Centre Spirituel Indien

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

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– une légende sur l’intelligence l’égo et l’Esprit - 

Chacun des centres spirituels de l’Inde a son propre caractère et la ligne de la tradition. Parmi eux tout ce qu’il est Tiruvannamalai (Arunachala) qui représente le plus direct, le plus informe et le moins rituel des chemins, le chemin de l’auto-enquête, dont la passerelle est l’initiation silencieuse. Ceci est exprimé dans la vieille Tamil disant: « . Pour voir Chidambaram, être né à Tiruvarur, mourir à Bénarès ou même de penser à Arunachala est être assuré de la Libération » « Même de penser » parce que dans le cas le chemin de contact physique direct n’est pas nécessaire. Par conséquent, il n’était pas par hasard que le Maharshi fait Tiruvannamalai et sa Montagne sacrée Arunachala sa maison.

Le Maharshi appelée Arunachala le cœur spirituel du monde. Aruna, qui signifie «rouge, le feu brillant semblable», ne signifie pas le simple feu qui dégage de la chaleur. Plutôt, cela signifie Jnanagni , le feu de la sagesse, qui n’est ni chaud ni froid. Achala signifie colline. Ainsi, Arunachala signifie «la colline de la Sagesse». 

Tiruvannamalai, située au pied d’Arunachala, est une ville de taille moyenne, à 120 miles au sud-ouest de Chennai, un ancien village avec un grand et splendide temple. Certains festivals annuels attirent de grandes foules de pèlerins à Tiruvannamalai de partout dans l’Inde du Sud. Cela est particulièrement vrai au cours Karthigai (également connu sous le nom Deepam), qui tombe habituellement en Novembre. A cette occasion, un gyrophare de beurre clarifié ( ghee ) est allumé à la nuit tombée sur le sommet de la montagne. Au Sri Ramanasramam, les plus grands festivals sont les anniversaires de la naissance et de décès de la Maharshi (Jayanti et Aradhana), qui relèvent respectivement au solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps.

Il y a une histoire Puranic sur l’origine de la colline. Une fois Vishnu et Brahma disputé à savoir  lequel d’entre eux était le plus grand. Leur querelle a provoqué le chaos sur la terre, de sorte que le Devas approcha Siva et le supplia de régler le différend. Siva s‘est manifesté alors comme une colonne de lumière à partir de laquelle une voix a publié déclarant que quiconque pourrait trouver son extrémité supérieure ou inférieure a été la plus grande. Vishnu a pris la forme d’un sanglier et s’est enfouit dans la terre pour trouver la base, tandis que Brahma a pris la forme d’un cygne et monté vers le haut pour chercher son sommet. 

Vishnu n’a pas réussi à atteindre la base de la colonne, mais « commence à voir en lui la Lumière Suprême qui habite dans les cœurs de tous, il s’est perdu dans la méditation, inconscient du corps physique et même pas au courant de lui-même, celui qui a cherché ». Brahma a vu la fleur d’une plante ALSE tomber dans l’air et, pensant être gagné par la tromperie, renvoyé avec lui et a déclaré qu’il avait été arraché à partir du sommet. 

Vishnu a admis son échec et se convertit au Seigneur dans la louange et la prière: « Vous êtes la connaissance de soi. Vous êtes OM. Vous êtes le début et le milieu et la fin de tout. Vous êtes tout et éclairez tout. « Il a été déclaré grand, tout Brahma, il a été exposé et a avoué sa faute.

montagneDans cette légende, Vishnu représente l’intelligence et Brahma l’ego, alors que Siva est Atma, l’esprit.

L’histoire continue, parce que le lingam ou une colonne de lumière était trop éblouissante à voir, Siva s’est manifesté à la place que la colline Arunachala, déclarant: « Comme la lune tire sa lumière du soleil, afin que les autres lieux saints ne peuvent se prévaloir de leur sainteté Arunachala . C’est le seul endroit où j »ai pris cette forme pour le bénéfice de ceux qui souhaitent m’adorer et obtenir l’illumination. 

Arunachala est OM lui-même. Je vais apparaître sur le sommet de cette colline chaque année à Kartigai sous la forme d’une balise de paix donnant. « Il s »agit non seulement de la sainteté de Arunachala lui-même mais aussi à la prééminence de la doctrine de l’Advaita et le chemin d’auto-enquête dont Arunachala est le centre. On peut comprendre cette signification dans la phrase de Sri Bhagavan : »En fin de compte tout le monde doit venir à Arunachala. »

site à visiter : http://www.sriramanamaharshi.org/

 

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Le Souffle de l’Invisible ou le Don du Calumet Sacré

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2014

 

 

«Je vais vous dire quelque chose au sujet des histoires.

Elles ne sont pas qu’un amusement, ne vous y trompez pas.

Elles sont tout ce que nous savons, voyez-vous,

Tout ce que nous savons pour combattre la maladie et la mort.

Vous n’avez rien si vous n’avez pas les histoires»

Leslie M.Silko

téléchargement (4)un matin de bonne heure, il y a bien des hivers de cela, deux Lakotas étaient partis chasser avec des arcs et des flèches et, alors qu’ils scrutaient la région du haut d’une colline, à l’affût de gibier, ils virent au loin quelque chose qui s’avançait vers eux d’une façon particulièrement étrange et merveilleuse. Quand cette chose mystérieuse se fut approchée, ils s’aperçurent que c’était une femme très belle, vêtue de blanches peaux de daim et portant un paquet sur son dos. Elle était si belle que l’un des deux hommes eut des pensées impures. Il fit part de son désir à son ami, mais celui-ci, qui était bon, lui dit de ne pas avoir de telles pensées, car il s’agissait sûrement d’une femme wakan, sacrée. 

La mystérieuse créature fut bientôt à proximité et après avoir posé son sac par terre, elle demanda à celui qui avait des intentions impures de venir près d’elle. Comme le jeune homme s’approchait de la femme mystérieuse, un vaste nuage les enveloppa tous les deux, et quand peu après il se fut dissipé, la femme sacrée était toujours debout et à ses pieds gisait l’homme mauvais réduit à l’état de squelette, rongé par les serpents. «Considère ce que tu vois !» dit alors l’étrange femme à l’homme bon. «Je viens au devant de ton peuple et désire parler à ton chef, Corne Creuse Debout. Retourne auprès de lui et dis-lui de préparer une tente spacieuse dans laquelle il rassemblera tout son peuple et préparera ma venue. Je veux vous dire quelque chose de très important !».  

Le jeune homme se rendit aussitôt au tipi de son chef et lui narra tout ce qui était arrivé, que cette femme sacrée venait lui rendre visite et qu’on devait préparer sa réception. Le chef Corne Creuse Debout fit alors  démonter plusieurs tipis pour en faire une grande loge, comme la femme l’avait ordonné. Il envoya ensuite un crieur avertir les gens qu’ils devaient mettre leurs plus beaux vêtements et se réunir sans tarder dans la tente. Tous étaient naturellement fort intrigués en attendant dans la vaste loge la venue de la femme sacrée : chacun se demandait d’où elle venait et ce qu’elle pouvait bien vouloir leur confier.  

Bientôt les jeunes gens qui guettaient l’arrivée de l’inconnue annoncèrent qu’ils l’apercevaient au loin  ’approchant d’eux avec grâce, et soudain la femme mystérieuse entra dans la loge, en fit le tour dans le sens de la marche du soleil, puis s’arrêta devant Corne Creuse Debout. Elle enleva le sac de son dos et, le tenant avec les deux mains devant le chef, elle lui dit : «Regarde ceci et aime-le toujours ! C’est une chose très sacrée (lilla wakan), et vous devez toujours la considérer comme telle. Jamais un homme impur ne devra être autorisé à la voir, car dans ce paquet se trouve une pipe sacrée. Avec elle, dans les hivers à venir, vous enverrez vos voix à Wakan Tanka, votre Grand-père et Père.» 

Après quoi, la femme mystérieuse sortit du sac un calumet, ainsi qu’une petite pierre ronde qu’elle déposa sur le sol. Dirigeant la pipe par le tuyau vers les cieux, elle dit : «Avec cette pipe sacrée vous marcherez sur la Terre ; car la Terre est votre Grand-Mère et Mère, et Elle est sacrée. Chaque pas qui est fait sur Elle devrait être comme une prière. Le fourneau de cette pipe est de pierre rouge ; il est la Terre. Ce jeune bison qui est gravé dans la pierre, et qui regarde vers le centre, représente les quadrupèdes qui vivent sur votre Mère. Le tuyau de la pipe est en bois, et ceci représente tout ce qui croît sur la Terre. Et ces douze plumes, qui pendent là où le tuyau pénètre dans le fourneau, sont de Wambali Galeshka, l’Aigle Tacheté, et elles représentent l’aigle et tous les êtres ailés de l’air. Tous ces peuples et toutes les choses de l’univers s’unissent à vous qui fumez la pipe, tous envoient leurs voix à Wakan Tanka, le Grand Esprit. Quand vous prierez avec cette pipe, vous prierez pour toutes les choses et avec elles.» 

La femme céleste toucha alors du bout de la pipe la pierre ronde posée sur le sol et dit : «Avec cette pipe vous serez reliés à tous vos parents : votre Grand-père et Père, votre Grand-Mère et Mère. Ce caillou rond qui est fait de la même pierre rouge que le fourneau de la pipe, votre Père Wakan Tanka vous en fait don également. C’est la Terre, votre Grand-Mère et Mère, et c’est le lieu où vous vivrez et vous multiplierez. Cette Terre qu’Il vous a donnée est rouge, et les hommes qui vivent sur Elles sont rouges ; et le Grand Esprit vous a aussi donné un jour rouge et un chemin rouge. Ils sont vénérables ; ne l’oubliez pas. Chaque aurore qui vient est un événement sacré, et chaque jour est sacré, car la lumière vient de votre Père Wakan Tanka ; et vous devrez aussi vous souvenir toujours que les hommes et tous les autres êtres qui se tiennent sur cette Terre sont sacrés et doivent être traités comme tels. Désormais la pipe sacrée sera sur cette Terre rouge, et les hommes prendront la pipe et enverront leurs voix à Wakan Tanka. Ces sept cercles que vous voyez sur la pierre signifient beaucoup de choses, car ils représentent les sept rites selon lesquels la pipe sera utilisée. Le premier grand cercle représente le premier rite que je vais vous transmettre, et les six autres cercles représentent les rites qui vous seront révélés directement en temps voulu. 

Corne Creuse Debout, sois bon à l’égard de ton peuple et honore ces dons, car ils sont sacrés ! Avec cette pipe, les hommes se multiplieront, et tout bien viendra à eux. D’en haut Wakan Tanka vous a donné cette pipe sacrée afin que par elle vous puissiez avoir la connaissance. Soyez toujours reconnaissants pour ce grand don !

À présent, avant que je ne parte, je désire te donner des instructions sur le premier rite suivant lequel ton peuple devra utiliser cette pipe. Que pour toi soit sacré le jour où l’un des tiens meurt. Tu devras alors garder son âme comme je vais te l’expliquer, et ainsi tu gagneras beaucoup en puissance, car chaque âme fortifiera le dévouement et l’amour à l’égard de ton prochain. Aussi longtemps qu’un des vôtres reste, avec son âme, auprès de ton peuple, par elle vous serez à même d’envoyer votre voix à Wakan Tanka. 

Que soit également sacré le jour où une âme est délivrée et retourne à sa demeure, qui est Wakan Tanka, car ce jour-là quatre femmes seront sanctifiées, et avec le temps elles porteront des enfants qui marcheront sur le sentier de la vie selon le mystère, donnant un exemple à ton peuple. Regarde-Moi, car c’est Moi qu’ils prendront en bouche, et c’est grâce à ceci qu’ils deviendront saints. Celui qui garde l’âme d’une personne doit être un homme vertueux et pur, et il doit se servir de la pipe afin que tous, avec cette âme, envoient ensemble leurs voix à Wakan Tanka. Les fruits de votre Mère la Terre, et les fruits de tout ce qu’elle porte seront ainsi bénis, et ton peuple parcourra alors le chemin de la vie selon le mystère. N’oubliez pas que Wakan Tanka vous a donné sept jours pour Lui envoyer vos voix. Aussi longtemps que vous vous souviendrez de ceci, vous vivrez ; le reste vous sera révélé directement par Wakan Tanka.» 

mere1La femme sacrée s’apprêta alors à quitter la tente mais, se tournant de nouveau vers Corne Creuse Debout, elle dit : «Regarde cette pipe ! Rappelle-toi toujours combien elle est vénérable et traite-la en conséquence, car elle te mènera au but. Souviens-toi ! En Moi sont quatre âges. Je m’en vais à présent, mais je veillerai sur ton peuple au cours de chacun de ces âges, et à la fin je reviendrai.» Après avoir de nouveau fait le tour de la loge suivant la marche du soleil, la femme mystérieuse sortit mais, ayant parcouru une brève distance, elle tourna son regard  vers le peuple et s’assit. Quand elle se leva, les hommes virent avec surprise qu’elle s’était changée en un jeune bison rouge et brun. Puis le jeune bison s’éloigna encore un peu, se coucha et se roula par terre en regardant vers le peuple ; et quand il se redressa, c’était un bison blanc, le bison blanc reprit sa route, se roula sur le sol et devint un bison noir, lequel s’éloigna encore, s’arrêta, s’inclina devant chacun des quatre Quartiers de l’Univers, et disparut par-delà la colline… 

par Kaliris Ankhti de la Revue Wicane

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LE LANGAGE DES SIGNES

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2014

 

2782178592_1Qu’est-ce que le langage des signes ?
– Tout homme a sa propre façon de communiquer avec Dieu et avec son âme.

– Alors, l’homme n’a pas besoin de religion ?
– Les religions sont très importantes. Elles nous permettent d’adorer collectivement et de partager les mêmes mystères. Cependant, chacun est responsable de sa quête spirituelle personnelle. Si vous vous éloignez de votre chemin, il est inutile d’en rejeter la faute sur le prêtre, le rabbin, le pasteur. La responsabilité vous en incombe. Il existe un alphabet que votre âme seule comprend, un alphabet de signes qui lui indique les meilleures décisions à prendre.

– Comment apprendre ce langage ?
– Comment n’importe quel autre ! D’abord, il faut de la discipline pour discerner le signe lui-même. Ensuite, du courage pour pratiquer ce langage. Enfin, il ne faut jamais avoir peur de se tromper pendant cet apprentissage. La signe est souvent plus concret et plus évident qu’on ne pourrait l’imaginer. Laissez-moi vous raconter une histoire à ce sujet.

 » Dans son rêve, un homme vit apparaître un ange qui lui dit : « La pluie arrivera demain. Ton village sera inondé mais tu sera épargné ». Une forte pluie se mit à tomber le lendemain. Comme le risque d’inondation était réel, une équipe de secours évacua tous les habitants du village en leur faisant abandonner leur maison. Tout le monde partit, à l’exception de cet homme. Il disait aux gens : « Dans mon rêve, un ange m’a dit que je serai épargné ».

Le lendemain, l’eau atteignit le premier étage des habitations. Une deuxième équipe de secours vint et tenta d’emmener l’homme. De nouveau, il refusa. Il disait qu’il avait reçu un signe d’un ange et qu’il lui fallait montrer au monde qu’il était un homme de foi.

Le troisième jour, l’eau monta encore et la situation devint vraiment critique. L’homme était tout seul, perché sur le toit de sa maison. Une troisième équipe de secours essaya, en désespoir de cause, de le faire partir. De nouveau, il refusa. Il insulta ses sauveteurs, en prétendant que c’étaient des démons dont le but était de lui faire nier le signe de l’ange.

Peu après, l’eau recouvrit entièrement la maison, l’homme mourut noyé. Comme il avait toujours été un bon chrétien, Saint Pierre lui ouvrit les portes du Ciel mais l’homme refusa d’y entrer. Il disait que Dieu l’avait trompé, qu’Il avait envoyé un ange qui lui avait promis le salut. Pourtant, il avait été le seul habitant du village à périr.

Saint Pierre rétorqua que cela n’était pas possible, Dieu ne mentait pas. Il devait y avoir une explication. Il partit la chercher, entra au Paradis et, une demi-heure plus tard, il revint pour dire à l’homme : « C’est vrai, Dieu a demandé à un ange de vous faire savoir que vous seriez épargné. Mais par trois fois vous avez refusé l’aide qu’Il vous a envoyée sous la forme d’un équipe de secours ! « .

Conte philosophique 

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La petite fille aux cheveux bleus

Posté par othoharmonie le 28 octobre 2013


La petite fille aux cheveux bleus dans Légendes Indiennes la-petite-fille-aux-cheveux-bleus-de-giorda-912024349_ml

II était une fois un homme et une femme qui n’avaient pas d’enfant.
Cela les désolait beaucoup car ils désiraient très fort en avoir un, au moins un.

Le monsieur disait souvent : je donnerai n’importe quoi pour avoir un enfant : le ciel, la mer, et toutes les richesses de la terre et tous les animaux du vaste monde. Et cela me serait égal que ce soit un garçon ou une fille, qu’il soit brun, qu’elle soit blonde, qu’il soit rouquin, et cela me serait égal qu’il soit gros, qu’elle soit petite.
Sa femme ne disait rien mais elle pensait les mêmes choses, elle aurait tant voulu avoir un enfant depuis le temps. Ce n’était pas qu’elle se sentit vieille, non, mais enfin tout de même, le temps passait et rien ne se passait.

Un soir que le monsieur répétait en encore :
« et cela me serait égal qu’il ait les yeux noirs ou verts, que son nez soit pointu ou en pied de marmite. »
Sa femme ajouta : « ou qu’elle ait les cheveux bleus.
Le bleu c’est tellement beau. »

Neuf mois après, presque jour pour jour quand naquit la petite fille, la première chose que tous ceux qui assistaient à la naissance virent, ce fut ses cheveux bleus et tous étaient émerveillés,
jamais ils n’avaient vu de pareils cheveux et jamais bien sûr de si beaux cheveux.
Naturellement, ils n’osaient pas dire : « c’est tout à fait les cheveux de sa maman ou les cheveux de son papa » parce que la maman avait des cheveux comme vous et moi et parce que ceux du papa ressemblaient à ceux de la maman.

Mais l’un disait : « on croirait voir le ciel quand perce le soleil du matin. »
Mais un autre disait : « elle ressemble à la mer quand il fait pleine lune. » Chacun en la voyant pensait à tout le bleu qu’il y a dans le vaste monde ; aux pierres précieuses, aux torrents qui courent dans les montagnes, aux petites fleurs qu’il y a dans les prairies, aux gros insectes qui volent en bourdonnant, au lac paresseux et aux reflets du ciel sur la neige en hiver.

Au début, il semblait bien qu’il ne lui arriverait rien, tellement son papa et sa maman la surveillaient pour qu’il ne lui arrive rien. Elle s’éveillait le matin, le soir on la mettait au lit et toute la journée, elle restait à la maison.
Parfois, s’il faisait beau, elle sortait dans le jardin pour jouer et courir comme le font les petits enfants.
Mais il ne fallait pas qu’elle enjambe la clôture, ni même qu’elle regarde trop au-delà des limites du jardin ; ses parents avaient si peur qu’il ne lui arrive quelque chose.

Pourtant, un jour, elle avait déjà sept ans, en coiffant ses cheveux, qui étaient devenus très longs et qui étaient toujours bleus, elle trouva dans sa brosse un petit cheveu blond. Elle
courut le dire à sa mère qui répondit tranquillement :
« Ce n’est rien ma fille, c’est un reflet de soleil sur la mer. »
Mais la petite fille n’avait jamais vu le soleil sur la mer.

Le lendemain, la petite fille découvrit dans sa brosse un petit cheveu blanc, elle courut le montrer à son père qui lui répondit tranquillement :
« Ce n’est rien ma fille, c’est une étoile dans le ciel. »
Mais la petite fille n’avait jamais regardé les étoiles dans le ciel.

Et bientôt, chaque jour une couleur nouvelle apparut dans sa chevelure.
Sa mère ou son père lui disait que ce n’était rien, que c’était la queue d’un renard sur une prairie au soleil couchant ou une écaille de poisson faisant la pirouette dans la mer ou bien un chaume de blé vert mêlé à des bleuets en fleurs, à la fin, la petite fille eut envie de connaître, elle aussi, toutes les choses dont lui parlaient son père et sa mère et qu’elle n’avait jamais vues et elle dit à ses parents : « j’ai envie de sortir de la maison, je rendrai ses reflets au soleil, au ciel ses étoiles, sa queue au renard, tout le monde sera content. »
Son père et sa mère pleurèrent beaucoup mais elle leur promit de revenir une fois qu’elle aurait rendu à chacun ce qui leur appartenait.

La petite fille donc s’en fut à travers le vaste monde n’emportant dans son sac que sa brosse en poils de sanglier.
Elle demanda le chemin de la mer, on lui indiqua une direction vague : « là… par là. » et elle se mit en route et la route montait, montait si bien qu’elle se retrouva tout près du ciel.
« Ce n’est pas par là » : se dit-elle, mais au moins maintenant je connais le ciel et la montagne.
Elle était si fatiguée qu’elle s’allongea n’importe où et qu’elle s’endormit en plein soleil.

Un vieux berger qui passait avec son troupeau la réveilla brusquement, « je cherche la mer » : lui dit-elle, « j’ai dû me tromper de chemin. »
Le vieux berger lui dit : « pour aller vers la mer il suffit de descendre, tu ne peux pas t’égarer. » et il la regarda qui s’éloignait pensant que cette petite fille avait de beaux cheveux.

Après plusieurs heures de marche, elle s’arrêta au bord d’une rivière. Il faisait nuit depuis longtemps.
« Maintenant, je connais les rivières et la nuit, mais comment ferai-je pour savoir où est la mer ? »
« La mer, c’est facile à trouver, il te suffit de penser très fort à la couleur de ses vagues pour qu’elle vienne jusqu’à tes pieds. »
Elle ne sut jamais qui lui avait parlé cette fois-là, elle pensa que c’était le vent ou le murmure des eaux, mais elle fit comme la voix lui avait conseillé de faire et tout devint facile tout à coup.

Elle connut ainsi l’eau scintillante de la mer et celle immobile des glaciers
Elle marcha à la rencontre de la nuit éclairée par la lune, elle parla au renard et aux poissons, aux oiseaux et aux papillons et les herbes et les branches se courbaient sur son passage comme pour peigner sa longue chevelure.
À chacun, elle rendit ce qui lui appartenait. À la mer elle dit : « Mer, je te rends les reflets sur tes vagues et les éclairs lumineux des poissons qui font le dos rond sur ton ventre mais donne-moi le cri de tes mouettes et le vacarme de tes tempêtes. »

La mer lui dit merci et lui donna tout ce qu’elle voulut.
À la nuit elle dit : « Nuit, je te rends tes étoiles, garde-les longtemps à la même place pour que je vienne leur dire bonjour de temps en temps, mais donne-moi les étoiles filantes et les nuages longs qui coupent parfois le visage de la lune. »
La nuit la remercia et lui donna tout ce qu’elle voulut.

Au renard et aux autres animaux qu’elle rencontra elle dit :
« - Renard, je te rends l’éclat fauve de ta fourrure mais donne-moi en échange 1’éclair trouble de ton regard.
– Oiseau, reprends les couleurs éclatantes de ton plumage, elles sont à toi et donne-moi la fine pointe de ton bec et la justesse de ton chant.
– Insecte, voilà ta carapace coriace, est-ce que je peux te prendre un peu du pollen de tes pattes ? »
Le renard, 1′oiseau et tous les autres reprirent chacun ce qui leur appartenait et lui donnèrent en échange tout ce qui lui plaisait.

Chaque fois, la petite fille ouvrait son sac pour y mettre avec précaution les cadeaux qu’elle venait de recevoir, elle en reçut beaucoup.
Bientôt son sac fut plein et elle, elle se sentait libre et légère, alors elle décida de rentrer chez elle, maintenant elle savait retrouver son chemin entre la mer et le ciel, la terre et les étoiles, au milieu des animaux et des insectes qui lui semblaient auparavant des géants lointains et menaçants. Elle marcha longtemps sans avoir l’impression de se fatiguer, elle prenait seulement son élan dans les descentes pour escalader les montées, quand la mer voulait bien la porter, elle se laissait pousser par les vagues. Si le soleil se couchait, elle se couchait elle aussi et quand la nuit la rendait à la lumière, elle se remettait en route.

Elle était sûre d’arriver un jour et de retrouver ses parents comme elle les avait laissés.
Une fois à proximité de sa maison, elle ouvrit le petit sac qui ne l’avait jamais quittée et en tira tous ses trésors pour s’en parer. Elle frappa à la porte. Ses parents ne la reconnurent pas d’abord.
Les traits de son visage et les formes de son corps étaient, devenus si fins et si harmonieux qu’à la voir on aurait cru entendre le cri de la mouette et le chant du rossignol.
Son regard aussi avait changé.

Plus lumineux et plus voilé à la fois, car c’était le regard de quelqu’un qui avait regardé le monde en face et tutoyé la mer, le ciel, la lumière et la nuit.
Mais de quelle couleur étaient maintenant ses cheveux ?


Blonds sans doute ou châtains clairs avec des reflets roux peut-être aussi.
images-131 dans Librairie / vidéothèque
En tout cas c’était les cheveux d’une jolie petite fille de douze ans qui avait eu les cheveux bleus.


Quand ses parents l’eurent enfin reconnue, car ses parents la reconnurent bien sûr, c’était toujours leur fille.
Ils se jetèrent dans les bras les uns des autres et cela dura si longtemps que je ne sais pas s’ils ont fini de s’embrasser à l’heure qu’il est.

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La Légende de Krishna

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2012

 
Shri Krishna Leela ou Le jeu divin de Krishna

     Lorsque les forces asouriques dominent la terre alors que les valeurs de droiture et de justice sont en déclin, l’Être Suprême s’incarne dans un être humain afin de déraciner le mensonge et rétablir la vérité. L’histoire est jalonnée de faits semblables. La naissance de Krishna, il y a plusieurs milliers d’années, en est un exemple.

     À cette époque, la Mère Terre était torturée par des pouvoirs démoniaques au sommet de leur puissance. La noirceur était à son comble, régnant partout, et dévorant les valeurs nobles sans pitié. Jusqu’au jour où la Mère Terre, ne pouvant en tolérer davantage, vint trouver le Dieu Brahma, le Créateur du Monde. Brahma l’accompagna chez le Dieu Vishnou afin de lui demander son aide. En écoutant son triste récit, Vishnou la consola et dit : « Ne sois plus inquiète, Déesse Terre ! Je viendrai moi-même sous la forme de Krishna pour extirper de ton corps les griffes du mal. » Tel fut le contexte de l’incarnation du Seigneur Krishna.

 

 

La Légende de Krishna dans Légendes Indiennes inde1    

 L’histoire commence lorsque Kansa, fils du vieux souverain de Mathura, Ugrasena, escorte sa cousine Devaki et son mari Vasudeva chez ses beaux-parents, peu après leur mariage. 
     En chemin, Kansa s’arrêta net et sursauta en entendant une voix lui crier du ciel : « Oh ! roi cruel ! Le huitième fils de ta cousine ici présente, sera ton assassin. »
     La voix se tut, laissant Kansa sous le choc, puis il éclata de colère. Bien que son amour pour sa cousine fut immense, il la considéra comme la future mère de son assassin et décida de la tuer sur-le-champ. Il dégaina son épée et cria : « Je vais mettre fin à ta vie, Devaki ! De qui alors naîtra mon assassin ? Si l’arbre disparaît, il ne peut y avoir de fruit. »
     Vasudeva connaissait Kansa de longue date. Il se jeta aux pieds du roi et l’implora : « Qu’es-tu en train de faire ? Devaki est ta cousine ! Bien sûr, tu ne veux pas que la prophétie se réalise. Écoute, je fais serment de te remettre chacun de nos enfants dès sa naissance. »
     Kansa accepta l’offre de son ami et dit : « Bien ! je ne tuerai pas Devaki. Mais je ne peux vous laisser rentrer chez vous. Vous serez mes prisonniers ici, à Mathura. »
     Kansa fit demi-tour et ramena Devaki et Vasudeva à Mathura. Dès son retour, il emprisonna son vieux père, le roi Ugrasena et se déclara roi de Mathura. En effet, il était certain que son père, en tant que roi, l’aurait empêché de tuer le 8ème enfant de Devaki.

     Quelques mois plus tard, Devaki donna naissance à un garçon. Vasudeva envoya le garde de la prison en informer Kansa, qui envoya chercher Vasudeva et le bébé. Kansa fut ravi de les voir, Vasudeva avait tenu parole. Il lui rendit le bébé, et Vasudeva revint à la prison, satisfait. Mais une heure plus tard, Kansa arriva, fou de rage. Un de ses conseillers l’avait poussé à prendre la décision, ferme et irrévocable de tuer tous les enfants de Devaki. Il arracha l’enfant des bras de sa mère, le jeta par terre, et le tua sur le coup. 
     Il fit de même pour les cinq fils suivants.

     Effrayée par les agissements de Kansa, Rohini, la seconde épouse de Vasudeva, quitta Mathura pour s’installer à Gokul.
     Pendant ce temps, Devaki attendait son 7ème enfant. 
     Miraculeusement, à travers le pouvoir divin de Vishnou, l’enfant fut transferé dans la matrice de Rohini qui donna naissance à un fils, Balarama. 
     Kansa, lui, attendait toujours le 7ème enfant. Lorsque le médecin de la cour l’informa que Devaki avait sans doute perdu l’enfant, il éclata de rire : « Voyez, Docteur ! même les futurs bébés disparaissent avant de naître tant ils ont peur de moi ! Nous verrons bien si la prophétie divine se réalisera ! »

     Puis Devaki attendit son huitième enfant. Elle était très inquiète. Vasudeva essayait de la rassurer : cet enfant n’était-il pas destiné à mettre fin aux excès de ce roi cruel et sans pitié ? 
     Kansa apprit la nouvelle. En apparence, il fanfaronnait et vantait ses prouesses, mais au fond de lui, il était très perturbé par cette prochaine naissance. Il appela deux gardes puissants, et s’adressa à l’un d’eux, nommé Pradyot : « Attention ! Devaki va bientôt accoucher de son huitième enfant. Vous connaissez la prophétie… Je vous ordonne de renforcer la garde, et de poster de terribles démons tout autour de la prison. » Les gardes s’inclinèrent, et organisèrent de façon stricte et méthodique la sécurité de la prison.

     Enfin, le mois d’août arriva, puis ce fut le huitième jour de la lune descendante. Devaki et Vasudeva, entravés de chaînes, attendaient, anxieux, lorsque soudain, le ciel fut zébré d’éclairs et le tonnerre gronda de roulements terribles. Un rayon de lumière aveuglant pénétra à travers les barreaux de la lucarne, tandis qu’une voix impressionnante résonna : « Devaki, je suis Vishnu et je vais naître ce soir. » Puis, s’adressant à Vasudeva : « Dès ma naissance, emmène-moi chez Nand Baba, chef de Gokul. Une fille naîtra de son épouse en même temps que moi. Prends sa fille et mets la à ma place dans les bras de Devaki. » En entendant ces paroles, Vasudeva et Devaki tombèrent à genou, et louèrent le Dieu Vishnu.

fatma dans Légendes Indiennes     À minuit, Krishna naquit. Le bébé était charmant et d’une grande beauté. Il semblait leur sourire. Dès que Vasudeva pensa à son départ pour Gokul, ses chaînes se desserrèrent et il fut libre. Il mit le bébé dans un panier et se prépara à partir. Alors, les grilles de la prison s’ouvrirent et il vit les gardes affalés dans un sommeil profond, qui ronflaient bruyamment. Vasudeva sortit sans encombres et prit le chemin de Gokul. Lorsqu’il arriva au bord de la rivière Yamuna, il commença à pleuvoir à torrent et Vasudeva s’inquiéta pour son fils. Mais il ignorait que Sheshnaga  le suivait, son capuchon largement dilaté au-dessus du panier afin de protéger l’enfant des pluies torrentielles. Sous peu, la rivière Yamouna fut en crue. Mais Vasudeva était déterminé à atteindre Gokul, et il continua sa route. C’était une question de vie ou de mort. Il sauta dans une barque avec la volonté de rejoindre peu à peu l’autre rive. Luttant contre le courant violent, il s’efforça d’avancer dans les flots déchaînés. À un moment donné, une vague s’abattit sur eux. Dès qu’elle toucha le pied de Krishna, les eaux se calmèrent instantanément. Soulagé, Vasudeva se hâta vers l’autre rive.

     Dès qu’il accosta, il courut à Gokul et atteignit rapidement la maison de Nand Baba. Ce dernier était un vieil ami de Vasudeva, et il fut très étonné de le voir arriver, un nouveau-né dans les bras, par une tempête pareille : « Toi ici à cette heure ! Comment es-tu sorti de la prison ? Je suis si heureux de te voir ! Que puis-je faire pour toi ? » Vasudeva répondit : « Ami, nous avons très peu de temps. Je suis venu te trouver sur les ordres de Vishnu lui-même. Voici mon 8ème enfant, Krishna. » Et, tendant le nouveau né à Nand Baba, il ajouta : « Protège-le du mieux que tu pourras, afin qu’il échappe à la fureur de l’impitoyable Kansa. » Nand Baba répondit sans la moindre hésitation : « Ne t’inquiète pas, Vasudeva. Je prendrai soin de ton fils, dût-il m’en coûter la vie ». Puis il ajouta : « J’ai eu le bonheur de voir naître ma fille cette nuit. Emmène-la à Devaki afin que Kansa ne se doute de rien. »
     Il prit aussitôt Krishna et le coucha près de son épouse Yashoda. Puis il déposa sa propre fille dans le panier de Vasudeva qui repartit aussitôt vers Mathura.

     Dès qu’il arriva dans la cellule, les chaînes se resserrèrent autour de ses chevilles, les grilles se refermèrent et les gardes se réveillèrent. Aussitôt, le bébé cria comme s’il venait de naître à l’instant. Le gardien chef courut prévenir Kansa de la naissance du 8ème enfant de Dévaki. Kansa se hâta vers la prison, plein d’entrain : « Après tout, Devaki vient d’accoucher ! je vais tuer cet enfant tout de suite, et ce sera la fin de l’histoire. » Dès son arrivée, il hurla : « Devaki ! donne-moi ton bébé sur-le-champ ! » Vasudeva s’interposa : « C’est une fille ! Que gagneras-tu en la tuant ? »
     « Tais-toi ! donne-la-moi, même si c’est une fille ! » Il arracha le bébé des bras de Devaki, et voulut la jeter sur une pierre. Mais le bébé lui glissa des mains et s’envola en lui criant : « Oh ! cruel Kansa. Je suis une illusion divine. Ton futur assassin est né, c’est le 8ème enfant de Devaki. »
     En entendant ces mots, Kansa devint livide et fut frappé de terreur.

Lire la suite ici……… 

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Légende du Capteur de rêves

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2012

 

Légende du Capteur de rêves dans Légendes Indiennes indien-232x300Par une belle journée de printemps, un chasseur indien nommé Eau rapide partit chercher de la viande pour sa tribu qui avait faim. En se promenant dans la forêt, il découvrit une clairière qu’il n’avait jamais vue auparavant. Il rencontra un vieux monsieur aux apparences d’un chaman et lui dit: «Que veulent dire les signes dans le sable?»

Le vieillard lui dit: «Ce sont des signes aux pouvoirs magiques, ils me serviront à conquérir la planète! Je t’avertis, si tu touches à un seul de ces dessins, tu seras poursuivi par une terrible malédiction.» Eau Rapide, terrifié, effaça les signaux et s’enfuit en courant le plus loin possible. Rendu à une très grande distance, il se remit à chasser.

Le soir même, le guerrier fit un épouvantable mauvais rêve; ce cauchemar se répétait tous les soirs. Puisqu’il n’arrivait plus à dormir, il ne pouvait plus aller à la chasse. Alors, il dut trouver solution à son problème. Le chaman de sa tribu avait eu beau préparer des potions à base de plantes, faites des envoûtements et des invocations, mais rien ne fonctionnait. Puis un jour,alors qu’ il essayait de chasser avec les forces qui lui restaient, il rencontra Mère Araignée. Eau Rapide, surpris, demanda à la déesse: «Connaissez-vous un moyen pour me guérir de tous ces cauchemars?»

Mère Araignée lui répondit: «Oui, c’est pour cela que je suis ici! Va me chercher une branche de frêne et tords-la pour en faire un cercle. Ensuite,donne-moi le cercle.» Dame Araignée se mit à tisser une toile puis à la décorer de plumes et de perles. Quand elle eut fini, elle lui dit: «Accroche ce capteur de rêves sur le bord de ta fenêtre, il filtrera les beaux rêves des cauchemars, les mauvais rêves s’évaporeront à la chaleur du soleil. Les rêves resteront emprisonnés dans les perles. Chaque nuit, un rêve sera relâché pour que tu puisses le rêver.»

Le chasseur remercia la déesse puis retourna chez lui. Sur le chemin du retour, il chassa trois perdrix et un chevreuil, de quoi nourrir toute la tribu. Sa femme l’accueilla les bras ouverts et lui dit: «Va te coucher mon chéri, tu dois être mort de fatigue.» Ce qu’il fit très rapidement. Depuis ce temps, cette tradition se transmet de génération en génération!

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Nymphes des eaux

Posté par othoharmonie le 17 juin 2012

APSARAS

 

En Indes, on trouve les « Apsaras« , qui étaient de belles nymphes des eaux. Musiciennes (Luth), elles avaient, comme les sirènes, la faculté de prédire l’avenir.

Nymphes des eaux dans Légendes Indiennes 220px-Apsaras_Bayon_Kambodscha200La première histoire vient du folklore écossais, au VIième  siècle après JC, où une sirène, passionnément amoureuse d’un moine de la communauté sainte d’Iona lui avait demandé une âme, mais elle ne pu quitter la mer et ses larmes devinrent des galets que l’on connaît de nos jours sur les rivages d’Iona sous le nom des « larmes de sirène ».

Dans le Sanātana Dharma (Hindouisme), les Apsara sont des nymphes célestes d’une grande beauté, sorties des flots lors du barattage de la mer de lait. Ce sont les compagnes des Deva (entités bienfaisantes) autant que des Asura (démons).

Elles symbolisent le plaisir des sens et de l’esprit. On dit qu’elles connaissent 64 manières d’éveiller les sens. Lorsqu’un ascète acquiert trop de pouvoirs, le dieu Indra lui envoie quelques Apsara, auxquelles il ne peut que succomber et en perdre ses pouvoirs.

Elles sont généralement représentées comme de belles jeunes filles aux courbes sensuelles, légèrement vêtues et aux seins nus.

 On a pris pour mauvaise habitude de désigner les divinités représentées en bas-relief sur les murs des temples khmers par le nom d’apsara mais s’appelant en réalité Devata. 

Légende

Selon la légende, les apsaras émergent des eaux pour séduire les hommes ; ceux qui les repoussent deviennent fous, tandis que ceux qui les acceptent comme maîtresse ou comme épouse gagnent l’immortalité.

Apsaras de nos jours

Fichier:Ravana.jpgApsara, la déesse dansante, et les sculptures des autres divinités dansantes d’Angkor sont les modèles des danseuses apsaras d’aujourd’hui qui apprennent cette discipline. Ces danseuses centralisent leurs chorégraphies sur les mouvements des mains et des pieds, tout en ayant le dos cambré.

 Cependant, la danse traditionnelle khmère, étant également appelée danse-drama, a pour but de danser mais aussi de faire passer un message ou une histoire qui peut être trouvée à plusieurs endroits sur les murs des temples d’Angkor. Il y a quatre types de danses traditionnelles khmères; le théâtre de l’ombre, le Lakhon Khol, la danse folk et la danse classique qui inclut la danse des apsaras. C’est une danse unique khmère dont les thèmes et les histoires s’inspirent du Reamker, la version cambodgienne du Ramayana et de l’Age d’Angkor. La complexité de cette danse reflète aussi la vie religieuse à la cour des rois Khmers, où les danses apsaras ont leur place depuis 1500 ans.

 

Voir plus sur le site d’origine Wikipedia…..  http://fr.wikipedia.org/wiki/Apsara

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Mais que font les Hommes ?

Posté par othoharmonie le 30 janvier 2012

Légende Hindoue

 

Mais que font les Hommes ? dans Légendes IndiennesUne vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.

 

Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :

Enterrons la divinité de l’homme dans la terre.

Mais Brahma répondit
 Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera.

Alors les dieux répliquèrent :
Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans.

Mais Brahma répondit à nouveau :
 Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface.

Alors les dieux mineurs conclurent :
 Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour.

Alors Brahma dit :
Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.

Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

 

Suite et réflexion de l’histoire :

Fichier:Ravana.jpgSeuls quelques élus, au fil des temps, tirant l’expérience de leur appel intérieur, pensèrent qu’à travers la pratique de la méditation ils retrouveraient l’essentiel en eux ; en recherchant au fond de leur cœur cet essentiel, ils trouvèrent cette divinité cachée par Brahma.

Brahma, alors, considéra qu’il était temps pour les hommes de sortir du profond sommeil dans lequel ils s’étaient alanguis ; il demanda à ceux qui avaient trouvé leur divinité, d’initier les autres hommes. Mais la plupart des hommes étaient bien endormis et trouvaient acceptable leur condition…

A nous, maintenant, de savoir ce qui est bon et juste, et surtout de savoir rester humble face à ce savoir intérieur afin de ne pas recommencer !

 

Légende Hindoue

 

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Légende du Lhassa Apso

Posté par othoharmonie le 27 janvier 2012

 

Lhasa apso r5.jpgChien lion et monastères : En l’hommage de mon Chien Thomy (Lhassa Apso de 10 ans)!

 

Parce qu’elle n’est mentionnée nulle part dans les textes religieux, l’existence des Apsos et surtout leur présence quasi normale dans les monastères, reste entourée de mystère et de contradiction. Il semblerait que les lamas entretenaient des relations privilégiées avec leurs Apsos qu’ils considéraient comme sacrés. Leur croyance en la réincarnation les auraient incités à perpétuer la tradition instaurée par le guru Padma Sambhava en souvenir de la légende de Bouddha.

… La légende raconte qu’un jour, Bouddha qui errait depuis plusieurs jours dans la forêt, aurait été guidé sur le chemin du retour par d’étranges petits chiens à la crinière de lion. Les lamas frappés par leur ressemblance avec le lion mythologique, décidèrent de les garder. Mais ce serait le Guru Padma Sambhava vers 750 qui aurait instauré la tradition dont le but était de préserver ces petits chiens lions dans les monastères du Tibet, pour le retour éventuel du Bouddha Gautama. Hors, la transmigration des âmes est une notion de la religion tibétaine Bon-Po préexistante au lamaïsme. De plus, la religion Bon était essentiellement animiste ! Faut-il interpréter le symbole du lion comme un vestige de la religion Bon ? Quoi qu’il en soit depuis des siècles, les Grands Lamas tibétains ont eût à cœur de préserver ces adorables petites créatures à poils longs qu’ils appelaient « Gompa apsos ».

 Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de savoir si à un moment ou à un autre de l’histoire, ces chiens ont réellement été considérés comme sacrés et pour quelle raison ?

Légende du Lhassa Apso dans Légendes Indiennes 250px-Kircher_Lhasa1661En 1935, dans son livre « Nowhere Else in the world », Gordon Enders relate sa première rencontre avec le Pan-chen Lama qui abrite dans ses quartiers privés un couple d’Apsos , un mâle clair et une femelle noire qui attirent son attention. La manière dont sont traités ces petits chiens, nous amène à penser qu’ils sont beaucoup plus qu’une simple fantaisie de grand prêtre. Si avant les événements de 1959, on pouvait encore apercevoir des Apsos en dehors des monastères, après l’invasion chinoise il a certainement fallu les cacher et là encore, on constate une véritable volonté de sauvegarde !… Le meilleur moyen de détruire une culture, n’est-il pas de s’attaquer à ses symboles. Beaucoup de questions subsistent encore quand à la véritable place du Lhassa Apso dans la culture tibétaine. Elles resteront peut-être encore longtemps sans réponse mais c’est peut être ce qui le rend si spécial à nos yeux hormis sa grande beauté et sa tendre personnalité.

Comment une petite boule de poils a pu susciter autant d’intérêt ? D’autres se sont posés la question avant moi en particulier l’éleveur canadien Gérald d’Aoust qui dans les années 80, partît faire des recherches en Indes et au Népal. En 1984, il fît la connaissance à New Delhi d’un antiquaire de Sundarnaggar qui tenait boutique au fond d’une cour près du Red Fort hôtel . Ce fût une rencontre plus spirituelle que commerciale. Dans la lumière tamisée au milieu d’étoffes antiques où bouddhas et autres déités indiennes se côtoyaient, quelques acheteurs et vendeurs venus de contrées voisines monnayaient quelques vieilleries. Ne trouvant rien qui ne valait la peine de dépenser quelques dollars à   ses   yeux , Gérald

d’Aoust vînt saluer l’antiquaire qui se plaignait des breloques dont il venait de faire l’acquisition, cela tenait juste dans un petit baluchon de tissus tibétain poussiéreux. « Ca vient d’un monastère Tibétain » dit-il , un peu désabusé ! Cela vous intéresse ? A l’intérieur se trouvait un médaillon et des amulettes…… qui appartiennent aujourd’hui à G. d’Aoust. Ces amulettes connues au Tibet sous le nom de «Tougchas» qui veut dire «choses tombées du ciel» seraient vieilles de plus de 1000 ans. Elles représentent de petits chiens couchés dans une position très commune aux Apsos, et nous donnent une fois encore matière à réflexion. Mais néanmoins, l’existence de ces petites amulettes nous confortent dans le sentiment d’un profond attachement à ces petites bêtes. Tous ces   faits   nous   permettent de constater que les   tibétains   ont   réussi à travers des siècles d’histoire, à préserver ce petit animal énigmatique, alors qu’il n’a pas fallu cent ans à nos clubs canins occidentaux, pour en effacer les caractères purs et distinctifs de son type d’origine. Dans notre société moderne où l’homme en quête de spiritualité cherche son chemin entre rêve et réalité, le chien et en particulier le Lhassa200px-Tibet_Terrier_Bennie dans Légendes Indiennes Apso reste avec certitude le meilleur ami de l’homme et cela n’est pas une légende !

 

 J’ai repris cette histoire en l’hommage à mon petit compagnon Thomy, que j’ai perdu voici maintenant 5 mois ; alors âgé de 10 ans, dcd d’une leucémie…. Paix ait son âme !

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Mahabharata

Posté par othoharmonie le 21 août 2011

Selon l’orientaliste Jean Herbert, cet épisode du Mahâbhârata relate la fin d’un cycle dit « Kali Yuga », qui correspond au développement extrême du mental dualiste et à l’âge de fer, pour ouvrir un cycle nouveau, le « Satya Yuga », qui est un retour à l’âge d’or. Le passage d’un cycle finissant à un cycle nouveau est encore confirmé dans ce récit par le passage du pouvoir d’Indra à son fils Arjuna. 


Mahabharata dans Légendes Indiennes 350px-KurukshetraPuisque ce récit relate explicitement le passage du dualisme au monisme, du désordre à l’unité, du mental Indra au feu-conscience Agni, il est sans nul doute de caractère initiatique. Indra, souverain des êtres animés au début du récit, règne sur un monde caractérisé par « les opérations qui relèvent du mental : la discrimination, la polarisation, l’opposition, la rivalité, la lutte, le désordre qui résulte de l’absence de direction centrale. Le cadre en est le fouillis (forêt) attrayant de la division ». Puis : « Vient un moment où la Puissance consciente de la Volonté divine (le dieu Agni), qui s’était jusque là contenté de cet état, le juge dépassé et veut conduire à une étape nouvelle. Cela implique naturellement la destruction à la fois de la forêt et de toutes les entités qui y habitent. ». L’initiation consiste précisément à faire mourir le « vieil homme » issu du monde mental et dualiste, pour faire naître un successeur dont la pensée soit de nature symbolique et non-dualiste. 


Jean Herbert voit dans les mythes et légendes indiens un schéma précis et méthodique : « … cette mystique, prétendent les Hindous et aussi les Occidentaux qui ont bien voulu s’en rendre compte, est susceptible d’application pratique, concrète et constante, et ses étapes se succèdent selon des lois aussi strictes que la technique de nos ingénieurs ». 


Les personnages principaux de ce mythe sont : Indra, le mental ; Agni, le feu-conscience ; Krishna et Arjuna, deux guerriers issus de la dualité primordiale –et Arjuna, point important, est fils d’Indra.

Source : Jean Herbert, « La mythologie hindoue, son message », Spiritualités Vivantes Albin Michel. Jean Herbert : 1897 – 1980, orientaliste et interprète, disciple de Shri Aurobindo, Directeur de la collection Spiritualités Vivantes d’Albin Michel, auteur d’une quinzaine d’ouvrages sur l’Hindouisme. Traduction faite par Jean Herbert à partir de deux versions sanscrites de Calcutta et de Bombay. 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 1 

Un liquide versé. Dans certains rites, le contenu d’une coupe est bu par l’impétrant. L’attente d’une lumière plus forte. La lumière absente ou atténuée du fait d’un trop plein. Une forêt symbolisant le monde. Le début d’un cycle. 

Dans le récit de l’incendie de la forêt de Khândava : 

Lors d’une fête sacrificielle exceptionnelle donnée par le roi Shvétaki, Agni, le feu-conscience, boit pendant douze ans (un cycle) le beurre clarifié qui lui est offert. Par l’indigestion conséquente, « Il devint pâle, perdit ses couleurs et ne put briller comme auparavant ». Agni demande alors à Brahmâ de l’aider à guérir : « Je voudrais, par ta grâce, retrouver ma propre nature permanente ». Or en ce temps toutes les créatures habitent la forêt de Khândava, et sur elles règnent Indra, le mental. 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 2 

Le feu qui consume. La maîtrise du feu. 

Dans le récit de l’incendie de la forêt de Khândava : 

Pour guérir, Agni doit consumer la forêt de Khândava où habitaient les rivaux des divinités et où habitent maintenant tous les êtres animés. Mais les créatures de la forêt éteignent ce feu. 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 3 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 4 

 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 5 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 6 

 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 7 

 

 

            Inde : un épisode du Mahabharata – Etape 8 

 

Vous pouvez également :  Visionner la conférence sur Baglis TV (vidéo à la demande) en un clic …

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Tigre en Inde…

Posté par othoharmonie le 23 juillet 2011

RANTHAMBORE : SUR LES TRACES DU TIGRE 

 

Allure magnifique, puissance majestueuse : voir un tigre en liberté est une expérience magique offerte par la nature. Ce redoutable prédateur est un « seigneur de la jungle » redouté et respecté. Ce félin mythique, à la splendide fourrure, fut longtemps l’objet de la convoitise des hommes. Menacé d’extermination mais actuellement protégé, il vit dans des réserves et parcs nationaux, où il peut enfin trouver un peu de tranquillité, et nous … l’observer .
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Tigre en Inde... dans Légendes Indiennes tiger


Un félin mythique, redoutable prédateur
Si l’Afrique est le domaine du lion, l’Inde est le territoire du tigre Royal du Bengale. Appelé le « seigneur de la forêt » (jungle en Hindi), le tigre est redouté et respecté par la population, impressionnée par sa réputation de mangeur d’homme. Quelle que soit la terreur qu’il inspire, les Bengalais sont convaincus que le tigre est magique et le vénèrent.
Mais malgré son air de gros chat, ce félin est le plus redoutable des prédateurs. Il est impossible à surprendre : sa robe le camoufle, sa vue est remarquable, son ouïe très fine et son odorat infaillible. Il se glisse alors silencieusement, se fond dans l’ombre des feuillages et… (Suite ici) 

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Une espèce en voie de disparition
Chassé jusqu’à l’extermination par endroit, certaines sous espèces du tigre n’existent déjà plus et d’autres sont en voie de disparition. En Inde, la chasse (justifiée par sa réputation de tueur d’homme et distraction favorite de la royauté), trop intensive, avait dramatiquement fait chuter la population des tigres de 40.000 à 4.000 individus en moins de 100 ans.
 

En 1970 la chasse au tigre est interdite, ce félin étant en voie de disparition dans toute l’Inde (à Ranthambore, au Rajasthan, il ne restait qu’une dizaine de tigres). En 1973, le Project Tiger est lancé par le gouvernement Indien qui établit plusieurs parcs dans tout le pays, puis va les multiplier pour assurer la défense des félins. (Suite ici…) 



Parcs et réserves
Le très beau parc de Ranthambore agrémenté des ruines d’un fort romantique est mondialement connu pour sa réserve de tigre protégeant le félin en voie de disparition. Pour le situer voir
Circuit Rajasthan et aussi carte du Rajasthan
C’est à proximité des points d’eau que l’on a le plus de chance d’apercevoir les tigres, malheureusement rien ne dit que cela suffise, surtout en quelques heures, pour apercevoir le « seigneur de le forêt », mais paysages sauvages, cascades, lacs, temples en ruines valent à eux seuls le détour. En revanche vous ne verrez plus le 
tigre blanc. (Suite…)  

Photographier le tigre
Pour les visiteurs qui veulent observer le tigre, à coup sûr, dans son milieu naturel, il existe des voyages spécialisés avec
safari, centrés sur une approche éco touristique (de plus un tel tourisme génère une économie locale non négligeable).
Enfin en dernier recours, il reste les images des « pro » du tigre. Ces photographes talentueux nous proposent des photographies du mythique félin à couper le souffle, que ce soit sur leur site web ou dans leurs ouvrages imprimés. (
Suite ici…).

 

 

Pour en savoir encore plus clic ICI …. 

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Ville fantôme en Inde

Posté par othoharmonie le 23 juillet 2011

LA VILLE FANTOME DE FATEHPUR SIKRI  



Ville fantôme en Inde dans Légendes Indiennes 2619438

Fatehpur Sikri, proche d’Agra, est une splendide ville impériale dont les bâtiments de grés rouge sont dans un parfait état de conservation. L’histoire de la naissance de cette mystérieuse cité fait l’objet d’une légende : à Sikri vivait un saint, qu’ Akbar, en mal d’héritier alla consulter; un fils naîtra l’année suivante et Akbar, reconnaissant, fit construire un palais en ce lieu. Des milliers d’artisans vont alors faire surgir la ville de Sikri, rebaptisée Fatehpur « la ville de la victoire » par Akbar. Mais il l’abandonne, 14 ans après, pour repartir en campagne, et, désertée par manque cruel d’eau, Fatehpur deviendra une ville fantôme 

 

L’Histoire.
Peu après avoir accédé au trône de Delhi,
Akbar transfère sa capitale à Agra, consolide le jeune empire Moghol établi par Babur et Humayun et s’allie avec les Rajpoutes en épousant la princesse hindoue d’Amber (1562). Mais il resta longtemps sans héritier.
 

La Légende.

Prés du village de Sikri vivait un saint soufi, Sheikh Salim Chishti, qu’Akbar en manque de descendance male alla consulter en 1568. Après sa rencontre avec Akbar, le sage lui prédit la naissance de trois fils. Effectivement, quelques temps plus tard (1569), grâce à la bénédiction du Sheikh Salim Chrishti de Sikri naissait son premier fils, le futur empereur Jahangir, auquel il donna le nom du saint : Salim. En 1571, à la naissance de son deuxième fils, l’empereur Akbar, reconnaissant, entreprit de faire construire une nouvelle ville sur la colline où vivait le saint homme. De plus, la plaine, au bas de cette colline de Sikri, était un champ de bataille où Babur, son grand père, avait guerroyé contre les Rajput pour asseoir l’empire moghol. Le choix de ce site était donc un double remerciement.
 

La cité de la victoire. Pour ériger la cité, les meilleurs architectes furent engagés et des milliers d’artisans vont faire surgir les palais selon la vision impériale : palais, pavillons et mosquées devaient refléter le pouvoir de l’empire en amalgamant le meilleur des traditions architecturales mogholes et rajpoutes. Parti conquérir en 1572, Akbar revient victorieux en 1573, baptise Sikri, sa création, Fatehpur (ville de la victoire) et y installe sa cour.
 

La cité Fantôme. Mais Akbar ne vivra ici qu’une quinzaine d’années et abandonne Fatehpur en 1585 pour repartir en campagne. Pour les uns, la cité fut abandonnée pour son manque cruel d’eau, pour d’autres, Akbar dut se déplacer à Lahore pour stabiliser son empire ; ce qui est sûr, en revanche, c’est que Fatehpur Sikri deviendra une ville fantôme.

 

 

En savoir plus sur l’Inde CLIC ici….   

 

 

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Shiva

Posté par othoharmonie le 8 juillet 2011

 

Shiva  dans Légendes Indiennes Nataraja    Shiva (transcription anglaise, sanskrit Śiva) — transcrit parfois par Siva ou Çiva, « le bon, le gentil, qui porte bonheur » — est un dieu hindou, un des membres de la Trimoûrti avec Brahmā et Vishnou

 

Shiva est un personnage complexe et contradictoire. Shiva est le dieu de la destruction des illusions et de l’ignorance. Il représente la destruction mais celle-ci a pour but la création d’un monde nouveau. L’emblème de Shiva est d’ailleurs le phallus ou lingam, symbole de la création. Il a les yeux mi-clos car il les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à l’univers et amorcer un nouveau cycle. 

 

Il est représenté avec un troisième œil au milieu du front, symbole de sagesse, et avec un cobra autour du cou. Il porte un trident (trisula) et tient un petit instrument de percussion (damaru). Il est assis sur une peau de tigre, symbole de l’énergie potentielle. Shiva représente en effet la source créatrice en sommeil. De sa chevelure, dans laquelle se trouve un croissant de Lune, symbole du cycle du temps, s’écoule le Gange, fleuve sacré de l’hindouisme. Sa monture est le taureau Nandi qui fait lui-même l’objet d’un culte. 

 

Shiva est représenté sous différentes formes (l’ascète, le yogi, le mendiant, etc.) et possède, d’après les textes, 1008 noms distincts (Shambhu, Shankara, Pashupati, etc.). L’une de ses manifestations les plus célèbres est Shiva Nataraja, le danseur cosmique qui rythme la destruction et la création du monde. Il est alors représenté avec 4 bras. La main supérieure droite tient un tambour (damaru) qui rythme la création ; la main gauche supérieure tient la flamme de la destruction (samhara) ; la main inférieure droite est tenue dans un geste de protection (abhaya mudra) ; la main inférieure gauche pointe vers le pied gauche tenu en l’air, il montre ainsi son pouvoir de grâce. Sous son pied droit, il écrase un nain-démon symbolisant l’ignorance. Son immense chevelure montre son pouvoir et il est entouré d’un cercle de feu (prabhamandala). 

 

Shiva est marié à Shakti, la déesse-mère. Elle-même a plusieurs noms suivant la fonction qu’elle occupe (Parvati, Durga, Kali). Il a deux fils, nés de Parvati : Ganesh et Skanda. Ganesh a cependant la particularité d’avoir été conçu par Parvati seule, Shiva l’ayant seulement ramené à la vie en le dotant d’une tête d’éléphant. La famille vit au sommet du mont Kailasa dans l’Himalaya.

 

 

Rapports entre Vishnu et Shiva 

 

Image illustrative de l'article Shiva

Depuis le début de l’ère chrétienne au moins, sinon plus tôt, la plupart des hindous lettrés sont des adorateurs, soit de Vishnu, soit de Shiva — c’est-à-dire qu’ils considèrent soit Vishnu, soit Shiva, comme le premier des dieux, voire comme dieu unique identifié au brahma indifférencié, tous les autres ne représentant à leurs yeux qu’une expression secondaire de la divinité. Ainsi, les fidèles de Vishnu ne nient pas l’existence de Shiva, mais le placent sur un plan annexe, le considérant comme une création ou une émanation de Vishnu ou de son démiurge Brahmâ. D’une façon similaire, les shivaïtes voient en Vishnu une émanation du grand dieu Shiva. De nombreux mythes, illustrent la suprématie d’un dieu sur l’autre. Ainsi la lingodbhavamūrti, illustré abondamment sur les temples, surtout en Inde du Sud, raconte comment, alors que Vishnu et Brahmâ se disputaient la suprématie divine, Shiva apparut sous la forme d’un lingam de feu infini. Pour se mettre au défi, Brahmā décida d’en trouver le sommet sous la forme d’un hamsa (oie sauvage, véhicule de ce dieu) et Vishnu décida d’en trouver la base en prenant la forme d’un sanglier fouisseur. Tous deux échouèrent dans cette tâche et se prosternèrent devant le lingam de feu, reconnaissant sa suprématie. Shiva se révéla alors en sortant du lingam et leur expliqua que tous deux étaient nés de lui-même. 

Si ces différences de point de vue ont à l’occasion été la cause d’affrontements, dans l’ensemble, ces deux branches de l’hindouisme sont parvenues à préserver entre elles une harmonie. 

 

D’ailleurs, les textes contribuent à l’inclusion réciproque des deux dieux l’un par rapport à l’autre et soulignent leur solidarité étroite: 

 

  • « Le cœur de Vishnu est Shiva ; le cœur de Shiva est Vishnu » (Skanda Upanishad) 

  • « Vishnu est la flèche de Shiva ; Shiva est la flûte de Vishnu » (Krishna Upanishad) 

 

Dans l’iconographie, ce syncrétisme est illustré par la forme de Hari-Hara, mi-Vishnou mi-Shiva. 

 

Source, lire la suite sur wikipedia….  

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Vishnou

Posté par othoharmonie le 8 juillet 2011

 

Image illustrative de l'article Vishnou   Vishnou ou Vichnou (en sanskrit, en tamoul, விஷ்ணு), également appelé Hari, est le deuxième dieu de la trimourti (également appelée la « trinité hindoue »), avec Brahma et Shiva. La trimourti incarne le cycle de manifestation, conservation et dissolution de l’univers dont Brahma est le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva le destructeur. 

Vishnou est généralement représenté assis ou se reposant sur un lotus. Sa parèdre est Lakshmi, la déesse de la richesse et de la bonne fortune, sa monture Garuda, l’aigle

 

Les avatars de Vishnou 

 

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Porte de temple décrivant les 10 avatars de Vishnou à Goa. 

Selon la tradition, Vishnou s’incarne régulièrement, lorsque le monde est menacé par le chaos. Ses plus célèbres incarnations (avatars) sur Terre sont Rāma et Krishna. La Bhagavad-Gita évoque dix avatars : 

 

  1. Matsya, le poisson 

  2. Kurma, la tortue 

  3. Varâha, le sanglier 

  4. Narasimha, l’homme-lion (Nara = homme, simha = lion) 

  5. Vamana, le nain 

  6. Parashurama 

  7. Râma 

  8. Krishna (signification « obscurité » ou « noir ») 

  9. Siddhartha Gautama, Bouddha (quelques versions considèrent que Balarâma est le neuvième avatar). L’intégration de Bouddha dans le panthéon hindou est apparue assez tardivement, probablement au VIIIe siècle comme une expression de la contre-réforme brahmanique au bouddhisme, entamée au IIe siècle av. J.-C.

  10. Kalkî (« temps ») est une figure apocalyptique. C’est irrémédiablement l’incarnation « à venir ». 

 

Il est difficile de dater précisément l’origine du culte de Vishnou. Dans les Vedas, Vishnou n’est encore qu’une divinité mineure, associée à Indra, alors que Varuna, Mitra et Aryaman sont les premières divinités majeures auxquelles succéderont Vayu, Agni et Surya. C’est plus tard dans l’histoire hindoue qu’il est devenu un membre de la trimurti et l’une des divinités les plus importantes de cette religion. 

 

Vishnou est le dieu principal du vaishnava. Chaitanya y est considéré comme avatar de Vishnou en tant qu’incarnation de Krishna. 

 

La Terre, Bhūmi ou Bhû Devi, est également parfois considérée comme son épouse. Vishnou la sauva en effet des eaux sous son avatar de Varâha. Ses liens matrimoniaux lient le dieu à la royauté, la Terre (Bhūmi) et la fortune (Lakshmi) étant les deux principes attachés au roi. En effet, un des termes pour désigner le roi en sanskrit est bhūpati, ce qui peut signifier « maître » ou « époux » de la Terre, le terme pati étant ambivalent. La mitre dont il est coiffé confirme cette fonction royale et démontre que dans l’hindouisme post-védique, même si Indra possède toujours le titre de roi des dieux, c’est de fait Vishnou qui opère vraiment cette fonction. Cette prééminence est d’ailleurs confirmée par de nombreux mythes où Vishnou ou un de ses avatars humilie Indra. C’est notamment le cas dans l’épisode de Krishna soulevant le mont Govardhana

 

Source Wikipedia…..

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Brahmā

Posté par othoharmonie le 8 juillet 2011

 

Brahmā dans Légendes Indiennes 220px-Pushkar05   La mythologie indienne ou mythologie hindoue regroupe un grand nombre de récits qui détaillent l’époque ancienne où vivaient les divinités et les personnages légendaires entrecoupés de discours philosophiques et moraux. Elle est la base de la religion védique puis de l’hindouisme et a influencé la philosophie indienne et d’autres religions comme le bouddhisme et le jaïnisme

 

Les plus anciens textes mythologiques de l’Inde sont les 4 Védas, ils auraient été révélés puis transmis par oral avant d’être écrits à différentes époques durant l’Antiquité. Ces textes sont à l’origine du Védisme, la religion mère de l’hindouisme

Il est traditionnellement représenté avec quatre têtes et quatre bras. Chacune de ses têtes récite un des quatre Veda. Souvent, les bas-reliefs n’en représentent que trois, la légende disant que Shiva lui en aurait coupé une. Ses mains tiennent : 

 

  • un pot à bec utilisé pour créer la vie, 

  • un mālā pour mesurer le temps de l’univers, 

  • le texte des Veda et 

  • une fleur de lotus

 

220px-Brahma_Mus%C3%A9e_Guimet_1197_1 dans Légendes Indiennes  Ses quatre têtes s’expliquent par la légende suivante : 

 

lorsqu’il était en train de créer l’univers, Brahmā engendra une déité féminine nommée Shatarūpa, celle aux cent formes superbes. Brahmā en tomba immédiatement amoureux. Shatarûpa se déplaça alors dans de nombreuses directions pour éviter le regard insistant de Brahmā. Mais, où qu’elle allât, Brahmâ se créait une tête pour pouvoir continuer à la voir. À la fin, il en eut cinq, une pour chaque direction cardinale et une pour regarder au-dessus. 

 

Dans le but de contrôler le dieu, Shiva coupa la tête supérieure, mais lorsqu’il apprit que Shatarûpa était la fille de Brahmā, il décida que c’était inconvenant pour lui d’en être obsédé et décréta qu’il n’y aurait pas de lieu où il serait vénéré. En effet, seuls Vishnou – ou ses avatars – et Shiva continuent à être vénérés alors que Brahmā est quasiment ignoré ; il ne possède qu’un temple à lui dédié, à Pushkar. Depuis cet incident, Brahmā récite les quatre Veda en pénitence. 

 

Dans le bouddhisme, Brahmā n’est pas considéré comme le créateur du monde mais comme le roi des dieux ; il est, comme toute créature en dehors des bouddhas et des arhat, soumis au cycle du sasāra

 

Il intervient cependant à plusieurs reprises. Notamment, Shakyamuni, après avoir atteint l’illumination, l’éveil, hésite à enseigner au monde une doctrine si subtile. Brahmā intervient alors pour le convaincre d’enseigner, puisque certains seront assez sages pour comprendre un tel enseignement. 

 

Source wikipedia……

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Les lois de l’hospitalité

Posté par othoharmonie le 6 juin 2011


Les lois de l'hospitalité  dans Légendes Indiennes 26-insolite-16  En Inde, les gens sont, pour le meilleur et pour le pire, très attachés à leurs traditions. Dans certains cas, même quand toutes les formes du devoir et des convenances semblent être respectées, la notion de mesure est perdue. Le comportement atteint alors des extrêmes qui n’étaient peut-être pas souhaitables. C’est ce que vous raconte cette histoire à la fois drôle, ambiguë et cruelle. 


Une histoire indienne, souvent racontée sous des formes diverses, montre un oiseleur, un habile piégeur. Il capturait des oiseaux vivants et les vendait au marché. 


Un jour, parmi ses prises, il comptait un pigeon femelle, qu’il emportait dans une cage en bambou. 


Tandis qu’il traversait une épaisse forêt pour regagner sa demeure, un orage inhabituel frappa la terre. Toute marche était impossible. L’homme dut chercher un abri sous un arbre énorme. Il s’appuya contre l’arbre (auquel il demanda sa protection) et déposa près de lui, sur le sol, la cage qui renfermait le pigeon femelle et une autre cage, où se débattaient d’autres oiseaux. 


Il se trouva que cet arbre était l’habitation de la pigeonne, sa capture, qui vivait là avec son mâle. Celui-ci, qui se cachait de l’orage dans les cavités du bois, entendit les plaintes de sa compagne. Il sortit craintivement et la vit prisonnière dans une cage, au-dessous de lui. 


 Les deux pigeons engagèrent la conversation, dans leur langage – que l’homme ne pouvait pas comprendre malgré son habitude des bois. Et les autres oiseaux crièrent au pigeon mâle :
   – Vite ! Descends ! Délivre-nous !
   – Il s’est endormi ! N’aie pas peur ! Viens ! 


En effet, le chasseur laissait tomber sa tête sur sa poitrine et s’abandonnait au sommeil.
   Le pigeon mâle descendit de l’arbre et, à coups de bec, à coups de pattes, il s’attaqua aux liens qui fermaient la cage de la femelle… 


   – Que fais-tu ? lui dit celle-ci.
   – Je lutte contre ces attaches.
   – Pourquoi ? Tu as d’abord d’autres devoirs.
   – Dis-moi.
   – Cet homme a froid. Tu dois le réchauffer. 

 

Le mâle parut très vivement surpris et dit à la femelle prisonnière : 


   – Réchauffer notre ennemi ? Cet homme qui t’a capturée et qui veut te vendre au marché ? As-tu perdu l’esprit dans le vent ?
   – Non répondit fermement la femelle. Mon esprit est clair, même dans ma cage. Plus clair peut-être. 


   Mais les autres oiseaux criaient, tout en s’agitant dans leur cage : 


   – N’écoute pas cette insensée ! Délivre-nous ! Aucune hésitation n’est concevable !
   Troublé par l’attitude de la femelle, le mâle lui demanda :
   – Que veux-tu me dire ?
   Tu as oublié ce que tu sais, lui répondit-elle. Notre ennemi a choisi cet arbre pour abriter un moment sa fatigue dans la tempête, et cet arbre est notre demeure. Cet homme est donc chez nous, il est notre hôte. Le destin, qui s’appelle aussi le hasard, l’a dirigé cette nuit jusqu’à nous. Même dans le territoire obscur du sommeil, la tête penchée, les bras faibles, il est plus précieux que nous. Nous lui devons respect et assistance. 


   – Ne l’écoute pas ! criaient les autres oiseaux. Ne te trompe pas sur ton devoir ! N’obéis pas à cette loi ! Une loi que l’on suit étroitement devient absurde ! 


   – C’est le destin qui a déclaré cette tempête ! reprit un autre oiseau. C’est le destin qui a mené le chasseur jusqu’ici ! 


   – Oui ! Pour que tu nous délivres !
   – Et c’est le destin qui l’a endormi !
   – Fais vite avant qu’il se réveille !
   – Veux-tu voir ton épouse en esclave ? 


Mais le pigeon mâle demeurait immobile devant la cage de la femelle. Et celle-ci, qui paraissait très calme et sûr d’elle, lui dit encore : 


   – N’écoute pas les cris des autres captifs qui sont prisonniers de leur souffrance. Néglige une pitié banale. Un ordre supérieur cette nuit nous commande. Ne sois pas insensible à cet ordre. Vois plus loin que moi. Va chercher du bois sec pour réchauffer cet homme et dépêche-toi, car il tremble. 


en_inde dans Légendes Indiennes          Le mâle s’élança dans la forêt. Trouver du bois sec au fort de l’orage ne fut point facile. L’oiseau fit des dizaines et des dizaines de voyages, apportant des brindilles, des bouts d’écorce et de la mousse, qu’il entassait au pied de l’arbre à l’abri de la pluie, tandis que le piégeur, détruit par la fatigue, dormait. 

 

Quand le tas lui parut assez gros, méprisant les cris d’indignation des autres oiseaux captifs, le pigeon mâle, encouragé par sa femelle, s’élança pour trouver du feu. Il pénétra, à ses périls, dans plusieurs demeures de paysans où du feu pétillait. Il se cacha, il rusa, il réussit à saisir et à emporter dans son bec une petite bûche embrasée. Il la tint sous son aile, se brûlant les plumes, pour la protéger de la forte pluie. Mais malgré ses efforts la braise s’éteignit. 


Il recommença, deux fois, trois fois, quatre fois. A la cinquième tentative, à bout de résistance, il parvint à allumer le feu tout près du chasseur endormi. 


La nuit tombait déjà. L’oiseau se tenait sur une des branches, épuisé par six heures d’efforts.
Le chasseur se réveilla et tendit ses mains vers la flamme. Il rajouta du bois au feu.
L’orage ne se calmait pas. Les deux pigeons, qui observaient alors le chasseur, le virent alors porter une main à son estomac. 


   – Il a faim, dit le pigeon femelle à son compagnon.
   – Oui, il a faim, lui dit le mâle. Il est notre hôte. Nous devons le nourrir.
   – Tu as raison, lui dit la femelle emprisonnée. Nous devons le nourrir. Il le faut. 


Ils s’étaient compris l’un l’autre. A cette heure tardive, il était illusoire de rechercher dans la forêt quelque nourriture pour le chasseur. Tout était sombre et hostile. Alors le pigeon mâle ferma ses ailes et se laissa tomber au milieu des flammes au-dessous de lui, sous les yeux étonnés du chasseur. En un instant ses plumes brûlèrent, sa peau se rôtit, sa vie se perdit. 


Le chasseur, qui comprenait parfaitement le sens de ce geste, se sentit ému jusqu’aux larmes. Il ouvrit la porte de la cage et rendit la liberté à la femelle, tout en lui demandant pardon, ainsi qu’aux autres oiseaux. 


Mais la femelle, au lieu de s’éloigner dans la forêt, rejoignit aussitôt son époux dans les flammes et brûla près de lui. 

 

Source : www.indianmythology.com/

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La légende du riz

Posté par othoharmonie le 19 mai 2011


Le riz a une grande importance culturelle en Inde du sud, et certains festivals, comme Pongal, célèbrent la récolte du riz par des festivités qui rassemblent tout le village pendant trois jours. On honore le dieu de la pluie, le soleil, et le bétail qui est abondamment décoré de fleurs. Tout le monde est remercié pour le travail dur dans les champs, mais il n’en a pas toujours été ainsi, comme nous le raconte la légende

La légende du riz  dans Légendes Indiennes

Au temps où la terre était jeune et toutes les choses meilleures qu’elles ne sont maintenant, quand les hommes et les femmes étaient plus forts et d’une beauté plus grande, et le fruit des arbres plus généreux et plus sucré que ce que nous mangeons maintenant, le riz, la nourriture des hommes, était d’un grain plus gros. Un grain était tout ce qu’un homme pouvait manger ; et en ces jours anciens, le mérite des gens était tel qu’ils n’avaient jamais besoin de travailler dur pour cueillir le riz, car une fois mûr, il tombait des tiges et roulait jusqu’aux villages, même dans les greniers. 


Lorsqu’une année le riz fut plus gros et plus abondant que jamais, une veuve dit à sa fille : « Nos greniers sont trop petits. Nous allons les démolir et en construire de plus grands. » Quand les vieux greniers furent démolis et que les nouveaux n’étaient pas encore prêts à l’emploi, le riz était mûr dans les champs. On redoubla de hâte, mais le riz en roulant affluait vers le lieu des travaux, et la veuve, irritée, frappa un grain et cria : « Vous ne pouviez pas attendre dans les champs que nous soyons prêts ? Vous ne devez pas nous déranger maintenant quand vous n’êtes pas voulus ! » Le riz se brisa alors en milliers de petits morceaux et déclara : « A partir de ce jour, nous attendrons dans les champs jusqu’à ce que nous soyons voulus. » Et depuis, le riz est d’un grain plus petit et les gens de la terre doivent le cueillir dans les champs et le transporter jusqu’aux greniers. 

 

Source : www.indianmythology.com/

Chennai-Mumbai dans Légendes Indiennes

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Le Parc aux Cerfs

Posté par othoharmonie le 23 avril 2011

Aujourd’hui bruyante et fourmillante, Bénarès fut jadis une région vallonnée de forêts luxuriantes et d’étangs naturels, entourée par la magie des eaux du Gange. Un lieu d’ermitage apprécié par beaucoup des plus grands sages de l’Inde. Un peu plus au nord, il y avait une forêt dans laquelle le Bouddha délivra son premier sermon. Mais les habitants de ce lieu eurent auparavant à résoudre un certain nombre de conflits, comme nous le rapporte la légende.

Le Parc aux Cerfs dans Légendes Indiennes 2056975734_baa5e01907


Une terre immense au centre de l’Inde abritait des milliers de cerfs vivant au milieu d’un feuillage abondant. Le seigneur de cette terre aimait chasser. A cheval avec ses hommes, il parcourait le pays, traquant le cerf. Chaque fois, de nombreux cerfs étaient transpercés par leurs flèches. Beaucoup d’autres étaient blessés alors qu’ils s’enfuyaient, heurtant des rochers ou tombant dans des fosses. Une biche s’offrait pour cible afin de protéger ses petits. Cette terre paisible était devenue un enfer. 

 

Un jour, alors que le seigneur et ses hommes se reposaient à l’ombre, ils aperçurent un cerf énorme qui approchait. La beauté et la stature du cerf, avec sa paire de cornes scintillante, bouleversèrent les chasseurs. Les hommes, fascinés par ce cerf magnifique, en oublièrent de tirer. C’était un des deux rois cerf de ce domaine. Le roi cerf s’agenouilla devant le seigneur et dit, « beaucoup de mes amis cerfs meurent ou sont blessés chaque fois que vous venez. Je veux arrêter cette tuerie inutile en faisant un marché avec vous. La quantité de viande que vous êtes capable de manger doit avoir sa limite. Dites-moi s’il vous plaît combien de cerfs vous avez besoin chaque jour, je vous les enverrai sans faute. Je crois que c’est la meilleure solution pour protéger mes amis cerfs. »

 

 Le seigneur fut très affecté d’entendre cela. « Je suis désolé. Je ne savais pas que vous souffriez autant à cause de moi. Je vous promets de ne plus aller chasser désormais si vous me donnez seulement un cerf par jour. » 

 

A partir de ce jour, les deux rois cerf envoyèrent alternativement un cerf de leur village au seigneur. Bien qu’une tuerie inutile fut évitée ainsi, c’était toujours une grande tragédie pour le cerf qui attendait son tour. Les rois cerf devaient toujours encourager le sacrifice du jour, disant, « Chaque créature vivante est mortelle. Personne ne peut échapper à la mort. Concentrez votre esprit sur la toute compassion de Bouddha. Il vous sauvera sûrement de votre souffrance après la mort. N’ayez ni peine ni rancune. » Après avoir écouté, le cerf quittait le beau domaine, marchant solennellement jusqu’au palais. 

 

Le tour fatal revint à une biche enceinte. Elle se rendit chez le roi de son village et implora, « j’attends un bébé dans quelques jours. S’il vous plaît, changez l’ordre et permettez-moi d’avoir le bébé. Je me rendrai chez le seigneur quand le bébé pourra se débrouiller seul. » Le roi devint furieux. « Si je fais une exception, l’ordre sera rompu. Je refuse de le changer. » 

 

Découragée, la biche se retira en larmes. Elle ne voulait pas renoncer. Elle se rendit dans l’autre village et supplia le roi responsable du système. Le roi sympathisa profondément avec la biche et appela le cerf dont le tour était le jour suivant. « Seriez-vous assez aimable pour vous rendre chez le seigneur aujourd’hui à la place de cette biche ? » Le cerf devint perplexe, et dit, « si c’était mon tour d’y aller aujourd’hui, je l’accepterais comme mon destin. Mais j’ai encore un jour à vivre. Plus le temps qui vous reste est court, plus la vie prend de la valeur. Je ne le changerais pour rien ni pour personne. « L’ayant écouté, le roi ne pouvait plus insister désormais. En fait, le roi cerf savait qu’il n’avait pas d’autre choix que d’y aller lui-même. 

 

Le seigneur fut étonné de voir que le roi cerf venait s’offrir en sacrifice. « Pourquoi êtes-vous venus ici aujourd’hui ? Vous devez avoir beaucoup d’autre cerfs dans votre village. » Le roi cerf expliqua la raison de sa venue. Après l’avoir écouté, le seigneur fut profondément ému et prit conscience de sa propre cruauté. « Vous sacrifiez votre propre vie pour en sauver d’autres. Quelle grande bonté ! Combien de cerfs ai-je tués pour entretenir ma vie. Quelle honte ! » Le seigneur promit au roi cerf qu’il ne mangerait plus de cerf désormais et interdit également à ses hommes de les chasser. 

 

La paix fut rendue à la forêt. Les cerfs vécurent heureux sans aucune menace. Les gens de la terre aimèrent les cerfs, appelant le domaine, le Parc aux Cerfs.

 Le Parc aux Cerfs fut l’endroit où le Bouddha Shakyamuni prêcha son premier sermon après son Éveil. 

 

Source : www.indianmythology.com/

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La création de Khajuraho

Posté par othoharmonie le 17 avril 2011

Khajuraho, petit village de l’Inde centrale, doit sa réputation à ses magnifiques temples millénaires. Des 85 temples originaux, 22 ont survécu à ce jour pour constituer une des plus grandes merveilles artistiques au monde. Ainsi se raconte la légende avec son aura traditionnel… 


La création de Khajuraho  dans Légendes Indiennes photos_site_khaj2

   

 

Khajuraho doit son existence à une ravissante jeune fille du nom de Hemvati. Elle était la plus belle fille de Hemraj, le prêtre royal de Kashi (Varanasi). Une nuit d’été, alors qu’elle se baignait dans les eaux étincelantes d’un bassin rempli de fleurs de lotus, le Dieu Lune fut si ébloui par sa beauté qu’il descendit sur la Terre sous une forme humaine et la séduisit. La pauvre Hemvati, qui était malheureusement une enfant veuve, menaça d’appeler la malédiction sur le Dieu pour avoir ruiné sa vie et sa réputation. Pour réparer son erreur, le Dieu Lune fit la promesse qu’elle deviendrait la mère d’un fils vaillant. « Emmène-le à Khajjurpura », pense-t-on qu’il ait dit. « Il sera un grand roi et construira un grand nombre de temples entourés de lacs et de jardins. Il accomplira aussi une cérémonie religieuse grâce à laquelle ton pêché sera effacé. » Suivant ses instructions, Hemvati quitta sa maison pour donner naissance à son fils dans un petit village. L’enfant, Chandravarman, brave et fort, était aussi brillant que son père. Quand il eut atteint l’âge de 16 ans, il pouvait tuer tigres et lions avec ses mains nues. Ravie par ses prouesses, Hemvati invoqua le Dieu Lune, qui présenta leur fils avec une pierre de touche qui pouvait changer le fer en or, et l’installa comme roi de Khajuraho. 

Chandravarman remporta une série de victoires brillantes et construisit une puissante forteresse à Kalinjar. A la demande de sa mère, il démarra la construction de 85 temples magnifiques avec des lacs et des jardins à Khajuraho et accomplit la cérémonie qui la délivra de sa culpabilité. 

Source : www.indianmythology.com/ 

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Le voyage d’Himalaya

Posté par othoharmonie le 2 avril 2011

 

 
Malgré la pauvreté et l’insalubrité, la ville de Bénarès (Varanasi) véhicule une image de festivité et de joie de vivre, d’urbanité et de culture. Les plaisirs simples de la vie y occupent une place prépondérante et l’opulence de ses bazars émerveille le visiteur. Bénarès est aussi une ville éminemment sacrée où l’on vient mourir et voir chacun de ses rites et actions de dévotion magnifiés. Ce paradoxe existait déjà dans cette très ancienne et délicieuse histoire

     

Le voyage d'Himalaya dans Légendes Indiennes photos_site_khaj2   Quelque temps après le mariage de Shiva et Parvati, la mère de Parvati, Mena, fit remarquer à son mari, Himalaya, « Nous n’avons pas vu Parvati depuis qu’elle a épousé ce dieu nu Shiva, qui chevauche un taureau, se pare de serpents et de cendres et vit dans un lieu de crémation. Pourquoi ne te rends-tu pas chez eux à Varanasi pour avoir de ses nouvelles ? » 


Himalaya, à qui sa fille manquait beaucoup, fut d’accord pour le voyage et rangea dans sa valise une grande quantité de bijoux et de vêtements pour apporter à Parvati. Après tout, elle avait épousé un dieu qui ne possédait pas plus d’un habit et qui demeurait dans un lieu de crémation appelé Varanasi. Personne ne pouvait dire quelle sorte de maison elle avait ou de quoi elle pouvait avoir besoin. Himalaya se mit en route pour Varanasi avec des sacs de bijoux et de pierres précieuses – rubis, émeraudes et saphirs extraits de son trésor personnel. Venant du Nord, Himalaya arriva au bord de la rivière Varana et de là contempla la ville de Varanasi. Il ne pouvait pas en croire ses yeux : 


 Sa terre même était constellée d’une multitude de différentes sortes de pierres précieuses et l’éclat des rubis de ses nombreux palais remplissait le ciel. 

La ville illuminait les quatre directions avec les nombreux pinacles d’or qui coiffaient ses demeures. Cela surpassait même le paradis des Dieux avec sa profusion d’étendards flottants. Merveilleux était le palais du plaisir des huit perfections, avec ses forêts qui portaient tous les fruits, surpassant même les arbres à souhaits du paradis.

 

POTW_wishingtree_armenia dans Légendes Indiennes arbre à souhaits


En voyant Kashi, une ville qui semblait être faite en or massif et ornée de pierres précieuses, Himalaya était embarrassé et honteux. Cela pouvait-il vraiment être la ville de son pauvre gendre Shiva ? A quel point la richesse qu’il avait apportée était dérisoire comparée à la grande fortune de Shiva. Stupéfié et humilié, Himalaya pensa, « je suis peut-être le Dieu des Montagnes, mais Shiva est le Dieu d’entre tous. La richesse que j’ai peut être mesurée, mais la richesse de Shiva est incommensurable. » 


 S’il ne pouvait faire rien d’autre, pensa Himalaya, il pourrait construire un grand temple ici avec la richesse qu’il avait apportée de son trésor personnel. Après s’être baigné à Panchaganga Ghat et ayant obtenu la bienveillance de Kala Bhairava, Himalaya établit un linga et fit construire un temple. Il l’appela Shaileshvara, « Le Dieu de la Montagne » et Shiva fut si heureux de ce temple qu’il consentit à demeurer là pour toujours, accordant richesse et libération à tous ceux qui venaient pour adorer. 

 

Source : www.indianmythology.com/ 

 

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L’origine de Ganesh

Posté par othoharmonie le 2 avril 2011

L'origine de Ganesh dans Légendes Indiennes

Ganesh, appelé aussi Ganapati, est le dieu le plus vénéré de l’Inde. On l’invoque au début de chaque cérémonie, avant le commencement de tout travail, et son image est utilisée pour annoncer une naissance, un mariage. Sa corpulence évoque la prospérité et symbolise la capacité à surmonter les obstacles. Connu pour être le Dieu de la sagesse et de la connaissance depuis au moins cinq mille ans, son image fut empruntée par les bouddhistes qui la propagèrent dans différentes parties du monde, y acquérant des formes locales. La mythologie se charge de nous raconter son origine

murutp%202 dans Légendes Indiennes  Il y a bien longtemps, alors que le Dieu Shiva était parti au loin se battre avec les Dieux, la dame de la maison, la Déesse Parvati était seule à la maison. Un jour, elle eut besoin de quelqu’un pour garder sa demeure pendant qu’elle allait prendre un bain. N’ayant pas d’autre alternative, elle utilisa ses pouvoirs pour créer un fils, Ganesh. Elle donna instruction à Ganesh de veiller strictement sur l’entrée et ne laisser entrer personne. Ganesh acquiesça et monta la garde avec le zèle le plus strict. 

 

Shiva revint de son voyage pendant que Parvati était encore dans son bain et voulut entrer chez lui. Ganesh, conformément aux ordres stricts de sa mère, refusa de laisser entrer Shiva.

« C’est ma propre maison », cria Shiva en colère. 

 

Shiva était revêtu d’une simple peau et couvert de cendres. Ganesh lui parla comme à un mendiant, et lui demanda de s’en aller. 

 

« La moitié du monde est à moi », cria Shiva, « bien que pour vous j’ai l’air d’un homme à moitié nu. » 

 

« Alors, » dit Ganesh avec calme, « allez donc errer dans votre moitié de monde. Je suis le fils de Shiva et je garde la maison de ma mère. » 

« Je connais mes propres fils, » tempêta Shiva, « et vous n’êtes pas l’un d’eux. » Disant cela, Shiva coupa la tête de Ganesh. Alertée par ce tumulte, Parvati arriva en courant. Voyant son fils sans tête, elle tança Shiva, d’abord pour l’avoir laissée, deuxièmement pour ne pas reconnaître son propre fils, troisièmement pour leur pauvreté et cetera. Shiva ne pouvait supporter cela plus longtemps. 

 

Le Dieu Shiva voulut se faire grandement pardonner auprès de Parvati et consentit à faire revivre Ganesh en lui mettant la tête de la première créature vivante endormie, qu’il verrait dormant la tête au nord. Il envoya ses soldats à la recherche de la créature. La première qu’ils aperçurent fut un éléphant. Alors le Dieu Shiva recréa son fils avec la tête de l’éléphant. D’où la trompe du Dieu Ganesh. 

 

Parvati n’était toujours pas totalement satisfaite avec ça et voulait plus. Alors Shiva accorda cette faveur à Ganesh qu’avant le commencement de n’importe quelle entreprise ou tâche les gens adoreraient le Dieu Ganesh. D’où la raison de l’adoration de Ganesh avant le commencement de tout travail. 

 

 

Source : www.indianmythology.com/ 

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La descente du Gange

Posté par othoharmonie le 22 mars 2011

La descente du Gange  dans Légendes Indiennes

Chaque année, au mois de janvier, quand le Soleil entre dans Capricorne, plus de cent mille pèlerins se rendent sur l’île de Sagar, près de Calcutta, pour célébrer en se baignant dans les eaux  la rencontre du Gange avec la mer. Le Gange est une rivière céleste, autant dire qu’il a fallu toute la patience et l’habileté des Dieux pour qu’elle daigne descendre sur terre. C’est ce que nous raconte la légende


    

Le roi Sagar, dirigeant de la dynastie Ikshvaku, était malheureux car il n’avait pas de fils. Il pria les Dieux pour avoir un fils pendant de nombreuses années et ses vœux furent exaucés. Une de ses femmes donna naissance à un fils et la seconde accoucha d’une calebasse. En voyant la calebasse, le roi donna l’ordre de la jeter. Mais les Dieux s’interposèrent et lui dirent de prendre grand soin des graines du fruit car mille fils forts naîtraient d’elles. Sagar fit comme on lui dit. Bientôt ses fils vinrent au monde et grandirent pour devenir des jeunes hommes. Un jour, alors que le roi célébrait l’Ashwamedh Yagya (la prière rituelle durant laquelle on lâche un cheval en liberté et n’importe quel territoire qu’il couvre devient la propriété du roi exécutant le rituel. S’il y a une quelconque résistance, alors les armées du roi s’en chargent…), le cheval qui fut lâché disparut quand il eut atteint l’océan


     

 Les fils, qui avaient accompagné le cheval, le cherchèrent partout. Ils commencèrent à creuser le fond de l’océan et atteignirent la demeure de Vishnu. Vishnu avait endossé le personnage de Rishi Kapil, et à côté de lui, le cheval perdu broutait paisiblement. Les fils de Sagar étaient fâchés et insultèrent le Rishi en le traitant de voleur. Les yeux du Rishi rougeoyèrent de colère. Au moment même où il regarda les fils de Sagar, tous furent transformés en cendres. Une voix céleste déclara alors que leurs cendres devront attendre leurs propres cérémonies jusqu’à ce qu’un de leurs descendants, Bhagirath, réussisse à amener Ganga, la rivière céleste, sur la terre


     

 Pendant ce temps, le roi attendait le retour de ses fils et envoya alors son petit-fils, Anshuman, à la recherche de ses oncles. Anshuman atteignit l’endroit où vivait le Rishi Kapil. Il présenta ses respects au Rishi avec beaucoup d’humilité et lui demanda de lui donner le cheval. Le rishi, flatté par Anshuman, lui accorda le cheval ainsi qu’une faveur. Anshuman demanda donc que ses oncles soient pardonnés. Le saint lui assura que son petit-fils Bhagirath amènerait la rivière Ganga sur la terre et les cendres de ses oncles seraient ainsi purifiées et leurs âmes libérées


     

 Anshuman gouverna pendant de nombreuses années et eut un fils, Dileep, et tous deux essayèrent de trouver la manière d’amener Ganga sur la terre. Quand Bhagirath, le fils de Dileep, apprit le sort de ses ancêtres, il quitta son royaume et partit à la recherche de Ganga. Il alla dans l’Himalaya et pria les Dieux pendant des milliers d’années. Ganga lui apparut et consentit à l’accompagner sur terre. Ganga savait que si elle tombait du ciel, sa force détruirait le monde. Elle suggéra que Bhagirath demande à Shiva de la contenir dans ses cheveux pendant sa chute. Bhagirath alla au Mt. Kailash sur l’Himalaya et pria Shiva de retenir Ganga


   

   Ainsi Ganga descendit avec toute sa force sur la Terre et Shiva la retint dans ses grandes boucles. Elle passa des années errant dans les boucles de Shiva et descendit ensuite sur la terre. Elle alla avec Bhagirath vers les cendres de ses ancêtres et à l’instant où l’eau toucha les cendres, tous les fils de Sagar furent rachetés. De là elle continua de couler et atteignit l’océan qu’elle remplit de nouveau de son eau

Source : www.indianmythology.com/ 

shiva dans Légendes Indiennes

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Les Bishnoïs

Posté par othoharmonie le 19 mars 2011

Les Bishnoïs dans Légendes Indiennes doll_mini_005Les Bishnoïs doll_mini_005 dans Légendes Indiennes

Il y a de la  majesté dans chaque homme et femme du Rajasthan. Ils sont connus pour être entreprenants, plein de ressources et audacieux. Ne sont-ils pas, après tout, les descendants des rois. De nombreuses histoires évoquent des actes de courage désespérés, même en face d’une mort certaine. Aujourd’hui encore, leur sens de l’honneur, de la famille et de la tradition reste intact, se manifestant parfois en faveur des causes les plus inattendues, comme nous le raconte l’histoire vraie des Bishnoïs. 

leblog_lifeandheart-vip-blog-com-146871Bishnoi   Dans le désert du Thar au Rajasthan, les couleurs de la nature semblent être confinées seulement au brun et à ses nuances généreuses. Le seul répit est dans les couleurs des vêtements de ses habitants, peut-être l’effort de l’homme pour compenser l’injustice de la mère nature. Les pluies annuelles sont ici très faibles et la température en été dépasse les 50°C. Soudain, dans la rudesse du désert, une antilope… une autre encore, puis un troupeau tout entier broutant paisiblement dans la lumière dorée du matin. Jadis, ces antilopes peuplaient toute l’Inde et ses régions voisines. Elles sont parmi les plus belles qui soient, avec une livrée brun foncée pour les mâles et de magnifiques cornes torsadées. Capables de bonds prodigieux, leur course est une des plus rapides au monde, pouvant atteindre 80 kms à l’heure, si rapide que les princes qui convoitaient leur peau, leur chair et leurs belles cornes devaient dresser des guépards pour les chasser. On raconte que l’empereur Akbar, au XVIème siècle, pouvait tuer près de cent antilopes en une seule journée


 

C’est à cette époque qu’une grande sécheresse frappa le Rajasthan. Elle dura plusieurs années, et ses habitants, affamés, se mirent à leur tour à tuer les antilopes pour survivre. Un jeune homme de la région, Jamboji, s’alarma de ce que tant d’antilopes soient tuées et des conséquences que cela pouvait avoir pour l’environnement. Il définit alors 29 préceptes ayant pour but de protéger la nature et ses animaux, qu’il proposa à son entourage de suivre


 

La vue des antilopes est la première indication de la présence des villages Bishnoïs. Les Bishnois (29 en hindi) sont les adeptes des 29 préceptes édictés par Jamboji. Les membres de cette communauté, strictement végétariens, appliquent une non-violence totale envers tous les êtres vivants. Ils sont probablement la seule explication derrière la vie sauvage encore prospère dans cette région du Thar. Les femmes Bishnois sont connues pour nourrir au sein les faons et leurs hommes ont laissé leur vie en tentant de sauver les antilopes

 

Parmi les 29 règles dictées par Jamboji figurent un mode de vie basé sur des principes écologiques, le respect pour tous les animaux et la protection des antilopes en particulier. D’ailleurs, on dit que Jamboji avait une antilope qui restait toujours à ses côtés. Les Bishnoïs n’ont pas de temple. Le Khejri est l’arbre sacré autour duquel, selon une des 29 règles, une maison Bishnoï doit être construite. L’arbre fournit de l’ombre et du fourrage, et les coques de ses fruits réduites en poussière entrent dans la composition du curry. Les racines profondes empêchent le désert de gagner du terrain et l’arbre ne doit jamais être coupé tant qu’il est vert

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En 1778, un haut fonctionnaire de l’Etat de Jodhpur vint avec ses troupes couper des arbres Khejri pour quelque but officiel. Alertée, la communauté tenta de s’y opposer, mais les soldats passèrent outre. Une à une, 363 personnes donnèrent leurs vies pour sauver leurs arbres sacrés. Cette tuerie aboutit à un ordre royal interdisant de couper des arbres sur les terres Bishnoïs, et chaque année depuis, la communauté rend hommage à ce sacrifice en plantant 363 arbres dans la région


 

Un temple fut construit sur la terre imprégnée du sang Bishnoï il y a 200 ans, mais les vrais Dieux des Bishnoïs, les gazelles et autres animaux sauvages, broutent paisiblement autour de leurs habitations. Chaque jour des centaines de paons, pigeons et chinkaras (la gazelle indienne) se voient offrir du millet par cette communauté unique. Des réservoirs d’eau ont été construits pour étancher leur soif et les animaux malades sont soignés et alimentés à la main. Chaque famille Bishnoï dans la région dédie une partie de ce que produit leur terre à leurs enfants (antilopes et autres animaux), véritables membres de la famille qui se trouvent seulement être dans une autre forme de vie. Et quand ces enfants meurent, ils les enterrent en donnant un nom spécifique à chaque tombe. Le dévouement des Bishnoïs est tel qu’ils n’apprivoisent pas de chiens, de peur qu’ils fassent leur proie de jeunes antilopes

Après tout, ne dit-on pas des Bishnoïs que les grues demoiselle sont les soeurs de leurs femmes, les antilopes leurs fils, les boeufs les membres de leur famille, et les arbres Khejri leurs saints hommes. Et pour ces gens du désert, chaque membre de leur famille mérite soin et affection.

  

Source : www.indianmythology.com/

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