La magie des chants de Taizé

Posté par othoharmonie le 1 janvier 2014

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Impossible d’évoquer Taizé sans parler de tous ces chants méditatifs qui rythment les temps de prière commune. Des formules brèves et répétitives (reprises longuement en latin, en français et dans toutes les langues) qui s’inspirent à la fois des litanies orthodoxes et des chants populaires du Moyen-Age ou de la Renaissance. Reprenant les paroles des psaumes, des Pères de l’Eglise, de sainte Thérèse d’Avila, de saint Jean de la Croix ou de Frère Roger, ces refrains colorent les célébrations d’une manière très particulière. Edités dans les cahiers Chants de Taizé, les textes et les mélodies sont d’une grande simplicité. C’est aussi ce qui explique leur succès. Diffusés dans plus de 150 pays, et traduits récemment en coréen, en chinois et en slovaque, ils contribuent encore à la renommé de Taizé. 

« Pour ouvrir les portes de la confiance en Dieu, rien ne remplace la beauté des voix humaines unies par le chant », témoigne Frère Jean-Marie, chantre de la communauté, originaire de New-York. « Cette beauté peut faire entrevoir la joie du ciel sur la terre, comme l’expriment les chrétiens d’Orient. » Très pacifiants, ces chants font découvrir aux jeunes qui les entonnent un monde qui leur est souvent inconnu, celui de leur propre intériorité. Car ces refrains n’ont pas seulement pour but d’animer la prière, mais de conduire au silence. 

Les premiers cantiques de Taizé (des psaumes et des hymnes monastiques) datent du début des années 1950. Ils sont l’œuvre du père Joseph Gelineau, liturge et musicien, l’un des principaux artisans de la réforme liturgique en France. Dans les années 1960, l’afflux de jeunes venus du monde entier oblige les frères à développer un répertoire multilingue. Ils traduisent leurs hymnes en différentes langues et font appel à des musiques populaires de différents pays. S’appuyant sur la tradition des canons des Eglises d’Europe centrale, la communauté adopte le chant Jubilate Deo, du compositeur luthérien Michel Praetorius (1571-1621). Bien connu des Allemands, ce refrain va connaître un succès considérable et se répandre dans toute l’Europe.

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http://youtu.be/sKVsQCkfvZI

Fort de cette expérience, les frères font appel à Jacques Berthier, organiste à l’église Saint Ignace à Paris, pour qu’il compose des chants méditatifs sur le même modèle. Nous sommes en 1974. C’est le début d’une longue et fructueuse collaboration avec Frère Robert, le responsable de la musique de l’époque. Pendant près de vingt ans, celui-ci va envoyer à Jacques Berthier des textes litaniques avec des directives de mise en forme. La capacité de ce dernier à trouver l’accent juste des mots, même dans des langues qui lui sont étrangères, et la créativité dont il fait preuve dans la mélodie et l’harmonie des voix vont contribuer à la renommée des chants de Taizé. Ensemble, ils signeront près de 80 titres. Aujourd’hui, quatre frères musiciens (dont Frère Jean-Marie), conseillés par un compositeur suisse pour les harmonisations, ont repris le flambeau. Chaque année, de nouveaux chants sont ainsi édités et font l’objet d’un enregistrement sur CD diffusé dans le monde entier. Le dernier en date, « O Toi, l’au-delà de tout » a déjà été vendu à plusieurs milliers d’exemplaires.

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http://youtu.be/U8cbNAwwQhU

article paru sur http://www.lavie.fr/religion/spiritualite

 

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la riche histoire du Père Noël

Posté par othoharmonie le 26 décembre 2013

De Saint-Nicolas à Santa-Claus, 

Au gré des traditions régionales et des vagues d’immigration, la figure du vieil homme distribuant des cadeaux aux enfants a évolué jusqu’à devenir notre Père Noël actuel. En France, ce dernier s’imposera dans les années 1950 malgré la défiance de l’église catholique.

Le Père Noël n’a pas toujours existé. Ou du moins, sous sa forme actuelle. Le vieil homme bien aimé des enfants a connu de nombreuses mutations en fonction des croyances régionales, avant de s’imposer dans le monde occidental au sortir de la seconde guerre mondiale. Son histoire est également intimement liée à celle de la célébration de Noël et de sa progressive sécularisation.

Bien avant la naissance de Jésus, les Européens ont pris l’habitude de fêter le passage du solstice d’hiver, et donc le retour annoncé du printemps, à la fin décembre. On décore les habitations avec des feuillages et des branches de sapin, on organise des festins, on s’échange des cadeaux. Ces célébrations païennes, ancrées dans la tradition depuis des siècles, ne sont pas du goût de l’église catholique qui souhaite les voir disparaître. En 354, le pape Libère fixe la date de la naissance de Jésus au 25 décembre. L’objectif est atteint: la fête du solstice d’hiver est peu à peu oubliée au profit d’une célébration purement religieuse.

 

Saint Nicolas

Saint Nicolas, protecteur des enfants

 Sept cent ans plus tard, dans l’Europe germanique, un autre personnage chrétien fait parler de lui: Saint Nicolas. Cet évêque, ayant vécu à la fin du IIIe siècle au sud de l’actuelle Turquie, est paré de nombreuses vertus. On raconte que par sa générosité, il a réalisé des miracles. D’autres disent qu’il aurait ressuscité des enfants tués par un boucher. Le saint devient le protecteur des petits. La tradition germanique célèbre sa mort, le 6 décembre, en distribuant des cadeaux aux enfants sages. La figure de Saint-Nicolas est née. Le Saint descend du ciel dans la nuit du 5 au 6 décembre, accompagné d’un âne ou d’un cheval blanc, selon les pays. Il se glisse dans les cheminées, et distribue cadeaux et friandises: sa monture, elle, se nourrit des pommes et des carottes laissées par les enfants. Mais gare à ceux qui n’ont pas été sages. Le compère de Saint-Nicolas, le Père Fouettard, est chargé de punir les vilains enfants.

Les célébrations de la Saint-Nicolas s’étendent à l’Europe du Nord, centrale et de l’Est. En France, il est fêté dans les Flandres, en Alsace, en Champagne et en Franche-Comté. Au XIXe siècle, les Hollandais migrant aux Etats-Unis importent la tradition de «Sinterclaes», qui deviendra par déformation «Santa-Claus». La première pierre à la création du mythe du Père Noël est posée en 1823, avec la publication dans un journal américain du poème «A visit from St Nicholas», mieux connu depuis sous le nom de «The night before Christmas». L’oeuvre raconte la venue de Saint-Nicolas, un sympathique lutin dodu et souriant, qui descend du ciel dans un traineau tiré par huit rennes, et distribue des cadeaux aux enfants dans la nuit du 24 au 25 décembre.

De Santa Claus au Père Noël

 

Saint Nicolas en 1906

Dans les décennies suivantes, l’imagerie de Santa-Claus varie au gré des illustrateurs et des nouvelles histoires inventées par les romanciers. En 1885, on précise que l’homme vient non pas du ciel, mais du Pôle Nord, où il dispose d’une usine à jouets. Ces représentations s’imposent peu à peu dans l’inconscient collectif américain, tout comme la distribution des cadeaux le 25 décembre. Notre Père Noël actuel prend forme en 1931, quand la marque de soda Coca-Cola cherche un moyen de vendre ses boissons en hiver. Elle charge l’illustrateur Haddon Sundblom de trouver une mascotte. Ce dernier s’oriente vers Santa-Claus, et s’inspire de précédentes représentations parues dans la presse du début du siècle, et montrant un vieil homme habillé en rouge et en blanc. Les couleurs de Coca-Cola! Haddon Sundblom accentue dans sa publicité la jovialité et la bonhommie du vieil homme: le Père-Noël moderne est né, et son image s’impose dans tous les Etats-Unis.

En Europe, c’est une autre histoire. La tradition de la Saint-Nicolas est toujours très vivace dans les pays de tradition germanique et dans l’est de la France, tandis que «Un conte de Noël» de Charles Dickens, paru en 1843 au Royaume-Uni, met l’accent sur l’esprit de générosité personnelle et de rédemption durant cette période. Il faudra attendre la fin de la Seconde guerre mondiale pour que le Père Noël débarque brusquement dans les foyers européens. Notre pays succombe rapidement à l’aura de ce personnage lié à la séduisante «american way of life» et importe des traditions qui lui sont peu ou pas connues: le sapin richement décoré, le papier cadeau, les cartes de voeux, et les cadeaux bien plus onéreux que la traditionnelle orange dévolue aux enfants.

Le Père Noël brûlé devant la cathédrale de Dijon en 1951

 

Le Père Noël brûlé à Dijon

 Ce mouvement n’est pas pour plaire à l’église catholique, qui voit d’un très mauvais oeil ce personnage païen détournant les familles du message de la naissance du Christ. Cette défiance est illustrée de manière spectaculaire à Dijon, le 23 décembre 1951: le Père Noël est brûlé comme un hérétique devant les grilles de la cathédrale de la ville! «Il ne s’agissait pas d’une attraction, mais d’un geste symbolique. Le Père Noël a été sacrifié en holocauste. À la vérité, le mensonge ne peut éveiller le sentiment religieux chez l’enfant et n’est en aucune façon une méthode d’éducation», écrivait l’église de Dijon. «Pour nous, chrétiens, la fête de Noël doit rester la fête anniversaire de la naissance du Sauveur».

L’épiscopat français approuve cette action, et déplore que «le Père Noël et le sapin se sont introduits dans les écoles publiques alors qu’ils sont la réminiscence de cérémonies païennes liées au culte de la Nature qui n’ont rien de chrétiennes alors qu’au nom d’une laïcité outrancière la crèche est scrupuleusement bannie des mêmes écoles.» Ces résistances de l’église catholique française seront vaines face à la puissance du Père Noël, et des célébrations associées. Mais rien est figé, et l’imagerie de Noël pourrait encore évoluer dans les siècles à venir.

article paru sur http://epanews.fr/

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Histoire de ma région de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 30 janvier 2013

Histoire du département de la Côte-d’Or

(Région Bourgogne)

 par LA RÉDACTION

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Autun

Par sa position géographique, la richesse et l’étendue de son territoire, l’importance de ses villes, le département de la Côte-d’Or est celui dans lequel se caractérise le plus la physionomie historique de l’ancienne Bourgogne. Avant la conquête romaine et l’invasion des Burgondes, qui ont laissé leur nom à la province où ils s’installèrent, cette contrée, comprise dans la Gaule celtiques était habitée par les Lingons, tribu vaillante, fort ancienne, et qui se partageait avec les Séquanais et les Éduens toute la région orientale de la France actuelle.

La religion, les mœurs des Lingons étaient celles des autres peuples de la Gaule ; ils croyaient à l’unité de Dieu et à l’immortalité de l’âme ; ils avaient une espèce de royauté élective et responsable, dont le pouvoir civil, judiciaire et militaire, était, en beaucoup de cas subordonné à l’autorité religieuse du grand prêtre, chef des druides. L’esprit belliqueux et entreprenant de ces populations les avait souvent entraînées dans de lointaines expéditions. Longtemps ils furent conquérants avant d’être conquis à leur tour. 590 ans avant l’ère chrétienne, Sigovèse avait établi des colonies dans la Bohème et la Bavière, et Bellovèse avait fondé plusieurs villes dans le nord et l’est de l’Italie. Brennus avait pris Rome. Deux autres chefs gaulois, Léonoius et Lutarius, avaient pénétré jusqu’à Delphes, en Asie, et y avaient constitué la tétrarchie des Galates. Les Linons avaient figuré dans toutes ces entreprises, et on leur attribuait spécialement la fondation des villes d’Imola et de Budrio.

Lorsque l’invasion des Helvètes les menaces d `Arioviste, chef des Suèves, et la rivalité entre les Êduens et les Arvernes eurent amené sur les bords de la Saône les Romains déjà maîtres de la Gaule Narbonnaise, les Lingons furent un des premiers peuples auxquels ils offrirent leur amitié. Le respect qu’ils professèrent dans les premiers temps pour les coutumes et l’indépendance de leurs nouveaux alliés établit entre les deux nations l’union la plus cordiale et la plus sympathique. Des volontaires lingons se joignirent aux Éduens, qui voulurent accompagner César dans sa descente en Grande-Bretagne. Dans la guerre même de l’indépendance, guerre dont Vercingétorix fut le héros et la victime, les Lingons restèrent fidèles à la foi promise, malgré l’exemple que leur donnaient les Éduens, ces vieux alliés de Rome, qui se repentaient, mais trop tard, d’avoir été les premiers à accepter le patronage de tels voisins.

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Kreuzwertheim, lieu d’implantation d’une fortification burgonde élevée

vers la fin du IVe siècle dans un méandre du Main

Les Lingons s’attachèrent plus étroitement à la fortune du conquérant des Gaules, qui sut avec tant d’habileté recruter ses légions parmi ceux qu’il venait de vaincre. Ils combattirent pour lui à Pharsale ; et si les trésors de la Gaule, si Vercingétorix enchaîné, figurèrent dans le cortège du triomphateur, on vit aussi plus d’un Gaulois quitter ses braies pour revêtir la toge du sénateur. C’est par les séductions de la paix que César voulait achever l’oeuvre de ses victoires. Les provinces gauloises furent administrées sous son règne avec la plus grande douceur. On n’enleva aux populations ni leurs terres ni leurs droits municipaux. Les grands furent dédommagés, par des titres et par des honneurs nouveaux, des dignités qu’ils avaient perdues. L’agriculture fut exercée dans les mêmes conditions qu’en Italie ; la navigation était libre sur le Rhône, la Saône, la Loire, même sur l’Océan.

Aussi les luttes du second triumvirat n’eurent-elles aucun retentissement dans la Gaule épuisée et assoupie. Auguste continua la politique de César. il fit plusieurs voyages et de longs séjours dans la Gaule, défendit ses frontières contre les Germains, y appela de nombreuses colonies, embellit les villes, en fonda de nouvelles, couvrit le pays de larges et magnifiques routes, imposa, enfin, sa domination avec tant d’habileté qu’à sa mort les vaincus avaient adopté les mœurs, les habillements, la religion et les lois des vainqueurs. La tyrannie, les exactions de Tibère et de Néron suscitèrent les révoltes promptement comprimées de Sacrovir et de Vindex. Le vieux sang gaulois était appauvri et vicié ; pour le rajeunir, il fallait d’autres éléments que l’influence d’une civilisation corruptrice et le contact des races abâtardies de la Rome des Césars.

Le seul épisode qui mérite d’arrêter les regards dans cette longue période de servitude et d’abjection est l’audacieuse tentative de Sabinus et le dévouement héroïque d’Éponine, son épouse. L’incendie du Capitole, qui avait marqué la mort de Vitellius, était représenté par quelques vieux druides comme un présage de ruine pour la puissance romaine. Les Lingons prirent les armes et choisirent pour chef Sabinus, leur compatriote, qu’on prétendait issu de Jules César. Ceux de Trèves se joignirent à eux ; mais les Séquanais et les Autunois, dont Sabinus avait autrefois pris d’assaut la capitale, marchèrent contre les révoltés et les défirent. Les Lingons se réconcilièrent avec Domitien en lui envoyant un secours de 70 000 hommes contre les barbares qui menaçaient les frontières romaines.

C’est vers cette époque, au moment même où l’oeuvre de dissolution semble accomplie, que commencent à apparaître les premiers symptômes de régénération. On fait remonter à la fin du ne siècle les premières prédications de l’Évangile en Bourgogne. La tradition la plus probable et la plus répandue donne à cette province pour premiers apôtres les disciples de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, qui, après avoir pénétré dans la Gaule par le Vivarais, et ayant trouvé l’Église de Lyon déjà florissante, grâce aux prédications de Pothin et d’Irénée, s’avancèrent jusqu’à Autun, et de là se partagèrent la gloire et les périls de la conversion du pays Autun eut pour martyr un des premiers néophytes, le jeune Symphorien. Andoche et Thyrse, ses maîtres dans la foi, périrent à Saulieu, et Bénigne, leur compagnon, à Dijon, vers 178, sous le règne de Marc Aurèle. Le sang des victimes fut une semence féconde de chrétiens, et lorsque, en 311, Constantin donna la paix à l’Église, chaque ville, après avoir eu son martyr, avait enfin son pasteur.

Pendant que ces germes de salut se développaient, pendant que cette force inconnue grandissait dans l’ombre, rien ne saurait donner une idée de l’horrible confusion au milieu de laquelle agonisait le vieil empire romain séditions des légions nommant chacune leur empereur, guerres civiles, déchirement des provinces, pestes, famines, exactions. Le vieux monde se précipitait dans le christianisme comme dans un, refuge ; mais ce monde était trop usé, trop fini, trop bien mort pour apporter à la foi nouvelle la force d’expansion nécessaire à la reconstitution d’une autre société ; c’est alors qu’arrivent les barbares.

Alains, Vandales, Suèves, Gépides franchissent le Rhin, descendent des Alpes, pénètrent jusqu’en Espagne, jusqu’en Afrique, sans que la Saône ou le Rhône les arrêtent, sans laisser d’autres traces de leur passage que des monceaux de ruines. Derrière eux s’avance lentement une lourde armée de géants ; c’étaient les Burgondes. Pline en fait la principale tribu des Vandales ; Procope et Zosime les disent également Germains d’origine et de nation vandale. Voici le tableau qu’en a tracé le savant et consciencieux historien de la Bourgogne, Courtépée :

« Ces peuples, nés au milieu des forêts, étaient ennemis de la contrainte ; la liberté faisait tout leur bonheur, la chasse leur occupation, les troupeaux et les esclaves leurs richesses. Sans patrie et sans demeure fixe, ils ne redoutaient que la servitude. Ils n’avaient aucun art agréable ; mais ils pratiquaient l’hospitalité et toutes les vertus des peuples sauvages. Ils n’avaient pour arme que la framée, espèce de lance ou de halle- barde, la fronde, l’épieu, la hache, qui servaient également pour attaquer, pour se défendre et pour bâtir leurs maisons. Ils marchaient toujours armés, usage qu’ils conservèrent après leur conquête.

« On dit qu’ils portaient la figure d’un chat sur leurs boucliers, emblème de la liberté qu’ils voulaient conserver partout. Ils avaient des chefs, mais ils n’avaient point de maîtres. Ces chefs, qui prenaient le titre de hendin, furent d’abord électifs. Leur autorité n’avait d’autre terme que celui du bonheur de la nation. Ils n’étaient pas seule ment comptables de leurs fautes personnelles, ils l’étaient aussi des caprices de la fortune ou des fléaux de la nature. On les déposait lorsqu’ils avaient perdu une bataille ou mal réussi dans leurs entreprises, ou dans un temps de stérilité. Leurs prêtres étaient traités bien plus favorablement. Le pontife, nommé sinist, était perpétuel ; son pouvoir surpassait celui du hendin, et s’étendait au droit de punir les coupables : le respect des peuples le mettait lui-même à l’abri de toute révolution. »

Tel était le peuple qui devait conquérir une partie si importante de la Gaule. Des bords de la Vistule et de l’Oder il arriva, vers 275, sur les bords du Rhin, fit plusieurs tentatives infructueuses pour le franchir, et s’établit sur la rive droite, où il demeura jusqu’en 407. C’est pendant les dernières années de ce séjour que la religion du Christ pénétra chez les Burgondes ; ils avaient entendu parler d’un Dieu puissant dont le culte s’était nouvellement établi dans les Gaules. Ils envoyèrent des députés aux évêques voisins pour se faire instruire ; et ceux-ci, ayant été baptisés, rapportèrent la foi à leurs compatriotes.

Quoiqu’on ignore la date précise de leur conversion, elle est généralement attribuée aux prédications de saint Sévère, évêque de Trèves en 401. Quelques années après, Stilicon, général des armées romaines, Vandale d’origine, devenu tuteur d’Honorius, fit alliance avec les Alains, les Suèves, les Vandales, et les appela dans les Gaules pour l’aider à placer sur le trône impérial son propre fils Euchérius. Les Burgondes franchirent alors le Rhin à la suite des autres barbares ; ils se rendirent maîtres, presque sans obstacle, des pays situées entre le haut Rhin, le Rhône et là Saône Impuissant à leur résister, le patrice Constance, général d’Honorius, fit avec eux un traité solennel, qui leur assurait à titre d’hôtes et deconfédérés la possession de presque tout le territoire dont ils s’étaient emparés.

Ils élurent alors un roi ; leur choix tomba sur Gondicaire, le même sans doute qui était hendin lors du passage du Rhin en 407, et qu’on peut regarder comme le fondateur de la première monarchie bourguignonne. Trois nations différentes vivaient donc alors sur le même sol – les Gaulois, les Romains et ces nouveaux conquérants, les Burgondes. C’est de la fusion de ces éléments divers que se forma la race régénérée.

Gondicaire justifia par sa conduite habile le choix de ses compatriotes. Sa capitale et sa résidence fut d’abord Genève, qui était alors au centre de ses États ; plus tard, ayant soumis toute la province lyonnaise, il transféra à Vienne, en Dauphiné, le siège de la monarchie, se rendit maître d’Autun et de toute la Séquanaise, porta ses armes jusque dans la Belgique et le pays de Metz, et ne fut arrêté dans ses conquêtes que par le patrice Aétius, qui, justement alarmé des envahissements de ses anciens alliés, leur déclara la guerre et les défit dans une sanglante bataille, en 435.

Vainqueurs et vaincus se réunirent bientôt contre un ennemi qui les menaçait tous ; les Huns se montraient de nouveau sur le Rhin ; Gondicaire avait été tué avec vingt mille des siens en s’opposant à leur passage ; Gondioc, son fils et son successeur, associa ses efforts à ceux d’Aétius pour combattre Attila, et partagea la gloire de la fameuse journée des plaines catalauniques. Fidèle aux traditions paternelles, il utilisa habilement les années de paix qui suivirent celte rude secousse.

C’est de ce règne que date la répartition territoriale et cette législation bourguignonne si profondément enracinée dans les moeurs du pays que, dans plusieurs de ses parties, elle a continué à régir la province jusqu’à la Révolution. de 1789. Gondioc se rit nommer patrice par les Romains, et obtint du souverain pontife le titre de fils. Il réunit à sa couronne le pays des Lingons, celui des Éduens, le Nivernais, le reste de la Lyonnaise et une partie de la Narbonnaise, de sorte que son empire avait au midi la Méditerranée pour limite. Il mourut à Vienne vers 470, laissant quatre fils qui se partagèrent ses vastes États.

La Bourgogne et la Comté échurent à Gondebaud, patrice et maître de la milice dès 473, arbitre des destinées à de l’empire qu’il fit donner à Glycérius, et, en 476, souverain indépendant lors de la ruine de la puissance romaine sous Augustule. Le bien qu’on pouvait attendre de la position ainsi simplifiée fut considérablement atténué par les dissensions qui éclatèrent entre Gondebaud et ses frères. Celui-ci, après avoir triomphé de toutes les agressions, ensanglante ses victoires par des violences que la barbarie du temps peut expliquer, mais que ne saurait justifier l’histoire.

Les représailles, au reste, ne se firent pas attendre. Clotilde, seconde fille de Chilpéric, un des frères de Gondebaud, qui avait eu en partage Genève, la Savoie et une partie de la Provence, après avoir échappé au’ massacre de sa famille vaincue et dépossédée, était devenue la femme de Clovis, chef des Francs. Cette princesse poursuivit avec une persévérance infatigable l’œuvre de vengeance qu’elle semblait s’être imposée, usant de toute l’influence qu’elle exerçait sur son époux pour l’armer contre son oncle, suscitant les scrupules du clergé de Bourgogne contre l’arianisme qu’avait embrassé Gondebaud, éveillant toutes les convoitises, envenimant toutes les haines contre celui dont elle s’était promis la perte. Gondebaud déjoua toutes les intrigues, repoussa toutes les attaques et lassa pour un temps cette implacable hostilité.

L’histoire de son règne peut se diviser en deux parties : la période belliqueuse, toute remplie des luttes dont nous venons d’énoncer l’origine et les résultats ; la période pacifique, consacrée à l’organisation administrative et judiciaire du royaume de Bourgogne. C’est dans cette dernière surtout qu’il faut chercher les titres de Gondebaud aux souvenirs de l’histoire ; il compléta, dans un esprit remarquable de justice et d’humanité, l’oeuvre commencée par son père ; il réunit ses ordonnances modifiées et les édits nombreux qu’il rendit lui-même dans une espèce de code devenu célèbre sous le nom de Loi Gombette. Ce règne, pendant lequel l’agriculture fut puissamment encouragée, les ruines des villes relevées, d’innombrables établissements ecclésiastiques fondés, marque l’apogée de la monarchie de Gondicaire.

Gondebaud mourut à Genève en 516 ; il eut encore deux successeurs, Sigismond et Gondemar ; mais l’inaction de l’un et la faiblesse de l’autre rendirent la tâche facile à la vengeance inassouvie de Clotilde et à l’ardeur conquérante des Francs. En 534, Clotaire et Childebert rassemblèrent leurs forces et envahirent la Bourgogne ; une seule bataille leur livra le pays. Gondemar alla s’enfermer dans Autun, où il tenta de résister aux fils de Clotilde ; mais ce dernier effort fut si peu vigoureux, si peu retentissant, qu’en enregistrant sa défaite, l’histoire reste muette sur les destinées du vaincu. En lui, s’éteignit la race de Gondicaire ; avec lui finit le royaume de Bourgogne, qui avait duré 120 ans.

Les princes francs se partagèrent les dépouilles de Gondemari Théodebert, roi de Metz, eut Besançon, Langres, Châlon, Genève et Viviers et Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de Soissons, eurent le reste jusqu’au moment où ce dernier réunit sous son sceptre les États de ses frères. Un nouveau partage, qui eut lieu à sa mort en 562, constitua un second royaume de Bourgogne au bénéfice de son second fils, Gontran, possesseur en outre d’Orléans et du territoire de Sens.

150px-Philippe_III_de_BourgogneRien de plus lugubre à la fois et de plus confus que les annales de cette dynastie mérovingienne des rois de Bourgogne. La seule figure de Gontran repose le regard épouvanté de toutes les horreurs qui signalent la longue et sanglante rivalité de Frédégonde et de Brunehaut. Le peuple l’aimait, disent les chroniques du temps ; quand il approchait d’une ville, les habitants allaient au-devant de lui avec des bannières en criant : Noël ! Après sa mort,’ il fut mis au nombre des saints ; et, cependant, on rapporte que la dernière de ses trois femmes, la belle Austrégide, lui ayant demandé comme grâce en mourant de faire périr ses deux médecins, parce qu’ils n’avaient pas eu l’habileté de la guérir, il eut la faiblesse d’accomplir ce vœu barbare ; ajoutons que c’est le premier prince qui se soit fait entourer de gardes.

Childebert, sans changer son titre de roi d’Austrasie, hérita de la plus grande partie de la haute Bourgogne, qu’il conserva seulement trois ans et quelques mois. Thierry, son second fils, est le deuxième prince mérovingien qui soit désigné sous le nom de roi de Bourgogne et d’Orléans ; il se laisse diriger par Brunehaut, son aïeule ; l’histoire de son règne n’est qu’un tissu de trahisons, de massacres et d’atrocités de tout genre. Il meurt subitement à Metz d’un flux de sang, à l’âge de vingt-six ans, après en avoir régné dix-huit, et précédant. de quelques mois seulement dans le tombeau sa terrible aïeule, dont fait justice à son tour Clotaire II, fils de Frédégonde.

La première apparition des maires du palais à la cour de Bourgogne se rattache au règne de Thierry ; et ce sont les intrigues de Varnachaire II, revêtu de cette dignité, qui livrent Brunehaut à Clotaire et facilitent à ce prince, par la défaite des fils de Thierry, la réunion de la Bourgogne à la France. Les deux royaumes sont régis par le même sceptre et suivent les mêmes destinées jusqu’à la fin du IXe siècle, époque de la constitution des grands établissements féodaux sous les successeurs de Charlemagne.

Charles le Chauve avait trouvé dans la fidélité de la noblesse bourguignonne un précieux appui contre les attaques de Louis le Germanique ; mais toutes les leçons de l’expérience étaient perdues pour ce prince incapable. Son fils, Louis le Bègue, ne comprit pas davantage la nécessité. de réunir en faisceau les forces éparses de la monarchie défaillante. Sous son règne, la confusion et l’anarchie augmentèrent encore, le morcellement du territoire ne rencontra plus d’obstacle. Trois nouveaux royaumes furent formés avec les débris de l’ancien royaume de Bourgogne : celui de Provence ou de Bourgogne cisjurane, par Boson, élu roi au concile de Mantaille, en 879 ; celui de Bourgogne transjurane, par Rodolphe, couronné à Saint-Maurice, en Valais, en 888 ; et celui d’Arles, composé des deux premiers, en 930. Quant à la Bourgogne proprement dite, elle resta sous le gouvernement des ducs héréditaires, dont nous avons ici principalement à nous occuper.

L’origine des premiers ducs de Bourgogne était illustre, et ce qui vaut mieux encore, nous retrouvons là, comme à la souche de presque toutes les grandes dynasties féodales, un de ces hommes auxquels il n’a manqué qu’un autre théâtre pour que l’histoire les mette au rang de ses héros. Richard le Justicier, comte d’Autun, était fils de Beuves, comte d’Ardenne, frère de Boson, roi de Provence, et sa soeur Richilde avait épousé Charles le Chauve en 870.

Sans vouloir nier ce que ces hautes alliances durent ajouter à son crédit, on peut dire qu’il fut surtout le fils de ses œuvres. Sincèrement et loyalement dévoué au roi son bienfaiteur, il le défendit contre les entreprises de sa propre famille. Il battit, en 880, les troupes de son frère Boson près de la Saône, mit garnison dans Mâcon au nom des rois Louis et Carloman, et donna le gouvernement de cette ville à Bernard, dit Plantevelue, tige des comtes héréditaires de Mâcon. Après s’être emparé de Lyon, il assiégea Vienne, dont il chassa Boson, et emmena prisonnière à Autun sa femme Hermangarde avec ses enfants, en 882. Il secourut Charles le Simple contre Eudes, comte de Paris, défit une première fois, en 888, dans les plaines de Saint-Florentin, les Normands, qui avaient pénétré dans la Bourgogne et dévasté Bèze ; remporta de nouvelles victoires sur eux, avec l’aide des, Auxerrois conduits par leur évêque Géran, gagna, contre le fameux chef Rollon, une bataille décisive auprès de Chartres, et fit lever le siège de cette ville en 911.

Étant à l’agonie, et les évêques l’exhortant à demander pardon à Dieu d’avoir versé tant de sang humain : Quand j’ai fait mourir un brigand, répondit-il, j’ai sauvé la vie aux honnêtes gens, la mort d’un seul ayant empêché ses complices de faire plus de mal. Il mourut à Auxerre en 921, laissant de sa femme Adélaïde soeur de Rodolphe Ier roi de la Bourgogne transjurane, trois fils : Raoul, son successeur, qui devint ensuite roi de France, Hugues le Noir et Boson.

Les ducs bénéficiaires de Bourgogne furent au nombre de sept, et régnèrent, de 880 à 1032, dans, l’ordre suivant : après Richard, Raoul le Noble, qui fut roi pendant la captivité de Charles le Simple à Péronne ; il eut pour successeur son beau-frère, Gilbert de Vergy, qui maria sa fille aînée à Othon, fils de Hugues le Grand ; Hugues le Noir, second fils de Richard, occupa pendant quelque temps le duché à la mort de Gilbert, plutôt comme usurpateur que comme héritier ; il en fut dépossédé par Louis d’Outre-mer au profit de Hugues le Blanc ou le Grand, cinquième duc.

On connaît la haute fortune de cette maison : pendant que Hugues Capet mettait la couronne de France sur sa tête, ses deux frères, Othon et Henri, possédaient successivement le duché de Bourgogne. La mort du septième et dernier duc Henri fut le signal de violentes contestations, de luttes sanglantes et d’une nouvelle répartition territoriale. Il avait laissé un fils adoptif, Othe-Guillaume, qui, soutenu par une partie des populations et les sympathies de la noblesse, prétendait à la succession de Henri ; le roi Robert, neveu paternel du duc, revendiquait de son côté l’héritage comme étant son plus proche parent ; la guerre éclata ; enfin, après treize ans d’une lutte indécise et ruineuse, l’intervention de l’évêque d’Auxerre amena un arrangement en vertu duquel le duché de Bourgogne était restitué à Robert, tandis que Othe conservait viagèrement le comté de Dijon.

Par une singulière coïncidence, à peu près à la même époque où le duché bénéficiaire prenait fin par sa réunion au domaine de la couronne, le second royaume de Bourgogne s’éteignait, après cent cinquante ans de durée, dans la personne d’Eudes, comte de Troyes, tué dans sa lutte contre Conrad II. Des débris de ce royaume furent formés les comtés de Provence, de Savoie, de Viennois, de Bourgogne ou Franche-Comté ; le reste fut réuni par Conrad à l’Empire. Ce comté de Bourgogne fut donné aux descendants de Othe en échange du comté de Dijon, et Lambert, évêque de Langres, ayant remis au roi Robert tous les droits qu’il possédait sur cette ville, ce prince en fit, au préjudice d’Autun, la capitale du duché qu’il donna à son fils Henri.

Le règne de Robert forme donc une des époques les plus importantes de l’histoire de Bourgogne : démembrement et fin du second royaume de Bourgogne ; formation d’un comté et transformation du duché bénéficiaire fondé par Richard le Justicier en un duché héréditaire qui va devenir l’apanage des princes du sang royal. Tels sont les faits essentiels qui se rapportent à cette date.

Henri Ier, fils aîné de Robert, nommé duc de Bourgogne en 1015, et devenu roi de France en 1031, céda son duché à son frère Robert, tige d’une dynastie de douze ducs, qui possédèrent la province de 1032 à 1361. Les termes de la charte d’octroi portent que le duché est donné pour en jouir en pleine propriété et passer à ses héritiers. Robert Ier, premier duc de la première race royale, usa assez tyranniquement de sa souveraineté ; son règne fut tout rempli de violents démêlés avec les Auxerrois ; il mourut à FIeurey-sur-Ouche, en 1075, après un règne de quarante-trois. ans, d’un accident tragique et honteux que l’histoire n’explique pas.

Son petit-fils, Hugues Ier, s’appliqua, par la sagesse et la douceur de son administration, à faire oublier les violences de son aïeul ; il prêta volontairement serment de maintenir les droits et privilèges de la province, et commit à six barons l’autorité de réprimer, même par les armes, les empiétements de ses successeurs. Après avoir remis son duché à Eudes Ier, son frère, il se retira, en 1078, à Cluny, sous la discipline de saint Hugues, son grand-oncle. Le plus éloquent éloge des vertus de ce prince est dans les phrases suivantes d’une lettre que le pape Grégoire VII écrivait à l’abbé de Cluny, pour lui reprocher d’avoir encouragé la résolution de Hugues : « Vous avez enlevé le duc à la Bourgogne, et par là vous ôtez à cent mille chrétiens leur unique protecteur. Si vous ne vouliez pas exécuter mes ordres qui vous le défendaient, au moins eussiez-vous dû être sensible et céder aux gémissements des pauvres, aux larmes des veuves et aux cris des orphelins. »

Les ravages d’une peste horrible, qu’on appela le feu sacré, et la fondation de l’ordre des chartreux par saint Bruno sont les événements les plus importants qui se rattachent à ce règne. Eudes se croisa et alla mourir à Tarse, en Cilicie, en 1102. Hugues II, son fils, mérita le surnom de Pacifique. Il fut l’ami de saint Bernard et s’occupa beaucoup de pieuses fondations.

L’aîné de ses fils et son successeur, Eudes II, hérita de ses vertus. Quoiqu’il se soit décidé deux fois à faire la guerre, d’abord pour consacrer ses droits de suzeraineté sur Saint-Germain d’Auxerre, Saint-Florentin et le comté de Troyes, que lui contestait Thibaut, son beau-père, et ensuite pour aller délivrer des Sarrasins son cousin Alphonse de Portugal, il prouva qu’il estimait les bienfaits de la paix à. leur juste valeur en refusant de céder au grand entraÎnement qui poussait vers la terre sainte les rois, princes et seigneurs de son temps. Il préféra le bonheur de ses sujets à une gloire incertaine, s’appliqua à faire régner l’union et la prospérité autour de lui, et paya sa dette à la religion en fondant de nouveaux monastères, en dotant ceux qui existaient déjà, en achevant les constructions commencées, et notamment la cathédrale d’Autun.

Hugues III, son fils, dont le règne commença en 1168, sut moins bien résister à la contagion des exemples ; il guerroya contre les grands vassaux ses voisins, prit la croix en 1178. Rejeté en France par une violente tempête, il revint bâtir la Sainte-Chapelle de Dijon, en accomplissement d’un vœu qu’il avait fait au moment du danger. En 1190, il repartit avec Philippe-Auguste et assista à la prise de Saint-Jean-d’Acre, puis mourut à Tyr en 1192. Avant de quitter la Bourgogne, il avait constitué la commune de Dijon.

Hugues Ill semble revivre dans son fils Eudes III. Aventures lointaines, exploits guerriers, affranchissement des communes caractérisent ce règne comme le précédent. La participation à l’expédition qui plaça Baudouin sur le trône de Constantinople, la croisade contre les Albigeois avec Simon de Montfort, la glorieuse journée de Bouvines en sont les dates les plus éclatantes. Le règne de Hugues IV fut heureusement préparé par l’habile régence de sa mère, Alix de Vergy. Dès qu’il fut majeur, le prince confirma la commune de Dijon ; figura comme un des douze pairs au sacre de Louis IX, ajouta à ses domaines le comté d’Auxonne et fit reconnaître sa suzeraineté sur celui de Mâcon.

Hugues fut un des plus fidèles compagnons de saint Louis ; il partagea ses périls et sa captivité dans la première croisade. Le roi, de son côté, visita plusieurs fois la Bourgogne ; il y laissa de profonds souvenirs de sa sainteté et de sa justice. Hugues, après avoir refusé au pape Innocent IV fugitif un asile dans ses États, eut la faiblesse d’y accueillir, en qualité de. grand inquisiteur, un cordelier, Robert, fanatique et apostat, qui traînait avec lui une femme perdue ; ce ne fut qu’après de nombreuses exécutions et beaucoup de sang répandu que les impostures de ce misérable furent dévoilées. Cet épisode est une tache regrettable dans l’histoire de Hugues IV.

Robert II, troisième fils de Hugues, ne dut la tranquille possession du duché qu’à Philippe le Hardi, qui l’en déclara seul et légitime héritier, contre les prétentions de ses beaux-frères. Jamais liens plus étroits ne rattachèrent la maison de Bourgogne à celle de France. Robert avait épousé Agnès, fille de saint Louis, et il eut pour gendre Philippe de Valois, marié à Jeanne, sa fille, en 1315. L’intimité de ces alliances donnèrent à Robert une grande influence dans la direction des affaires de l’État. Après le mas sacre de s Vêpres siciliennes, il fat chargé d’aller secourir Charles de Naples. Philippe le Bel le nomma grand chambrier de France, gouverneur du Lyonnais, gardien du comté de Bourgogne, et, mission plus délicate, son principal intermédiaire dans ses démêlés avec Boniface VIII.

Quoique chargé de si graves intérêts, Robert ne négligea pas ceux de son duché ; un remaniement des monnaies et d’importants accroissements de territoire classent son règne parmi les plus glorieux de sa dynastie. Il eut neuf enfants, dont plusieurs moururent avant lui ; Hugues V, l’aîné des survivants, eut pour régente, pendant sa minorité, sa mère, Agnès. A peine majeur, il mourut, ne laissant de son règne si court que le souvenir de sa brillante réception comme chevalier, et comme date sanglante, la condamnation des templiers.

Eudes IV, son frère, prit aussitôt possession du duché. Agnès obtint qu’il transigeât avec les prétentions de Louis, son dernier frère, en lui abandonnant le château de Douesme avec une rente de 4 000 livres. A la mort de Louis le Hutin, Eudes, à défaut d’héritier mâle, voulut faire valoir les droits de Jeanne, sa nièce, fille du roi défunt. L’application de la loi salique, réclamée par Philippe le Long, régent du royaume, rendait vaines ses réclamations ; pour le dédommager, Philippe lui donna en mariage, avec 100 000 livres de dot, sa fille aînée, héritière par sa mère des comtés de Bourgogne et d’Artois. L’accord se rétablit, et la confiance royale valut dans la suite à Eudes une influence qu’il justifia par sa sagesse et sa capacité. Il mourut dans cette désastreuse année de laquelle un versificateur du temps a dit :

En trois cent quarante-neuf,
De cent ne demeuroient que neuf.

Son fils aîné était mort trois ans auparavant d’une chute de cheval au siège d’Aiguillon, laissant pour héritier unique son fils, Philippe de Rouvres, âgé de cinq ans. La tutelle fut confiée d’abord à Jeanne de Boulogne, mère du jeune duc, et ensuite au roi Jean, qui épousa la noble veuve. Jean vint à Dijon, en 1350, et il jura publiquement, dans l’église de Saint-Bénigne, de conserver et maintenir les franchises, immunités et privilèges de la province.

Cette période est tout entière remplie par les calamités entraînaient pour la France les envahissements des Anglais ; la Bourgogne n’était pas plus épargnée Châtillon avait été brûlé, Tonnerre pillé, Flavigny était devenu la place d’armes de l’ennemi ; tout le pays étant ou envahi ou menacé, les trois ordres -des deux Bourgognes s’assemblèrent à Beaune, et on vota 200 000 moutons d’or, c’est-à-dire plus de 2 000 000 de livres, somme énorme pour le temps, comme rançon de la province. Ce fut au milieu de ces calamités que Philippe, ayant atteint l’âge fixé pour sa majorité (quinze ans), prit, en 1360, le gouvernement du duché. A peine venait-il de contracter avec Marguerite de Flandre l’union arrêtée depuis longtemps et de ramener son épouse dans son château de Rouvres, près de Dijon, qu’un accident, une chute, mit fin à ses jours, en 1361. Beaucoup d’espérances reposaient sur cette jeune tête ; son coeur semblait animé des plus nobles sentiments : « Il vécut peu, a dit un historien du temps, et fut longtemps regretté ».

Il fut le douzième et dernier duc de-la première race royale, qui avait régné trois cent vingt-neuf ans. Dès que le roi Jean apprit sa mort, il prit possession de ses États, non comme roi de France, mais comme plus proche parent du duc : Ratione proximitatis, non coronae nostrae, hommage éclatant rendu à l’indépendance de la Bourgogne comme État. Après le traité de Brétigny, il se rendit à Dijon, et là, solennellement et officiellement, il unit et incorpora, le duché à la couronne.

Cette annexion, but d’une ambition à courte vue, ne devait point encore être définitive, la pensée de constituer l’unité française était alors encore loin des meilleurs esprits ; le roi Jean, qui avait une prédilection marquée pour Philippe, son quatrième fils, lequel d’ailleurs l’avait vaillamment défendu à la bataille de Poitiers en 1356, et avait partagé sa captivité en Angleterre, lui donna le duché de Bourgogne à titre d’apanage, réversible à la couronne faute d’hoirs mâles, l’institua premier pair de France, dignité dont s’étaient prévalus dans plusieurs occasions les ducs d’Aquitaine et de Normandie.

Philippe, surnommé le Hardi, inaugura donc, en 1363, la seconde dynastie royale des ducs de Bourgogne. Après avoir, selon l’usage, prêté serment de respecter les privilèges provinciaux, il prit possession de ses vastes domaines. Les temps étaient critiques, mais l’occasion de se poser en libérateur n’en était que plus favorable pour quiconque parviendrait à calmer l’orage et à éloigner le péril. Philippe, aidé de Du Guesclin, débuta par purger le pays des bandes indisciplinées de routiers, écorcheurs et malandrins, qui le dévastaient ; il dompta ensuite la terrible Jacquerie, et, déjà renommé par ses exploits militaires, il consolida et agrandit sa puissance par son mariage avec Marguerite de Flandre.

Cette alliance ajoutait à ses États les comtés de Bourgogne, d’Artois, de Flandre, de Rethel, de Nevers, et en faisait un des souverains les plus redoutables de l’Europe. Le roi de France eut recours à lui contre les attaques des Anglais et du roi de Navarre, Charles le Mauvais. Philippe sut arrêter et contenir l’ennemi ; il triompha de, la patriotique révolte des Gantois, commandés par l’héroïque Artevelde. Il reçut, à Dijon, le roi Charles VI avec une magnificence qui devint traditionnelle à la cour de Bourgogne. Il acquit le Charolais, en 1390, au prix de soixante mille écus d’or. Il envoya son fils aîné, Jean, comte de Nevers, avec une armée au secours de Sigismond, roi de Hongrie, menacé par les musulmans. Pendant la maladie de Charles VI, il avait été choisi par les états généraux, en 1392, pour gouverner le royaume Cette préférence, en excitant la jalousie de la maison d’Orléans, devint la source d’une haine irréconciliable qu’en mourant il légua, héritage funeste, à son fils Jean sans Peur. Ce prince succéda à son père en 1406 ; il avait épousé, en 1385, Marguerite de Bavière, dont la dot grossissait ses États de trois comtés : le Hainaut, la Hollande et la Zélande. Ses premiers actes furent ceux d’un prince habile, mais peu scrupuleux.

Après avoir remis un pou d’ordre dans les finances, compromises par les prodigalités de son père, il donna satisfaction à la haine qui couvait dans son cœur. Le 23 novembre 1407, Louis d’Orléans, en sortant de l’hôtel Barbette, à Paris, où il avait soupé avec la reine Isabeau de Bavière, tombait, rue Vieille-du-Temple, sous les coups d’un gentilhomme normand, Raoul d’Octonville, écuyer du duc Jean.

La justice étant impuissante en face d’un si grand criminel, la guerre éclata entre Armagnac et Bourgogne ; le fils du duc d’Orléans avait épousé la fille du comte d’Armagnac, et celui-ci se posa en vengeur du duc d’Orléans La durée de cette triste guerre ne fut interrompue que par les périls extrêmes de la France et la désastreuse campagne qui aboutit à la journée d’Azincourt.

Ce jour-là les deux familles rivales combattirent encore sous le même drapeau ; mais la haine étouffa bientôt ce qui restait de patriotisme et de loyauté. Jean, par un traité secret signé en 1416, s’allia aux Anglais, et l’abandon de Rouen fut le gage de sa trahison. Une sédition payée (celle de Périnet-Leclerc, 1418) et un massacre lui ouvrirent même les portes de Paris, où il entra en triomphateur, salué par les acclamations du peuple égaré, qui criait sur son passage : Noël ! vive le duc de Bourgogne, qui abolit les impôts !

Mais ce triomphe fut de courte durée ; le crime appelait la vengeance ; elle fut digne du coupable, digne des mœurs du temps. Un projet de paix et de réconciliation générale fut proposé, une entrevue avec le dauphin fut convenue, et le rendez-vous fixé, pour le 10 septembre 1419, sur le pont de Montereau. L’entourage intime de Jean avait été gagné ; il partit donc sans défiance ; mais quand il se fut avancé sur le pont, escorté de dix chevaliers seulement, les complices du duc d’Orléans, Tanneguy du Châtel et le sire de Barbazan à leur tête, se précipitèrent sur les Bourguignons et percèrent Jean de leurs coups. Les assassins voulaient jeter son corps dans la Seine, mais le curé de Montereau obtint qu’il lui fût remis ; il le garda jusqu’à minuit, le fit alors porter dans un moulin voisin et le lendemain à l’hôpital, où on l’ensevelit dans la bière des pauvres.

La mort de Jean sans Peur mit Philippe, dit le Bon, en possession de ses États à l’âge de vingt-trois an§. Il était à Gand lorsqu’il apprit la fin tragique de son père. Brûlant du désir de le venger, il convoqua à Arras une assemblée de grands seigneurs,. à laquelle il invita le roi d’Angleterre, qui était à Rouen. C’est là que fut préparé, pour être conclu à Troyes en 1420, le monstrueux traité qui, de complicité avec Isabeau, épouse et mère dénaturée, déshéritait, au profit de l’étranger, le dauphin Charles VII, du vivant de son père en démence.

Les événements de cette période sont trop connus et d’un intérêt trop général pour que nous entrions ici dans leur récit détaillé. Philippe, qui par la fin de son règne racheta les fautes du commencement, fut alors le complice de tout ce qui se trama et s’exécuta contre la France. Son excuse est dans le souvenir encore récent du meurtre de son père ; mais on ne petit même pas lui faire un mérite de son repentir, car son retour à la. cause française fut déterminé surtout par les outrages dont les Anglais l’abreuvèrent dès qu’ils crurent ne plu s avoir besoin de lui.

C’est en 1434, et par l’intervention de Charles, duc de Bourbon, que furent posés les préliminaires d’une réconciliation trop tardive et cimentée définitivement par le traité d’Arras, le 21 septembre de l’année suivante. L’insolence des termes prouve à quel point la royauté de France était humble et faible devant ce vassal que dédaignaient les Anglais. Charles désavoue le meurtre de Jean, et Philippe, après l’énoncé des dédommagements qui lui sont accordés, s’exprime ainsi : A ces conditions, pour révérence de Dieu et pour la compassion du pauvre peuple, duc par la grâce de Dieu, je reconnais le roi Charles de France pour mon souverain. Hâtons-nous d’ajouter que jamais parole donnée ne fut mieux tenue, et qu’à dater de cette époque la conduite de Philippe fut aussi irréprochable qu’elle avait été jusque-là criminelle.

La prospérité de ses peuples, le développement des bienfaits de la paix devint son unique préoccupation. L’union des deux maisons de France et de Bourgogne fut resserrée par le mariage du comte de Charolais, héritier de Philippe, avec Catherine de France, fille de Charles VII. Lorsque Louis XI, dauphin, quitta la cour de son père, Philippe lui refusa un asile en Bourgogne, où ses intrigues pouvaient être un danger pour la couronne et lui offrit à Geneppe, dans ses terres de Flandre, une hospitalité digne de son rang. Lors de la sédition qu’occasionna, parmi les chefs de l’armée, la désorganisation de l’ancien système militaire, il intervint entre les rois et les rebelles, et obtint d’eux qu’ils renonçassent à leurs projets de guerre civile.

400px-carte_de_la_bourgogne_relief.svg_-270x300Quoique l’insubordination de ses sujets flamands le tînt le plus souvent éloigné de la Bourgogne, il y entretint toujours une administration éclairée et paternelle. Son règne fut l’apogée des prospérités de la province. « Il mit ses pays, dit Saint-Julien de Baleure, en si haute paix et heureuse tranquillité qu’il n’y avoit si petite maison bourgeoise en ses villes où on ne bût en vaisselle d’argent ». Ce témoignage naïf est un plus éclatant hommage à sa mémoire que toutes les splendeurs de sa cour et les magnificences de l’ordre de la Toison d’or, dont on sait qu’il fut le fondateur. Il mourut à Bruges d’une esquinancie, en 1467, à l’âge de soixante et onze ans ; son corps fut transporté plus tard aux Chartreux de Dijon. Peu de princes furent aussi profondément et aussi justement regrettés.

Charles le Téméraire, quoique son règne n’ait commencé qu’en 1467, suivait depuis plusieurs années une ligne de conduite indépendante et souvent même opposée aux intentions pacifiques de son père. Sa participation à la ligue du Bien public, ses violents démêlés avec Louis XI étaient certainement peu dans les vues de Philippe, déjà vieux et ami de la paix.

Aux qualités héréditaires de sa race, courage, franchise, générosité, Charles joignait des défauts qui lui étaient personnels et qui rendaient bien périlleuse la lutte engagée avec Louis, le plus habile politique de son temps. Charles était arrogant, présomptueux, plein de fougue et d’obstination, incapable de pressentir les pièges qui lui étaient tendus, plus incapable encore de tourner une difficulté ou de recourir à l’adresse pour sortir d’un mauvais pas. Il épuisa toute son énergie, toutes les ressources de sa puissance à lutter contre les embarras que lui suscitait le roi de France sans paraître soupçonner de quelle main parlaient les coups qui lui étaient portés.

Les révoltes de Gand et de Liège, victorieusement, mais trop cruellement réprimées, lui aliénaient les populations et ne lui laissaient pas la libre disposition de ses forces. Il eut en son pouvoir, à Péronne, son rival, convaincu de complicité avec les Liégeois rebelles, et au bout de trois jours il lui rendit sa liberté, se contentant d’une promesse de neutralité qu’il fut le seul à prendre au sérieux. Il s’empara des comtés de Ferrette et de Brisgau, sans se soucier de la rupture avec la Suisse, qui en était la conséquence inévitable ; l’hostilité de ce voisinage l’entraîna dans une guerre dont il n’entrevit pas un seul instant la portée. Battu à Granson, il lui fallut à tout prix une revanche, et la journée de Morat changea en désastre ce qui pouvait n’être qu’un échec. L’importance qu’il avait toujours donnée aux prestiges de l’apparat, aux formes extérieures de la puissance, devait rendre mortel l’affront que ses armes avaient reçu ; il le comprit bien, et on le vit périr de mélancolie et de chagrin plus encore que de sa dernière défaite sous les murs de Nancy.

Il avait été mortellement frappé le 5 janvier 1477 ; son corps, à demi engagé dans un étang glacé, ne fut reconnu que deux jours après à la longueur de ses ongles et à une cicatrice résultant d’une blessure qu’il avait reçue à la bataille de Montlhéry, en 1465. Avec lui finit le duché héréditaire de Bourgogne, dont les possesseurs avaient cinq duchés à hauts fleurons, quinze comtés d’ancienne érection et un nombre infini d’autres seigneuries, marchaient immédiatement après les rois, comme premiers ducs de la chrétienté, et recevaient des princes étrangers le titre de grands-ducs d’Occident.

Charles laissait pour unique héritière une fille, la princesse Marie. Louis XI s’en fit d’abord donner la tutelle ; puis, à force de séductions et de promesses, il obtint du parlement de Dijon la réunion du duché à la couronne de France. Une alliance du dauphin avec Marie aurait légitimé cette usurpation. Louis ne voulut pas y consentir ; c’est la faute la plus capitale qu’on puisse reprocher à sa politique ; d’ailleurs ce mariage eût été trop disproportionné, le jeune dauphin ayant à peine huit ans et Marie de Bourgogne étant dans sa vingt et unième année. L’archiduc Maximilien, étant devenu l’époux de la fille de Charles le Téméraire, revendiqua les droits de sa femme et- remit en question l’unité française, qu’il eût été si facile de constituer.

Mais ce qui échappa à la perspicacité des politiques, l’instinct public le comprit et la force des choses l’amena ; le lien qui venait de rattacher la Bourgogne à la France, quelque irrégulier qu’il fût, ne devait plus être rompu. Malgré les alternatives d’une longue lutte, malgré le péril qu’entretenait pour les frontières de la province le voisinage de la Comté demeurée en la possession de l’étranger, malgré l’espèce de consécration que donnait aux droits de Maximilien sa domination sur les Flandres, la Bourgogne demeura française, et ses destinées restent dès lors indissolublement unies à celles de la patrie commune. Le titre de duc de Bourgogne reste attaché à l’héritier direct de la couronne, et chaque jour, malgré la fidélité des souvenirs aux traditions de l’histoire provinciale, la similitude de langage, l’affinité des mœurs, la communauté des intérêts. rend plus complète la fusion des deux États.

La lutte de François Ier et de Charles-Quint, les guerres religieuses et les troubles de la Fronde sont les épisodes les plus marquants qui se rattachent à la période française des annales bourguignonne s. Les populations furent admirables de dévouement et d’héroïsme pendant la première de ces crises, luttant à la fois contre les Espagnols, l’Autriche et les Comtois, donnant par souscriptions volontaires des sommes considérables, outre celles votées par les états pour la rançon de l’illustre prisonnier de Pavie, et refusant d’accéder à la condition du traité de Madrid, qui cédait la Bourgogne à Charles-Quint, représentant à ce sujet qu’ayant par les droits de la couronne et par leur choix des maîtres nécessaires, il ne dépendait pas de la volonté du monarque de les céder ainsi. La noblesse ajouta que si le roi l’abandonnait, elfe prendrait le parti extrême de se défendre et de s’affranchir de toutes sortes de domination, et qu’elle répandrait pour ce dessein jusqu’à la dernière goutte de son sang.

La fierté de ces sentiments, puisés dans les glorieux souvenirs du passé, arrêta longtemps les progrès du protestantisme ; la Bourgogne voulait être la dernière à souffrir sur son sol une nouvelle religion, puisqu’elle avait été chrétienne avant tous les Français, qui ne l’étaient devenus que par le mariage de leur princesse Clotilde avec le fondateur de la monarchie française. Les fléaux que déchaîna le fanatisme sur tant d’autres provinces furent évités jusqu’à la déplorable organisation des ligues catholiques, et, grâce à l’intervention du digne président Jeannin, le plus grand nombre des villes de Bourgogne ne fut pas ensanglanté par les massacres de la Saint-Barthélemy. Cependant l’obstination de Mayenne prolongea jusqu’en 1595 les calamités de la guerre civile, à laquelle mit fin seulement la victoire remportée par Henri IV sur les Espagnols à Fontaine-Française. Le 6 juin de cette année, ce monarque fit son entrée à Dijon ; il assista à l’élection du maire, jura de respecter les privilèges de la ville, et se contenta de changer quelques magistrats municipaux et de faire fermer le collège des jésuites.

Les dernières épreuves que la Bourgogne eut à traverser furent, sous Louis XIII, une révolte des vignerons, qui se réunissaient au refrain, Lanturlu, d’une vieille chanson, ce qui fit désigner cette révolte, qui, d’ailleurs, fut bientôt apaisée, sous le nom de Révolte des Lanturlus. Puis vint l’invasion des Impériaux amenée par les révoltes de la noblesse contre Richelieu et le. siège mémorable de Saint-Jean-de-Losne, les agitations de la Fronde, auxquelles l’influence des Condé dans la province donna une certaine importance, mais auxquelles manqua, presque partout l’appui des populations.

Dans les époques plus récentes, la Bourgogne prit sa part de tous les événements heureux on funestes dont la France fut le théâtre. La Révolution de 1789 y fut accueillie comme’ une ère réparatrice, qui devait faire disparaître les tristes abus financiers des derniers règnes, et assurer à chacun les libertés que l’on réclamait depuis longtemps. Les gardes nationales s’y organisèrent avec une rapidité merveilleuse, et, oubliant les vieilles rivalités qui les divisaient sous l’ancien régime, elles s’unirent à celles de la Franche-Comté et demandèrent à marcher ensemble les. premières contre l’ennemi.

Le département de la Côte-d’Or fournit donc un large contingent aux phalanges républicaines qui, après avoir refoulé l’ennemi, promenèrent le drapeau national dans toutes les capitales de l’Europe ; et lorsque, moins heureux, les soldats de Napoléon jar expièrent par les désastres de 1814 et 1815 les triomphes passés, nulle part ils ne trouvèrent un plus vaillant appui et de plus patriotiques sympathies que dans les populations de la Bourgogne. Depuis que les luttes de l’industrie et des arts ont remplacé dans la vie des peuples modernes les vicissitudes des champs de bataille, la Côte-d’Or, grâce au génie de ses habitants et aux richesses de son sol, a su conquérir une importance et une prospérité qui lui permettent de ne rien regretter des gloires et des grandeurs de l’ancienne Bourgogne.

Pendant la néfaste guerre de 1870-71, le département de la Côte-d’Or eut d’autant plus à souffrir de l’invasion allemande que Dijon fut successivement pris pour centre d’opérations et par les Français et par les Allemands. À la nouvelle que le passage des Vosges avait été forcé par l’ennemi et que la ligne de défense de Vesoul à Lure venait d’être abandonnée par le général Cambriels qui s’était retiré à Besançon, la résistance s’organisa à Dijon sous la direction du docteur Lavalle, membre du conseil général, tandis que Garibaldi, autorisé par le gouvernement de la défense nationale, formait un corps d’armée composé de quatre brigades dont il confiait le commandement à Bossack, Marie, Menotti et Ricciotti. Le général de Werder, commandant du 4e corps allemand, marchait sur Dijon et, le 27 octobre 1870, repoussait, à Talmay, les troupes françaises commandées par Lavalle, qui ne se composaient guère que de quelques bataillons de mobiles et de gardes nationaux.

Pendant ce temps, Garibaldi se portait sur la droite du côté de Poutailler pour essayer de rejoindre les troupes du général Cambriels. L’ennemi, ayant passé la Saône à Gray, se porta sur Dijon ; les troupes qui s’opposaient à sa marche furent repoussées à la bifurcation des routes de Gray à Dijon et à Auxonne. À la suite d’un nouveau combat livré à Saint-Apollinaire le 30 octobre, les Allemands entrèrent à Dijon. Garibaldi qui avait en vain essayé d’accourir à la défense de la ville, ce qu’il ne put faire, parce que le pont de Pontailler avait été rompu, voulut du moins protéger les autres grandes villes de la Côte-d’Or ; il fit occuper Saint-Jean-de-Losne et Seurre et lui-même revint à Dôle. Le 2 novembre l’ennemi, maître de Dijon, marchait sur Beaune et Chagny. Les troupes de Garibaldi gardèrent les rives de l’Oignon et de la Saône ; le 5 novembre, elles repoussèrent l’ennemi près de Saint-Jean-de-Losne.

A la suite de cet échec, les Allemands revinrent à Dijon pour s’y reformer et firent de cette ville le centre de leurs opérations dans l’Est. Ils reprirent bientôt l’offensive et repoussèrent d’abord, le 30 novembre, les troupes de Garibaldi ; mais le 3 décembre, celui-ci, appuyé parle général Cremer, les battit complètement à Arnay-le-Duc et à Bligny-sur-Ouche, les rejetant presque sous les murs de Dijon. Cette double victoire, qui empêchait l’ennemi de dépasser Chagny, sauva le reste du département et peut-être même Lyon. Le général de Werder revint une fois encore à Dijon pour reposer ses troupes et les reformer ; mais les événements avaient marché Au nord-est ; il dut envoyer ses troupes sous les murs de Belfort qui se défendait avec acharnement, et il ne laissa à Dijon que le général Glumer avec deux bataillons et à Semur une brigade badoise. Ces troupes furent ellesmêmes bientôt rappelées et, le 6 janvier 1871, Garibaldi rentrait à Dijon, y organisait de nouveau la défense ; il était temps, car une armée de 70 000 AIlemands s’avançait pour empêcher Bourbaki de se porter à la défense de Belfort.

Trois corps de cette armée furent successivement attaqués et battus dans les journées des 21, 22 et 23 janvier, par le général Pélissier et Garibaldi, d’abord à Fontaine et à Talant, puis à Plombières, à Daix, à Hauteville et au Val-de-Suzon. D’habiles dispositions permettaient d’espérer des succès plus décisifs lorsque, le 29 janvier, on apprit la capitulation de Paris et la notification de l’armistice. Par une fatalité encore mal expliquée, les départements de la Côte-d’Or, du Doubs et du Jura n’étaient pas compris dans cet armistice ; l’armée de l’Est était refoulée vers la Suisse, la continuation de la lutte devenait impossible, il fallut se résigner à abandonner Dijon qui ne fut évacué par l’ennemi qu’après la signature des préliminaires de paix. Quant à Garibaldi, qui le 28 janvier était parvenu à réunir à Dijon près de 50 000 hommes et 90 canons, il avait agi si habilement et avec tant de promptitude qu’il put opérer sa retraite sans rien perdre de son matériel. L’invasion allemande avait coûté au département de la Côte-d’Or 14 464 427 fr. 29.

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Fête Blaise à Semur

Posté par othoharmonie le 16 décembre 2012

Fêtes médiévales du Roi Chaussé,
« La Fête à Blaise »
à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or)
(28 et 29 mai 2011)

(Responsable : Ville de Semur-en-Auxois)

 

 « Les citoyens de Semur sont gens paisibles, doux et débonnaires, et qui se plaisent fort en l’acointance des estrangers… » Telle est la devise de la ville et c’est une tradition, chaque année on fait la fête en mai. Le cœur historique se prépare à recevoir ses visiteurs, à les transporter le temps d’un week-end dans la féérie et la richesse du monde médiéval

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Semur-en-Auxois, dans le méandre de la rivière Armançon et solidement arrimée sur son promontoire de granit aux flancs escarpés, a su préserver un riche patrimoine : remparts, donjon, église gothique XIIIe, maisons à colombages, ponts. Objet de convoitise, la vénérable cité des ducs de Bourgogne a subi quelques sièges ravageurs. Elle s’est toujours relevée de ces outrages et a su maintenir ses traditions de fêtes joyeuses et truculentes, sans doute hymne à la vie toujours renaissante.

Chaque Semurois est un acteur, la ville son grand théâtre ! Cette année, Blaise sera mis à l’honneur tout comme dans la verrière des métiers (XVe siècle) à l’église Notre-Dame. La corporation des drapiers Semurois était très influente car l’artisanat du drap de laine d’Auxois était prospère. De la cité haute, place du Vieux-Marché jusqu’aux bords de la rivière, sur le chemin des Foulons, les artisans du drap exerçaient leurs multiples activités.

Blaise le drapier ne nous fera pas oublier Blaise, le confident et scribe de Merlin. Et voici venir l’évocation de l’homme sauvage, des fêtes des Fous, des jongleurs et bateleurs, des carnavals, des « Mai » au cours desquels on célébrait la fin de l’hiver et le retour de la nouvelle année.

« La fête à Blaise » se veut tout cela. Elle sera donc une fête haute en couleurs, dans l’ordre et le désordre médiéval, mêlant les genres : farces, théâtre burlesque, musiques et danses, chevalerie, jeux, marché d’artisans, tavernes, campements de vie quotidienne, reconstitution des métiers, village des Gueux, défilé-parade costumé, concerts en l’église Notre-Dame…

Fête Blaise à Semur dans Ma Bourgogne En détails affiche-fete-a-blaise-2011-218x300

Renseignements pratiques : 
Dates : Samedi 28 mai, de 14h à 22h et dimanche 29 mai, de 10 à 19h.
Entrée libre et gratuite.
De Paris : 1h en TGV et 2h30 en voiture, autoroute A6, sortie Bierre-les-Semur.
Web : www.ville-semur-en-auxois.fr

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Droits de la Bourgogne

Posté par othoharmonie le 16 décembre 2012

Droits de la Bourgogne sur le royaume
« oublié » de Thessalonique ?

(D’après « Revue de Bourgogne » paru en 1913)

 

 Détail

Ne se considérant pas comme battu bien que défait le 25 juillet 1261 par Michel VIII Paoléologue, le dernier empereur latin de Constantinople, Baudouin II de Courtenay, donne en 1265 le royaume de Thessalonique (Grèce) à Hugues IV, duc de Bourgogne, contre la promesse de participer à une croisade nécessaire au recouvrement de l’empire

Droits de la Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 150px-philippe_iii_de_bourgogneDernier empereur latin de Constantinople (empire éphémère né de la prise de Constantinople en 1204 suite à la quatrième croisade), Baudouin II, après une résistance éperdue, après des appels désespérés aux souverains chrétiens restés sourds, vit en effet Michel VIII Paléologue s’emparer de ses Etats et en forcer la capitale en 1261. Baudouin dut fuir ; mais il ne se considérait pas pour battu et ne désespérait pas de chasser l’usurpateur byzantin. Il visita les princes d’Europe, leur exposant la nécessité du recouvrement de l’empire de Constantinople, cherchant au total à organiser une croisade. Hugues IV, duc de Bourgogne, se laissa convaincre et manifesta son intention prochaine de prendre la croix.

C’est alors que, pour l’encourager dans cette sainte entreprise, Baudouin lui promit quantité d’argent et lui donna par acte passé à Paris en janvier 1265, pour lui et ses successeurs, le royaume de Thessalonique (l’un des Etats apparus au lendemain de la quatrième croisade) ainsi que plusieurs baronnies à condition de tenir le tout en fief de l’empire. A la vérité, Baudouin ne donnait que la peau de l’ours, restait à l’aller chercher ; peut-être le duc Eudes IV de Bourgogne, petit-fils de Hugues IV, s’en rendit-il compte ; toujours est-il que lorsqu’il hérita en 1316 du titre de roi de Thessalonique à la mort de son frère Louis, il n’entreprit pas le voyage pour aller prendre possession de sa nouvelle couronne, et vendit ses droits à Philippe Ier de Tarente, qui fut le dernier à porter ce titre.

La transcription de l’acte passé en janvier 1265 et consigné sur un parchemin jauni que possèdent les archives de la Côte-d’Or, stipule que Baudouin « considérant et véant le bien, l’onor, le porfit et l’avancement qui nos puet venir en l’empire de Romanie dou noble baron Hugue, duc de Borgoigne, nos por ce si donons et otroions au devantdit duc et a ses hoirs perpétuelment le roialme de Salonique et les apartenences ou toutes les droitures et les raisons qui apartienent au devantdit roialme, et li donons la baronie d’Amnes et les apartenences, et li donons encore par desus ce une des autres plus granz baronies qui soit en l’empire, cele que il mieuz amera, et se il amoit mieuz a avoir la baronie de Mauditon et la baronie de Laliet et de la Marguerie o toutes leur apartenences que la devantdite grant baronie, si volons que il les ait en leu de cele grant baronie desus dite ».

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Flavigny sur Ozerain, ma Bourgogne

Posté par othoharmonie le 29 septembre 2012

Flavigny sur Ozerain, ma Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 3000643041_1_3_auQnC5RY-300x264

Flavigny-sur-Ozerain est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne. Le vieux bourg est classé parmi les plus beaux villages de France. C’est aussi l’unique lieu de fabrication des Anis de Flavigny.

 

Les Anis de Flavigny sont des friandises élaborées à Flavigny-sur-Ozerain en Bourgogne. Chaque bonbon est fait d’une graine d’anis vert enrobée de sirop de sucre aromatisé : anis, violette, rose, menthe, réglisse, oranger…

Graines-anis.jpgCe sont des moines bénédictins qui, lors de la fondation de l’Abbaye de Flavigny en 719, se lancèrent dans la fabrication de ce bonbon en utilisant l’anis rapporté au début de notre ère par le voyageur romain Flavius.

Après la Révolution française, à Flavigny, ce sont huit confiseurs qui se lanceront dans la fabrication de cette friandise selon la recette originelle. Aujourd’hui, une seule fabrique perpétue artisanalement, au sein de l’abbaye, la fabrication des Anis de Flavigny : la maison Troubat.

Géographie

Au cœur de l’Auxois, la cité médiévale de Flavigny-sur-Ozerain est située sur un éperon rocheux, cerné de trois rivières, l’Ozerain, la Recluse et le Verpant.

Histoire 

En 52 avant J.C., Vercingétorix, chef gaulois, dirige la rébellion et conduit une armée contre César. Vercingétorix se replie sur le mont Auxois, et César établit des lignes de défense tout autour de l’oppidum, et défait les armées gauloises. C’est sur la colline de Flavigny où il installe notamment l’un de ses campements militaires. Un général de Jules César, et vétéran romain nommé Flavinius, se voit offrir après le siège d’Alésia (oppidum situé alors sur une colline voisine) et le départ des armées romaines une partie de cette terre, formée de la colline où sera bâtie peu après la cité de Flavianiacum, actuellement commune de Flavigny-sur-Ozerain.

Le village tient aussi son origine d’une abbaye bénédictine fondée en 719 par Wideradus, fils de Corbon, le chef burgonde (peuple germano-scandinave), puis rénovée au XVe siècle par Quentin Ménard, archevêque de Besançon et natif du lieu. C’est la règle bénédictine écrite par saint Benoît de Nursie au VIe siècle qui organise la vie quotidienne des moines. Elle rythme leur temps entre la prière, le travail manuel et le travail intellectuel.

En 1590, Henri IV crée un Parlement rival de celui Dijon, qui ne le reconnaît pas pour roi, à Flavigny, où se rendent les parlementaires qui lui sont fidèles

 dans Ma Bourgogne En détails

Lieux et monuments

 

Flavigny est le lieu de fabrication des Anis de Flavigny. Ce sont des dragées contenant en leur cœur une graine d’anis. Fabriqués simplement avec du sucre, une graine d’anis et des arômes naturels, les Anis sont déclinés en plusieurs arômes naturels : l’anis, la violette, la menthe, le citron, la réglisse, la rose, la fleur d’oranger, le cassis, le gingembre, la mandarine. Les dragéistes successifs sont fidèles à la même recette depuis 1591 et les Anis sont toujours fabriqués dans l’abbaye Saint-Pierre, à Flavigny. Cette fabrique artisanale et familiale a reçu le ruban bleu de l’interprofession Intersuc en 1988 et la reconnaissance des Ministères de la Culture, du Tourisme, de l’Agriculture et de l’Environnement en 1992 avec le titre de Site Remarquable du Goût.

L’abbaye bénédictine Saint-Pierre, fondée à Flavigny au VIIIe siècle, a été reconstruite au XVIIe siècle. Elle comporte des vestiges d’époque carolingienne : la crypte Sainte-Reine.

Il est possible de visiter la crypte carolingienne et l’atelier de dragéification au sein de l’abbaye.

L’église Saint-Genest, édifiée au XIIIe siècle, a été remaniée aux XVe et XVIe siècles. Elle possède de remarquables stalles du XVIe siècle, une tribune centrale de style gothique et une importante statuaire.

L’hôtel particulier du Marquis de Souhey, construit en 1700, est aujourd’hui occupé par les moines bénédictins de l’abbaye Saint-Joseph de Clairval.

Flavigny abrite la Maison des Arts Textiles & du Design, créée par le designer Daniel Algranate, constituée d’un musée retraçant l’histoire du design textile, et d’un jardin botanique composé de plantes à usages textiles

 

                             Voir aussi

 

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Commarin

Posté par othoharmonie le 29 septembre 2012

Commarin dans Ma Bourgogne En détails Commarin-01

Commarin est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne. C’est un petit village français, situé dans le département de la Côte-d’Or et la région de Bourgogne. Ses habitants sont appelés les Commarinois et les Commarinoises.

La commune s’étend sur 6,4 km² et compte 131 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 20,5 habitants par km², Commarin a subi une baisse de 8,4% de sa population par rapport à 1999.
Entouré par les communes de Montoillot, Châteauneuf et Semarey, Commarin est situé à 30 km au Nord-Ouest de Beaune la plus grande ville des environs.
Situé à 375 mètres d’altitude, le village de Commarin a pour coordonnées géographiques Latitude: 47° 15′ 24 » Nord
Longitude: 4° 38′ 56 » Est.
La commune est proche du parc naturel régional du Morvan à environ 19 km.
Le maire de Commarin se nomme monsieur Albert CHANCEL.

Lieux et monuments

 

  • À proximité de Châteauneuf, en Côte-d’Or, au centre de la Bourgogne et à 40 km à l’ouest de Dijon, le château de Commarin retient l’attention par son architecture, son parc et son aménagement intérieur richement meublé qui retrace son occupation depuis les origines par la même famille.
  • Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1949

220px-Chateau_de_Commarin2 dans Ma Bourgogne En détails

 

Histoire

Tout d’abord évoqué comme villa romaine, le lieu devient maison forte, puis au XIVe siècle château fort. De cette époque qui a laissé l’organisation générale de l’édifice, subsistent deux larges tours, circulaires ainsi qu’une chapelle englobée maintenant dans l’aile Est. Au XVe et XVIIIe siècles, le château a été progressivement transformé en résidence d’agrément, des modifications importantes ayant été décidées par Marie Judith de Vienne, marquise de Damas d’Antigny, grand-mère du prince Talleyrand.

Le château de Commarin est habité depuis ses débuts par la même descendance, et ses occupants actuels, le comte et la comtesse Bertrand de Vogüe représentent la vingt-sixième génération de propriétaires. Le château n’a jamais été vendu, et par alliances successives, il a pu être associé aux noms les plus nobles de la Bourgogne. Il a échappé aux guerres et aux pillages de la révolution.

Architecture et patrimoine

Cliquez sur l’une des  rubriques ci-dessous pour visiter :

  1. L’histoire du château
  2. Descriptif du château
  3. Diaporama

 

Le château de Commarin est un bâtiment régulier et relativement symétrique à inspiration classique. Le corps de logis central au fronton richement décoré est flanqué de deux ailes (aile Louis XIII à l’Est et aile Louis XIV à l’Ouest) terminées chacune par une grosse tour ronde du XIVe siècle. Une écurie prolonge l’aile Louis XIII. L’ensemble est ceint par de larges douves prolongées de deux pièces d’eau et entouré d’un parc à l’anglaise de cinq hectares avec de beaux communs et de larges perspectives.

Outre ses qualités architecturales, le château de Commarin est remarquable pour le mobilier et la richesse des décorations des XVIIe et XVIIIe siècles, témoignant des différentes générations qui ont habité le lieu. Une collection unique de tapisseries héraldiques et alchimiques familiales du XVIe siècle est également présentée.

 

Le Château de Commarin est habité depuis ses débuts par la même descendance.
Depuis 2001, le Comte et la Comtesse Bertrand de Vogüé, 26ème génération de propriétaires, s’attachent à perpétuer l’aspect vivant & humain d’un monument qui a su traverser les siècles sans être pillé ou vendu.

Commarin est un témoignage précieux du passé, chaque siècle ayant apporté son empreinte, tout en respectant celle des générations précédentes.

Le Château et son parc sont chacun ouverts à la visite, de Pâques à la Toussaint.

Des visites privilégiées peuvent être organisées pour des groupes, sur demande.

Site internet

- www.commarin.com

Les coordonnées du château

Château :

Château de Commarin
21320 Pouilly en Auxois

tel.: 03.80.49.23.67 Fax : 03.80.49.22.43
Email : chateau@commarin.com

 

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La querelle de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

La querelle de Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 320px-Dijon_mosesbrunnen3Le mariage par procuration de Maximilien avec la duchesse Anne de Bretagne contraint Charles VIII à réagir. Il rompt avec Marguerite pour épouser l’héritière de Bretagne mais il doit renoncer à la dot promise. Par le traité de Senlis il rend la Bourgogne comtale aux héritiers de Marie de Bourgogne ainsi que l’Artois, le Charolais et d’autres acquisitions réalisées par les ducs. Le duché de Bourgogne devient une région frontière. Les Autrichiens ne se résignent d’ailleurs pas au partage de la succession bourguignonne et des conflits éclatent. Les Suisses, en conflit avec la France, incités par Maximilien, menacent Dijon en 1513. La ville subit leurs attaques obligeant Louis II de La Trémoille à négocier. En 1522, un pacte de neutralité, un accord d’intérêt, entre duché de Bourgogne et Comté est signé le 8 juillet 1522 à Saint-Jean-de-Losne. Mais l’épineuse « querelle de Bourgogne » subsiste. Le traité de Madrid (1526), conséquence de la défaite lors de la bataille de Pavie livre la Bourgogne à Charles Quint. Les États de Bourgogne, réunis le 3 juin 1526, et les États particuliers refusent de ratifier le traité et affirment leur volonté de « demeurer perpétuellement soubz la très noble et très heureuse couronne de France. » Il faut attendre les traités de Crépy (1544) et du Cateau-Cambrésis (1559), pour obtenir le renoncement dernier de Charles Quint à ses droits sur le duché. Seul le Charolais reste à la maison d’Autriche. En 1678, le traité de Nimègues consacre le rattachement définitif de la Franche-Comté à la France et la Bourgogne cesse définitivement d’être une province frontière.

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La Bourgogne annexée

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

Entre Charles le Mauvais et Jean le Bon, les deux prétendants au duché, l’un roi de Navarre et l’autre de France (le premier ayant aussi prétendu au trône du second), c’est le vaincu de Poitiers qui a la faveur des Bourguignons. Jean de Boulogne, son ami Fresque du « Dict des trois morts et des trois vifsintime, président du Conseil ducal, prépare le règlement de la succession à son profit. Par lettres patentes, le roi déclare succéder à Philippe par droit d’héritage et rattache la Bourgogne à la couronne. Toute opposition découragée, Jean le Bon peut prêter serment à Saint-Bénigne le 28 décembre 1361 et les États de Bourgogne tiennent une réunion solennelle. Le roi quitte la Bourgogne et confie à Jean de Tancarville le soin de régler les affaires. Sans heurt, le roi de France vient d’annexer le duché. Mais la Bourgogne ne glisse pas dans le sein de l’unité française. Selon les fermes paroles prononcées par les États en réunion solennelle, « le duché entend rester duché et ne veut pas devenir une province qui tombe dans le domaine royal, [...] ». Renonçant à donner la Bourgogne à la couronne, l’idée de refaire un duc de Bourgogne germe dans l’esprit du roi. Par un acte tenu secret, passé avec son beau-frère, l’empereur Charles IV de Luxembourg, le roi obtient de l’empereur, pour son fils Philippe dit Le Hardi, l’investiture de la Franche-Comté, fief de mouvance germanique. L’acte impérial trahit les projets de son père. L’installation de Philippe dans le duché est chose décidée, il lui est donné en apanage quelques mois plus tard. Les Grandes Compagnies ravagent toujours le duché. Le 6 avril 1362 Jacques de Bourbon, auxiliaire de Tancarville, subit contre ces routiers, à la bataille de Brignais une retentissante défaite. Les États de Bourgogne refusent à Tancarville les aides nécessaires. Le roi le destitue et donne le 27 juin 1363 la lieutenance générale du duché à son fils Philippe II de Bourgogne, lui laissant le soin d’éliminer les bandes d’aventuriers. Pressé de faire la preuve de son efficacité le fils de Jean le Bon convoque le 3 juillet 1363 les États de Bourgogne, qui lui accordent les aides refusées à Tancarville. La voie est toute tracée pour faire de Philippe un nouveau duc de Bourgogne.

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Bourgogne, terre des Moines

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

La Bourgogne capétienne, terre des moines

Bourgogne, terre des Moines dans Ma Bourgogne En détails 320px-Brancion_-_Eglise_08La Bourgogne est une terre d’élection du monachisme. Au IXe siècle, malgré quelques foyers actifs de vie religieuse comme l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre et des fondations d’abbaye dont, parmi les plus célèbres, celles de Sainte-Marie de Vercellacus (Saint-Père sous Vézelay) pour les moniales (Vézelay) et des Saints-Pierre-et-Paul de Pothières pour les moines, (858-859), dues à la générosité de Girart de Roussillon, comte de Vienne, et de son épouse Berthe, les abbayes qui ont souffert des invasions en Bourgogne connaissent le déclin. Le renouveau arrive avec la fondation en 909 de l’abbaye de Cluny due à la donation d’une villa, simple rendez-vous de chasse, du duc d’Aquitaine Guillaume le Pieux au moine Bernon pour qu’un « monastère régulier y soit construit en l’honneur des apôtres Pierre et Paul » et placée sous la protection immédiate du Saint-Siège. Après des débuts difficiles, avec à sa tête une succession de grands abbés (Mayeul, Odilon de Mercœur, Hugues, beau-frère du duc de Bourgogne Robert Ier), l’abbaye accroît au XIe siècle son influence et atteint son apogée au XIIe siècle. À ce moment, près de 1500 monastères sont placés sous son autorité. L’influence de Cluny, à la fois spirituelle, économique, politique, artistique et intellectuelle, se répand dans toute l’Europe. Une grande impulsion de construction marque la Bourgogne et le moine Raoul Glaber d’écrire en ce début du XIe siècle que la Bourgogne se couvre du manteau blanc des églises.

320px-Mosa%C3%AFques_de_l%27Abbaye_Saint-Philibert_de_Tournus_%E2%88%92_Cheval dans Ma Bourgogne En détailsAccordant la primauté à la liturgie et à la somptuosité de l’office divin, les bénédictins de Cluny, grands bâtisseurs, mettent en chantier de nombreux édifices. La Bourgogne voit Cluny poser les bases d’un art roman où les bénédictins donnent leur pleine mesure. L’art roman bourguignon, jusqu’alors influencé par les canons architecturaux venus de l’Italie du Nord, et d’abord appliqués par Guillaume de Volpiano pour Saint-Bénigne à Dijon, fait éclater son propre style. L’église Saint-Philibert de Tournus, projet de l’abbé Wago, chef d’œuvre de cet art roman méridional, est avec Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine l’exemple du premier âge roman. Le style propre de Cluny apparaît d’abord dans la construction de l’immense église abbatiale, Cluny III, la plus vaste du monde chrétien jusqu’à l’édification de la Basilique Saint-Pierre. Construite en 1088 par l’abbé Hugues de Cluny, victime de la Révolution, il ne reste aujourd’hui de Cluny III que le haut clocher, dit de « l’Eau bénite » et la tour carrée « de l’Horloge ». Cet art roman bourguignon, manifestation artistique de l’élan spirituel qui marque le siècle, irradie toute la Bourgogne à partir de Tournus et de Saint-Bénigne. La pureté de cet art des maîtres bâtisseurs sous influence clunisienne peut encore s’apprécier en Brionnais, en Mâconnais, en Charolais ; Chapaize, Paray-le-monial, la Basilique Saint-Andoche de Saulieu, Semur-en-Brionnais, La Charité-sur-Loire, Brancion en sont des exemples.

Le temporel prenant le pas sur la préoccupation spirituelle, l’ordre de Cluny entre en décadence. En réaction à sa puissance, des candidats à la vie monastique en quête de pénitence et d’austérité arrivent en Bourgogne. Robert de Molesmes puis Bernard de Clairvaux et ses moines blancs trouvent les conditions pour y fonder leur vie communautaire. L’abbaye de Cîteaux fondée en 1098 par Robert de Molesmes deviendra, grâce au charisme de Bernard de Clairvaux, le berceau de l’ordre de Cîteaux. Les moines blancs font de cet ordre le nouveau foyer de la régénération de la vie monastique en Bourgogne. En un siècle, il devient le plus puissant d’Europe avant de connaître à son tour, à partir du XIIIe siècle, une décadence progressive.220px-Abbaye_de_Fontenay-Forge Les cisterciens font considérablement avancer les technologies de leur temps et le patrimoine de pierre qu’ils ont légué à la Bourgogne met en valeur leur conception du monde spirituel, temporel et artistique. Pour traduire leur idéal de pauvreté, ils vont s’emparer des formes nouvelles de l’art gothique venues d’Ile de France et privilégier la sobriété des lignes architecturales dont la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay et Pontigny ont fait les premiers essais. L’abbaye de Fontenay donne un bon exemple de la remarquable architecture qu’ils ont légué à la Bourgogne.

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Hugues de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Hugues le Grand, duc de Bourgogne

 

Raoul Ier.jpgRaoul, le fils aîné de Richard le Justicier, est l’héritier des honneurs et des fidélités que son père détient tandis que le frère aîné de ce dernier, Hugues le Noir, regroupe un important domaine allant du Lyonnais aux comtés d’« Outre-Saône », future Franche-Comté. En 923, les grands du royaume ceignent Raoul de la couronne de France. Hugues le Noir recueille quant à lui le duché bourguignon au décès de son frère. Un conflit l’oppose à Hugues le Grand et au roi carolingien Louis IV de France, suite à son refus de reconnaître le carolingien. Il perd une partie de son duché et se retire sur ses terres d’Outre-Saône mais conserve toutefois le comté d’Autun et parvient à maintenir dans la fidélité les comtes de Beaune, de Nevers, et de Mâcon. Le titre ducal revient au robertien Hugues le Grand : le père d’Hugues Capet récupère Troyes, Sens, Auxerre et Dijon, tandis que Louis IV de France rattache Langres et Dijon à son domaine. À la mort d’Hugues le Grand en 956, le duché et le titre ducal sont transmis à son deuxième fils, Otton. De son union avec la fille de Gilbert de Chalon qui porte le titre de « comes præcipuus Burgondiæ », Otton reçoit aussi ses terres, apportées en dot par sa femme. Les comtés de Beaune, d’Autun, d’Auxerre et d’Avallon se trouvent réunis sous l’autorité des Robertiens et constituent à nouveau un vaste duché de Bourgogne mais Langres, Dijon et Chalon échappent encore à son autorité ducale. Otton meurt prématurément le 23 février 965. Le frère d’Otton, Henri Ier de Bourgogne lui succède. Faute d’héritier, il désigne Otte-Guillaume, le fils du premier lit de sa femme Gerberge pour lui succéder. Ce dernier est à la fois comte de Mâcon et comte de Bourgogne. Son mariage lui a permis de recueillir les quatre comtés d’« Outre-Saône », Amous, Portois, Escuens, Varais, (c’est-à-dire de la future Franche-Comté) ainsi que celui de Mâcon. Du chef de sa mère s’y ajoutent des droits sur le comté de Chalon et sa femme, sœur de l’évêque de Langres Brun de Roucy, lui a transmis quelques droits dans la région de Dijon. À la mort d’Henri intervenue le 15 octobre 1002, les grands de Bourgogne reconnaissent Otte-Guillaume comme duc de Bourgogne. Il réalise l’union des deux Bourgognes, situées de part et d’autre de la Saône, mais il trouve devant lui un prétendant de taille : le roi de France lui-même, Robert le Pieux, le fils d’Hugues Capet.

 

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1er Duc de la Bourgogne

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Richard le Justicier, premier duc des Bourguignons

1er Duc de la Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 220px-Cath%C3%A9drale_de_Dijon_-_sarcophage_de_Saint_B%C3%A9nigneDès 880, Boson a perdu son autorité sur ses possessions bourguignonnes. À cette même date, en effet, le comté de Mâcon est donné à Bernard Plantevelue et le comté d’Autun est sous la dépendance du frère de Boson Richard II de Bourgogne, dit Richard le Justicier. Richard, profitant de la constitution par les rois carolingiens d’un grand commandement militaire, de la persistance d’un particularisme et de l’éclosion d’un patriotisme bourguignons, forme une première ébauche d’un ducatus Burgundionum, un duché de Bourgogne. Il réunit sous sa domination les comtés d’Autun, de Nevers, d’Auxerre, d’Avallon peut-être, de Sens, de Troyes, de Brienne, de Chalon, et de Beaune. Richard se titre également « duc des Bourguignons ». À cette époque, les Normands dévastent la Bourgogne que Charles le Gros leur a donné en pâture. Les reliques des saints venus des côtes atlantiques pour y trouver refuge et les moines subissent les assauts des pillards. Les abbayes de Saint-Germain-d’Auxerre et de Flavigny, celles de Vézelay et de Bèze (en 888) sont la proie des flammes. Les moines de l’abbaye de Bèze ont néanmoins le temps de mettre à l’abri le corps de leur saint patron Prudent dans la place forte de Dijon, qui échappe à la destruction par la force de ses murailles, renforcées par l’évêque Isaac. Les faubourgs d’Auxerre sont également ravagés par le feu une deuxième fois en 889. Les reliques des saints sont de nouveau déplacées en lieux sûrs, telle celle de saint Vivant, chassé du pays d’Amous (hameau de Saint-Vivant, village de Biarne dans le Jura), qui trouve asile avec ses moines auprès de Manassès à Vergy. La résistance victorieuse que Richard le Justicier oppose aux Normands aboutit à la victoire d’Argenteuil-sur-Armançon. Puis la défaite qu’il inflige à Rollon à Chartres en 911 lui vaut célébrité et prestige et sert de ciment à un sentiment national naissant. « Le titre de Justicier qui s’est attaché à son nom prouve qu’il a su porter remède à l’absence d’ordre et de justice dont souffrait la société de son temps » explique Jacques Flach. Il a en effet mené à bien la formation d’une principauté territoriale, un « principat », selon Jean Richard. Dijon est la ville qu’il choisit comme nouvelle capitale.

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Les Burgondes

Posté par othoharmonie le 26 août 2012

Naissance de la Bourgogne : les Burgondes

Les Burgondes dans Ma Bourgogne En détails 330px-Les_pagis_bourguignons_au_9esi%C3%A8cle.svgAprès plusieurs étapes en Germanie, les Burgondes, venus des confins de la Baltique et peut-être de l’île de Bornholm, s’installent en 443 comme auxiliaires de l’armée romaine avec le statut de fédérés (du latin fœdus), sous l’autorité du patrice romain Ætius qui leur offre un territoire autour de Genève. Profitant de la faiblesse de l’Empire, ce peuple se construit, à partir de la seconde moitié du Ve siècle, un vaste et puissant royaume qui, à son apogée, touche au nord la ligne des Vosges et la Durance au midi. D’orient en occident, le royaume burgonde s’étend de l’Aar à la Saône et de la Vallée d’Aoste à la Haute-Loire. Sur le territoire des futurs duché et comté de Bourgogne, les cités d’Auxerre, Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun figurent dans ses possessions.

Les souverains burgondes se succèdent, élargissant à chaque règne les limites du royaume. Après Gondicaire, Gondioc et Chilpéric Ier, les deux frères Godégisèle et Gondebaud règnent d’abord ensemble, de 476 à 500. Langres, Besançon, Chalon-sur-Saône et Autun échoient à Godégisèle avec le Valais et Genève, où il installe sa capitale, avant de s’allier aux Francs de Clovis Ier pour s’approprier la totalité du royaume. Gondebaud, surmontant une première défaite subie non loin du castrum de Dijon, contre-attaque, assiège Vienne où s’est retranché Godégisèle et le tue. Après avoir cédé au roi franc, par un accord signé en 502 sur la Cure, la Champagne ainsi que l’Auxerrois amputé de la ville nouvelle de Nevers, il reste seul maître de l’ensemble du royaume burgonde. Gondebaud se fait même l’allié de Clovis, auquel il a donné en mariage sa nièce Clotilde, et c’est avec l’aide franque qu’il tente, mais en vain, d’annexer la Provence wisigothique lors du siège d’Arles, en 507 et 508. C’est à lui qu’on doit la promulgation de la législation qui porte son nom, la loi gombette, qui organise la coexistence des éléments burgondes et gallo-romains au sein de son royaume.

Après la mort de Gondebaud en 516, ses successeurs se heurtent aux visées des rois francs. Son fils Sigismond, qui lui succède, est tué en 523 par le roi d’Orléans, Clodomir. Le royaume échoit alors à son frère Godomar. Malgré une victoire sur les Francs de Clodomir à Vézeronce en 524, Godomar est vaincu en 534 par la coalition de Childebert Ier, Clotaire Ier et Théodebert Ier, qui se partagent son royaume. C’est Théodebert qui reçoit les cités comprises dans la Bourgogne et la Franche-Comté d’aujourd’hui : Nevers, Autun, Chalon-sur-Saône, Dijon et Besançon. Malgré moins d’un siècle d’existence, le royaume burgonde a laissé à la postérité le nom de Burgundia, « Bourgogne ». L’État burgonde définitivement détruit tombe dans la mouvance franque mais une société bourguignonne subsiste, avec sa civilisation et son droit. Sous la domination franque la loi gombette reste en vigueur, précieux élément de cohésion permettant l’ébauche d’une individualité régionale.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Bourgogne

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Cultes, divinités et premiers chrétiens de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2012

Statue de RosmertaLa vie religieuse est intense et les habitants vénèrent encore d’anciennes divinités gauloises telles : le dieu à andouillers Cernunnos, ou la déesse Rosmerta retrouvée sur le complexe thermal d’Escolives-Sainte-Camille, le « dieu au maillet » de Moux-en-Morvan Sucellus, appuyé sur un cep de vigne au musée de Nuits-Saint-Georges. Mais ils adorent également des divinités romaines ; ainsi d’autres représentations de divinités montrent l’influence gréco-romaine : Apollon qui assimile Belenos, Borvo ainsi que diverses autres divinités, Mercure, le dieu au pétase, dont César affirme qu’il est le plus vénéré en Gaule. On trouve aussi la preuve de l’implantation de cultes orientaux. Nombreux sont les sites en Bourgogne qui témoignent de cette intense vie religieuse : Alésia, les sources de la Seine, les Bolards (ancienne bourgade gallo-romaine près de Nuits-Saint-Georges) en font partie. Les sources de la Seine sont le lieu de célébration du culte de la divinité guérisseuse de Sequana.

De l’Orient arrive ensuite, peu à peu, le christianisme. Remontant l’axe du Rhône et de la Saône, les marchands et les soldats qui viennent d’Orient s’implantent à Augustodunum, future Autun et ville la plus prospère et brillante de la région, et diffusent la nouvelle religion. Une telle influence a également été retrouvée à Sedelocus (Saulieu). Elle pourrait avoir été diffusée par l’Église de Lyon, la plus vieille Église des Gaules, fondée au second siècle par Irénée. Les premiers noms de chrétiens sont en effet grecs : Pectorios, Symphorianos (Symphorien), Andochios (Andoche), Thyrsos (Thyrse). Parmi la population indigène, le cas le plus singulier fut celui de sainte Reine, habitante de la bourgade d’Alésia au IVe siècle. Elle aurait été martyrisée par Olibrius, un fonctionnaire impérial. D’après Charles Commeaux « il paraît certain que l’évangélisation de la Bourgogne n’est pas antérieure, au plus tôt à la fin du IIe siècle ». En dehors des preuves indubitables laissées par ces découvertes, l’évangélisation de la Bourgogne est traditionnellement liée à des « souvenirs » des temps apostoliques et les villes bourguignonnes revendiquent leurs saints martyrs et fondateurs. Autun vénère ainsi Symphorien et Lazare ou « Ladre », patron de sa foire annuelle, Saulieu vénère Andoche et Thyrse, Tournus célèbre Valérien, Chalon Marcellus (Marcel), Dijon Bénigne alors qu’Auxerre célèbre Germain.

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Les peuples celtes en Bourgogne

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2012

 

Statue de Vercingétorix Le territoire de l’actuelle Bourgogne est occupé, du Hallstatt jusqu’à la Gaule romaine, par une grande diversité de peuples celtes. Ils se répartissent ou s’affrontent pour le contrôle des voies terrestres et fluviales d’un trafic qui s’écoule entre la Méditerranée et la Gaule septentrionale jusqu’à la Manche. Parmi les principaux figurent, au nord-ouest, les Sénons, dont la capitale est Agedincum (Sens) ; Andematunnum (Langres) est celle des Lingons, établis au nord-est ; le peuple des Mandubiens occupe la dépression centrale de l’Auxois, autour d’Alésia ; la partie méridionale de la région et les monts du Morvan forment la contrée des Éduens dont Bibracte, au sommet du mont Beuvray, est le cœur défensif et administratif ; sur la rive gauche de la Saône commence le domaine des Séquanes qui s’étend vers l’est jusqu’à leur capitale Vesontio (Besançon), perchée sur un roc escarpé enserré dans un méandre du Doubs.

Sa position privilégiée confère au peuple éduen le contrôle des échanges commerciaux entre l’axe de communication Saône-Rhône et le bassin de la Loire. Ravitaillé par un réseau de routes qui rejoignent la Loire à Noviodunum (Nevers) et Decetia (Decize), la Saône à Cabillonum (Chalon) et Matisco (Mâcon), Bibracte, « le plus grand et l’oppidum le mieux pourvu des Éduens » selon les mots de Jules César, abrite l’activité de toute une population de forgerons, de fondeurs de cuivre et d’émailleurs. L’influence éduenne s’étend bien au-delà de leur territoire. Au nord, ils se sont associés les Mandubiens, rattachés auparavant aux Lingons. Au sud, dans la Dombe et le Bugey, ils ont pour alliés les Ségusiaves et les Ambarres et à l’ouest, les Bituriges, voisins de leurs adversaires les Arvernes. Ambivarètes et Blannovii se comptent aussi, selon César, au nombre des membres de la confédération qu’ils mènent. « Alliés et frères » du peuple romain depuis -120 environ, les Éduens ont acquis au -Ie siècle une place prédominante au sein de la Gaule « chevelue ».

Leurs voisins les Lingons, établis sur les plateaux de Langres-Châtillonnais et leurs marges, entre le cours inférieur du Serein et le cours moyen de la Saône (en amont de sa confluence avec la Vouge), contrôlent les échanges commerciaux sur l’axe Meuse-Saône-Rhône, entre Europe septentrionale et Méditerranée. Le peuple des Séquanes, dont le territoire s’étend des monts du Jura jusqu’à la Saône, débordant même par endroit sur sa rive droite, rivalise avec les Éduens pour la maîtrise de la rivière qui leur sert de frontière. Les trois peuples voisins, Éduens, Lingons et Séquanes, ont adopté dès -100 un système monétaire commun fondé sur l’étalon-argent. Leur monnaie, de valeur identique, représente la moitié du denier romain et circule alors sans difficulté sur le sol des cités, formant une union monétaire de fait, la « Zone du Denier ».

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Bourgogne à l’âge de Bronze

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2012

 

Bourgogne à l'âge de Bronze dans Ma Bourgogne En détailsAu cours de l’âge du bronze, la Bourgogne connaît trois périodes de migrations successives de peuples venus principalement d’Europe centrale. Ces peuples apportent avec eux leur culture et leur maîtrise de la technologie du bronze. La première vague de migration couvre la période du Bronze ancien, de -1800 à -1500. Elle fonde une phase de développement due à la production et au façonnage du métal et on assiste alors à une transformation de l’économie et de la structure sociale avec la création d’un nouveau corps artisanal pour le travail du métal. Le commerce et les échanges nécessaires à l’obtention de la matière première vont se développer considérablement. La nouvelle vague de migrations de -1500 à -1200 est celle de la civilisation du Bronze moyen, dite « des tumulus » qui fait progresser la métallurgie locale. Les hommes choisissent les plateaux de la Côte-d’Or (zone du Châtillonais ou Arrière-Côte dijonnaise) pour la construction de leurs tumuli. Au Bronze final, période s’étalant de -1200 à -800, a lieu le troisième flux migratoire. La population, dite « des champs d’urnes », apporte avec elle des coutumes particulières comme l’incinération mais aussi des connaissances dans l’industrie du bronze faisant faire à cette industrie des progrès décisifs.

220px-Bibracte_aristocrate_gaulois dans Ma Bourgogne En détailsLe premier âge du fer voit la technologie du nouveau métal supplanter progressivement celle du bronze et permettre le développement d’une civilisation florissante, celle de Hallstatt. Les nécropoles et tumuli de cette période sont essentiellement identifiés en Côte-d’Or ainsi que sur les plateaux de la Nièvre, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne. Réutilisant les sites d’éperons barrés comme le châtelet d’Étaules, le camp de Chassey ou encore le camp de Chora à Saint-Moré dans l’Yonne, leurs installations ont laissé d’impressionnants vestiges. C’est aussi l’époque d’occupation du mont Lassois près de Châtillon-sur-Seine, où les chercheurs Maurice Moisson et René Joffroy mettent au jour en 1953 la sépulture de la « princesse » de Vix, connue notamment par la découverte du cratère de Vix, immense vase de bronze. La période suivante est associée à la civilisation de La Tène. De puissantes citadelles, les oppida, sont alors construites à Alésia en Côte-d’Or, sur le mont Avrollot dans l’Yonne et à Bibracte sur le mont Beuvray. C’est à la fin de cette époque, autour des grands oppidums, que « pour la première fois on voit surgir des brumes du passé des noms de cités, de villes et même d’hommes ».

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Les premiers peuplements en Bourgogne

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2012

Image illustrative de l'article Grottes d'Arcy-sur-CureL’homme est présent dans ce qui constitue aujourd’hui la Bourgogne dès le Paléolithique inférieur. Cette présence est attestée par les éclats clactoniens des grottes d’Arcy-sur-Cure dans l’Yonne, par ceux trouvés dans la grotte des Furtins à Berzé-la-Ville, par les restes d’ours et de lions des cavernes découverts dans les grottes d’Azé, au hameau de Rizerolles en Saône-et-Loire ainsi que par les traces d’industrie primitive trouvées dans les alluvions de la vallée de la Saône à Romanèche.

Au Paléolithique moyen, les hommes de la préhistoire sont présents à Vergisson dans le Mâconnais ou en Côte-d’Or à Genay. Le gisement qu’ils ont laissé à la base de la « montagne de Cra » a permis de découvrir des vestiges humains appartenant à un seul individu Néandertalien, adulte masculin âgé d’une quarantaine d’années. Il est considéré comme le plus ancien bourguignon. Ces hommes occupent notamment les grottes d’Arcy-sur-Cure.

Roche de SolutréAu Paléolithique supérieur, des groupes viennent s’installer au pied de la roche de Solutré, en Saône-et-Loire, où s’étale le gisement du « Crot du Charnier ». Le site, qui a donné son nom à l’une des dernières phases paléolithiques, le « Solutréen », révèle une occupation s’étirant sur plus de 25 000 ans. À Arcy-sur-Cure les premiers Bourguignons ornent de gravures et de peintures les parois de la « grande grotte », preuve qu’ils avaient des contacts avec les foyers artistiques du Sud-Ouest.

La Bourgogne est une zone de peuplement florissante au Néolithique. L’économie n’est plus fondée uniquement sur la chasse mais également sur l’élevage et l’agriculture ; la société des premiers bourguignons évolue et les conditions de vie s’améliorent. À la fin du Ve millénaire, une puissante culture venue de Méditerranée se diffuse en Bourgogne par le sud. Ses porteurs s’installent sur des hauteurs dont ils font des « éperons barrés », comme le « châtelet » d’Étaules en Côte-d’Or. Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire, le plus connu d’entre eux, est devenu le site éponyme de cette culture du Néolithique moyen, dite « chasséenne ». C’est entre -2500 et -2000 que le cuivre est introduit en Bourgogne, probablement par des populations venues de l’actuelle Allemagne.

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Histoire de la Bourgogne

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2012

Bourgogne administrativeL’histoire de la Bourgogne retrace le passé du territoire que la région administrative française de Bourgogne a en majeure partie repris de l’ancien duché et l’inscrit dans la suite des ensembles géopolitiques qui, sur cet espace et au-delà, ont partagé le même nom.

Terre de passage, ouverte entre le Nord et le Sud, la région de Bourgogne et ses ressources naturelles ont très tôt induit une présence humaine. Depuis Homo erectus, la présence de l’homme a été continue en Bourgogne où il a laissé d’abondants vestiges de son séjour. Le vase de Vix, objet exceptionnel, témoigne notamment de la présence des tribus celtes sur le sol bourguignon. De Bibracte à Alésia, en passant par Autun, s’y relèvent les traces de la conquête de la Gaule par Jules César.

Le premier royaume portant le nom de « Bourgogne », regnum Burgundiæ en latin (« royaume de Burgondie »), est l’œuvre des Burgondes. Vaincu par les Francs, ce peuple laisse en héritage un ensemble territorial qui perpétue son nom. Tour à tour, pendant dix siècles, au milieu de luttes continuelles, les familles régnantes de l’histoire – Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens, Valois, Bourbons – effacent et redessinent les frontières et le statut politique de ce territoire, donnant au vocable « Bourgogne » des acceptions différentes.

La Bourgogne du Moyen Âge voit naître avec les abbayes de Cluny et de Cîteaux les plus grands mouvements de la réforme monastique. Les deux célèbres abbayes furent pendant plusieurs siècles tout à la fois des foyers de science dogmatique, de pensée réformatrice, des centres d’activité économique et sociale, artistiques et même politiques de premier ordre pour toute l’Europe. Des édifices comme la basilique de Vézelay et l’abbaye de Fontenay témoignent encore de ce rayonnement.

Quelques siècles plus tard, l’entreprise des ducs Valois marque profondément son histoire. Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire font de leur État une grande puissance européenne, rivale du royaume de France. Philippe le Bon, fondateur de l’ordre de la Toison d’Or, fait rayonner sa cour et étend sa renommée jusqu’en Orient. Charles le Téméraire élève à son apogée l’État bourguignon, mais sa mort lors de la bataille de Nancy en 1477 fait rentrer définitivement le duché dans le domaine de la couronne.

Devenue royale, la Bourgogne garde avec ses États et son Parlement son individualité jusqu’à la Révolution française. Dès lors son histoire se compose de l’écho des grands événements, des transformations économiques générales et du contrecoup des révolutions parisiennes. Elle épouse celle de la France et connaît les jours sombres des occupations. De grands noms comme ceux de Bossuet, Rameau ou Buffon, pour ne citer que quelques-uns des plus illustres Bourguignons, continuent à l’illustrer dans le domaine des Arts, des Lettres et des Sciences.

Son histoire économique se fonde sur l’agriculture et la sylviculture. Terre d’élevage, la Bourgogne est réputée pour sa viande charolaise, ses volailles, son fromage mais aussi pour ses régions viticoles qui donnent naissance à des crus de légende. La sidérurgie avec ses maîtres de forges prend néanmoins, à partir du XVIIIe siècle, sa place dans son économie et conduit pour faciliter son développement à la constitution d’une solide infrastructure de voies de communication. Le complexe industriel du Creusot, entreprise familiale restée pendant cent vingt-quatre ans aux mains des Schneider, et de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire fait la gloire de l’industrie lourde en Bourgogne (charbon – sidérurgie) avant de décliner fortement à la fin du XXe siècle. D’autres industries animent la région, comme les industries chimiques (Autun – Chalon-sur-Saône) ou pharmaceutiques (Dijon), avant de connaître, à leur tour, des temps difficiles.

Palais des ducs de Bourgogne de nos jours

Si la Bourgogne a désormais une histoire événementielle apaisée qui se confond avec celle du pays tout entier, il lui reste à écrire son avenir économique.

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1er Royaume de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 15 juin 2012

1er Royaume de Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails 220px-Le_royaume_Burgonde_au_Ve_si%C3%A8cleUn premier royaume de Bourgogne, la Burgondie, fut créé par le peuple burgonde après son installation sur les bords du lac Léman, en Sapaudie, au Ve siècle. Son souverain le plus glorieux, Gondebaud, gouverna alors un territoire qui s’étend de Langres à Marseille et du Rhin à la Loire.

Pendant les six siècles qui suivent l’installation de ce peuple, les remous de l’histoire font naître successivement différentes entités géopolitiques aux limites territoriales toujours changeantes qui prennent le nom de Bourgogne. Le traité de Verdun de 843 divise la Bourgogne en deux grandes entités territoriales : une Bourgogne franque à l’ouest (futur duché, dont l’actuelle région Bourgogne est issue), et une Bourgogne impériale à l’est dans laquelle se trouve notamment la future franche comté de Bourgogne ou Franche-Comté.

Au IXe siècle, la Bourgogne impériale voit naître, en son sein, deux royaumes :

  • le premier, au sud, touchant les rives de la Méditerranée, qui prend le nom de « Bourgogne-Provence » appelé aussi « royaume d’Arles » ;
  • le second, appelé « royaume de Bourgogne », situé à l’origine en Helvétie, (en Transjurane, au-delà des monts du Jura), intègre rapidement d’autres domaines, dont les terres du diocèse de Besançon

Vers 933, sous le règne de Rodolphe II, roi de Bourgogne transjurane, le royaume de Bourgogne et le royaume d’Arles s’unissent. Le royaume ainsi formé prend le nom de « royaume de Bourgogne et d’Arles », et se place sous la suzeraineté des souverains germaniques.

Articles détaillés : Les Burgondes et Voir aussi : Histoire de la Bourgogne, Des Burgondes aux Francs.

 

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Passion des Pierres de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 25 mai 2012

Pierre et Vie a la passion des lieux d’exception, et des Restaurations de Prestige.

Forts de notre expérience, nous métamorphosons à votre goût et en collaboration étroite avec vous, des demeures de charme authentiques, en habitations de grande qualité, contemporaines et confortables. Ces projets de restauration sont menés dans les règles de l’art, avec les conseils d’architectes et de décorateurs compétents pour l’aménagement, et les possibles extensions.

Passion des Pierres de Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails domaine_veil_picard

Le Domaine Veil Picard : Un des plus beaux sites de Bourgogne !

C’est ici, une opportunité unique de vivre, ou de passer son temps libre à proximité du golf de Norges, dans un lieu préservé à 18 kilomètres de Dijon, capitale des Ducs de Bourgogne et de l’une des plus célèbres régions vinicoles.
ACCÈS DIRECT PARIS TGV AEROPORT REGIONAL

Un Parc à la magie renouvelée chaque saison…
On entre au Domaine

On entre au Domaine comme dans un rêve d’enfant… par un grand portail ceint de pierres qui ouvre sur 17 hectares clos et paysagers, un magnifique plan d’eau semé de petits ponts, de sentiers aménagés, de chemins de verdure, bordés d’une rivière privée et poissoneuse, sous des arbres centenaires, des haies fleuries et foisonnantes d’oiseaux !

Une atmosphère inattendue et tellement émouvante, un lieu où la vie s’écoule entre nature et plaisirs.

http://www.pierre-et-vie.fr/maisons_de_caractere_bourgogne_et_franche-comte_appartements_de_caractere_restaures_a_besancon.a18.fr.htmlvive-la-bourgogne dans Ma Bourgogne En détails

 

 

 

 

 

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Démarche ECOLO

Posté par othoharmonie le 2 mars 2012

Pourquoi ne pas venir séjourner sous une des yourtes, le temps d’une ou quelques nuits ?

Dominique et Aurélie

Pasques – 21370 Pasques (Côte-d’Or)

Tél : 03 80 00 00 00

http://www.lesyourtesdenfer.sitew.com/#Presentation_.A

 

La yourte est un habitat nomade. Par définition cet habitat n’est pas conçu pour isoler du monde extérieur, mais pour permettre à l’homme de vivre au contact d’une nature qui lui est parfois hostile. Loin des milles tracas du quotidien, les Yourtes d’Enfer, vous offrent la possibilité de vivre des moments de détente d’une quiétude insoupçonnée.
http://souriezcestpourlaradio.files.wordpress.com/2009/05/yourte_interieur_t.gif?w=700

En hiver, bien au chaud autour du poêle en profitant des nombreux avantages de la nature … et de la cuisine de grand-mère au feu de bois. En été sous la voute céleste étoilée … après vos ballades, visites ou journée au circuit Dijon-Prenois …

Mêlant à la fois confort, sérénité et proximité avec les éléments, le site vous réserve nombre de petits plaisirs simples Ces brumes matinales divulguant la forêt, ces soirées remplies de senteurs estivales, ces moments de convivialité partagés entre amis les mains dans l’herbe, la tête dans les étoiles ! Une impression de bien-être singulier et de dépaysement insolite.

Fichier:Panoramique ger.jpg

Les Yourtes s’adaptent parfaitement à la nature de votre séjour : escapade romantique, vacance familiale, week-end entre amis, séminaire professionnel ou même pour profiter d’un logement très proche du circuit automobile !

Dominique et Aurélie : Leur démarche écologique et de sensibilisation sur notre site vous invitera à découvrir l’environnement et quelques un de vos gestes quotidiens de façon simple. En effet, ils vivent eux-mêmes dans une grande yourte en autonomie quasi-complète. La totalité de l’électricité du site dépend des panneaux photovoltaïques, les eaux grises sont traitées par phytoépuration (utiliser les produits de toilettes BIO à votre disposition) et ils utilisent en parallèle les toilettes sèches (compostage et bien entendu sans odeur). Ils récupèrent l’eau de pluie pour le jardin et les animaux …

 

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La Vouivre de Bourgogne

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

 

La Vouivre de Bourgogne dans Ma Bourgogne En détails VivernaDe nombreuses vouivres sont représentées comme une sorte de dragon ailé qui porte une escarboucle sur le front. Cet œil, une gigantesque pierre précieuse, est parfois caché dans les roseaux des berges d’une rivière ou d’un lac tandis que la vouivre y pêche, et peut être subtilisé par un voleur audacieux.

 Cette pierre a fasciné les hommes. Leur convoitise se retrouve dans de nombreuses légendes de nos provinces et les amène à la tuer pour s’emparer du diamant comme dans les contes similaires du Cantal, du Puy-de-Dôme, de Vienne, de Basse-Normandie, de Bresse, du Revermont… Paul Sébillot, dans Le Folklore de France, a recensé beaucoup de légendes ainsi qu’Henri Dontenville dans son Histoire et géographie mythiques de la France.

À Brétigny en Côte-d’Or, « Lai Sarpan du Bois du Roz » avait une couronne sur la tête, un œil de diamant, des écailles brillantes et sonores et un anneau à la queue.

 Dans le conte, Le Serpent au diamant, le bûcheron qui dérobe l’escarboucle apprend de la bouche du roi qu’elle a le pouvoir de transformer le fer en or.

 Les serpents volants ne sont pas rares. Tels ceux du château de la Fraudière à Jouhet (Côte-d’Or) et de Presly (Cher), la serpente volante du château de Rosemont à Luthenay-Uxeloup (Nièvre), la couleuvre volante du château de la Motte-Chevagnes (Allier) entre autres.

Toutefois, la vouivre peut avoir d’autres formes : on conte que les habitants du Valais se débarrassèrent d’un monstrueux serpent nommé la Ouïvra qui enlevait les bestiaux de la montagne de Louvye… La Ouïvra avait une tête de chat sur un corps de serpent…

 Les légendes locales gardent le souvenir de la vouivre de Blamont (Doubs) qui lavait ses ailes brillantes à la source de la Fuge, de celle qui hantait les forêts du mont Bleuchin (Doubs), de celle de Gémeaux (Côte-d’Or) qui se baignait dans la fontaine Demelet, de celles encore de Couches-les-Mines (Saône-et-Loire), de Vitteaux   (Côte-d’Or), de Beaulon (Allier), de Fleury-sur-Loire (Nièvre)…

 Dans Le Pape des escargots d’Henri Vincenot, le héros se déplace en suivant les chemins de la vouivre, les chemins qui serpentent dans les campagnes, ce que font traditionnellement tous les pèlerins.

 Dans les temps reculés, il y eut sans aucun doute en France, en de nombreux endroits, de culte à la Terre-Mère dont le serpent est l’attribut. Certains, comme à Longpont-sur-Orge ou à Montmorillon, furent des lieux de culte à Isis.

 200px-Wyvern_Liber_Floridus dans Mythologie/LégendeLe serpent a été associé au féminin, et tout particulièrement aux Déesses-Mères. Son mouvement ondulatoire et sa forme l’associent à l’énergie sexuelle ; ses résurrections périodiques et ses mues l’associent aux phases de la lune qui incarnent le pouvoir régénérateur des eaux, mais aussi énergies latentes renfermées dans le sein de la terre. Il représente la force vitale, étant à la fois créateur et destructeur. Salus, déesse de la Santé et de la Guérison chez les Romains, a comme attribut le serpent. Asclépios, dieu de la médecine, est celui qui trouva comment faire revivre les gens en voyant un serpent amener une feuille dans la bouche d’un autre, le relevant en même temps.

 Les déesses-mères étaient souvent souterraines. La déesse au serpent du Fâ de Barzan est peut-être la transposition d’une déesse chthonienne gauloise.

 

 

 

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Musée voitures, motos, avions…

Posté par othoharmonie le 29 décembre 2011

Le Château de Savigny-lès-Beaune est ouvert tous les jours :
de 9H00 à 18H30, SANS INTERRUPTION, du 15 AVRIL au 31 OCTOBRE
de 9H00 à 12H00 et 14H00 à 17H30 du 1er NOVEMBRE au 14 AVRIL.
Les dernières entrées sont prises 1H30 avant la fermeture.
• Fermeture annuelle 1ère quinzaine de janvier.
Visite libre, durée environ 1h30 à 2 heures
Nous consulter pour les tarifs.

 

Conditions d’Accueil des groupes :
• Confirmer, par lettre, fax ou e-mail, le jour et l’heure de la visite ainsi que le nombre de personnes participantes.
• Parking assuré pour les autocars.
• Gratuité chauffeur d’autocar à partir de 25 personnes payantes.

 

MUSEE DE LA MOTO

                           Musée voitures, motos, avions... dans Ma Bourgogne En détails 2741086832_small_1

Un des plus importants musées de la moto de France. A peu près 250 motos, datant de 1902 à 1960, presque toutes les nationalités représentées. Du type ecclésiastique à courroie à la moto de course. Des marques prestigieuses : Norton, Vincent, Gilera, Velocette, M.V., Rudge, AJS, Terrot, Honda, Blériot, Peugeot,BSA, NSU, Horex, Saroléa. De la moto de Jean Mermoz à celle de G. Monneret, en passant par celle du Chanoine Kir.

                             

MUSEE DE LA VOITURE DE COURSE ABARTH

                                  2741083780_small_1 dans Ma Bourgogne En détails

Certainement une des plus belles et plus rares collections de prototypes « Abarth » du monde. Une trentaine de modèles différents est présentée, dont certains uniques, avec lesquels le propriétaire du Château a participé, personnellement, pendant sept années à des courses internationales en côte et en circuit.

Le Château est également le siège du Club Abarth.
Tous les 5 ans, en mai, il accueille une manifestation commémorant l’anniversaire de Carlo Abarth organisée par le club.

 

MUSEE DE L’AÉRONAUTIQUE

                                                                 320px-Musee_de_l%27Aviation_de_Savigny-les-Beaunes

Environ 80 avions de chasse exposés dans les parcs du Château dont 4 avions de la PATROUILLE DE France – 11 MIG – 17 Dassault

 

MUSEE DE LA MAQUETTE D’AVIONS

 Avec près de 2500 maquettes au 1/72ème au 2ème étage du Château.

 

MUSEE DU TRACTEUR ENJAMBEUR

 Avec une trentaine de prototypes exposés (de 1946 à 1956), outils que nos ancêtres élaboraient dans le Parc du Château, ce musée, unique en Bourgogne, nous montre l’ingénierie de nos grands-pères.

 

MUSEE DU MATÉRIEL VINAIRE ET VITICOLE

 Où, comment et avec quels outils nos ancêtres élaboraient le vin… un musée pour l’histoire !

                                                               

MUSEE DES POMPIERS

Composé d’une vingtaine de véhicules

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Tout ceci au Château de Savigny les Beaune

C’est en Bourgogne, au cœur de la Côte de Beaune, que le prestigieux Château de Savigny-lès-Beaune domine une magnifique propriété de 12 hectares, traversée par une rivière qui, à l’origine, alimentait les douves de cette ancienne forteresse.

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Bâti vers 1340 pour le Duc Eude par Jean de Frolois, Maréchal de Bourgogne, il fut démantelé en 1478 en punition de ce que le Seigneur avait pris le parti de Marie de Bourgogne contre Louis XI, conservant cependant les corbeaux des mâchicoulis encore visibles sur deux tours.

Devenu propriété de la famille Bouhier au début du XVIIème siècle, c’est Etienne qui à cette époque restaura et agrémenta le Château. Son fils Jean, nouveau propriétaire au décès de son père en 1635, fera exécuter le grand escalier intérieur du même modèle que celui construit par Mansart au Château de Maisons-Laffitte. Son fils Bénigne lui succède en 1671 et marque son passage en faisant construire le « Petit Château ». Le fils aîné de Bénigne, Jean Bouhier, entrera à l’Académie Française en 1727.

 En 1689, l’ensemble deviendra propriété de la famille De Migieu, puis par alliance au Général Comte de la Loyère et à ses descendants. Son fils, Comte de la Loyère, dont le petit-fils, l’académicien Joseph de Pesquidoux, naquit à Savigny en 1869, fut président du Comité Viticulture de la Côte d’Or de 1854 à 1879.

 Son collaborateur fut le Docteur Guyot dont les ouvrages sur la viticulture font encore autorité. Il décéda et fut inhumé à Savigny en 1872.

 Au cours de l’année 1719, le président De Migieu dut abandonner son Château pendant quelques mois où il servit de résidence imposée à la Duchesse du Maine durant son exil en Bourgogne.

• Visite des différents musées considérés comme exceptionnels
• Dégustation et vente à emporter des grands crus mis en bouteilles dans les caves du château
• Mise à disposition des magnifiques salons du Château réservés à la gastronomie, aux soirées de gala, à la musique, en un mot à la joie de vivre « la vie de Château » ! 

                savigny-beaune-degustation

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Pierres de Légendes en Morvan

Posté par othoharmonie le 6 novembre 2011

 

 

Pierres de Légendes en Morvan dans Ma Bourgogne En détails 220px-Les_Galvachers_du_Morvan 

Les monuments mégalithiques du Morvan sont pour la plupart des chaos granitiques, donc d’origine naturelle. Certains toutefois ont été érigés ou taillés par la main humaine. Compte tenu du folklore local et légendes qui s’y rapportent souvent, ils sont également appelés « pierres de légende du Morvan ».

 250px-Carte_du_Parc_naturel_r%C3%A9gional_du_Morvan_en_Bourgogne.svg dans Mythologie/Légende

 

                              Voici où j’habite ——-> 

 

 

VOICI LES NOMBREUX SITES DE LEGENDES DE MA REGION  de BOURGOGNE :

 

 

Alligny-en-Morvan

  • La « Pierre Écrite »

Située au pied d’un tilleul, le long de la route départementale 980 au hameau de La Pierre-Écrite, à une altitude de 598 m, il s’agit d’une stèle gaulo-romaine sculptée dans un bloc de granite.

On y observe 5 silhouettes. Selon l’archéologue Jacques Gabriel Bulliot, elles pourraient représenter les cinq membres d’une famille de bûcherons (une mère, un père et leur 3 enfants). L’un d’eux serait muni d’un coutre de fendeur et un autre fabriquerait une boule en bois sur un tour pour réaliser, en la scindant, deux écuelles.

  • Le menhir de la « Pierre Pointe »
  • Il est situé dans une forêt au hameau Les Prés.220px-Maison_du_Renard_%28Lormes%2C_Ni%C3%A8vre%2C_France%29_par_Honor%C3%A9_Jacquinot
  • Le « Pas du Diable »

Situé dans le bois des Rondeaux près d’un ruisseau, un bloc de granite porte une marque due à l’érosion et évoquant une empreinte de pas.

  • Le « Siège du Loup »

Appelé également « Chaise du Loup » ou « Pierre du Loup », cette pierre en forme de siège se trouve au pied d’un arbre dans un bois au hameau de Bel-Air.

  • La « Roche des Fées »

Elle est située dans le bois du Défens.

Situé au hameau de Fétigny, il est composé de 3 pierres : 2 verticales (les orthostats) et 1 dalle de couverture horizontale (la table).220px-P%C3%A2ture_Lazare_%28Saint-Agnan%2C_Ni%C3%A8vre%2C_France%29_par_Honor%C3%A9_Jacquinot

Arleuf

  • Les Pierres dites « Souliers du Bon Dieu »

Il s’agit de deux grosses pierres, chacune possédant une cavité en forme de semelle.

  • La « Roche aux Gobins »

 

Château-Chinon (Ville)

  • Le rocher de la « Maison-du-Loup »

Ce rocher est un faux dolmen naturel creux situé sur le flanc du Calvaire. Il aurait pu servir d’autel à sacrifices.

  • Le « cairn de Glux »
  • Le dolmen dit « Pierres à Marotte »

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CHENOVE

Posté par othoharmonie le 2 août 2011

 

CHENOVE  dans Ma Bourgogne En détails

 

Chenôve est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or en région Bourgogne. C’est une ville de l’agglomération dijonnaise ; 15159 Habitants. 

 

Petit village vigneron au début du XXe siècle, Chenôve commence en 1955 à appliquer un projet d’urbanisation de grande envergure suite à l’explosion démographique de Dijon. 

Avec environ 15 000 habitants, Chenôve est la troisième ville de la Côte-d’Or et le deuxième pôle économique de l’agglomération dijonnaise. 

 

Les natifs de Chenôve se nomment les « bombis » du patois « le bon pain bis ». Les habitants sont les Cheneveliers et les Chenevelières. 

 

À l’ouest de Chenôve, au-dessus du vieux bourg, on trouve le plateau de Chenôve qui culmine à 387 m d’altitude. Il offre un point de vue magnifique sur la ville, ses alentours et au loin la plaine de la Saône, le massif du Jura. Par beau temps il nous permet d’apercevoir les contours du Mont Blanc

 

carteChenove dans Ma Bourgogne En détailsLe plateau s’étend sur 240 hectares avec une grande diversité de paysages, alternant combes et plaines, forêts de pins noirs d’Autriche, de chênes, de frênes ou d’arbustes de taillis, vastes étendues planes hérissées de bosquets. 

 

On peut y observer également une flore très riche à composante méditerranéenne. 

De plus, on trouve les anciennes carrières de Chenôve dont la pierre blanche qui en était extraite a servi à bâtir de nombreux monuments dijonnais. 

 

 

 

 

Lieux et monuments 

 

 

Personnalités liées à la commune 

 

·         La côte et l’arrière-côte de Dijon, sur le territoire de la commune de Chenôve sont des zone protégées classées sous plusieurs titres: Zone de protection spéciale Natura 2000 et Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type II. La Combe de Gouville est classée ZNIEFF de type I. 

 

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Le Plateau de Chenôve fait partie de la grande zone d’intérêt ornithologique qui englobe les falaises, combes, pelouses et plateaux de la Côte jusqu’à la vallée de l’Ouche. Véritable poumon vert de Chenôve, Il constitue une richesse inestimable pour notre ville comme pour tous les habitants de l’agglomération dijonnaise. Elément essentiel de la qualité de vie, il représente un patrimoine naturel considérable. 

 

240 hectares de verdure 

Le Plateau s’étend sur 240 hectares avec une grande diversité de paysages, alternant combes et plaines, forêts de pins noirs d’Autriche, de chênes, de frênes ou d’arbustes de taillis, vastes étendues planes hérissées de bosquets. On trouve les anciennes carrières de Chenôve dont la pierre blanche qui en était extraite a servi à bâtir de nombreux monuments dijonnais 

 

Le Plateau est ouvert à tous 

 

*       Pour les amateurs de balades, de détente, pour les visiteurs curieux d’environnement: ses richesses naturelles sont décrites par deux sentiers natures – l’un est consacré à sa faune et sa flore – l’autre à ses caractéristiques géologiques 

 

*       Pour les sportifs : des circuits sont proposés afin de rendre accessible aux pratiquants de diverses activités sportives et notamment aux vététistes, l’espace du « Plateau de Chenôve » tout en respectant le milieu naturel de cette zone privilégiée. 

fleche  Télécharger :   Les circuits VTT et chemins balisés sur le Plateau de Chenôve  

 

france-chenove

 

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