impossible, un vain rêve. Commencer à être sage, serait-ce reconnaître qu’on ne peut pas l’être ? Voilà une démarche paradoxale : la destruction du rêve devient positive, la déception se fait allègre. Là encore, une histoire ancienne se réactive. Les stoïciens disaient déjà, tout en poursuivant leur quête de sagesse, qu’il se pourrait qu’aucun homme ne soit jamais vraiment devenu sage Cette forme de corrosion critique, l’Occident la connaît et la pratique mieux que personne. 

Un sage critique et corrosif 

Critique, négative, éventuellement destructrice, telle est encore la sagesse occidentale. Les autres sagesses – le bouddhisme constituant une exception relative – sont toutes centrées sur un cœur de doctrine. En Occident dominent des aspects corrosifs, insoumis, subversifs. Voyez Diogène de Sinope crachant au visage des riches, Erasme célébrant la folie ou Schopenhauer conchiant les professeurs de philosophie : les sages occidentaux sont souvent plus irrespectueux que sereins, plus iconoclastes que pacifiés.  

Dogmes, conventions, préjugés, croyances, rien ne se trouve à l’abri : la raison parlante peut, tout le temps, tout remettre en cause. Sans oublier, évidemment, de mettre à l’épreuve la raison elle-même. Etrillée, critiquée elle aussi, sans complaisance ni faux respect. L’outil ne saurait se soustraire à l’examen : il serait curieux qu’il fût inoxydable, alors qu’il oxyde tout.  

A la pointe ultime du geste de sagesse occidental, on trouvera donc une possibilité permanente d’attaque de toutes les valeurs et institutions, de tous les savoirs et acquis. Il faut souligner cette manière très étrange de ne jamais être arrivé, installé, de toujours s’efforcer de défaire ce qu’on a édifié, en le corrodant du dedans. Il n’est aucune norme, aucune méthode, aucun régime politique qui n’ait été soumis à cette forme singulière de corrosion, d’oxydation de la critique rationnelle. En Occident, pas d’anti-oxydant ! 

Le risque, évidemment, étant de tout détruire, de ne rien laisser debout. Entre l’espace libéré des erreurs anciennes et le champ de ruines des vérités défaites, il arrive qu’il ne soit pas simple de faire passer une distinction claire et nette. Autrement dit, cette sagesse décapante est toujours susceptible de se retrouver du côté du néant, de la négation pure, de la destruction nihiliste.  

En fait, c’est un beau risque. Car il faut s’exposer à l’errance, à la désolation et à la mort pour se donner les moyens de faire éclater tous les carcans, de briser toutes les clôtures, d’extirper tous les enracinements. Si on veut se libérer de tout ce qui asservit l’existence, en Occident, il convient effectivement de risquer le néant. C’est un risque, encore une fois, mais qu’il faut allègrement porter, endurer, assumer, sans en faire toute une histoire, toute une tragédie habitée de pathos et d’angoisse.  

S’il existe quelque chose comme une sagesse occidentale, elle ne peut être close sur un dogme, une doctrine, une seule vérité. Elle se confond plutôt avec l’ouverture à des aventures indéfiniment nouvelles. Elle est toujours sur le point de s’annuler, de s’autodétruire – c’est ce qui la fait perdurer. Un certain négatif assure sa longévité. 

Un sage politique 

images (7)Dernier point : si l’homme occidental, demain, descend du sage, ce sera par le biais du politique. Le temps des ascètes solitaires n’est plus. Il n’y a d’avenir pour la figure du sage que réinscrite dans l’histoire, confrontée aux défis actuels, mêlée aux luttes pour un monde moins inhumain. Ce ne sont pas le retrait, la fuite hors du présent, l’indifférence à l’histoire, qui peuvent lui permettre d’avoir un avenir. C’est tout l’inverse.  

Ici, il reste beaucoup à inventer. Le point de départ est sans doute une curieuse boucle Orient-Occident. Car l’hybridation du sage et du politique, on ne l’a pas assez remarqué, est pour une part un effet de l’occidentalisation du monde. Gandhi en fut un des pionniers, mais pas en résistant d’entrée de jeu à l’Empire britannique – en découvrant au contraire les textes fondateurs de la sagesse indienne à Londres, en traduction anglaise. Il aura fallu cette boucle pour que démocratie à l’européenne et sagesse à l’indienne s’engagent dans une étrange et nouvelle confluence. 

Le quatorzième dalaï-lama aura prolongé cette voie en renonçant au pouvoir temporel absolu dont il était investi par tradition, en abandonnant son droit féodal sur les terres et les gens, en instaurant la démocratie, en luttant pour l’indépendance du peuple tibétain. D’autres leaders modernes ont, eux aussi, esquissé cette voie – Martin Luther King, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi. On pourrait les considérer comme des hybrides : ce sont des figures spirituelles engagées dans des luttes politiques, ce sont aussi bien des militants politiques dont la stature déborde de leurs actions militantes. Il y a des chances que cette lignée d’hybrides ne soit pas stérile. Mais nul ne sait encore de quelle manière. J’ai la faiblesse de croire qu’elle réserve encore à la vieille Europe quelques surprises. 

En résumé, il se pourrait bien que la figure du sage, en Occident, soit à la fois derrière nous et devant nous. Estompée depuis les Grecs par les dominations du christianisme, de la philosophie abstraite et des scientifiques, elle a des chances de renaître à mesure que ces dominations déclinent. Alors se développerait une forme de sagesse rationnelle, soutenue par un entraînement constant, à la fois critique et corrosive, mais aussi politique et solidaire. Et la sagesse, peut-être, redeviendrait une affaire occidentale. Hypothèse, cela va sans dire.  

par Roger-Pol Droit

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Un rituel védique offert à l’humanité

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2014

 

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Le Mahayaga 2014   

 

Les Vedas & Sri Aurobindo

Dans les années 1912-1916, tandis que l’Europe plonge dans les abîmes d’une terrible guerre, un être exceptionnel, Aurobindo GHOSE, Indien ayant fait ses études en Angleterre, lit les Vedas dans la version sanscrite originale. Il les avait déjà lus en traduction anglaise mais en avait été peu impressionné ; les traductions d’érudits européens du XIXe siècle font ressortir des hymnes peu compréhensibles adressés a des pouvoirs de la nature pour obtenir des biens matériels. Bientôt, un courant puissant de révélations parcourt Śrī Aurobindo, lui donnant une vision complètement nouvelle. Il comprend que les Vedas sont, comme les Rishis qui les ont révélés a l’humanité, d’une antiquité non datable. Ils ont été transmis par voie orale de génération en génération dans les familles de Brahmanes, l’écrit ne faisant son apparition que vers 500 avant Jésus-Christ ; il s’agit ainsi des textes sacrés les plus anciens de l’humanité. 

Śrī Aurobindo voit dans les Vedas le corpus spirituel le plus puissant qui soit, cartographie de la vie entendue comme le grand voyage vers le Divin, vers la lumière en soi. Il y trouve en particulier un éclairage sur des expériences spirituelles qu’il a faites mais que ni la tradition védantique, postérieure aux Vedas, ni celle du yoga ne lui ont apporté. Son ouvrage majeur La Vie Divine, concernant le futur spirituel de l’humanité, ne cesse de citer le Rig Veda révélant sa grandeur spirituelle. 

Sri Aurobindo & Sri Tathâta

Aujourd’hui, Śrī Tathāta, maître spirituel qui se consacre inlassablement a aider les êtres humains à élever leur niveau de conscience et qui peut être considéré comme le continuateur de Śrī Aurobindo, a la même révérence pour les Vedas. 

SiŚrī Aurobindo a écrit de façon inspirée sur le futur spirituel du monde, Śrī Tathāta utilise les protocoles védiques dune façon concrète pour le bénéfice de lhumanité. Il transmet a tous les pratiques les plus simples ((mantra de la gāyatri et  méditations au lever et coucher du soleil) et également, comme l’ont fait avant lui d’autres maîtres indiens renommés, tels que Marishi Mahesh yogi et Satya Sai Baba , il utilise les protocoles complexes des grands rituels védiques pour aider l’humanité en devenir. 

Les Mahayagas ou grands rituels védiques

De fait, les grands rituels védiques de plusieurs jours sont des outils d’une puissance incomparable pour une action spirituelle a grande échelle. Leur coeur est un feu sacré auquel sont faites des offrandes de matières nobles, comme le beurre clarifié, en même temps que sont récités des hymnes védiques. 

Les offrandes au feu symbolisent l’Offrande de la volonté humaine à la Volonté divine. En retour descendent sur terre de magnifiques énergies spirituelles. Les maîtres qui, comme Śrī Tathāta, ont la connaissance intérieure de leurs effets, expliquent que les hymnes védiques créent un alignement avec les énergies supérieures favorisant ainsi leur descente. On pourrait dire avec d’autres mots qu’il s’agit de codes sonores ou clés vibratoires par rapport aux énergies les plus élevées, les plus proches de la Source, bien au-delà des énergies spirituelles ordinairement accessibles. Il s’agit de faire descendre des énergies supérieures nommées le Supramental par Śrī Aurobindo. De plus, l’élément feu étant subtilement présent dans tous les êtres et dans la matière même, la vibration se transmet partout. 

De fait, ceux qui ont eu la chance de participer a de tels rituels peuvent témoigner de la puissance du champ énergétique dans lequel on est plongé.

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Le Mahayaga du 6 au 12 février 2014 à Palakkad en Inde

Cet événement, nommé Dharmasooya Mahayaga, qui sera en quelque sorte le couronnement de la mission terrestre de Śrī Tathāta, a plusieurs buts dont celui de contribuer a stabiliser le mental humain, aujourd’hui agité et a apporter la paix au niveau individuel et social. Mais également d’aider l’humanité à entrer dans la nouvelle conscience et rendre celle-ci accessible a tous. Le mot Dharmasooya souligne cet aspect, car il signifie «conduit en faveur du Dharma», Dharma étant le mot de la tradition indienne désignant la conscience de l’Ordre cosmique.  

Plusieurs éléments soulignent le caractère universel de ce rituel. Les officiants seront non pas des brahmanes professionnels mais des pratiquants spirituels entraînés depuis de longues années dans ce but, y compris quelques Occidentaux. C’est plus d’un million de personnes qui sont attendues devant le feu sacré avec des pratiquants spirituels confirmés, indiens et occidentaux (1000 Occidentaux dont plus de la moitié viendront de France), des personnalités politiques de premier plan de l’Inde, des personnalités spirituelles de tous les continents, des personnalités des médias, d’autres issues de la société civile de plusieurs pays. Tous seront les représentants de l’humanité. Chaque jour sera dédié a un thème spécifique : la venue sur terre de la non-violence, l’éducation prenant en compte le développement intérieur, le juste développement de la vie de famille, l’émergence d’une bonne gouvernance des nations, l’adoption par les êtres humains d’une vie juste, en harmonie avec l’ordre cosmique, la fraternité vécue. 

Chaque jour, les personnes présentes prieront pour ces différents aspects qui pointent tous vers un futur de conscience plus élevée, plus lumineuse, pour l’humanité entière, vers « la Vie Divine », comme l’a nommée Śrī Aurobindo. Et lorsque des représentants de l’humanité unissent leur pensée pendant la descente d’une grande Energie divine, en présence d’un être de haute conscience tel que Śrī Tathāta, leurs intentions positives pour l’humanité deviennent réalité. 

Le Mahayaga va favoriser un grand changement au niveau individuel et global. Joindre nos pensées positives et généreuses a la Présence Divine pendant le Mahayaga aidera ainsi les rêves que nous avons pour un nouveau monde empreint de qualités supérieures, comme l’amour-fraternité, le partage et la coopération, à se réaliser le moment venu. 

SATYAKAMAN  BENOÎT PARISOT www.mahayaga.org,

 www.dharma-resa.net,contact@dharma-resa.net

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MAHABALIPURAM ET SES TEMPLES RUPESTRES

Posté par othoharmonie le 5 septembre 2014

 

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Quelque part, sur la côte de Coromandel 1, face à l’Extrême-Orient, se dressent les vestiges de la cité la plus mystérieuse de l’Inde du Sud. Un site remarquable, en bordure de l’océan qui forme le sud du golfe du Bengale, classé patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO tant ses falaises et ses rochers de granit furent le support et la matière d’une architecture et d’un art sculptural issus du génie d’un peuple disparu. 

L’ancien port de la dynastie des Pallava  nous a laissé des oeuvres inégalées dans le monde indien pourtant si riche en temples magnifiques. Des architectes et des sculpteurs ont transformé de grands rochers affleurant des sables en sanctuaires, en temples et en grottes finement sculptées et ornées des divinités du panthéon hindou, contant les antiques histoires mythologiques impliquant les dieux et leurs compagnes célestes : le sommeil cosmique de Vishnu, les aventures magiques de Krishna, l’omniprésence de la déesse, les emblèmes de Shiva et les avatars de Vishnu. 

Ces merveilles ornent les parois millénaires des grottes rupestres taillées dans les falaises de granit.

La plus longue falaise offre aux pèlerins le plus grand bas-relief du monde, datant du VIe siècle :« la Pénitence d’Arjuna ». Il nous conte le récit légendaire de la descente du Gange, tiré du Mahâbhârata, l’un des textes fondateurs de l’hindouisme avec le dieu Shiva recevant sur sa tête le Gange afin d’en amortir la puissance. La fresque de pierre ne mesure pas moins de 27 mètres sur 9, et demeure inachevée, comme d’ailleurs bon nombre de temples de ce site .

 

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 Deux kilomètres plus loin, se dresse l’extraordinaire ensemble dit des « 5 Rathas », site composé d’énormes rochers affleurant, transformés en temples et en sanctuaires sculptés, flanqués d’un grand éléphant, d’un lion et d’un taureau. Le génie des sculpteurs pallava atteint là son sommet, mais on constate que certains de ces temples ne sont pas terminés, les colonnes demeurent grossières et certains sanctuaires n’y sont pas encore creusés. Quel événement dramatique a pu donner, il y a plus de 1200 ans, un coup d’arrêt à cette entreprise hors du commun ? 

Jamais le travail ne fut repris ; le chantier fut laissé en l’état ; personne n’est venu ensuite parachever la gigantesque entreprise commencée au début de notre ère, sur cette côte. Cette tradition de la taille de la pierre a trouvé un regain de gloire grâce aux écoles de sculptures ouvertes il y a quelques dizaines d’années dans la ville, les oeuvres produites de nos jours ont conservé la qualité artistique de celles qui ornent les parois des temples rupestres ; et les martèlements des ciseaux de centaines de sculpteurs retentissent sans interruption de l’aube au crépuscule dans certaines rues de la ville. 

Face à la mer, protégée par une digue récente qui lui a évité d’être endommagé par le tsunami du 26 décembre 2004, le Temple du Rivage est le seul qui soit construit de pierres et non excavé d’un gros rocher comme tous les autres sanctuaires de la ville. Bâti au VIe siècle, il est le premier temple maçonné en Inde. Avant lui, le génie indien se contentait, si l’on peut dire, de creuser les falaises et de créer de vastes et somptueux sanctuaires au creux des montagnes de pierre, comme ce fut le cas pour les fabuleuses grottes d’Ajanta et d’Ellora, dans le centre de l’Inde. Sur ce rivage battu par les vagues, l’on commença à tailler des pierres afin de bâtir des temples libérés de l’emprise des falaises ; on créa une architecture nouvelle.

 

LA CITÉ DES 7 PAGODES

La ville côtière de Mahabalipuram, maintenant rebaptisée « Mamallapuram », était autrefois un port renommé et florissant, dont les textes attestent l’existence et l’activité dès le début de l’ère chrétienne. Ce port antique avait une vocation internationale, il envoyait navires et marchandises vers le Sri Lanka, l’Asie du Sud-Est et même la Chine. Des pièces romaines à l’effigie de l’empereur _ èodose y furent trouvées ainsi que des débris d’amphores. Un célèbre moine bouddhiste, Vajradanth, y embarqua afin de porter le Dharma en Chine. Sous le règne de la dynastie des Pallava, qui dominait alors une grande partie du sud de l’Inde, la cité devait être vaste et prospère. Elle s’étendait  vraisemblablement sur plusieurs kilomètres, depuis le sanctuaire des 5 Rathas au sud jusqu’à la grotte sculptée de faces de lions et de dragons dédiée à la déesse Durga la Terrible, située 3 km au nord . Le port proprement dit devait se trouver dans la lagune qui s’étend toujours derrière les falaises, avec un canal d’entrée donnant sur la mer. Ce qui reste de la splendeur de cette cité n’est qu’une infime partie des bâtiments, entrepôts et palais qui devaient en être la parure.

 

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Il est vraisemblable que Mamallapuram soit l’un des ports indiens ayant exporté l’hindouisme et ses brahmanes, le bouddhisme et ses moines, le sanskrit ( la langue des textes sacrés ) et leurs  connaissances architecturales vers l’Asie du Sud-Est. Il a permis, dès le VIIe siècle, la naissance de l’art et de la culture hindous dans cette partie de l’Asie ; celle-ci allait fleurir d’une façon magistrale dès le IXe siècle à Angkor, coeur de l’empire Khmer, au Cambodge actuel.

 

La légende et les traditions locales parlent de la Cité des 7 pagodes, c’est-à-dire 7 temples semblables à celui qui, de nos jours, orne le rivage, seul survivant d’un groupe dont on parle toujours et dont les voyageurs européens, dès le XVIIe siècle, avaient signalé l’existence dans les récits légendaires.

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LE 26 DÉCEMBRE 2004

Soudain la mer se retira et à la surprise des pêcheurs affairés sur le rivage, laissa place à une immense plage qui se découvrit vers le large… C’est à ce moment que l’on put apercevoir des structures de pierres à la surface, à 800 m du rivage, là où d’habitude il n’y avait que quelques remous d’écume provoqués par la rencontre de la houle et d’un récif fort poissonneux. Le retrait des eaux avait révélé l’existence, en pleine mer, de l’une des 7 pagodes de la légende. 

Puis la vague arriva, terrible, elle envahit soudain la plage, fracassa les pirogues, emporta tout, détruisit les restaurants qui bordaient la mer et n’épargna pas ceux qui travaillaient à repriser leurs filets de pêche. L’eau s’engouffra loin dans les terres et modifia la ligne du rivage à jamais. En se retirant, la marée du tsunami emporta avec elle des tonnes de sable et découvrit dans sa course vorace d’autres vestiges enfouis depuis plus d’un millénaire sous les sables de la plage et de la lande. Deux autres fondations de temples anciens refi rent alors surface. L’un d’eux est situé à quelques centaines de mètres du Temple du Rivage, les vestiges en ont été dégagés mais aucune fouille sérieuse n’est entreprise alentours. 

L’autre, apparu dans la lande à 100 m de la mer, non loin de la « Durga Cave », au pied d’une grosse roche qui affleurait des sables, révéla les vestiges d’un sanctuaire important qui semble être très ancien, peut-être antérieur au Temple du Rivage. Là aussi les fouilles n’ont pas été approfondies. Non loin du Temple du Rivage, des rochers sculptés surgirent également du sable de la plage, dévoilant un bas-relief de cheval et d’éléphant, l’effigie d’un lion et quelques êtres grimaçants associés à Durga, la déesse au lion. Cela nous fait trois pagodes… Où sont les 4 autres ? 

Mais le point le plus mystérieux de ces révélations demeure celui-ci : Que font ces ruines à près de 800 mètres du rivage actuel ? Sont-elles uniques ?

 

INVESTIGATIONS SOUS-MARINES

Lorsque Graham Hancock 3, auteur du livre « Civilisations englouties », vint sur les lieux quelques années auparavant, il eut l’idée judicieuse d’interroger les pêcheurs. Connaissaient-ils l’existence de ruines sous-marines le long de la côte ? Il lui fut répondu que c’était, à leurs yeux, une évidence quotidienne, et que c’était précisément au-dessus de ces amas de pierres qu’ils préféraient pêcher car les poissons y avaient élu domicile. 

Les instances scientifiques n’avaient pas attendu le tsunami pour effectuer des recherches au large du Temple du Rivage, les traditions locales et les plongées préliminaires effectuées par l’équipe de G. Hancock, 4 ans avant la vague, étaient suffisamment probantes pour que le « NIO » indien ( National Institut of Oceanography ) retourne sur les lieux avec une équipe scientifique mieux armée à laquelle se sont joints les meilleurs spécialistes de la « Scientific Exploration Society » britannique. 

Après avoir délimité au sonar la zone probable, ils découvrirent une crête rocheuse semblable à celle où se trouvent le bas-relief et les sanctuaires rupestres de la côte. Ce promontoire immergé se poursuit sur près de 2 km parallèlement à la côte. Or cette dorsale rocheuse se situe à plus de 700 m du rivage actuel. Des dizaines de sites furent alors choisis pour effectuer des plongées exploratoires. Un certain nombre d’entre eux révéla en effet de vastes structures bâties : fondations plates-formes et long murs, escaliers et éboulements de grosses pierres taillées. Un rocher en forme de lion apparut dans sa gangue d’algues et de madrépores 4. Ces investigations mirent à jour un ensemble architectural très vaste : les fondations d’une ville portuaire avec ses temples et ses édifices de pierres, suffisamment étendus pour laisser la place aux 5 Temples engloutis dont parle la tradition.

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LES SANGAMS ET LES CITÉS

ENGLOUTIES DU TAMIL NADU …/… DWARKA LA CAPITALE

DE KRISHNA

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Par JEAN_BERNARD CABANÈS PARU DANS LE N°63 de Sacrée Planète

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3 – Graham Hancock est l’auteur de best-sellers internationaux. Il est reconnu comme un penseur non conventionnel qui soulève des questions controversées sur le passé de l’humanité.

4 – Madrépore : de la famille du corail dur, ressemble à l’anémone de mer mais possède un exosquelette.

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la traduction du mot sanskrit Dharma

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2014

 

téléchargementLorsque l’on prend un mot, quelle que soit son origine, on sait qu’il est toujours à double sens, et c’est ce qui n’est pas connu dans la langue traditionnelle parlée notamment en occident.

Toutes les langues anciennes ont une double, voire une triple lecture, pour exprimer tour à tour, le plan physique, le plan psychique ou le plan spirituel. Dans les langues occidentales actuellement utilisées, cette face psychique, spirituelle, n’est pas du tout sous-entendue dans le mot. Et pourtant, il va bien falloir, petit à petit, créer des sous-entendus ou des sous-sens, pour que les individus puissent avoir, grâce au mot, une vision beaucoup plus large de ce qu’il exprime.

À l’heure actuelle, nous éprouvons nous-mêmes ce problème avec les mots, lorsqu’il s’agit de faire passer une essence, de faire passer un concept, qui est beaucoup plus abstrait que les abstractions dont vous êtes capables. Dans les langues anciennes comme les langues égyptiennes, ou les langues indiennes, cette phase est dépassée, parce qu’un mot à une racine, un tronc et une cime, et ainsi, par la cime, l’homme utilisant le mot connaît son âme et son propre destin.

Le Dharma est avant tout le service, mais lorsque l’on en prend que la traduction, on ne comprend pas ce que cela évoque sur le plan de l’application journalière. Or, s’il y a un service, il y a forcément un plan, donc, on peut dire que Dharma exprime aussi le plan.

On ne peut pas servir en improvisant, en bafouant les lois, ou en bafouant le plan que les Maîtres sous-tendent et maintiennent. Le plus petit acte que fait un disciple dans le monde, s’inscrit à l’intérieur d’un plan. Forcément il n’a pas la précision de quelque chose qui a été connu, médité et prémédité, mais dans la mesure où les individus sont avant tout investis par des énergies de manière consciente ou inconsciente, tout ce qui est fait à un moment donné au nom de l’humanité, s’inscrit à l’intérieur du Dharma, soit du service, soit du plan. Ainsi, l’homme pourra effectuer de manière improvisée ou pas, les actes les plus petits, comme les plus grands, il s’inscrira à coup sûr dans le service.

C’est pour cela que bien des fois, je vous ai moi-même exhortés à entrer dans le service, dans les rangs des serviteurs du monde. Même si vous-mêmes, vous ne savez pas exactement que faire, comment faire, et dans quelle envergure, pour tel ou tel effort, peu importe, du moment que vous passez à l’action, vous vous inscrivez à l’intérieur du collège des disciples.

A force de vous y inscrire et à force d’y être présent et rayonnant, vous devenez une entité connue et visible sur un plan occulte, et c’est à ce moment-là que vous pouvez espérer rencontrer des guides invisibles, des guides subtils, ou même voir selon votre degré votre Maître. C’est pourquoi, tout acte que vous ferez au nom d’un homme pour le servir, ou au nom de Dieu, si cela est justement votre but, sachez que vous vous faites remarquez en quelque sorte du plan divin et que vous vous inscrivez en lui.

Suivre le plan divin n’est pas quelque chose de si compliqué. Il n’est pas nécessaire de connaître son rayon, il n’est pas nécessaire d’avoir tel ou tel degré initiatique, il n’est pas non plus nécessaire d’être très compétent, très développé, de fusionner avec son Maître ou avec des guides. Tout cela peut se passer tout à fait gentiment, je dirais naturellement, et c’est dans la mesure où chaque homme l’effectue naturellement, qu’il va s’inscrire de plus en plus dans la vérité et dans la réalité.

Si au contraire, l’homme cherche par esprit de perfection, ou simplement par ignorance, s’il cherche à obtenir tel ou tel renseignement, à obtenir telle ou telle qualité ou aptitude pour effectuer un jour telle ou telle chose, tout cela est du temps perdu et il ne passe à aucune action. Le temps passé n’a aucune action, il n’en résulte aucune expérience et c’est le mot capital.

Car en même temps que service, il faut savoir conjuguer le mot expérience. Le service, même s’il a débuté à l’aveuglette, même s’il a débuté sans trop savoir comment s’y prendre, par l’expérience qu’il apporte, il vous permet de plus en plus et de mieux en mieux de devenir disciple. Ce qui fait que vos frayeurs des premiers temps de : « je ne sais pas comment faire, je ne sais pas si je peux faire », s’estompent au fur et à mesure avec l’apport de l’expérience. Et c’est par ce vécu que justement les initiations peuvent avoir lieu et pas autrement.

Un individu qui effectue des actions, effectue des travaux, a beaucoup plus de chance d’obtenir une initiation, que celui qui reste à essayer de comprendre l’univers et à étudier l’univers. Naturellement, comprendre et étudier sont aussi des clefs primordiales pour obtenir des initiations, mais s’il n’y a pas l’expérience, s’il n’y a pas le vécu, donc une maturité, l’initiation ne peut pas avoir lieu. Nous avons trois mots complémentaires et nécessaires : service, expérience, maturité.

Pour qu’un disciple soit un réel disciple, il faut qu’il ait l’âme et le cœur de passer au service, qu’il n’ait pas peur d’entrer dans l’action, de passer à l’expérience et cela débouche sur une maturité. Car il n’y a qu’avec la maturité acquise qu’il va démontrer ses qualités intérieures. Qualités qui n’étaient pas du tout éveillées le jour où il a pris la décision de servir, mais qui se sont ouvertes au fur et à mesure de l’action. L’énergie a ouvert les pétales des chakras au fur et à mesure des expériences, qui peuvent être positives ou négatives d’ailleurs, selon ce que l’on a à mûrir. Donc, quoi que vous fassiez, ayez toujours à l’esprit que c’est avant tout pour servir.

http://www.conscienceuniverselle.fr/

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l’Inde contemporaine

Posté par othoharmonie le 11 avril 2014

 

imagesLa caste constitue sans doute l’un des exemples les plus surprenants de l’institutionalisation des inégalités et des hiérarchies sociales et, à ce titre, elle fascine les sociologues, les anthropologues, les historiens et les politologues. Loin de disparaître avec l’avènement de la démocratie, la caste est parvenue à s’adapter aux mutations de la société indienne. Dans ce dossier, La Vie des Idées offre un aperçu des travaux sur cette institution sociale complexe.

L’institution de la caste continue de structurer en profondeur la société indienne contemporaine. Ce dossier propose un aperçu des différentes formes que prend la caste aujourd’hui.

L’entretien avec Christophe Jaffrelot offre une excellente synthèse des métamorphoses de la caste et des problèmes qu’elle soulève : l’ethnicisation de la caste, les enjeux contre-culturels de la mobilisation des Dalits, l’évolution du système de caste, la mobilisation politique des groupes de basse caste, le système de réservations (quotas pour les groupes de basse caste), les enjeux du recensement de la caste, les liens entre classe et caste, etc. Cet entretien fait écho à l’ensemble des autres contributions de ce dossier.

L’idéologie sur laquelle est construite le système des castes, en ce qu’elle cherche à légitimer les inégalités sociales, est susceptible de conduire à une grande violence, comme nous le rappelle l’ouvrage d’Anand Teltumbde qui aborde la question des « atrocités de caste ».

C’est notamment en réaction à cette violence qu’Ambedkar a dédié sa vie à l’émancipation politique et sociale de ceux que l’hindouisme considère comme « intouchables ». L’article « Ambedkar ou la critique de la société de castes » offre un retour sur le parcours de ce leader dont l’œuvre et l’action continuent de structurer le mouvement Dalit.

Les personnes considérées comme « intouchables » ayant connu une très forte mobilité sociale se réfèrent aussi constamment à la figure d’Ambedkar. L’article « Caste, intouchabilité et réussite sociale en Inde » propose une analyse des récits de vie de ces personnes aux trajectoires exceptionnelles ainsi qu’une réflexion sur la pertinence du concept de « mobilité sociale » dans le contexte indien.

Mayawati, chief minister de l’État d’Uttar Pradesh et leader du Bahujan Samaj Party, un parti qui se réclame explicitement de l’héritage ambedkariste, illustre également l’importance que continue à avoir Ambedkar. La biographie de cette femme politique permet en outre de saisir à quel point, en Inde, les identités politiques se construisent autour de la caste.

Si les Dalits construisent le récit de leur identité sociale autour de la figure d’Ambedkar et d’une forte valorisation de l’éducation, ce n’est pas le cas de l’ensemble des groupes de caste. C’est autour de la figure de Krishna que les Yadavs ont, eux, cherché à construire leur identité politique et à se mobiliser politiquement. L’ethnographie des Yadavs de la ville de Mathura qu’a réalisée Lucia Michelutti permet ainsi de comprendre comment une communauté parvient à se mobiliser politiquement autour de son identité de caste.

Les identités de caste sont en effet au centre du fonctionnement de la démocratie indienne et c’est pourquoi la question de l’introduction de la caste dans les prochains recensements a récemment animé le débat public. La position de Deshpande et John a été particulièrement remarquée et La Vie des Idées propose ici une traduction de l’article dans lequel ils avancent que le refus de prendre en compte la caste contribue au maintien de cette institution. Au travers d’une argumentation originale, ils prennent ainsi clairement position en faveur de l’intégration de la caste dans le recensement.

téléchargement (2)Enfin, en conclusion de ce dossier, l’article de l’anthropologue Zoe Headley revient sur les usages du terme de caste dont l’utilisation abusive pour désigner plusieurs unités morphosociologiques conduit à produire une grande confusion terminologique. Son article opère ainsi un retour sur les principales grilles de lecture de la caste utilisées par les historiens, les politologues et les anthropologues, et permet de mesurer leur influence sur notre compréhension de la caste. 

Lire aussi : Castes et musulmans, par Rémy Delage 

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet

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La musique indienne, source de spiritualité

Posté par othoharmonie le 7 mars 2014

52567795La musique indienne, exotique et mystérieuse, vient nous chercher au plus profond de nous-mêmes. Mais pour les maîtres indiens, elle serait à l’origine de « tout » et s’inscrirait dans une communion avec l’Univers.

D’après les légendes, de certains saints émanaient un parfum de rose. On dit d’ailleurs qu’une fragrance musquée suivait les interprétations musicales d’Annapurna Devi. Première femme du célèbre sitariste Ravi Shankar, elle a maîtrisé l’art de la musique hindustani, musique de l’Inde du Nord, à la perfection. Source de tensions, l’admiration qu’elle suscitait lui coûta son mariage. 

Et pourtant, la tradition veut que la pratique de l’art musical indien ressemble à une ascèse spirituelle : le calme, la patience, le contrôle de soi et de sa respiration, ainsi qu’une immense humilité à l’égard du maître, sont de rigueur. Ravi Shankar Mishra, maître de bansouri, la flûte indienne, l’explique : « La première condition est l’engagement, la seconde est le « surrender », ce qui signifie de s’en remettre totalement à l’enseignement du maître. Et pour cela, il faut savoir écouter, aussi bien la musique que le maître. C’est très beau. » Si le maître transmet bien une part de technique à son disciple, son enseignement va bien au-delà car sa qualité la plus précieuse est immatérielle : il apprend à ressentir la musique et à retransmettre ce ressenti. 

Un son tellurique à l’origine de tout

Depuis la nuit des temps, dans toutes les sociétés, la musique vient toucher les profondeurs de l’âme humaine, et en Inde l’apprentissage de l’art musical exige le déploiement d’une grande intériorité. Des qualités comme le calme et la patience ne sont pas seulement nécessaires pour tenir une posture durant plusieurs heures ; c’est grâce à sa pleine attention au moment présent que se révèle au musicien le secret des notes. Le calme et la méditation lui ouvrent ainsi l’accès à un autre espace-temps, une autre fréquence : le son ou « nada » en sanskrit. « Il s’agit du yoga Nada, le yoga du son, c’est une méditation », commente Ravi Shankar Mishra. « En Inde, la musique est un domaine très spirituel. Toutes les compositions musicales proviennent de ce son subtil, « Nada ». C’est ici que réside le secret de la musique indienne. »

La tradition musicale indienne considère que toutes les notes de musique se fondent et jaillissent d’un seul son pur et absolu : le son « AUM », chanté par tous les yogis d’Inde et du Tibet. De ce son pur naîtrait tous les autres ; primordial, il serait à la fois le principe, le pouvoir et la source de toute création. De très faible intensité, il peut se rapporter à la vibration sonore permanente « AUM… » émise par la terre, découverte par des chercheurs japonais en 1998. Ce son mystérieux est inaudible aux oreilles ordinaires ; seuls ceux dont la conscience est profondément tournée vers l’intérieur, en méditation, peuvent le saisir. Kabir, le saint soufi, l’appelait la « musique inaudible », et Ravi Shankar Mishra souligne le paradoxe : entendre ce son exige le silence. « Il ne peut y avoir de bonne musique sans silence intérieur. Au fur et à mesure de la pratique, ce silence s’établit dans le musicien, grâce à des techniques de yoga et à la dévotion, et en écoutant de belles compositions. Cette dernière constitue une part fondamentale de l’apprentissage. »

Une musique pour communier avec l’univers

Dans sa plus pure tradition, l’art musical indien s’inscrit en communion avec l’univers entier, qui, avec ses sons et ses formes, n’est autre que pure harmonie. Sur les pas de son cheminement musical et spirituel, le musicien devient canal d’expression de cette harmonie universelle en jouant des « ragas ». Ce mot sanskrit se traduit par « passion », et représente un groupe de sons caractérisés par un état émotionnel. Compilés dans les textes millénaires des Védas, en particulier les textes des Samaveda, les ragas détiennent un grand pouvoir : leur structure, génératrice d’une atmosphère particulière telle que la nostalgie, l’amour ou l’exaltation, confère au musicien qui les joue la faculté de transformer son environnement aussi bien physiquement que psychologiquement. La force des éléments peut être ainsi démultipliée sous l’effet de la musique d’un raga. 

L’exemple surprenant de Tansen, célèbre musicien de la cour du roi Akbar au XVIème siècle, est souvent cité par les maîtres de musique pour ses prodiges : il pouvait provoquer la pluie en jouant le « Raga Megh », ou Raga pour la saison des pluies, ou savait allumer une lampe en jouant le « Raga Dipika », ou Raga de la flamme. Si de tels exemples semblent un brin mythique, pour des maîtres indiens tels que Ravi Shankar Mishra il s’agit bien « du pouvoir des ragas »

La croyance en de tels pouvoirs, développés grâce à une pratique assidue, ne se limite pas à l’Inde. Ainsi, au Tibet, les écrits d’explorateurs rapportent comment des lamas tibétains, au moyen du son de leurs cors, de leurs trompettes et des battements de tambours, pouvaient disperser des nuages chargés de pluie, ou au contraire les concentrer et provoquer les averses. Le pouvoir serait ainsi contenu dans les sons, bien plus que dans les mots. 

En connexion étroite avec le cosmos, les ragas s’associent également à certains moments de la journée et des saisons. « Certains ragas se jouent le matin, d’autres le midi ou le soir », explique le maître de flûte indienne. Au point que « s’il est joué au petit matin alors qu’il est destiné à la nuit tombée, le Raga excellemment interprété par un grand musicien recouvre celui-ci d’obscurité », écrivait le sanskrite et spécialiste de musique indienne, Alain Daniélou. 

Pour le musicien dont le plus profond de l’être vibre avec les rythmes sacrés de l’univers, les enchaînements de notes ne peuvent se réduire à une suite d’intervalles de sons saccadés. Au contraire, chaque note constitue une vibration provenant de l’intérieur du musicien, créant comme un arrondi d’une note à l’autre, de sorte qu’au contact de la vibration intime de l’interprète, le résultat d’ensemble exalte une harmonieuse unité, au plus près du rythme cosmique. Le musicien partage ainsi avec les membres de son public une fréquence vibratoire, et si ces derniers sont suffisamment réceptifs, alors le temps se suspend et devient méditation, rétablissant ordre et harmonie. Un langage de l’univers.

Francesca en parle sur le forum / LA VIE DEVANT SOI

SOURCE de l’article http://www.inrees.com/

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Droits des enfants en Inde

Posté par othoharmonie le 6 janvier 2014

 

Principaux problèmes rencontrés par les enfants en Inde :

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Pauvreté

Depuis 1991, l’Inde connait une forte croissance économique. Ce développement souvent qualifié de spectaculaire, laisse entrevoir de nouveaux espoirs en termes de droits humains et de développement social. Cependant, une grande partie de la population vit toujours dans une grande pauvreté.

L’Inde est fortement marquée par les inégalités entres les différentes régions indiennes et les différents groupes de population.Les plus touchés par les inégalités sociales et la pauvreté sont les enfants.

Droit à la vie

En Inde, la vie, la survie et le développement des enfants reste un sujet de préoccupation. Des milliers d’enfants perdent la vie chaque jour à cause de la pauvreté, mais aussi à cause d’infanticides pratiqués en toute impunité.

La principale atteinte au droit à la vie des enfants indiens découle de ces infanticides féminins, une pratique culturelle qui persiste. En effet, chaque jour, des milliers de petites filles indiennes ne voient pas le jour ou perdent la vie, car elles ne sont pas désirées et acceptées par leur famille.

Pour faire face à ce problème, de nombreuses familles indiennes ont recours à l’avortement sélectif des fœtus féminins (foeticide). Plus alarmant encore, lorsque la naissance de l’enfant est inévitable, les familles tuent les bébés filles par la noyade, l’empoisonnement, l’étouffement, ou les négligent délibérément jusqu’à entraîner la mort de l’enfant.

La réalité est encore plus effrayante : des millions de cas d’avortements sélectifs ne seraient pas recensés par le gouvernement indien. Toutes les minutes, 9 avortements de fœtus féminins seraient donc pratiqués en Inde…

Droit à la santé

En Inde plus de 2 millions d’enfants décèdent chaque année. On estime que plus de 20 % des décès d’enfants de moins de cinq ans ont lieu dans ce pays.

Les femmes et les enfants sont les plus en marge du système de santé indien. Les enfants défavorisés souffrent de maladies et de handicap liés à la pollution de l’eau potable, l’absence d’assainissement adéquat, ainsi que d’une sous-alimentation qui est responsable de 50 % de la mortalité infantile en Inde.

Par ailleurs la santé maternelle n’est pas suffisamment prise en charge. Seule 1 femme indienne sur 3 bénéficie d’un suivi régulier pour sa grossesse. Dans les milieux ruraux, à peine 37 % des accouchements sont assistés par du personnel de santé qualifié.

 

Droit à l’eau

L’Inde doit faire face à un double problème : répondre aux besoins en eau salubre de la population, nécessaire à la consommation et à l’agriculture ; et lutter contre la propagation de maladies causées par l’absence d’assainissement suffisant.

Même si aujourd’hui 96% de la population vivant dans les villes a accès à une eau salubre, cet accès reste limité à des rationnements chroniques.

Dans les milieux ruraux, l’accès à l’eau potable reste un problème de taille : 20 % de la population rurale n’a toujours pas accès à une eau potable. Ainsi, ce sont les enfants vivant dans ces milieux qui sont les plus exposés aux divers problèmes de santé liés à l’eau.

Les enfants souffrant du manque d’eau n’ont pas la possibilité de se développer dans un environnement sain car, ni les foyers, ni les écoles ne leur permettent de bénéficier du minimum d’hygiène requis.

Droit à l’éducation

En Inde, la question de l’accès à l’éducation reste très problématique. Dans un pays qui compte le plus grand nombre d’illettrés au monde avec 270 millions de personnes, le gouvernement indien essaie de trouver des solutions pour permettre à tous les indiens, jeunes et adultes, de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité et ainsi lutter contre l’analphabétisme.

Malgré tout, l’Inde peut se féliciter d’avoir fait des progrès considérables quant à son système éducatif.

Les grandes disparités entres les régions indiennes rendent l’accès à l’éducation difficile pour des milliers d’enfants. Les enfants défavorisés et habitant dans les milieux ruraux ont moins de chance de pouvoir aller à l’école.

Les discriminations liées au système des castes, ainsi que les discriminations envers les femmes persistent également, mettant en marge du système éducatif des millions de jeunes indiens.

 

Droit à la protection

En Inde, selon une étude menée par le gouvernement en 2007, plus de 69 % des enfants, âgés de 5 à 18 ans, sont victimes de mauvais traitements. Nombreux sont ceux qui doivent faire face aux humiliations et aux violences quotidiennes.

Plus de la moitié des sévices infligés à des enfants sont commis par l’entourage proche ayant un rapport de confiance et d’autorité avec l’enfant. Dans les familles indiennes, les parents ont une autorité absolue sur leurs enfants. Par ailleurs, cette discipline stricte se retrouve aussi dans le cadre scolaire, où 62 % des enfants sont victimes de mauvais traitements de la part des enseignants.

 

Droit à l’alimentation

L’Inde, grande exportatrice de nourriture depuis plusieurs années, ne connaît pas de grandes difficultés quant à la disponibilité de la nourriture.  L’alimentation indienne, variée et principalement végétarienne, est nutritionnellement équilibrée. Pourtant, la population indienne connaît de gros problèmes de malnutrition.

Dans ce pays, deux types de malnutrition se côtoient : alors que la population aisée connaît des problèmes de sur-alimentation, la majeure partie de la population souffre de sous-alimentation.

Aussi, l’Inde compte plus de 204 millions de personnes sous-alimentées. Les enfants indiens restent les plus touchés . Le gouvernement a alors entamé une grande phase de sensibilisation de la population sur l’importance d’une alimentation variée et équilibrée.

Liberté d’expression

L’Inde est un pays qui accorde une place fondamentale aux libertés d’opinion et d’expression, libertés qui sont profondément ancrées dans la culture indienne. Pourtant, l’opinion des enfants est rarement prise en compte.

En raison des valeurs culturelles et éthiques,on n’accordent que très peu de place à la parole et à l’opinion des enfants. Aucune législation indienne ne mentionne spécifiquement ce droit aux enfants, et l’éducation se focalise sur le respect que les enfants doivent montrer aux adultes.

Travail des enfants

Aujourd’hui, plus de 60 millions d’enfants sont obligés de travailler en Inde, dont plus de 12 millions en état de servitude. Ces enfants qui évoluent et vivent dans des conditions inhumaines exercent généralement des activités comme cireurs de chaussures, domestiques, ouvriers sur les chantiers ou dans les ateliers, etc.

Outre la misère, ces enfants doivent faire face aux risques de mauvais traitements, et plus particulièrement les enfants travaillant comme domestiques. Ils travaillent 24 heures sur 24 chez leur employeur et doivent toujours être disponibles pour répondre au moindre caprice de leur « maître ». Aussi, ils sont loin des regards et à la merci des employeurs. En Inde, plus de 70 % des enfants travailleurs domestiques sont agressés physiquement par leur employeur.

Face à l’ampleur du problème, le gouvernement devra faire preuve de persévérance et travailler en collaboration avec les communautés locales pour espérer pouvoir mettre en place, un jour, un environnement protecteur pour tous les enfants indiens.

Mariage d’enfants

En Inde, malgré l’évolution des mœurs et l’adoption d’une loi d’interdiction en 2006, la tradition des mariages d’enfants continue d’être pratiquée. On dénombre encore aujourd’hui plus de 47 % de femmes indiennes qui se marient avant l’âge de 18 ans.

Les mariages d’enfants sont très fréquents dans les milieux les plus pauvres, notamment à la campagne et dans les bidonvilles. Poussées par la pauvreté, les familles marient leurs enfants dès l’âge de 10 ans pour qu’ils ne soient plus un fardeau financier pour eux.

 

Droit à l’identité

L’Inde déplore l’un des plus hauts taux de non enregistrement d’enfants dans le monde. Seules 41 % des naissances sont enregistrées. Le taux d’enregistrement des naissances varie considérablement entre les milieux urbains et ruraux.

Cela entrainera de très grandes difficultés pour ces personnes, puisqu’elles ne pourront jouir de leurs droits car elles seront considérées comme invisibles aux yeux de la société

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Inde et fidélité à son groupe

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2013

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« Payer sa dette à la société »

Les interviews révèlent en effet que la fidélité au groupe d’origine est une évidence qui ne saurait être contestée. Lorsque l’enquêteur demande à l’interviewé si sa réussite sociale a impliqué une prise de distance avec les membres de son groupe d’origine (parents, famille élargie, amis, etc.), les réactions sont bien souvent indignées et suivies d’une démonstration de la force des liens qu’il conserve avec ceux restés au village ou dans le bidonville. Le registre dans lequel s’effectue cette justification de la force des liens avec le groupe d’origine est particulièrement frappant. La préservation des liens avec le groupe d’origine est très souvent présentée comme une obligation morale, quelque chose imposé de l’extérieur plutôt qu’un choix personnel. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de personnes interviewées choisissent de créer des écoles, des organismes de microcrédit, des bibliothèques, des systèmes de bourse d’études, etc. dans leur village d’origine. Une telle démarche n’est pas exceptionnelle chez les Dalits interviewés : elle est majoritaire et s’inscrit dans l’idéologie, qui a notamment été défendue par le leader politique dalit Kanshi Ram, de payer sa dette à la société (« pay back to society »).

Dinesh Bhongare, professeur de psychologie à l’université de Mumbai, parle ainsi de ses activités :

« En plus de mon travail je me dois [accentué fortement] d’être impliqué dans d’autres activités sociales. Je ne peux pas ignorer cette responsabilité sociale. Donc je mets en place des programmes de soutien aux personnes désavantagées socialement, je les aide, j’organise des programmes pour les aider à développer leur conscience sociale, des programmes de soutien psychologique aussi. Nous organisons ce genre d’activités. Notre priorité n’est pas de gagner de l’argent. Donc comparés aux autres professeurs, nous sommes obligés d’organiser ce type d’activités. Et nous ne pouvons pas faire de compromis là-dessus ».

En plus du très symptomatique glissement du « je » vers le « nous », cet extrait d’entretien montre bien que cet engagement social répond à un impératif moral. La dimension personnelle de l’engagement est effacée et c’est au contraire une logique de groupe quivient motiver les prises de position. C’est l’identité collective de dalit qui dicte les modalités de l’action, et cette identité de caste vient informer tous les aspects de la narration de l’histoire de vie.

Le succès de ces personnes est un succès individuel. C’est une personne, voire une famille, qui bénéficie de cette mobilité et pourtant ces individus choisissent de parler de leur mobilité comme si c’était la communauté entière qui s’élevait à travers leur réussite. Et si certains reconnaissent le caractère individuel de leur réussite, ils n’en replacent pas moins leur histoire individuelle dans le cadre de l’histoire de leur groupe. Ainsi, lorsque ces personnes sont interrogées sur ce qu’elles pensent être les causes de leur réussite, beaucoup répondent, sans aucune hésitation, que leur succès s’explique par les luttes menées par Ambedkar. Non seulement les enseignements d’Ambedkar ont permis à leurs parents d’incorporer un certainethos de la réussite qui a structuré leur éducation et les a poussés à valoriser l’éducation, mais Ambedkar est en outre à l’origine du système de « réservations » dans l’enseignement et la fonction publique sans lequel ces personnes n’auraient jamais pu connaître une telle mobilité. La figure d’Ambedkar en particulier et le mouvement dalit en général sont donc toujours présents et viennent informer la narration de soi.

De très nombreuses personnes mentionnent, lors de l’interview, leurs premiers contacts avec le mouvement dalit, l’importance que cela a pu avoir dans leur vie et la façon dont cela a pu marquer en profondeur leur socialisation. La conversion d’un ou plusieurs membres de la famille au bouddhisme (pour certains le jour même de la conversion d’Ambedkar) est une anecdote qui revient très souvent dans les entretiens et qui est mobilisée comme un exemple de la très précoce sensibilisation à l’idéologie dalit. Dans une famille dalit pauvre, la conversion constitue en effet un événement fort pour au moins deux raisons. Tout d’abord, elle symbolise la rupture d’avec la tradition hindouiste, tradition dans laquelle s’inscrivaient les ancêtres depuis des siècles. Une telle rupture est loin d’être évidente tant elle implique une remise en cause radicale des pratiques quotidiennes et de la façon de penser sa place dans le monde physique et métaphysique. La conversion de proches est donc d’autant plus marquante qu’elle est difficile. Cette difficulté de la conversion est souvent plus forte chez les femmes pour qui la conversion a été imposée par leur mari. Par ailleurs, la conversion, telle que la pensait Ambedkar, marque le début d’un processus de déculturation et de désincorporation des structures sociales hindoues incorporées. La conversion symbolise l’entrée dans une nouvelle identité qui est moins religieuse que sociale. Dans la biographie de sa famille, Narendra Jadhav, un très haut fonctionnaire dalit, raconte ainsi la cérémonie de la conversion d’Ambedkar au bouddhisme :

« Dans une déclaration fracassante, il annonça qu’il ne suivrait plus le rite hindou prescrit pour l’anniversaire de la mort de ses parents. Il jura de suivre les grands principes bouddhistes : connaissance, droiture et compassion envers le prochain. Mon corps frissonna, tant l’instant était chargé d’émotion. Des larmes coulaient de mes joues, je sentais la lumière irradier de Babasaheb [surnom souvent donné à Ambedkar]. Jamais je n’oublierai cette journée, ni ce discours, ni le moment où Babasaheb nous demanda de tous nous lever. Avec fierté, nous nous sommes levés, les épaules bien droites, la tête haute. Babasaheb était notre chef et notre sauveur, il allait nous guider vers une vie de bonheur où les castes n’existaient pas, où l’égalité régnait pour tous » .

L’incorporation d’une identité dalit, centrée autour de la lutte contre l’oppression de caste, se fait de manières multiples. Si les personnes issues de caste mahar ont été beaucoup plus exposées au mouvement ambedkariste et ont donc intégré de manière plus précoce cette identité politique, il s’agit de ne pas limiter la définition de l’identité dalit à une orthodoxie ambedkariste et mahar. À la suite d’auteurs aussi divers que Gail Omvedt, Kancha Ilaiah ou Ghanshyam Shah , nous pensons qu’être dalit c’est avant tout refuser la domination sociale héritée de l’ordre brahmanique. Il y a diverses façons d’être dalit, des nuances dans les positionnements, des parcours de socialisation différents, mais le socle commun est le choix d’inscrire la lutte contre la domination au centre de l’identité sociale.

 

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet [

 

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Vie sociale en Inde

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2013

 

 

L’expérience de la mobilité sociale des Dalits

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Il existe aujourd’hui très peu d’études permettant d’évaluer quantitativement la mobilité sociale en Inde. Les quelques études disponibles  ont notamment beaucoup de mal à analyser la mobilité sociale en fonction à la fois de la classe et de la caste. Ces études mettent cependant en évidence le rôle joué par les politiques de « réservation » qui ont permis de multiplier les chances de mobilité sociale ascendante pour les Dalits.

Notre travail de recherche repose davantage sur une approche qualitative de la mobilité sociale et consiste en une cinquantaine d’interviews avec des Dalits issus de milieu pauvre et ayant atteint des positions élevées dans la haute fonction publique indienne, dans le milieu académique (chercheurs et enseignants à l’université en lettres et sciences sociales) et dans le secteur privé (diplômés d’instituts prestigieux tels que l’IIT, l’IIM, etc.).

Le résultat le plus original de nos travaux est qu’il semblerait que, à la différence de ce qui ressort de la littérature américaine et européenne sur l’expérience de la mobilité sociale dans les pays occidentaux, l’ajustement identitaire au nouveau statut social ne semble pas être un véritable problème. Au contraire, l’analyse des procédés de narration de la trajectoire de vie de ces personnes révèle que tout se passe comme si ce changement radical de statut social n’impliquait pas vraiment de véritable transformation ou ajustement identitaire. Un tel constat semble assez surprenant dans la mesure où l’ampleur des parcours d’ascension réalisés laisserait imaginer que l’ajustement au nouveau statut social ne serait pas de toute évidence. Il est en effet tentant de postuler que la thèse durkheimienne de l’anomie comme conséquence d’un changement social rapide s’appliquerait en Inde plus qu’ailleurs. Bien des personnes interviewées ont en effet grandi dans des bidonvilles, dans des huttes en terre, ont connu la pauvreté, la faim, l’humiliation, les discriminations, le racisme de caste fondé sur le déni de toute humanité, etc. Et ces mêmes personnes, grâce à leurs efforts, à leurs succès scolaires, se retrouvent aujourd’hui dans des positions leur offrant un grand prestige social ainsi qu’un confort matériel que leurs parents n’auraient jamais osé espérer.

Cependant ces parcours, malgré leur ampleur rare, ne semblent pas impliquer de véritables problèmes d’ajustement. Il convient ici d’éviter toute méprise : ces parcours demeurent exceptionnels d’un point de vue statistique et sont certainement loin d’être faciles. On pourra ainsi citer en exemple extrême des difficultés de ces parcours l’exemple d’une personne, aujourd’hui professeur à la très prestigieuse université Jawaharlal Nehru à New Delhi, qui, pendant une année entière de son parcours universitaire, était contrainte, pour des raisons économiques, à dormir dans la rue, à étudier à la lumière d’un lampadaire, et dépendait de ses camarades de classe pour obtenir stylos et papier.

Quand nous parlons de facilité de l’ajustement au nouveau statut, nous entendons donc que, dans le récit que ces personnes nous font de leur mobilité, elles ne mentionnent que de manière exceptionnelle ou marginale des problèmes tels qu’un sentiment de double-absence, de déconnexion de leur milieu d’origine, de honte de leurs origines ou de trahison des membres du groupe d’origine, etc. Pour autant, ces narrations ne sont absolument pas réalisées sur le mode de la célébration de la réussite. Il n’est en effet pas rare que la réduction de la tension qu’implique la mobilité sociale s’opère par des assertions du type : « Après tout, je ne vois pas pourquoi je devrais me sentir mal de réussir car je ne fais que réaliser ce qui est valorisé dans cette société ». Or ce n’est absolument pas ce type de perspective qui est celle des Dalits en mobilité sociale ascendante.

Bien entendu, les registres de narration de la réussite sociale de ces personnes sont extrêmement divers, mais on peut néanmoins distinguer un trait récurrent à la quasi totalité des entretiens réalisés. En effet, la plupart des personnes rencontrées construisent le récit de leur réussite autour de leur identité de dalit. On pourrait même aller plus loin et affirmer que c’est leur identité de dalit qui construit leur expérience de la mobilité. 

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet [

 

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Dans les bras de “mother India”

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2013

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 » En Inde, on vit nu ou quasiment. On a l’impression d’être dans une espèce de bulle, de poche humide et chaude, atemporelle, où même la communication est censée se faire par “vibrations”.  » Pour Régis Airault, l’Inde n’est pas sans rappeler une sorte de  » grande mère  » archaïque qui dans le même temps attire et avale le voyageur en quête du  » grand tout « , mais le rejette à force d’étrangeté, et de différence, car  » l’Inde, c’est le pays de l’altérité « .

De là à penser que le processus de séparation avec la mère est au centre des problématiques rencontrées par certains voyageurs, il n’y a qu’un pas. Pour Régis Airault,  » voyager, c’est avant tout fuir la figure paternelle pour ne pas l’affronter, sans pour autant abandonner l’espoir de la dépasser et de réaliser quelque chose d’œdipien en parcourant le monde « . C’est fuir le deuil de la toute-puissance infantile, tout en se donnant les moyens de faire effectivement ce deuil. Dans nos sociétés, où les rites initiatiques n’existent plus, chacun se crée ses propres épreuves ; l’Inde, qui représente en Occident une sorte de  » nirvana maternel « , est, pour cela, une destination privilégiée des jeunes adultes.

Mais sur cette route, certains butent sur un écueil majeur : ils  » partent tout en restant « , fusionnels, adolescents, et pris dans leur désir d’immortalité. Ajoutez à cette tentative de séparation symbolique des conditions matérielles précaires, l’épreuve de la chaleur, de la dysenterie, qui font partie du processus initiatique, et vous ne pouvez éviter les incidents.

En 1993, Jean-Marc a voyagé seul en Inde pendant un an. Il avait 29 ans.  » J’avais arrêté de travailler, réglé tous mes comptes. J’étais dans un tel état d’esprit que si j’avais pu être rayé de l’état civil, je l’aurais fait !  » C’est donc une véritable volonté de renaître, de recréation, qui l’a entraîné là-bas.  » Sauf que ça peut vous tuer « , précise-t-il. C’est au moment où il décide de rentrer en France, après s’être laissé absorber pendant de longs mois par le pays, qu’il tombe malade,  » tétanisé, sans appétit, avec des douleurs partout pendant six jours !  » Il présentait tous les symptômes du paludisme… alors qu’il n’était pas allé en zone tropicale !

Le passage par l’Inde

Pour de nombreuses personnes, le passage par l’Inde joue donc comme une épreuve initiatique, qui passe nécessairement par une forme de mort à soi pour revenir différent. Cela ne signifie pas que les chemins de la sagesse mènent forcément à la folie. Olivier Germain-Thomas, producteur à France Culture et auteur de La Tentation des Indes (Albin Michel, 1993), confirme que les Occidentaux vont chercher là-bas  » ce qui est moribond chez nous, l’élan spirituel. Mais il y a dans l’Occident actuel une hâte. Or le besoin de spiritualité n’appelle pas une réponse rapide, comme on prendrait un ticket pour Disneyland. C’est long, c’est lent. Il faut être prêt.  » Telle est sans doute la leçon majeure de l’Inde.

 

article Angoisse et tristesse inexplicables, crises de panique et de sidération, hallucinations… L’Inde peut faire chavirer dans la folie certains vacanciers.

Naïri Nahapétian Pascale Senk

 

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L’inde et les Intouchables ; ceux que je préfère

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2013

 

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La question des « basses castes » en Inde

Malgré l’inscription dans la Constitution, rédigée sous l’autorité d’Ambedkar et promulguée en 1950, de l’abolition de l’intouchabilité, la caste demeure le principe structurant de la société indienne. La caste n’a pas fait que survivre, elle a pris de nouvelles formes afin de s’adapter aux nouvelles réalités socio-économiques.

Depuis 1951, les castes ne sont plus dénombrées dans les recensements conduits par le gouvernement indien, et seuls les groupes dits « répertoriés » le sont. Ces groupes répertoriés incluent : les scheduled castes ou SC (castes répertoriées), catégorie qui regroupe les castes traditionnellement considérées comme « intouchables » ; les scheduled tribes ou ST (tribus répertoriées), catégorie rassemblant un ensemble de groupes censés constituer la population aborigène de l’Inde, population également considérée comme « intouchable » ; les other backward classes ou OBC (autres groupes défavorisés), catégorie incluant principalement des castes de la catégorie de shûdras (basses castes, occupant traditionnellement des emplois subalternes, mais n’étant pas considérées comme « intouchables »). Les membres de ces trois catégories bénéficient, selon des modalités différentes, des politiques de « réservations » (discrimination positive) dans le secteur public, dans l’enseignement supérieur et en politique (des sièges leur sont réservés lors des élections).

Les scheduled castes représentent aujourd’hui plus de 16 % de la population indienne, et lesscheduled tribes environ 8 % , soit plus de 24 % du total de la population indienne pour ces deux groupes. L’évaluation de la population des other backward classes est l’objet de nombreux débats entre spécialistes (du fait de la difficulté à cerner les limites de ce groupe) : elle comprendrait environ 36 % de la population. Aujourd’hui, beaucoup des membres des OBC font encore l’objet de fortes discriminations sur la base de la caste, mais les membres des catégories SC et ST souffrent, eux, davantage de cette discrimination en continuant d’être victimes, notamment en milieu rural, de la pratique de l’intouchabilité. Une étude récente menée auprès d’un échantillon de 565 villages dans onze États différents montrait que, dans un dixième de ces villages, les personnes considérées comme intouchables n’ont toujours pas le droit de porter des chaussures, des vêtements neufs, des lunettes de soleil, ni d’utiliser un parapluie ou de posséder un vélo . Dans la moitié des villages étudiés, ces personnes n’ont pas un accès libre aux infrastructures communes permettant d’obtenir de l’eau potable. De même plus de 40 % des écoles pratiquent l’intouchabilité lors des repas du midi en obligeant les enfants issus de groupes SC et ST à s’asseoir à l’écart de leurs camarades de classe. Les statistiques de police, qui sont loin d’enregistrer la totalité des faits commis, montrent que, parmi la population SC et ST, chaque semaine treize personnes sont assassinées, cinq de leurs maisons sont brûlées, six personnes sont kidnappées, tandis que chaque jour trois femmes sont violées, onze personnes sont agressées et qu’un crime contre un membre de ces groupes est commis toutes les dix-huit minutes .

C’est sur la base de cette expérience d’une discrimination extrêmement violente qu’une partie des membres de ces groupes (notamment le groupe des scheduled castes) a développé une identité politique forte. Cette conscientisation politique s’est notamment accélérée dans la période d’entre-deux-guerres sous l’impulsion d’Ambedkar . Premier « hors-caste » à avoir étudié aux États-Unis et en Angleterre, principal rédacteur de la Constitution de l’Inde, Ambedkar a en effet été l’initiateur d’un mouvement de lutte contre le castéisme qui continue aujourd’hui de structurer les répertoires politiques de lutte contre la discrimination. Ce mouvement de lutte s’est prolongé après la mort d’Ambedkar en 1956, et on parle désormais de « mouvement dalit ». Le terme dalit, qui provient du marathi, signifie littéralement brisé et opprimé. L’Arya Samaj, mouvement réformateur de l’hindouisme, puis Ambedkar, dès les années 1930, ont été les premiers à utiliser ce terme pour désigner les membres des castes anciennement intouchables dans la sphère publique. Cependant le terme s’est réellement popularisé à partir de 1973 avec la publication du manifeste des Dalit Panthers. Au départ éminemment politique car impliquant une posture de lutte, le terme dalit est aujourd’hui souvent mobilisé comme un terme politiquement correct pour se référer à l’ensemble des groupes anciennement intouchables (mais toujours victimes, de fait, de l’intouchabilité). L’utilisation de ce mot est souvent sujette à débats en sciences sociales mais nous n’hésitons pas à l’employer car, comme nous le verrons, il est particulièrement révélateur de la façon dont les personnes auprès de qui nous avons enquêté se définissent dans l’espace social indien.

 

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet  

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Les castes en Inde, un souvenir

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2013

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L’Inde a beau être une société de castes, la mobilité sociale n’y est pas impossible. De longues années de luttes et des politiques de discrimination positive ont permis à certains Dalits – autre nom des Intouchables – d’échapper à leur condition. Jules Naudet, à partir d’une enquête qu’il a menée auprès de Dalits devenus hauts fonctionnaires, professeurs ou cadres supérieurs, s’intéresse aux liens qui les unissent à leur milieu d’origine.

Définir la mobilité sociale dans le contexte indien est un exercice particulièrement difficile. En effet, comme le rappelle Max Weber dans Hindouisme et Bouddhisme , la caste est un cas particulier du Stand (groupe de statut). Contrairement aux cas fréquents où l’honneur social est directement attaché à la situation de classe, la caste vient modifier ce rapport entre statut social et classe. La caste est, selon Weber, un stand fermé dans la mesure où elle impose des obligations professionnelles, religieuses et sociales extrêmement contraignantes. C’est donc moins la classe (au sens de possession ou non-possession de biens matériels ou de qualifications professionnelles d’un certain type) qui décide du statut que le statut, donné dès la naissance, qui décide de la classe.

Dans une telle situation, la mobilité sociale est difficilement possible pour un individu isolé. Seul le groupe dans son ensemble peut voir son statut évoluer. C’est pour cette raison que l’Inde est souvent présentée, dans la continuité des travaux de Sorokin (le premier théoricien de la mobilité sociale), comme l’archétype d’une société fermée dans laquelle les statuts sont assignés, par opposition aux sociétés ouvertes dans lesquelles les statuts sont acquis .

Pourtant, la typologie binaire de Sorokin a un effet trompeur : la société indienne n’est pas complètement fermée. Il y a certes toujours eu une congruence forte entre caste et classe, mais cette congruence n’a jamais été parfaite. Depuis l’indépendance de l’Inde, et notamment grâce aux politiques de « réservation » (discrimination positive), la dissociation entre caste et classe s’est même accrue (bien que la congruence demeure extrêmement forte). Par ailleurs, la sécularisation du pays est allée de pair avec une délégitimation de l’usage des critères de caste dans le sens commun. Toute relative que soit cette délégitimation, elle a néanmoins introduit une brèche dans les principes garantissant l’ordre social indien. La théodicée indienne, que Weber décrivait comme « la plus conséquente que l’histoire ait jamais produite » , se voyait ainsi concurrencée par une idéologie du mérite selon laquelle la valeur de l’individu dépend non plus de sa naissance, mais de sa réussite professionnelle.

La conséquence de ces deux évolutions est donc un brouillage des principes de définition du statut. Si la caste reste un stand fermé au sens de Weber, le statut en Inde n’est pas défini seulement par l’appartenance de caste. Le statut est aussi fonction du prestige de la profession exercée. Il existe donc en Inde deux échelles de valeur du statut social : le statut est défini par la pureté rituelle de la caste à laquelle on appartient, ainsi que par le prestige de la profession. Ces deux échelles de statut social sont indépendantes et possèdent leurs logiques propres. L’évaluation du statut en fonction d’une échelle ou d’une autre est alors profondément relative. Les facteurs susceptibles d’influer sur cette évaluation sont nombreux et, surtout, il est quasiment impossible de les systématiser. La prédominance de la caste comme principe d’évaluation du statut pourra varier de manière plus « structurale » en fonction de la trajectoire et des contextes de socialisation traversés (résidence en milieu rural ou en milieu urbain, type d’établissements scolaires fréquentés, passage ou non par l’université, profession des parents, âge, etc.), mais cette prédominance n’est jamais complètement stabilisée. Les différents contextes produisant ou soutenant des légitimités différentes, les individus, soumis aux effets de la domination symbolique, sont tentés de faire varier leurs principes de jugement en fonction de ces contextes et ne mobilisent donc pas nécessairement les mêmes répertoires d’évaluation en famille, dans leur quartier, à l’école, sur leur lieu de travail, dans les transports en commun, etc.

Cette dualité dans la définition du statut social a nécessairement un impact sur la façon dont les personnes, notamment issues de basses castes, peuvent ressentir leur mobilité sociale. Nous avons retrouvé cette ambiguïté dans l’enquête que nous avons menée sur l’expérience de la mobilité sociale en Inde. Anil, fils d’un travailleur sans terre d’un village du Gujarat et issu d’une caste de tisserands traditionnellement considérée comme « intouchable », est aujourd’hui diplômé d’une université de la Ivy League et consultant pour un cabinet international. Respecté dans son travail, jouissant d’une grande reconnaissance parmi ses collègues, il avoue néanmoins, avec beaucoup d’hésitation et une honte certaine, avoir peur de revenir dans son village d’origine :

« Quand je reviens… La situation des personnes là-bas… Leur situation est vraiment très mauvaise et moi je suis toujours… Quand je reviens, je continue à être… C’est une sorte de contradiction en moi. Quand je reviens, je suis toujours… En ce qui concerne les personnes de haute caste, je suis toujours considéré comme une personne de basse caste. Même si je suis quelqu’un d’important [a big guy], à Mumbai, où ma caste ne compte pas, dès que je reviens, je deviens “l’intouchable”. Et ça je ne le supporte pas ».

Cet extrait d’entretien révèle bien toutes les contradictions de la mobilité sociale dans le contexte indien. Ce qui frappe aussi dans l’histoire d’Anil, c’est qu’il est parvenu à atteindre une position professionnelle extrêmement prestigieuse et rémunératrice alors qu’il est issu d’un milieu extrêmement pauvre et stigmatisé socialement. Pourtant sa situation demeure une exception au regard du reste de la société indienne.

par http://www.laviedesidees.fr/spip.php?page=auteur&id_auteur=0Jules Naudet 

 

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Osho et les Maîtres

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2013

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Osho est un mystique contemporain qui apporte la sagesse des temps anciens en réponse aux questions des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Il nous éclaire sur l’essence de toutes les traditions religieuses et spirituelles : soufisme, bouddhisme, Tantra, Tao, Yoga, Zen, hindouisme, christianisme, hassidisme…

Osho est un iconoclaste qui propose une vision nouvelle de l’homme et c’est ce mélange étrange qui fait de lui peut-être un des maîtres spirituels d’aujourd’hui!

Il est à la fois un maître zensoufi et tantrique.

Maître zen, car il choque et détruit toutes nos croyances et nos conditionnements ! Ses centaines de discours sur des thèmes aussi variés que la méditation, les émotions, le zen, le sexe, la mort, la politique, l’amour, l’éducation, la science, les religions ou la quête spirituelle nous obligent à nous regarder nous-mêmes et à faire confiance à notre propre intuition et intelligence plutôt que de suivre une croyance, une idéologie ou juste des habitudes. Il insiste : «  Doutez et trouvez votre voie par vous-même !  ».

Maître soufi, car il nous rappelle constamment que la méditation ne peut se séparer de l’ouverture du Cœur et que la vie est une célébration, une danse :Vous avez oublié de commencer à vivre ! L’homme moderne est devenu tellement sérieux. Redevenez des soufis… riez, dansez et profitez de la vie !

Maître de Tantra, car il intègre le corps et le sexe dans la vision de la spiritualité: « vivez votre sexualité ! », « toutes les religions y compris le christianisme répriment votre sexualité » et « je suis contre toutes formes de répressions car elles mènent toutes à la perversion… » et inversement, il nous met en garde contre l’excès contraire, une sexualité sans amour et il suggère à l’homme et la femme de faire évoluer le sexe, l’amour et la méditation par le Tantra.

Selon Osho, seul l’homme riche intérieurement et extérieurement peut être heureux et symboliser un espoir pour un changement sur cette planète. Le nouvel homme se doit d’être un Zorba le bouddha nous dit-il, zorba représentant la terre, le bon-vivant et la joie de vivre et Bouddha représentant la conscience, la méditation et la sagesse.

Pour cela, il a créé des méthodes comme les méditations actives et la Mystic Rose qui permettent de relaxer, de changer rapidement, et devivre pleinement. Et il insiste aussi sur la thérapie : « Quelques groupes de thérapie peuvent vous préparer à la méditation. »

Osho a quitté son corps en 1990 et ses discours sont aujourd’hui publiés dans plus de six cents ouvrages et en cinquante langues et semblent intéresser des populations très différentes : aux USA, Europe mais aussi en Inde, en Iran, en Russie et en Chine…

Son centre de méditation en Inde continue aujourd’hui d’être un des plus grands centres de croissance spirituelle au monde, attirant des milliers de visiteurs internationaux venant participer à des programmes de méditation, de thérapies, de travail corporel et de créativité artistique.


Vidéo d’un extrait de discours d’Osho 
avec traduction en français sous-titrée. 
Choisissez French (France) au lieu de English

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La nourriture des Dieux

Posté par othoharmonie le 7 novembre 2013


            Par Christian Troncy

La nourriture des Dieux dans SAGESSE images-71En Inde, comme dans bien des pays, la nourriture se fait offrande envers la divinité censée pourvoir à nos besoins. Pour les Hindous, par exemple, les divinités sont avant tout des personnes.

 Il est fréquent de voir un commerçant offrir un « puja », une adoration avec de l’encens, des fleurs, de l’eau ou des fruits, à Lakshmi Devi, la déesse de la fortune ainsi qu’à Ganesh, dès l’ouverture de son magasin, faisant attendre même son premier client. Mais aussi un musicien se recueillir avant de jouer ou encore un chauffeur de camion, de bus ou de taxi parer sa divinité préférée d’une guirlande de fleurs fraîches ou séchées à même son tableau de bord.

La nourriture joue un grand rôle dans les offrandes car pour un Hindou, toutes les divinités sont des personnes, si extraordinaires soient-elles ! Donc, elles mangent, à leur manière bien sûr, puisqu’elles ne sont pas limitées comme nous le sommes pour l’instant. Elles peuvent goûter en posant simplement leur regard, en percevant la sincérité du yogi à travers les vibrations sonores de ses mantras.

Il existe différentes divinités accordant leurs bénédictions selon le but convoité pour chacun. Pour être protégé, c’est à Ganesh ou à Sri Nrishimadev qu’il faut s’adresser, tout deux très friands de pâtisseries. Durga (Kali) est choisie par ceux qui désirent des bienfaits matériels et jouir d’une alimentation carnée.

Personnellement, j’ai été initié par des brahmanes à préparer des mets pour satisfaire le couple divin : Radha et Krishna, source de toutes bénédictions. Les bases d’une offrande leur étant destinée se situent dans le domaine de la vertu ou satvique (de satva = pureté).

Les ingrédients sont lacto-végétarien doux, juteux, frais, sucrés, salés et plein de saveur comme les fruits, les légumes, les céréales et les produits laitiers. Les épices participent largement à la confection des plats qui varient à l’infini, tant dans la simplicité que dans la complexité de leur élaboration. Le shutney, qui est une sauce d’accompagnement, illustre fort bien cette cuisine. Il doit être très fort pour qu’on ne puisse y goûter mais assez doux et sucré pour ne pouvoir y résister.

La propreté concerne tous les aliments, le cuisinier et la cuisine elle-même. Un plateau garni de coupelles de différentes tailles est utilisé juste à cet effet. L’attitude avec l’élément Feu est très importante car celui-ci représente Agni, un deva (dieu) que l’on invite à coopérer. Bien sûr, il faut tenir compte des temps et circonstances, comme un voyage ou l’activité professionnelle. L’attitude intérieure sera le seul critère pour que l’offrande soit acceptée.

La divinité est libre de recevoir ou non le présent qui lui est offert car elle-même n’a besoin de rien, sinon d’amour qui représentera toujours l’ingrédient principal. L’élan du cœur ne dépend d’aucun critère extérieur, riche ou pauvre, beau ou laid, petit ou grand… Sur le plan spirituel nous sommes tous égaux. Mais, comment puis-je offrir quoi que ce soit à Dieu ou l’Énergie créatrice, si je ne reconnais pas cette nature en moi ? C’est en réalisant mon essence divine que je peux graduellement la reconnaître et ressentir Sa présence. Et l’offrande joue un grand rôle pour acquérir cette réalisation car en agissant de manière concrète, la réalité d’un lien naît et crée une réciprocité qui devient évidente une fois connectée avec la source. Je réalise de plus en plus la magie de sa présence, la synchronicité. Je me reconnais comme son digne enfant, empli de gratitude pour tout ce qu’il me donne. La guerre intérieure est finie et une grande paix s’installe alors en moi.

images-81 dans VOYAGE EN INDELorsque l’offrande est retirée de l’autel, elle porte le nom de Prasada ou maha-Prasada de grande miséricorde. Le repas entier est ainsi béni pour être distribué à tous sans discrimination ; cet état d’esprit est issu de la bhakti, le sentiment de dévotion lié au Divin.

Christian Troncy est un passionné de la cuisine indienne, qu’il pratique et enseigne à domicile comme une expérience à vivre, une fête des sens, du mental et de l’âme.

L’auteur

L’amour, l’ingrédient principal

Des mets pour satisfaire le divin

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Sai Baba, l’instructeur miraculeux

Posté par othoharmonie le 30 septembre 2013

par Michel Rousseau

Paru dans le magzine Les 3 Mondes – juillet/août 2001 n°24

Sai Baba, l’instructeur miraculeux dans Chemin spirituel images-201Depuis soixante cinq ans, Sathya Sai Baba rencontre invariablement deux fois par jour ses fidèles venus pour recevoir sa bénédiction dans son ashram du sud de l’Inde (Puttaparthi dans l’état de l’Andra Pradesh), nommé « Prashanti Nilayam » (demeure de paix  suprême) . Certains repartent avec un peu de cendre sacrée matérialisée pour eux, d’autres se voient offrir toutes sortes de présents que le maître à la couronne de cheveux touffus semble extraire directement de l’espace. Le voir, pour le croire !                                                                  

 

« C’était en 1993, j’avais entendu parler de Baba et de ses miracles. Comme une petite fille devant un arbre de Noël, je décidais de me rendre à Puttaparthi. Mes moyens financiers ne me permettaient pas de m’offrir un tel voyage et à l’instant où je pris la décision de passer outre ce problème, la somme exacte représentant cette dépense me fut offerte spontanément d’une façon complètement inattendue. Deux semaines plus tard, en présence de Sathya Sai Baba commençait une transformation qui se poursuit depuis. » Ainsi s’exprime Nelly Lewin, la traductrice du livre Sai Baba, le Seigneur.

Pour Raymonde, biologiste-ingénieur de formation, l’expérience a été directe puisque Baba l’a reçue en privé et lui a matérialisé une bague ornée d’un diamant. Elle raconte: « Je suivais un stage en France et diverses personnes me demandèrent si je connaissais Sathya Sai Baba, dont à l’époque je n’avais jamais entendu parler. Je demandai de qui il s’agissait. Il me fut répondu: c’est un Avatar (1). Lorsque je vis sa photo, au dos d’un livre, je fus mal à l’aise: je ne le trouvai pas très « christique ». Pour comble, le livre s’ouvrit directement sur une photo de Baba avec des yeux bleus. Ma réaction fut très vive, je lançai le livre contre le mur, avec la sensation d’être bernée. Six mois plus tard, j’étais en Inde. Faire l’expérience de la puissance d’amour de cet être était la réponse à toutes mes questions formulées ou non. D’ailleurs, il s’arrêta un jour devant moi et, me regardant intensément, je pus voir ses yeux devenir aussi bleus que sur la photo qui m’avait tellement dérangée. Après un grand sourire, il continua sa route. En plus de la matérialisation de la bague devant mes yeux, j’ai eu l’occasion de vivre des expériences de matérialisation et de dématérialisation d’autres objets en réponse à des questions formulées. Je remarquai que le plus souvent, les miracles se produisaient quand la personne n’était ni dans l’attente de ceux-ci, ni en état de demande.

Pendant ce séjour, je rencontrai une jeune femme scandinave qui, l’année précédente, était arrivée là en chaise roulante. Lors d’un accident de voiture, elle avait perdu l’usage d’une de ses jambes, les muscles ayant été déchiquetés. Poussée par des amis, elle avait fait le voyage sans grande envie. Son premier contact avec Sai Baba l’avait en fait beaucoup dérangée : le côté kitsch indien du décor l’avait fait violemment réagir. Elle l’interpella intérieurement : »Hey, Man, you make a good show! » (Hé, mon gars, tu fais du bon spectacle). Instantanément, Baba se retourna vers elle et lui fit un clin d’œil. Trois jours après cela, elle marchait comme avant, les muscles étaient reconstitués.« 

Le B. A. BA du message

Qu’y a-t-il de nouveau sous le soleil spirituel de l’Inde ? Sai Baba ne prétend pas apporter une nouvelle doctrine ni fonder une religion supplémentaire. Pour lui, l’unité de la foi et l’amour doivent se démontrer par un service actif envers l’humanité. Les disciples sont invités à invoquer le nom de Dieu sous ses noms traditionnels et à honorer toutes les religions. Mais, si la prière et la méditation constituent une voie de purification indispensable, le but ultime demeure conforme à l’idéal traditionnel de l’Inde : atteindre la libération. « Eteignez les désirs, dit Sai Baba, et l’illusion disparaîtra, et ce qui apparaîtra sera votre propre divinité. » Mais, pour l’instructeur miraculeux, il est hors de question de chercher à s’évader du monde. Au contraire, il faut travailler et construire ici-bas pour améliorer le sort de l’humanité. L’éducation et la médecine sont des domaines qu’il privilégie en tant que voies de service. Si les sceptiques peuvent douter des miracles opérés par Sai Baba, il faut reconnaître que ses réalisations concrètes sont assez surprenantes, telles de nombreuses écoles et universités dans le pays tout entier, entièrement gratuites comme tout le système d’éducation, ainsi que ce système d’irrigation en eau potable à l’usage d’un million et demi d’habitants de l’Andra Pradesh, ou bien ce deuxième hôpital gigantesque (ouvert à Bangalore), le premier se trouvant à Puttaparthi. Ce sont de véritables temples de la guérison. Tout y est gratuit, y compris les soins qui y sont dispensés.

La légende de Sai Baba

Sathyanarayana est né le 23 novembre 1926 dans une famille modeste du sud de l’Inde. Très tôt, il réunit ses premiers disciples parmi ses petits camarades. Un jour, il demanda à chacun quel était son fruit préféré et, au fur et à mesure des réponses, il fit apparaître dans un arbre toute la variété des fruits énumérés. Le tamarinier fut nommé « l’arbre des désirs ». Bientôt, les villageois et même ses professeurs formèrent le premier cercle de ses fidèles. Le 23 mai 1940, il déclara être un Avatar ayant reçu la mission de ramener les valeurs essentielles. Comme on lui demandait de donner les preuves de ses qualités spirituelles, il prit des fleurs de jasmin qu’il lança en l’air, et celles-ci retombèrent sur le sol en formant le nom Sathya Sai Baba en écriture télégou. Il annonça à sa famille qu’il renonçait aux liens familiaux et terrestres. Il aurait alors démontré qu’il était la réincarnation d’un Gourou (Maître Spirituel) – Shirdi Sai Baba – en réalisant des guérisons et des manifestations miraculeuses. Il aurait même opéré un malade à l’aide d’instruments chirurgicaux spécialement matérialisés pour l’occasion. La légende était née.

Dans un discours du 6 juillet 1963, Sai Baba déclara que son incarnation actuelle s’inscrivait dans une trilogie dont le but est de rétablir les valeurs morales de toutes les religions sur une période de 250 ans. Dans sa vie précédente, en tant que Sai Baba de Shirdi – du nom d’une bourgade de la région d’Hyderabad – il aurait assuré la transmission de l’énergie de Shiva (2), jusqu’à sa mort en 1918. Il s’est réincarné 8 ans plus tard, sous le nom de Sathya (Vérité) Sai Baba, dans l’énergie Shiva/Shakti. Sa réincarnation a déjà été annoncée. Sous le nom de Prema Sai, elle débutera 8 ans après son « départ » prévu pour 2020, à l’âge de 95 ans. Prema Sai devrait se faire connaître à l’âge de 20 ans, en 2048, afin de manifester « Prema », l’aspect amour et douceur (Shakti). Voilà donc un programme qui ne laisse rien au hasard. Pour démontrer la véracité de ces prédictions, certains disciples anciens ont affirmé qu’ils avaient continué avec Sai Baba des conversations commencées dans sa précédente incarnation en tant que Sai Baba de Shirdi.

Baba en ligne directe

Dans un premier livre, Graciela Busto relate son expérience de communication télépathique et médiumnique avec Sai Baba. A toutes les questions qui la préoccupent, le gourou répond par le canal d’une transmission qui ne laisse place à aucun doute dans l’esprit de la disciple. Cet acte de foi ne se discute pas.

Certains pèlerins revenus de l’ashram de Sai Baba expriment leur réserve envers ce qu’ils considèrent comme de l’idolâtrie : « Le moindre événement de la vie ordinaire est interprété comme survenant par la volonté du maître. A-t-on perdu ses clefs et voilà qu’on interprète l’incident comme une épreuve envoyée par Baba ou une de ses facéties amicales. Et lorsqu’on les retrouve, c’est bien entendu grâce à son intervention ». Sans doute, à force de projeter sur Sai Baba l’image d’un sauveur suprême, on risque la déception si l’âge d’or se fait attendre au-delà de 2015. Cette date annoncée par certains comme le début de l’âge d’or, constituant une ère de paix relative et d’opportunités spirituelles, non la fin de l’âge de fer – Kali-Yuga – dont les Ecritures prévoient qu’il doit durer encore 432000 ans. En ce domaine, les avis des diverses écoles divergent grandement. A moins que Sai Baba ne nous réserve des surprises ? Ce dernier passe davantage son temps à attirer notre attention sur les outils qui sont à notre disposition pour évoluer et atteindre la libération (réalisation, illumination) dans cette vie qu’à lancer des prédictions…

Sai Baba incite l’homme à faire l’unité à l’intérieur et à l’extérieur de lui. Il en résulte une exacerbation momentanée des dualités. Dans ce contexte, tout le spectre des réactions se trouve présent et il est facile d’alimenter les controverses. Comme nombre de mouvements qualifiés d’hindouistes souvent à tort, l’association Sri Sathya Sai rencontre en France des difficultés, depuis la parution du très controversé rapport parlementaire sur les sectes. Mais, la diffamation médiatique et la persécution administrative qui frappent un certain nombre de disciples ne sont fondées sur rien d’autre que l’allergie de la France rationaliste à toutes formes de manifestations surnaturelles et de spiritualité chaleureuse. L’expression « Faut pas rêver » n’est-elle pas typiquement française ?

1. Envoyé divin qui s’incarne sur la Terre à certaines époques cruciales.
2. Divinité détruisant l’illusion (Maya).

Source de l’article http://www.gproductions.fr/presse_detail.php?id_art=57

 

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GANDHI et l’Inde

Posté par othoharmonie le 21 août 2013

GANDHI et l’Inde dans VOYAGE EN INDE 220px-gandhi_smiling_1942

Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l’oppression à l’aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l’ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l’Inde à l’indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques autour du monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King,Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama et Aung San Suu Kyi. Ses critiques importantes envers la modernité occidentale, les formes d’autorité et d’oppression (dont l’État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques.

Gandhi a été reconnu comme le Père de la Nation en Inde, son anniversaire y est une fête nationale. Cette date a été déclarée Journée internationale de la non-violence par l’Assemblée générale des Nations unies.

Avocat ayant fait ses études de droit en Angleterre, Gandhi développa une méthode de désobéissance civile non-violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi incita les fermiers et les travailleurs pauvres à protester contre les taxes jugées trop élevées et la discrimination étendue et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois coloniales créées par les Britanniques. Devenu le dirigeant du Congrès national indien, Gandhi mena une campagne nationale pour l’aide aux pauvres, pour la libération des femmes indiennes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour une fin de l’intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l’autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj — l’indépendance de l’Inde de toute domination étrangère.

Gandhi conduisit la marche du sel, célèbre opposition à la taxe sur le sel. C’est lui qui lança également l’appel au mouvement Quit India le8 août 1942. Il fut emprisonné plusieurs fois en Afrique du Sud et en Inde pour ses activités ; il passa en tout six ans de sa vie en prison.

Adepte de la philosophie indienne, Gandhi vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait ses propres vêtements — le traditionnel dhoti indien et le châle, avec du coton filé avec un charkha (rouet) — et était un militant végétarien. Il pratiquait de rigoureux jeûnes sur de longues périodes, pour s’auto-purifier mais aussi comme moyen de protestation, d’influence et de réforme chez autrui. Le successeur de l’action et de la philosophie de Gandhi, en Inde, fut Vinoba Bhave.

Jeunesse en Inde (1869-1888)

Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans l’actuel État du Gujarat, en Inde. Gandhi est né et a vécu toute sa vie en tant qu’hindou5, mais dans une famille ouverte aux autres communautés religieuses, qu’elles soient jaïne, musulmane, ou parsie6.

Il fait preuve de beaucoup d’attachement et de respect envers ses parents. Son père, Karamchand Gandhi, est membre du tribunal du Rajasthan, puis Premier ministre de la petite principauté de Rajkot, ainsi que l’étaient les Gandhi depuis six générations. Gandhi le décrit comme un homme qui, malgré une éducation limitée, est capable de résoudre les problèmes grâce à son expérience. Sa mère, Poutlibai, est la quatrième et dernière femme de son père, dont elle a quatre enfants, Gandhi étant le plus jeune d’entre eux. Il garde surtout d’elle le souvenir d’une femme d’une grande piété, observant de manière stricte ses vœux religieux, notamment le jeûne, et les rites vishnouites. Ainsi, Gandhi naît dans une famille aisée (son père, qui portait des bijoux d’or, peut, par exemple, offrir à son dernier fils un accordéon ; cependant, la maison des Gandhi abritait plusieurs familles qui devaient coexister) ; cela dit, sa famille, issue de la caste des vaishyas (marchands), n’appartient pas aux castes supérieures des brahmanes (lettrés, religieux) et des kshatriyas (guerriers), supériorité qui est d’ordre sacré et cosmique, et non économique.

Gandhi est selon ses propres termes un élève médiocre à l’école primaire de Porbandar, devenu ensuite studieux quoique très timide et sensible au collège à Rajkot.

En mai 1883, à l’âge de 13 ans, Gandhi est marié par ses parents à Kasturba Makhanji (aussi épelé « Kasturbai » ou connue comme « Ba »), qui a le même âge. Ils auront quatre fils : Harilal Gandhi, né en 1888 ; Manilal Gandhi, né en 1892 ; Ramdas Gandhi, né en 1897 et Devdas Gandhi, né en 1900. Suite à ce mariage, ses études sont retardées d’une année mais étant bon élève, on l’autorise à sauter une classe, ce qui ne sera pas sans lui poser des problèmes dans sa scolarité.

Son père, malade depuis longtemps et qu’il vénère, meurt alors que Gandhi a 16 ans. Il restera marqué par le fait qu’il n’ait pu assister à ses derniers instants parce qu’il passait la nuit avec sa femme. Gandhi pensera toute sa vie que c’est à cause de ce qu’il considérait comme un manque de piété filiale que le bébé qu’ils eurent peu après ne survécut que quelques jours.

Gandhi forge pendant cette partie de sa vie des aspects très importants de son éthique et de sa personnalité tels que l’honnêteté, la tolérance, le respect de ses aînés, le végétarisme et surtout le rejet du mensonge et la recherche de la vérité.

Il passe l’examen d’entrée à l’université de Samaldas située à Bhavanaga au Gujarat en 1887 mais est complètement dépassé par des exigences qui lui semblent hors de portée.

 

 

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