DEUX CONTES DE SAGESSE

Posté par othoharmonie le 25 février 2016

 

 ZEN3

Un jour une silhouette arriva dans le village. Elle portait un manteau sombre. Tout le monde détournait le regard sur son passage, chacun changeait de trottoir. Elle frappait aux portes pour demander l’hospitalité, mais toutes restaient obstinément closes. Elle aperçut un jeune homme souriant. Les passants accourraient, on se battait pour lui payer un verre, pour l’inviter. Tout le monde l’aimait.

Cet homme si recherché aperçut la silhouette sombre, que tous évitaient, et cela l’intriguait. Il alla la voir, et lui demanda :

« Qui es-tu ? Pourquoi tout le monde te fuit ?

- Je suis la Vérité. Les gens ont horreur de la Vérité. Mais toi que tout le monde t’adore, comment fais-tu ?

- Je suis l’Histoire. Tout le monde adore les histoires. Viens avec moi, et en ma compagnie tu seras aussi invité.

- Oh non, malheureux ! Si les gens te voient avec moi, ils te fuiront aussi.

 - J’ai une idée, dit l’Histoire, cache-toi sous mon manteau ! »

Et l’Histoire et la Vérité devinrent inséparables. Sous le manteau de l’Histoire, se cachait la Vérité. C’est ainsi que dans chaque Histoire, se cache un peu de Vérité.

 Conscience3

Les grains de blé

Il était une fois un fermier qui avait cinq filles. Un jour il dut s’absenter pour un long voyage. Avant de partir, il appela ses filles et leur remit chacune trois grains de blé, en leur recommandant d’en prendre grand soin.

L’aînée se dit « Que puis-je bien faire de trois grains de blé ? » et elle les jeta par terre.

Quatre années passèrent, et un jour le père revint. Les filles étaient heureuses de le revoir, et à peine arrivé leur père leur demanda si elles avaient toujours les trois graines qu’il leur avait confiées.

« Bien sûr ! » dit l’aînée, qui courut chercher trois graines dans le garde manger.

 La seconde retrouva ses graines qu’elle avait dé- posé en haut de son armoire. Elle souffla la poussière et les ramena fièrement.

« Je les avais soigneusement rangées dans une boîte, les voici ! dit la troisième.

-  Elles étaient sur ma table de chevet, c’était la dernière chose que je voyais le soir en m’endormant, et la première que je voyais le matin en me réveillant, dit la quatrième.

 - Très bien, dit le père en souriant. Et toi ? demanda-t-il à la cadette.

- Je ne les ai plus.

- Comment ça ? Est-ce ainsi que tu traites les présents de ton père ? s’énerva le patriarche.

- J’ai cherché ce que je pouvais bien faire de ces graines, expliqua-t-elle.

Après réflexion, j’ai pensé que le mieux était de les planter. Les graines ont poussé, ont mûri, et donné des graines à leur tour. Je les ai plantées, obtenant de nouvelles graines, et j’ai recommencé ainsi chaque année.

Et maintenant, tu peux voir le champ de blé derrière la maison. »

Le père fut très satisfait de la réponse de sa cadette, et dit à ses autres filles : « Voyez, c’est ainsi qu’il faut faire usage des présents que l’on vous fait».

De la même manière, je vous ai transmis ce conte, pour qu’à votre tour, vous le contiez à d’autres personnes, qui le raconteront à leur tour.

MERCI ! 

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Des mangeoires pour âmes

Posté par othoharmonie le 27 décembre 2015

 

Mangeoires pour l'âmeEn ces temps de frimas, alors que l’hiver se profile au loin, l’image m’a paru toute trouvée pour exprimer ce que sont, à mon sens, les contes. Petit soutien lors de l’été de l’âme, lorsque la nourriture est abondante, elle devient indispensable à sa survie – ou, du moins, d’un grand secours – quand le gel fige le sang et l’inconscient. Dragon Ball se fonde sur la très vieille légende chinoise du Singe Pèlerin. Star Wars doit son immense succès à des procédés issus des sagas mythologiques et des hordes de fans écrivent plus qu’il n’en faut de bits sur les Thor et Loki de Marvel.

Bref, pour mettre les choses au point en cette introduction, le premier qui me dit que plus personne ne s’intéresse aux contes de nos jours, je lui fais ravaler ses Disney ! Immortels, on vous dit ! La principale qualité d’un conte, d’une légende ou d’un mythe est son atemporalité. Ils parlent à notre esprit humain en-dehors du temps et des modes, en-dehors même des civilisations. Bien que je reconnaisse une réelle difficulté pour une personne pas spécialement motivée à aborder certaines formes très éloignées de nos habitudes narratives (je pense par exemple aux contes aïnous, présentés sous forme de chants comprenant des répétitions parfois assez insistantes et des dialogues), il suffit de modifier l’habit pour que le sens du récit nous rattrape.

Toutes les histoires ne nous intéresseront pas de façon similaire, mais toutes les histoires qui ont survécu jusqu’à nous ont passé le cap de la sélection naturelle : elles sont validées par le tampon des siècles. À travers les guerres, à travers les souffrances, à travers les diverses fins du monde qu’ont connu des peuples renversés et presque éteints, comment auraient fait les contes pour perdurer s’ils n’étaient pas aussi indispensables que l’eau potable ?

À plus petites doses, certes, plutôt de manière similaire à la viande autrefois. Néanmoins, sans eux, quelque chose en nous ne survit pas. Les dictateurs qui fondent leur autorité sur une idéologie le savent bien : il faut étouffer cette mémoire pour contrôler un esprit, mais aussi pour réformer les pensées. N’est-ce pas ce qu’ont réalisé les hommes des Lumières en France, en ridiculisant le folklore et les recettes de grands-mères ? Les Français sont désormais connus (pour leur cuisine, leurs produits de luxe et les Américains croient qu’on ne se douche qu’une fois par semaine, certes…) pour leur approche carté- sienne de l’existence. En tant que praticienne Reiki et chamanique , je vois bien le fossé dans la façon dont mon métier est perçu entre ce côté de la frontière et nos voisins helvètes, par exemple. Dans le milieu du paganisme, la différence d’accueil entre l’Hexagone et les pays anglo-saxons est criante. Vous aurez compris l’idée.

Au-delà de l’identité d’un peuple, un conte participe à l’identité | de l’humain. La Belle au bois dormant, même si le titre et certains détails changent, se retrouve sur tout le pourtour méditerranéen. L’enfant vaillant face à la sorcière ou à l’ogre, les époux-animaux, la création du monde à partir du corps d’une divinité humanoïde… Il est des figures qui transpercent les continents et les époques, plongeant comme des pivots dans la mémoire collective. Les contes transmettent des valeurs, et par-là ces habillages de la conscience et de la moralité, ils impriment en nous des schémas de pensées. Les récits russes n’auront pas la même saveur que ceux d’Afrique noire, ou encore des Indiens des plaines d’Amérique du Nord – qui diffèrent eux-mêmes des histoires et de la civilisation transmises par les Indiens de la Côte ouest ou par les Pueblos. Les contes sont vitaux – ce qui rend le rejet et le mépris dont ils sont victimes plus tristes encore – à notre époque parce qu’ils proposent des cadres, des façons d’envisager et de mener sa vie ; parce qu’ils parlent d’autres points de vue tout en respectant l’humanité de chacun.

Ils révèlent les préoccupations  de tel ou tel peuple :

ils inscrivent à quel point la vie est rude ici ou là, aident à décrypter les injustices sociales. Les contes peuvent ainsi donner à réfléchir pour mieux comprendre l’ « étranger ». Une des façons les plus intéressantes et efficaces pour comprendre les rouages d’une société, qu’il s’agisse d’une tribu paumée dans les steppes ou d’une communauté étalée sur plusieurs pays, consiste à se plonger dans leur tradition orale, que les travaux des ethnologues et sociologues ont hautement contribué à rendre disponible pour tout un chacun, et un peu moins orale qu’autrefois. Lors de l’écriture de mon roman court : L’Ivresse du djinn2 , j’ai dû me plonger dans un travail de recherches important, car je connaissais très mal les croyances et le folklore du Maghreb. Cela m’a permis de découvrir toute une trame de concepts filant dans un même sens et de mieux appréhender la prééminence donnée à l’homme, y compris – et de façon fort étonnante pour notre approche occidentale et scientifique – pour la santé d’un enfant durant la période de grossesse. Pour un autre pan de ma vie, plus spirituel celui-ci, j’ai été amenée à explorer en profondeur les cultes autour de la figure de la divinité Inari . Cette étude des mythes fondateurs du kami et de la façon dont ils s’exprimaient dans la population – dont celle-ci gérait les incohérences et la multiplicité de ses aspects – a jeté une nouvelle lumière sur le peuple japonais, en tout cas celui vivant sur l’île de Honshû.

Les mythes, in vivo Les contes nous structurent. Est-ce pour cela que les enfants en raffolent, eux qui sont encore en pleine période de construction ? J’ai vu une petite terreur venir à chacun de mes ateliers et me chercher dans la cour de récréation pour que je lui raconte une histoire inventée et à dévorer « sur le pouce », exprès pour lui. J’ai entendu des enfants demander encore et encore la même histoire, jusqu’à plus soif – comme si le récit, justement, répondait à une béance en eux, coulait des fondations dans une incertitude qui les angoissait et qui appelait une réponse.

Libre à eux, par la suite, de poser les murs, la charpente et de décorer selon leurs goûts ! Pour ces êtres encore si sensibles face aux drames et au malheur, une histoire peut dédramatiser la mort (Conte de celui qui partit pour apprendre la peur, recueilli par les frères Grimm ; La Légende du morin-khour …) ou les adultes malveillants, leur donnant alors le droit de se défendre par la ruse et les incitant à recourir à leur malice et à leur jugement (Le Vaillant Petit Tailleur, Jack et le Haricot magique, les contes impliquant Baba Yaga), leur apprenant à agir malgré la peur. Un mythe leur enseigne le compromis et le cycle des saisons. Un conte leur dit de poursuivre leur voie, d’avancer vers leur rêve et leur destinée et de garder le cœur ouvert, car nos gentillesses nous reviennent, même s’il ne s’agit que de joies de l’âme – autant de boucliers contre l’aigreur et la défaite.

Les contes nous révèlent

Ils nous aident à (re)connaître nos valeurs ; àexercer notre pitié et notre compassion ; à transcender les épreuves qui se présentent tout au long de notre existence. Il fut une période de ma vie où j’allais mal – où, clairement, j’étais tombée en dépression. J’ai fini par en sortir avec l’aide d’un ou deux proches, mais aussi grâce à un tire-fesses inattendu : la légende de Sedna5 . Découverte par inadvertance, travaillée dans le cadre de l’Ordre de Dea, elle a veillé sur moi durant toute cette période noire, aussi noire que l’horrible histoire qu’elle raconte. Je garde de cette période un souvenir flou, mais, imprimée en couverture de celui-ci, se tient Sedna, la jeune femme sans mains sombrant dans les eaux froides.

Sedna qui devint une déesse, que les Inuits craignent et vénèrent, rendue à la vie par les animaux qu’elle sema dans sa descente. À chaque fois que je rechute – car qui a sombré une fois déprimera toujours, même par petits bouts –, j’invoque l’histoire de Sedna et ses enseignements. En fait, c’est grâce à cet épisode que j’ai un tel amour et une telle reconnaissance pour les contes, les légendes et les mythes ; que je suis si persuadée de leur efficacité et de leur nécessité, même en ce XXIe siècle. Sans elle, je ne saurais pas ce que je serais aujourd’hui. Elle m’a aidée à reprendre du pouvoir sur ma vie. Grâce à elle, je ne suis pas dans la honte de ce que j’ai vécu et je ne le vois pas comme une faiblesse, car cela a un sens et cet effondrement m’a fait monter plus haut, m’a rendue plus sage. Enfin, les contes activent notre inscription dans un système de symboles et de sens. En leur sein, nous sommes des parties de la nature et les animaux sont capables de parole – quand ce ne sont pas les arbres, les fleurs ou des cailloux ! Ils guident notre éthique, éduquent notre morale et nos capacités de survie, nourrissent et cerclent notre vie intérieure. Écouter une légende, un mythe, les lire et les raconter enrichit nos âmes et nos esprits.

Ils nous renforcent, et nous devenons moins faibles face aux critiques, aux pommes empoisonnées et aux figures de papier qu’agitent ceux qui veulent obtenir du pouvoir sur nos consciences. Nos ancêtres veillent sur nous par-delà les siècles et le voile de la mort. Le monde conspire à éclairer la voie. Les anciennes histoires ne sont rien d’autre que leurs paroles. Tant à compter dans l’art de conter Il existe autant de façons de conter que de sensibilités – et l’on peut tout à fait en aimer plusieurs, même dans des styles très éloignés ! Il y a les spectacles de contes qu’on invente et les racontages d’histoires anciennes et sacrées par tant de siècles. Il y a les postures traditionnelles, le burlesque et les divers échelons d’adaptation. On trouve des spectacles où le conteur n’utilise que sa voix, d’autres où il s’accompagne d’un instrument. Parfois, il chante ou fait chanter ses auditeurs. Parfois, il mime avec conviction ; d’autres fois, il tient la posture de l’aïeul-e murmurant au chevet de l’enfant qui s’endort. Chaque conteur est unique. Il a sa méthode, ses pré- dispositions et ses préférences, qu’il affinera avec les années.

La pratique du conte s’est enrichie au fil du temps, nouant avec d’autres arts et artisanats. Ainsi, on pourrait y ranger les spectacles de marionnettes. On voit de plus en plus se développer l’usage des kamishibai, des cadres en bois dans lesquels sont glissées des feuilles de papier. Sur celles-ci, des saynètes représentent les moments importants d’une histoire que le narrateur raconte tout en retirant les fiches au fur et à mesure du récit. L’engouement pour ce type de support est tel que plusieurs maisons d’édition jeunesse ont créé leur collection dédiée, et des structures en grande partie consacrées aux kamishibai se sont montées .

En revanche, une chose, à mon sens, fait qu’un conteur est un conteur : car il dit les histoires. que je racontais sans livre. Pourtant, c’est la définition même du conteur – autrement, je serai une lectrice publique (ce que je suis aussi, remarquez… Mais ce n’est pas le sujet !  ).

Un conteur a intégré le récit en lui. Il le vit. Dans la plupart des cas, ne pas avoir à suivre les lignes d’un texte permet de mieux partager avec le public, de rendre la gestuelle plus souple et impulsive. J’aime cette sensation d’échange et de complicité avec les gens venus écouter des histoires. Nous sommes réunis là dans une sorte de célébration de notre héritage, de cette pratique que les humains de tout âge et de tout lieu ont accomplie : se retrouver pour transmettre, pour communier dans nos émotions, pour cet esprit fraternel – et sororal ! – qui nous unit dans un petit nid confortable. C’est aussi pour cela que je préfère conter assise par terre, sur des couvertures ou des coussins, et qu’on puisse, adultes comme enfants, avoir cette démarche de se dépouiller du quotidien, des soucis et de notre « sé- riosité de grands » pour vivre ensemble un bon moment. Un peu de régression infantile, voyons ! On m’a enseigné à maîtriser la narration de façon assez rigoureuse. Pourtant, au sein du Contoir des lé- gendes7 , je préfère connaître l’histoire, bien me reposer sur l’assise solide de son déroulé, puis me lancer dans le conte comme dans un spectacle d’impro. Ainsi, les personnages prennent une voix inattendue, des gimmicks apparaissent auxquels je n’aurais pas forcément pensé. Mon plus bel exemple fut la fois où je me suis retrouvée à raconter Le Vaillant Petit Tailleur, une histoire avec laquelle je n’ai pas beaucoup d’affinités, mais qui correspondait si bien au thème de la séance que je ne pouvais pas ne pas l’y inclure.

mangesLe héros s’est soudain retrouvé avec une attitude très « ouech ouech » d’autant plus vivante et surprenante qu’elle était tout à fait spontanée – et je me suis surprise à l’apprécier. Je me retrouve ainsi libre d’interpréter l’histoire selon l’air de l’instant. Bien sûr, cela comporte des risques, lorsque l’air est moyennement inspiré. En contrepartie, j’adapte mon ton sans grand souci. Il m’arrive de conter de façon cérémoniale, telle qu’on se l’imagine dans l’imagerie d’Épinal du conteur ridé avec sa longue barbe blanche et sa vénérable couronne grisonnante. Néanmoins, la plupart du temps, j’affectionne un vocabulaire contemporain et me tourne vers l’humour. C’est révélateur de ce que je veux offrir aux gens, je pense : de la joie et de l’espoir.

La façon de conter d’une | personne parle de ses valeurs. On en revient toujours au même : les légendes, les mythes mettent celles-ci en lumière. Une parole moderne crée un décalage avec la trame ancienne du récit qui fait sourire, mais qui permet également de mieux cerner certains personnages en les rapprochant de référentiels connus et côtoyés. Enfin, je trouve important de choisir des légendes qui créent une résonance en nous. Bon, bien sûr, il est possible de forcer le tir (je vous ai parlé du Vaillant Petit Tailleur ?) et cela peut même s’avérer instructif de travailler un récit qui ne nous attirait pas au premier abord, mais quand on vit ce rapprochement du cœur entre un mythe et son conteur, il arrive que se noue un moment magique.

La séance prend alors une profondeur et une intensité palpables. Une tension apparaît, un calme se place et l’on sent une présence nous sourire – le genre de sensations qu’on peut avoir en fermant un cercle ou au bout d’une séquence de Taï Ji Quan. Attention, je vous refroidis tout de suite : cela reste rare ! Mais il m’est arrivé, notamment après avoir dit Sedna (quelle surprise, n’est-ce pas ?), que des personnes viennent me voir afin de partager à quel point l’histoire les avait touchées. Et même pour nous, les conteurs : ces occasions ouvrent des gouffres sous nos pieds.

Un bref instant, on se sent flotter dans le vide. Pour la durée d’un sablier rempli de mots, on se tient comme suspendu entre deux respirations. Ne vous avais-je pas révélé, alors que vous commenciez cette lecture, que l’essence des contes est atemporelle ? J’espère que ce petit article vous aura convaincue de l’importance des contes, des mythes et des légendes, même en ces temps où les esprits se focalisent surtout sur l’avenir. Un dernier conseil : pour découvrir ces récits, rendez-vous dans les rayons Jeunesse des bibliothèques et des librairies. Il existe des collections spécialisées très bien faites et pertinentes . Je souhaiterais aussi vous recommander de piocher dans un peu toutes les contrées, de tous les continents : la nature humaine a su créer des histoires magnifiques, très drôles ou encore d’une profondeur touchante et même numineuse, un peu partout dans le monde. Ça serait dommage de ne pas en profiter !

Fait partie des contes de Sagesse ancestrale

Retrouvez Nagali sur https://contoirdeslegendes.wordpress.com  

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Une mésaventure amoureuse d’Apollon

Posté par othoharmonie le 23 décembre 2015

 

ApollonComme chacun qui lit Histoires-Mythiques le sait, le bel Apollon a beau être beau, ses réussites personnelles en matière de conquête de donzelles et damoiseaux sont décevantes. Tous ses plans Q tournent soit au fiasco, soit à la violence, soit à la mort impromptue du partenaire. On s’est beaucoup interrogé sur les raisons d’une pareille débâcle. Ovide a bien une explication, mais j’avancerais plutôt l’hypothèse suivante :

Apollon drague comme Howard Wolowitz dans The Big Bang Theory – c’est-à-dire comme une savate.   

Tel fut le cas lorsqu’il rencontra Chioné, la fille du roi Daïdalion. Le monarque en question était lui-même le fils d’Éosphoros, l’étoile du matin, subséquemment le frère de Céyx. Non content d’avoir des stars dans ses ancêtres, Daïdalion avait fort mauvais caractère : ainsi, sa principale occupation consistait à combattre, guerroyer, défier, affronter, surpasser, dominer, massacrer, et piller par-dessus le marché. Pendant qu’il partait à la guerre subjuguer tous ceux qui avaient le malheur d’être ses voisins, il laissait Chioné, à l’âge de quatorze ans, folâtrer aux jeux de l’adolescence (fumer en cachette dans les toilettes, sécher les cours, cramer les sous paternels en shopping, prendre ses premières cuites, une ado, quoi). Or, Chioné était une ado plutôt jolie, hormis l’acné juvénile.

Tous les mecs de son âge voulaient être ses boyfriends et lui déclarer leur flamme tel Justin B. envoûtant Selena G. Toutes ses bestaaah lui enviaient son nombre faramineux de prétendants. Apollon, passant par là, tomba lui aussi amoureux de la donzelle ; et comme l’Olympe n’accepte jamais l’extradition dans les procès pour détournements de mineurs, il se promit de se la faire le soir même.

 Il conçut même un plan : il l’approcherait sous un habile déguisement, la tranquilliserait et dès qu’elle relâcherait son attention, hop ! Il lui apprendrait ce que c’est qu’un homme, un vrai (enfin, un dieu). Il allait attendre le soir, pour bien élaborer son plan dans les moindres détails. Mais un autre dieu avait repéré la princesse, et celui-là n’attendit pas. Hermès, émoustillé par les attraits de Chioné, se glissa ni vu ni connu près d’elle.

Au moment propice, il la toucha avec son caducée magique : la jeune fille s’endormit sur-le-champ. Le dieu dépucela la demoiselle endormie, ce que je me permets de trouver moyennement galant, et s’en fut incognito avec ses sandales ailées et son caducée-GHB. Quand on pense que c’est Apollon qui lui a offert le caducée, à la base, eh bien bravo. Chioné se réveilla les vêtements en bazar, et s’étonna fort :

– Ouais, trop chelou ce truc, j’ai eu un vieux coup de pompe, chais pas c’est quoi. C’est peut-être le truc qu’ils disaient sur Grèce  l’autre fois, la narcolemmie ou un truc du genre. Ça explique tout en fait. C’est des crises de narcopepsi aussi que j’ai en cours de français. Elle restait ainsi pleine de perplexité quand la nuit tomba (CHBAM !) et qu’aux premières lueurs des étoiles, une vieille femme vint vers Chioné et la salua. On aura tous deviné que la senior en question n’est que l’apparence d’emprunt du jeune et viril Apollon. Observons-le à l’œuvre. Apollon

 – Eh bien ma petite, vous me semblez toute désappointée. Quelqu’un vous aurait-y fait des misères ? Si vous le voulez, ma chérie, je puis… vous… consoler… Chioné

 – Euh, madame, je veux pas vous décevoir mais voilà, j’aime les jeunes…

Enfin, grâce à un habile stratagème à base de tricot et de dentier, Apollon réussit à tromper la vigilance de la belle et à la conquérir au moins aussi galamment que le fit Hermès. Quels romantiques, ces dieux. Sur ce, Apollon se retira sur l’Olympe, sans aucun remords de son viol et tout fier d’avoir pris la virginité de Chioné. Croyait-il.

Ce qui nous laisse à dire qu’Apollon est quand même le seul dieu de l’Olympe à se faire piquer sa meuf avant le premier rendez-vous. On applaudit l’artiste. Très logiquement, Chioné tomba donc enceinte de deux faux jumeaux, qu’elle enfanta neuf mois plus tard, et qu’elle nomma, pour le fils d’Hermès, Autolycos, et pour le fils d’Apollon, Philammon. Par la suite, et sous l’influence d’une idéalisation excessive du père absent tout à fait intéressante sur un plan freudien, Autolycos devint voleur et Philammon musicien. Cependant, loin de se consacrer exclusivement aux langes de ses fistons, la jeune mère de quinze ans Chioné songeait à sa mésaventure :

– Hey, se dit-elle, tout de même, c’est deux dieux qui étaient à fond sur moi, grave. Et pis pas genre l’autre ringard d’Héphaïstos. Naaan, des Olympiens trop people, des jeunes et beaux gosses qu’on les honore dans des temples et tout.

 C’est hyper swag. Faut qu’je sois vachement sexy, quand même. Bouffie d’orgueil, et trop illettrée pour avoir lu les divers articles d’Histoires-Mythiques qui l’auraient pourtant prévenue, elle se mit à comparer sa beauté à celle des déesses. Et qui passait justement près de l’endroit où Chioné baguenaudait ? Artémis, déesse de la chasse et de la virginité, qui traquait biches et chevreuils dans les bois attenants, en compagnie de son cortège de nymphes et de jeunes filles militantes du MLP (Mouvement de Libération des Pucelles). Chioné la toisa de haut en bas, désapprouva sa mode vestimentaire, et nargua Artémis :

– ‘Tin mais t’es trop boloss toi pour une déesse. Quoi, chais pas c’est où que t’as acheté tes fringues, mais laisse tomber les minijupes, à côté de moi tu fais juste pas le poids niveau sexitude, han !

– Comment cette mijaurée ose-t-elle prononcer des paroles si téméraires ?

– C’est toi la téméraire, rétorqua Chioné. Outrée de cette insulte et à sa beauté et à l’art de la répartie, Artémis saisit son arc et décocha une flèche en plein dans la langue de la princesse.

Apollon1Non, pas de fausse indignation, lecteur, je sais que vous avez rêvé de faire ça à votre petite sœur (je salue la mienne au passage, bises, et n’oublie pas mon anniversaire). La pauvre Chioné se vida de son sang par cette blessure, et défuncta sans (plus) mot dire. Quand son père, le roi Daïdalion, ce monarque aussi pacifiste que Ben Laden, apprit sa mort, il pleura comme une fillette et songea au suicide. Il l’aurait voulu théâtral, par exemple se jeter dans le bûcher funéraire de sa fille et brûler tout vivant en poussant des cris d’horreur qui auraient glacé d’effroi toute l’assistance. Manque de bol !

Alors qu’on venait d’allumer les flammes et qu’il prenait son élan, Daïdalion fut ceinturé par son entourage qui veillait au grain. Mais le père éploré refusait d’être sauvé. Dans un moment d’inattention, il mit une droite à l’un de ses sauveurs, s’échappa, courut jusqu’à la falaise la plus proche et se précipita dans le vide.

 Re-manque de bol ! Apollon vit son beau-père d’une nuit faire le saut de l’ange. Pris de pitié, il transforma vite fait le suicidaire en oiseau, en épervier pour être précise.

Ainsi Daïdalion foira-t-il complètement son suicide. Mais il ne perdit pas son caractère belliqueux, s’acharnant même sous sa forme d’oiseau à massacrer les autres zoziaux tel un Bachar Al-Assad à plumes. Quand même les dieux vous contrarient, on peut bien avoir mauvais caractère.

Sources : Ovide, Métamorphoses ; Hygin, Fables.

 Retrouvez les articles d’Histoires-Mythiques sur http://histoires-mythiques.skyrock.com

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Le conte des maux de tête

Posté par othoharmonie le 5 décembre 2015

 question chez francesca

« Dans ce pays-là, que je connais bien pour l’avoir visité, tous les enfants naissaient avec une graine d’amour, qui ne pouvait germer que dans leur cœur.

Ce qu’il faut savoir, c’est que cette graine avait une particularité… très originale, en ce sens qu’elle était constituée de deux moitiés de graines. Une moitié de graine d’amour pour soi et une moitié de graine d’amour pour autrui.

Vous allez tout de suite me dire : « Ce n’est pas juste, c’est disproportionné, ça ne peut pas marcher ! Une moitié pour un, d’accord, car il faut s’aimer. Mais une seule moitié de graine d’amour pour autrui, pour tous les autres, ah non alors ! Cela va bien au début de la vie, quand un enfant n’a pas beaucoup de personnes à aimer, seulement sa mère, son père, un ou deux grands-parents… Mais plus tard, vous y pensez, plus tard, quand devenu adulte chacun est susceptible d’aimer beaucoup de personnes, cela est déséquilibré. Une seule moitié de graine d’amour à partager entre tant d’amours… Cela est invivable ! ».

Oui, vous me diriez tout cela avec passion, mais c’était ainsi dans ce pays ! Et d’ailleurs, ceux qui savaient laisser germer et laisser fleurir chacune de leurs moitiés de graine d’amour, avec intensité, avec passion, avec enthousiasme et respect, ceux-là découvraient plus tard qu’ils pouvaient à la fois s’aimer et aimer, aimer et être aimés.

Ceux qui ne développaient qu’une moitié de graine, soit en s’aimant trop, soit en n’aimant que les autres, soit encore en n’aimant qu’une seule personne au monde, ceux-là avaient des mi-graines qui durcissaient, qui durcissaient tellement leur cœur… que parfois leur tête éclatait de douleur.

Ah ! Vivre seulement avec une mi-graine d’amour, cela doit être terrible ! D’autant plus qu’il n’y a aucun remède à ces migraines et qu’elles sont susceptibles de durer des années.

Ainsi se termine le conte des maux de tête qui sont surtout des maux de cœur. »

Extrait Contes à guérir, Contes à grandir – Jacques Salomé sur le blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/

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La psyché est bisexuée

Posté par othoharmonie le 15 novembre 2015

 

psyché bi-sexuéeUn premier point que je veux souligner, c’est le caractère bisexué de la psyché humaine. Dans la lutte pour l’égalité des sexes, on a souvent tendance à réduire ces derniers aux différences anatomiques et physiologiques. Seuls les corps seraient différents et complémentaires en vue de la reproduction.

Les autres caractéristiques ne seraient que le résultat de stéréotypes sociaux imposés par la division des tâches et la domination masculine traditionnelles. Au contraire, pour Jung, l’opposition entre le féminin et le masculin constitue la base même du psychisme humain. L’examen des oppositions qui structurent la psyché nous révèle en effet qu’elles ont toutes une grande affinité avec celle des sexes, chacun des contraires ayant toujours un caractère soit masculin soit féminin.

Cette façon de voir repose en premier lieu sur des observations cliniques comme l’analyse des rêves et des rêveries éveillées des nombreux patients et patientes que Jung a traités durant sa très longue carrière : il affirmait avoir analysé plus de 80,000 rêves. De plus, l’étude des mythologies venait confirmer et élargir ses théories. Une des hypothèses fondamentales de Jung consiste en effet à poser que les mécanismes psychiques qui sont à l’origine de la création des mythes et des rites universels sont les mêmes chez tous les hommes et continuent à alimenter l’imaginaire moderne. La connaissance de ces mythes nous permet donc de psychanalyser nos lointains ancêtres, comme les rêves et les fantasmes de nos contemporains guident le psychologue actuel dans son travail clinique.

Or il est évident qu’une des grandes structures de la mythologie consiste dans l’opposition et la lutte entre divinités masculines et féminines. Il semble donc que telle aussi soit la structure de l’inconscient collectif qui habite tous les humains. En fait les différents complexes qui constituent les noyaux énergétiques qui polarisent l’action de l’inconscient sont toujours personnifiés, aussi bien dans les rêves que dans les mythes, par des hommes et des femmes, ou par des animaux associés respectivement aux divinités masculines et féminines.

Ceci n’est pas surprenant puisqu’une autre hypothèse de base de Jung veut que toute l’organisation énergétique de la psyché repose sur l’opposition entre des pôles contraires entre lesquels circule cette énergie qu’il a d’abord nommée libido, selon le vocabulaire freudien, puis tout simplement énergie psychique, à cause de la signification trop unilatéralement sexuelle du premier terme . Sans tension entre des forces contraires, pas de transfert d’énergie, donc pas d’action : inertie totale. Lorsque les différences de potentiel sont nivelées, c’est la suspension ou l’arrêt du mouvement vital. Lorsque la conscience est trop unilatéralement dominée par l’un des pôles, il se produit donc nécessairement dans l’inconscient une activation compensatoire du pôle contraire en vue de retrouver une situation d’équilibre, c’est-à-dire une situation ou l’énergie circule librement entre ces pôles. Ainsi un homme exclusivement orienté selon ses tendances masculines et refoulant toute attitude féminine risque de souffrir de troubles émotionnels et de symptômes dont le but ultime est de rétablir l’équilibre de sa personnalité .

Ceci signifie que les composantes psychiques masculines et féminines sont simultanément présentes aussi bien dans la femme que dans l’homme, ce qui est une certaine forme d’androgynie. Cependant il y a une différence importante : chez la femme, la masculinité est au départ inconsciente et chez l’homme il en va de même pour la féminité. C’est le phénomène auquel Jung a donné les noms bien connus d’anima et d’animus. La féminité inconsciente de l’homme s’exprime dans la figure de l’anima, qu’il projette facilement sur les femmes qui l’entourent, tandis que la femme fait de même avec son animus. En termes freudiens, on dira que l’homme prend la femme pour sa mère et que sa partenaire le prend pour son père, ce qui n’est pas très différent de la position jungienne, car aux traits féminins impersonnels et universels de l’anima et de l’animus viennent nécessairement s’adjoindre les déterminations résultant de la relation au père et à la mère personnels.

Pour bien comprendre cette problématique et ne pas en rester au niveau des généralités, il faut cependant aller plus loin et nous poser la grande et terrible question : quels sont ces traits psychologiques que l’on peut considérer comme naturellement propres au masculin et au féminin ? 

Extrait de L’anima et l’animus dans Dialectique du Moi et de l’Inconscient, Gallimard, Paris, 1964, p. 137-191 sur le Blog de Francesca http://othoharmonie.unblog.fr/

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l’équinoxe d’Automne et L’équilibre

Posté par othoharmonie le 6 octobre 2015

 

Nous sommes dans la saison de l’équinoxe d’automne. L’équinoxe d’automne tombe un jour particulier chaque année, tout comme l’équinoxe de printemps. Bien qu’il soit un moment précis dans le calendrier, c’est également une saison. Rien ne se produit rapidement dans le temps et l’espace. Sans entrer dans des détails scientifiques quant à l’explication des 2 phénomènes, en voici une courte – le terme «équinoxe» vient du latin aequus, signifiant «égal» et nox, signifiant «nuit».

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Les deux hémisphères de la Terre reçoivent les rayons du soleil de manière égale lors des équinoxes. Ce qui a pour effet d’avoir le jour approximativement aussi long que la nuit. Dans le monde, des mythes ont été contés pour expliquer ce phénomène. Quelques histoires racontent que la Déesse s’en va jusqu’au printemps et qu’alors, elle revient. Dans d’autres, c’est le Dieu qui s’en va. L’Homme Vert («Greenman») est actif lorsque tout est vert sur Terre, du coup, il devient logique que l’équinoxe d’automne annonce son dé- part. Dans d’autres histoires c’est la Déesse qui apporte la superbe, généreuse abondance durant la saison de la croissance, et l’équinoxe d’automne marque son départ, le moment de se poser et se reposer.

Et nous voilà à l’équinoxe d’automne. Le jour a raccourci et nous revenons à l’endroit où le jour et la nuit, l’obscurité et la clarté sont égales – la période où les nuits rallongent et les jours raccourcissent. Chacun de ces événements est un moment liminal dans le temps. Avec eux, nous sommes à une charnière, passant d’un instant à un autre. Au printemps, on change et le soleil commence à prodiguer plus de lumière et cela allonge les jours. A l’automne, nous nous détournons du soleil et les jours commencent à raccourcir. Pour les deux périodes, au moment limite, le jour et la nuit sont égaux

Dans l’histoire du peuple d’Irlande, il y eut cinq invasions. Celle qui nous concerne actuellement, est celle de la venue des Gaëls en Irlande. Ils ont navigué jusqu’à la rive et au fil du temps vaincu les Tuatha Dé Danann.

Dans la conquête, les Gaëls ont partagé l’Irlande entre les deux peuples. Les Thuata Dé ont reçu leur part et les Gaëls ont pris tout le reste. Malgré tout, après leur conquête, les Thuata Dé, en représailles, ont détruit le blé et le lait de leurs conquérants. A cause de cela les Fils de Mil (les Gaëls) ont passé un pacte avec le Dagda, le Roi des Thuata Dé et ont accepté de rendre les offrandes aux Thuata Dé pour leur générosité. Depuis ce temps, les peuples d’Irlande, se remémorant ce traité, ont continué à vénérer le Peuple de la Déesse Dana en leur versant des libations de lait et en leur faisant des offrandes de fruits de la terre.

En fait, je crois que toutes les lois et coutumes d’hospitalité (hôtes et invités) des anciens celtes proviennent de ce pacte. Le fil conducteur de ces histoires est que l’équinoxe est une histoire d’équilibre. L’équilibre dans tous les aspects de nos vies. L’équilibre entre le jour et la nuit. L’équilibre entre le travail et le divertissement. L’équilibre entre le fait de recevoir et celui de donner. Une part de cela consiste à être reconnaissant, mais c’est bien plus que la gratitude. Ça doit pendre la forme du don. Je pense à quelque chose mais il n’y a ni le temps ni la place pour en parler pleinement. Je serai brève. Je travaille avec les runes scandinaves comme forme de divination. Les runes sont un ancien alphabet, qui, comme des symboles, représentent des histoires et les significations derrière ces histoires. Je pense à la rune «Gebo». Gebo signifie «don».

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Ça reflète les valeurs de la générosité, de l’ouverture, et le fait d’être un bon hôte. Gebo nous demande de prendre un acompte de nos cadeaux, de nos propres talents que nous partageons avec le monde. C’est aussi le fait d’être conscients de notre gratitude et de savoir où nous avons reçu des offres de la part des autres. Il nous est demandé d’explorer notre capacité au don. Donner est relatif à notre aptitude à nous partager nous-mêmes avec le monde qui nous entoure. Les cultures nordiques valorisaient la générosité comme une attitude envers tous les individus d’une même tribu ou bien apparentés. De la même manière il nous convient de cultiver une manière de vivre généreuse. C’est la dernière moisson des cultures. Le temps est venu de rassembler et de préparer pour les mois d’hiver – Le temps de l’obscurité arrive. C’est un temps de célébration de la générosité de tout ce que nous avons récolté dans nos moissons.

C’est un temps pour reconnaître notre propre récolte personnelle. Et parce que c’est une période d’équilibre – un temps égal d’obscurité et de lumière – c’est également un temps pour offrir des remerciements et renouer avec les cœurs reconnaissants en offrant ces cadeaux en retour. C’est comme cela que j’espère appliquer Gebo à la signification de l’équinoxe d’automne, que je n’ai pas seulement à apprécier ce que j’ai reçu, mais que j’ai également une responsabilité sacrée de donner en retour, pas seulement en offrandes aux déités que j’honore pour cette récolte, mais sous toute forme qui m’apparaît, de toutes les manières que je puisse le faire. Deanne Quarrie, D. Min. est une Prêtresse de la Déesse, et auteur de cinq livres. Elle est professeur adjoint à l’Ocean Seminary College, prodigue des cours de Druidisme, Création Rituelle, Éthique pour le Clergé Néo-Païen, Exploration de la prise de Conscience Sensorielle et d’autres cours sur la magie naturelle. Elle a fondé Global Goddess, une organisation mondiale ouverte à toutes les femmes qui honorent une forme de divinité féminine, ainsi que The Apple Branch – une association de la branche Dianique où elle encadre en anglais des femmes du monde entier qui souhaitent devenir prêtresses.

par Deanne Quarrie, traduit par Lilith

(Magazine Lune Bleue/ LWE) et le lien : http://la-lwe.bbfr.net .

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Le mythe de la communauté païenne

Posté par othoharmonie le 27 février 2015

balteL’idée que les « païens » forment une grande communauté est au mieux une Belle utopie, au pire, une cruelle illusion. Il n’y pas de Communauté Païenne. Il y a des communautés, des groupes qui évoluent les uns à côté des autres, avec leurs similitudes et leurs différences. Il y a des païens. Ce n’est que de l’extérieur que nous avons l’impression que tout est merveilleux, que les gens s’aiment et font avancer les choses ensemble, pour le plus grand bien. Imaginez une vitrine avec une étiquette sur la porte. De l’extérieur, tout à l’air harmonieux, intéressant, bien rangé et super chouette. Et puis de l’autre côté, vous vous posez des questions. Vous ouvrez la porte de la vitrine pour y voir de plus près, et là, c’est le drame. 

On regroupe souvent les pratiques sous de larges appellations : Le Druidisme, la Wicca, les Asatru, les Khémites, les machins, les trucs, les bidules. En fait, ce sont des termes extérieurs, et il n’y a qu’en étant à l’extérieur de la vitrine qu’on peut les employer, en pensant que ça reflète la réalité de son contenu. La porte ouverte, vous vous rendez compte que, non seulement c’est souvent effroyablement compliqué, mais que en plus, l’immense majorité des objets de la vitrine ne peuvent pas se sentir et qu’il y a une prolifération de groupements, sous-catégories et subtilités. C’est comme dire « les Chrétiens » :  Catholiques ? Protestants ? Orthodoxes ?

Et puis : Protestants oui, mais Adventistes du 7ème jour ? Luthériens ? Pentecôtistes ? Presbytériens ? Il n’y a que quand on ne connaît pas que l’on ne fait pas la différence, c’est tellement plus simple de tout simplifier (et que d’avouer qu’on n’y connaît en définitive pas grand chose). 

Je suis toujours mitigée quand je lis des critiques virulentes portant sur tel ou tel cheminement spirituel/axe religieux. Pas parce qu’on n’a pas le droit d’avoir un avis, au contraire, mais parce que souvent, j’ai l’impression que plus les avis sont virulents, plus ils masquent surtout une profonde méconnaissance du sujet attaqué. J’ai rarement lu de critiques constructives se présentant comme absolue, d’une part. D’autre part, j’ai l’impression que l’axe de critique est souvent uniquement bilatéral : il y a d’un côté de la ligne, le sujet attaqué et à l’autre bout, la pratique ou l’avis personnel de la personne. Rarement on voit entrer en ligne de compte d’autres types de pensée, d’expérience ou des « comparaisons théologiques complexes » alors que ça permettrait de placer la réflexion sur un angle plus large. 

L’axe de pratique le plus souvent attaqué se trouve être la Wicca. Parmi les reproches -justifiés ou non, je m’en fous c’est pas le propos- adressés, il y a « ce n’est pas une spiritualité, ça ne se base que sur des pratiques magiques » et on met en opposition une pratique plus dévotionnelle et mystique. Ok. Dans le postulat énoncé, « la pratique magique » c’est « mal » et la pratique dévotionnelle, c’est « bien » et présenté sans plus de contexte, ou  l’exemple, on tient une opposition qui se défend. Tout devient nettement plus complexe si on ajoute un autre axe. Par exemple, allez parler de pratiques dévotionnelles et mystiques sur un forum Asatru à tendance folkloriste, et là, le paradigme va vite se corser : on vous répondra que vous êtes, grosso modo, encore un de ces wiccans new-âgeux / chrétien (véridique). Qui est le lapin en tutu maintenant ? Vous ? Le « Wiccan de base » ? Ou l’Asatru qui  dit par ailleurs dans d’autres postes que, en substance, il a peur d’Odin et il préfère pas attirer son attention pour   pas crever de mort violente ? Plus on rajoute d’inconnus dans l’équation, plus elle devient complexe et moins on peut faire de catégorisations. (Note par rapport à l’exemple : j’ai eu l’occasion d’éplucher, par une sorte de  curiosité un peu maso un forum de ce type et j’ai vu texto ce type de réaction. Je précise folkloriste parce que certains membres de ce forum américain l’étaient, et que c’est d’eux que provenaient les réactions les plus virulentes. Voilà pour le contexte.) 

Dans le fond ce n’est pas grave, au pire, c’est chiant, c’est énervant, parfois c’est blessant. C’est surtout un peu triste parce qu’on est mal barrés. Parce que si je comprends ce qui peut susciter tous ces reproches, qui ont très souvent un fond de vérité -que la virulence d’un propos tend finalement à desservir-, vous ne pouvez pas changer les gens, et heureusement quelque part. On est obligé de composer avec toutes les catégories et on n’est pas obligé d’aimer tout le monde, d’être d’accord. 

Je pense qu’il y a une seule chose que l’on peut faire si l’on souhaite vraiment un jour une « communauté », si tant est que cela soit possible, si tant est que cela soit souhaitable : APPRENDRE.

téléchargement (1)Apprendre à connaître les autres religions, spiritualités, les autres sentiers, les autres points de vues. Je pense que c’est important, de ce point de vue là, de faire une distinction entre « son apprentissage au niveau pratique personnel » et « l’apprentissage extérieur ». Apprendre en sortant de son propre cadre. Ne pas se cantonner à ses propres pratiques, ne pas se contenter de se torturer les méninges pour savoir « comment on définirait tel ou tel concept » parce qu’en tant que telle, sans contexte, une définition ne veut rien dire. Une définition peut être établie, mais toujours en gardant à l’esprit qu’elle n’est jamais une vérité générale applicable à tous les possibles. Elle est seulement valable dans un contexte C si une situation S regroupe X aspects. 

Par contre, on peut apprendre les différentes religions du monde (‘païennes’ ou non), leurs cadres historiques, leurs évolutions, les cultures auxquelles elles se rattachent. S’intéresser aux différentes traditions païennes (si je puis dire) sans essayer de les travailler à sa sauce pour les intégrer dans sa pratique, sans forcément vouloir être d’accord avec elles, sans gommer ce que l’on aime pas puisqu’ici, apprentissage s’entend au sens d’« ouverture intellectuelle à l’autre ». Pas d’« appropriation/acceptation/compréhension du sentier de l’autre parce que ça j’aime bien et que je veux le même sur ma cheminée. » Cela éviterait déjà beaucoup d’accrochages : je ne fréquente plus les forums aujourd’hui, mais avec le recul, je comprends mieux pourquoi il m’est arrivé de voir certaines situations dégénérer ou de me faire claquer le beignet parce que je croyais que le peu que je savais s’appliquait à tout le monde. Ne partez pas du principe que l’autre voit ce que vous voulez dire ou qu’il pense comme vous. 

Plus on connaît quelque chose, plus on tend à nuancer, et avec la nuance, vient la possibilité de conversation, de discussion -sans pour autant avoir pour but de « ranger l’autre à son avis » et de maturation. Parce qu’en se montrant moins catégorique, on tend aussi à être moins gratuitement critique et plus constructif. Cela ne veut pas dire abdiquer son opinion personnelle : on a le droit de ne pas être d’accord avec tout, et le droit de le dire, mais à mes yeux il y a un monde entre dire « nous ne sommes pas d’accord avec cela et nous trouvons telle attitude dangereuse pour X raisons » et dire « on devrait obliger telle personne à fermer définitivement sa gueule. » Malheureusement, dès que l’on parle de communauté, on induit implicitement la notion d’amalgame, et comme de l’extérieur, il ne faut pas se faire d’illusions, nous sommes tous rangés sous l’étiquette de «païens», je comprends que certaines réactions se fassent virulentes, par peur d’être assimilées à telle ou telle frange avec laquelle on n’a rien à voir. (Mais ce genre d’assimilation/généralisation est en fait courante, c’est pratiquement le mécanisme de base par rapport à l’inconnu, notamment dès qu’il est question de religions. Pour le coup, l’étymologie du terme religion est méchamment ironique.) 

Personne ne « fera » l’hypothétique communauté païenne de demain.

Et heureusement. Ce n’est pas un groupe, un forum, un truc miraculeusement sorti de terre ou du web qui fera tout rentrer magiquement dans l’ordre. Je pense que la seule réponse, la seule solution, c’est d‘être avant de faire. 

Travailler à avoir l’attitude que l’on aimerait que les autres aient avec nous avant de vouloir « fédérer » ci ou ça.

« Pratiquer » avant de chercher comment on définirait sa pratique. Être un peu plus cool et prendre les choses sous un angle moins personnel. Ne pas tout ramener à soi. Accepter et reconnaître ses erreurs. Essayer de réfléchir avant d’écrire et préférer le factuel au personnel. S’étaler moins sur les réseaux sociaux. Trouver le juste milieu entre se laisser marcher sur les pieds et taper un scandale public au moindre pet de travers. Laisser les gens tranquilles si on ne les aime pas et du moment qu’ils ne viennent pas nous chier dans les bottes, ne pas aller chier dans les leurs. De toutes façons, vous ne ferez jamais l’unanimité, quoi que vous fassiez, disiez, pensiez. Quand vous l’ouvrez, pensez que vous l’ouvrez pour vous et laissez votre armure de paladin au placard, ne commencez pas à vouloir parler pour tous les X de France et de Navarre : beaucoup auront juste envie qu’on les laisse tranquille sans les inclure par extension dans un débat dont ils se foutent éperdument. 

 

Retrouvez les articles d’Aranna Renard sur son blog : http://lacailleach.wordpress.com

 

 

 

 

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Tragique destin d’une petite sorcière

Posté par othoharmonie le 19 août 2014

 
 
Le XVIIe siècle est émaillé de procédures d’où ressort une grande foi en la sorcellerie, tant du peuple que des magistrats chargés de l’administrer et de poursuivre sans pitié les personnes convaincues du « détestable crime de sorcellerie, magie et semblables inventions diaboliques ». Les archives du nord de la France nous révèlent par exemple le tragique destin de Marie, petite « sorcière » d’une dizaine d’années habitant le village de Préseau.

The_Queen-mother_looked_over_the_garden_wall._There_an_old_woman_hobbled,_muttering_to_herself.Greffes et archives recèlent de nombreuses procédures à l’encontre des sorciers et sorcières qu’une législation traquait. Le 24 avril 1606, le conseil souverain d’Artois écrivit dans ce sens à la ville de Saint-Omer et aux autres juridictions de la province. Les résultats ne se firent pas attendre.

L’année suivante Jean Bucquet, paysan d’Inchy-en-Artois, accusé de jeter des sorts fut condamné au bûcher par le conseil souverain d’Artois et livré aux flammes avec sa femme. Leurs enfants, Jean et Françoise Bucquet, âgés l’un de dix et l’autre de huit ans, également convaincus du crime de sorcellerie, obtinrent, vu la tendresse de leur âge, d’échapper à la mort, mais le conseil souverain compensa bien largement cette tolérance en ordonnant « qu’ils assisteroient aux supplices de leurs père et mère et seroient fustigés de verges ; qu’ils seroient détenus en prison dedans certaine maison qui seroit acquise aux frais etdépens de la gouvernance ou bailliage, y commettant un geolier, et où ils seroient souvent catéchisés et punis, s’ils s’obstinoient à nier leur crime. »

Le même conseil d’Artois déclara par arrêt, en 1635, la malheureuse Pasquette Crespin, atteinte et convaincue de sorcellerie, et la condamna pour ce fait à être brûlée vive sur la Place d’Arras. A Morbecque, on montre encore la butte sur laquelle furent dressés les bûchers qui, à deux reprises, consumèrent deux femmes réputées sorcières.

 

Enfin, le parlement de Flandre, par arrêt du 13 septembre 1679, soit trois ans seulement avant l’ordonnance libérale de 1682 — qui portera que les sorciers ne seront poursuivis que comme trompeurs, profanateurs et empoisonneurs —, condamnait la femme N*** à faire amende honorable, à être étranglée à un poteau, son corps brûlé, et ses cendres jetées au vent, pour avoir renoncé à son baptême, avoir été plusieurs fois, de nuit, aux assemblées des sorciers, avoir charnellement habité avec le diable, et en avoir acheté de la graisse avec quoi elle a maléficié Marie Boulanger.

Mais il est un fait dont les annales ont conservé tous les détails, et qui mérite d’être relaté avec quelques développements. Une jeune fille (car il est à remarquer que presque tous les personnages accusés de sorcellerie appartiennent au sexe le plus faible qui semble appelé, en diverses occasions à remplacer la force par la ruse), une jeune fille donc, nommée Marie Carlier, naquit en 1630, au village pittoresque de Préseau (Nord), situé entre les villes de Valenciennes et du Quesnoy.

Sa mère habitait une modeste chaumière ombragée par les hautes murailles du vieux château possédé jadis par les illustres maisons de Mérode et de Beaufort : cette femme, dont on ne connaissait pas le mari, avait dans la contrée une réputation faite en sorcellerie ; la petite Marie devait être une sorcière de pur sang ; aussi fut-elle, au dire des gens de l’endroit, initiée de bonne heure dans les secrets de la magie et les mystères sataniques. Voici ce que raconte à cet égard la procédure dont elle devint plus tard l’objet.

Le 20 novembre 1639, la jeune Marie, alors âgée de 9 ans, retournant avec sa mère de Valenciennes à Préseau, un samedi jour de marché, aperçut de loin un gros de soldats qui erraient par la campagne ; c’étaient des coureurs Français de la garnison de Landrecies qui profitaient du repos de l’hiver pour mettre le temps à profit, et qui, vrais corsaires de terre ferme, rançonnaient sans lettres de marque, tous les habitants qu’ils rencontraient isolément. L’endroit paraissait merveilleusement choisi pour des détrousseurs de passants ; c’était au lieu dit les Fontinettes, dans un endroit désert et enfoncé au dessus du village de Marly. Les soldats, oubliant leur qualité de militaires et de Français, dévalisèrent les deux pauvres femmes et Tragique destin d'une petite sorcière dans Astrologie et Esotérisme 250px-Persecution_of_witchesemportèrent tout ce qu’elles possédaient.

La petite Marie se désolait, non de cette perte qu’elle ne comprenait pas, mais de l’affliction où elle voyait sa mère, quand celle-ci l’arrêta court dans un lieu où le chemin est aride et profondément creusé par lés ravins, sécha tout-à-coup ses larmes et lui dit : « Ma fille, veux-tu servir une belle demoiselle à laquelle toi obéissant toujours, tu seras en repos et à ton aise toute ta vie ? — Oui, mère, fit la petite. »

A l’instant même une elle dame, vêtue de blanc, apparut devant elle sans qu’elle eut pu voir d’où elle sortait, et lui renouvela la même question en ajoutant à sa demande si elle renoncerait à crême et à baptême ; ce qu’ayant fait incontinent la petite, la dame blanche la marqua au bras, non sans une grande douleur de la part de Marie, selon le rapport qu’elle en fit. Le même jour, elle fut rencontrée, dit l’instruction, par quelque diable qui avait pris la forme d’un serviteur nommé Joly, lequel la déshabilla, l’oignit d’un certain onguent diabolique, puis la conduisit à la danse où se trouvait sa mère et d’autres femmes. D’après sa confession, Marie resta l’espace de deux ans tranquille et sans user de maléfice.

A I’âge de onze ans, elle revit son diable Joly, qui lui fit réitérer sa renonciation au baptême et au saint-crême, et lui remit une poudre précieuse pour accomplir tout sortilège. Marie vint alors demeurer à Valenciennes chez un sien beau-frère, habitant sur la paroisse Saint-Jacques et qui avait deux fils. Ce parent l’ayant fortement battue un jour pour quelque désobéissance, elle conçut des projets de vengeance contre lui et, pour essayer son pouvoir magique, elle fit languir l’un de ses fils à l’aide de sa poudre, et donna la mort à l’autre.

Peu de jours après, elle voulut faire ses Pâques en l’église Saint-Jacques sa paroisse ; elle se confessa au chapelain, comme cela fut prouvé par le registre de l’église, mais au moment d’avaler la sainte hostie, il sembla qu’une puissance surnaturelle s’opposait à son introduction dans le corps d’une sujette de Satan ; elle fut obligée de la rejeter de sa bouche pour la cacher sous une pierre. En outre, elle confessa d’avoir cohabité plusieurs fois avec son diable Joly.

Elle déclara aussi qu’à la suite de quelque mécontentement, elle souffla un peu de sa poudre dans la bouche de la fille de la veuve Pésin, marchande de draps demeurant dans la rue Cardon ( aujourd’hui rue du Quesnoy), laquelle depuis ce temps partit possédée et fut diverses fois exorcisée dans l’église des révérends pères Jésuites, non sans une grande admiration du peuple Valenciennois qui se portait en foule à ce spectacle édifiant. Elle a fait languir plusieurs enfants, voire même mourir la fille de l’aumônier Hallier et d’autres encore, soit par haine, soit par jalousie.

Tous ces faits, énumérés dans l’instruction, avaient pris quelque consistance dans un public crédule et passablement ignorant ; ils avaient été répétés parmi le bas-peuple, exagérés par les béates craintives et cancanières ; bref, ils attiraient déjà l’attention des autorités civiles et ecclésiastiques sur la brune Marie, quand un dernier fait, plus positif que tous les autres, vint décider son arrestation.

 

Arrestation d’une sorcière au XVIIe siècle

 

Le 4 octobre 1643, jour de Saint-François, Marie ayant une velléité de se confesser, se rend à l’église et entre dans un confessionnal ; parvenue là, sa langue se glace dans sa bouche, sa parole refuse à se faire entendre ; elle ne peut prononcer un seul mot, si bien qu’elle est obligée de battre en retraite devant cette nouvelle marque de la puissance du démon. Sortie de l’église, et voyant que son diable qui l’avait empêchée de faire sa confession, la moleste encore, elle déclare elle-même aux pauvres qui se tenaient sous le porche du temple qu’elle est ensorcelée.

Elle veut entrer dans le parloir des Récollets pour demander des secours aux Révérends frères contre le mal dont est elle atteinte ; ceux-ci accueillent sa confiance et la consolent spirituellement. Elle se retire alors plus calme, du moins en apparence, et va trouver un échevin en lui répétant qu’elle est ensorcelée, qu’elle a fait mourir son neveu et d’autres enfants de la ville.

Le magistrat la voyant si jeune et si petite (elle avait alors treize ans), hésite de l’appréhender au corps, mais cependant dans l’intérêt du bien public , pour la décharge de sa conscience et surtout pour satisfaire aux ordres de la cour, il la fait conduire à la prison de la ville où elle continua ses aveux en déclarant avoir usé de maléfice envers la fille Pésin à l’aide d’une poudre qu’elle avait cachée dans les draps de sa boutique , où l’on pourrait encore en trouver un paquet. En effet, un zélé père Jésuite, envoyé chez la mère Pésin, rapporta le paquet de poudre.

Cette malheureuse enfant, qu’on aurait dû mettre entre les mains d’un médecin instruit et prudent, plutôt que de la livrer au bras séculier, resta un an et demi en prison tandis qu’on envoya toutes les pièces de son procès aux universités de Douai et de Louvain, où les docteurs Wallons et Flamands s’évertuèrent longtemps sur cette cause délicate. Les facultés de médecine, les seules compétentes vu l’âge de la jeune fille, ne furent même pas consultées.

On fit passer les avis des théologiens et des légistes à la cour de Bruxelles qui manda sans délai au magistrat de Valenciennes de faire exécuter Marie secrètement, vu sa jeunesse et sa petitesse. Le secret de l’exécution fut tout l’adoucissement qu’on crut devoir apporter à l’âge tendre de l’accusée et à son tempérament délicat. Il ne s’agissait pas d’atténuer la peine, mais 300px-Schiltach_Flugblattseulement d’éviter d’émouvoir le public et d’exciter une pitié qui pût devenir embarrassante pour l’autorité.

D’après ces ordres cruels, un beau matin de l’année 1645, les magistrats de Valenciennes se levèrent avant le jour, comme pour mettre à fin une entreprise utile, et se portèrent en corps vers la cour Saint-Denis, derrière l’Hôtel de Ville dont l’aurore dorait à peine les plus hautes murailles. Là la jeune Marie Carlier fut extraite du cachot où elle languissait depuis dix-huit mois, et amenée devant l’échafaud chargée de plus de fers qu’elle n’en pouvait porter. Elle venait précisément d’atteindre sa quinzième année, et ce jour, qu’elle aurait dû solenniser comme celui d’une fête de printemps qui ouvrait pour elle la vie de jeune fille, elle ne devait plus le voir finir.

Le bourreau de la ville s’empara de sa tendre victime ; il parvint sans de grands efforts à la bâillonner, ses cris étant la seule opposition qu’elle eut pu mettre à ses desseins ; puis il l’attacha fortement à un pilori élevé dans la cour de la torture dont les portes avaient été soigneusement fermées pour rendre l’exécution plus sûre et plus secrète. L’on vit alors la douleur du serrement des cordes rappeler pour un moment, sur le visage décoloré de Marie, la couleur de la santé. Elle ne dura qu’un instant : l’exécuteur releva d’une main sa longue chevelure et de l’autre, d’un coup de son damas, il sépara du tronc la tête de la jeune fille au moment où le premier rayon du soleil levant venait de l’éclairer.

Le soir, on fit enlever le corps de la petite sorcière, comme on l’appelait, et on l’enterra à petit bruit et à la lueur des torches dans un fossé près l’Attre-Gertrude, sur le glacis de la ville entre les portes Cambrésienne et Cardon, lieu qui était déjà de funeste mémoire dont la terre paraissait destinée à recouvrir toutes les grandes infortunes.

D’après « Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique », paru en 1837

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Nous ne percevons le monde qu’à travers un mur de symboles

Posté par othoharmonie le 22 juillet 2014

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NC : De la Grèce au Maroc, en passant par l’Égypte, accueillir chaleureusement l’étranger – lui offrir spontanément le gîte et le couvert – semble une tradition du bassin méditerranéen. Vous vous en êtes émerveillé dans les années 30… Est-ce un fait universel et peut-on parler d’une anthropologie de l’hospitalité ?

Jean-Pierre Vernant : L’hospitalité est à la fois une conduite, une valeur, une obligation, une façon de vivre et de s’ouvrir sur l’extérieur que l’on trouve certes dans beaucoup de pays méditerranéens ou proche-orientaux. Mais la sociologie est de moins en moins portée à parler d’une « culture méditerranéenne » et insiste aujourd’hui sur les différences autant que sur les points communs. L’hospitalité se retrouve ailleurs et ses dimensions sont multiples… Il y a d’abord le fait qu’à la campagne, l’étranger est un voyageur. À pied ou à cheval, il arrive après avoir marché, il est en attente d’un secours ou d’un contact humain; tandis qu’en ville, ce contact est surabondant.

 
Ensuite, il y a le fait que dans ces civilisations rurales et paysannes, le voisinage, ça compte ! Avec des sentiments parfois ambigus, mais on a besoin d’entraide, d’une famille, de voisins. Alors, dit Hésiode le poète grec du VIIème siècle avant notre ère, il faut s’arranger pour être bien avec ses voisins : ils pourront donner un coup de main en retour. En ville, on ne sait même pas qui habite en face ! Autre type de relations ? Pas seulement : qu’est-ce donc que la maison, cet espace habité, organisé, pensé, très souvent fonctionnel, avec un endroit pour manger, pour dormir, pour les femmes, les hommes, les jeunes ? Là encore, on trouve des constantes mais aussi des différences très grandes, comme la place accordée aux femmes, parfois complètement à part. 

Enfin, il y a le statut de l’étranger : comment est-il pensé ? Dans certaines sociétés, c’est l’ennemi. En Svanétie, une région de hauts plateaux en Géorgie où les Svanes chrétiens vivent à proximité des Ingouches et des Tchétchènes musulmans, les maisons comportent une tour accessible seulement de l’intérieur, par une échelle donnant dans la salle principale. Les Svanes racontent que cela remonte aux raids de leurs adversaires ethniques et religieux. Quand ceux-ci arrivaient et enfonçaient la porte, on grimpait dans la tour (où l’on gardait des provisions), on relevait l’échelle, et il devenait plus facile de les repousser. En grec, « xénos » signifie « étranger » mais aussi « hôte ». Le mot est ambigu, il implique à la fois l’étrangeté, l’éloignement mais aussi le contact, le rapprochement, et tout le statut de l’étranger est là.

Comme dans le paradoxe du mot « hôte », qui désigne celui qui est reçu comme celui qui reçoit ?

Oui. Quand vous accueillez quelqu’un, votre hôte devient votre xénos, c’est-à-dire qu’à son tour, il vous rendra le même service, à vous ou à quelqu’un se réclamant de vous. De la même façon, le don implique un contre-don : donner est en même temps une façon de recevoir. Le présent engage celui qui reçoit, il faudra à un moment qu’il donne et qu’il donne plus. Si vous restez en deçà de ce que vous avez reçu, vous êtes sous la dépendance de celui dont la générosité vous a submergé. Les relations de réciprocité sont la base même d’un échange de ce type, qui n’est pas monétaire : l’argent n’a pas d’odeur, ne suppose pas un retour à l’envoyeur, tandis que le cadeau que donne le Grec reste d’une certaine façon lié au donateur.

Donner est aussi une façon d’assujetir

Ce serait la raison profonde de la colère d’Achille, pendant la Guerre de Troie ? Quel outrage Agamemnon lui a-t-il fait ?

images (15)Quand l’armée grecque ramasse du butin, on le met au centre, les soldats font cercle autour et on procède à la distribution. A chaque homme ira une part égale. Mais en dehors de ce butin commun, il existe une « part d’honneur » – le mot grec est géras, prononcé guérasse – à laquelle ont droit les guerriers au comportement le plus héroïque. Or Agamemnon a pris à Achille sa part de géras, la captive Briséis, la « part d’honneur » qui signifie pour Achille qu’il est aristos Achaios, le « meilleur des Achéens ». En confisquant Briséis, Agamemnon ne prend pas seulement une personne à laquelle Achille tient : il remet en cause le symbole de sa valeur exemplaire. C’est ça l’important ! Pour se réconcilier avec Achille, Agamemnon envoie une délégation lui annoncer qu’il reconnaît ses torts, qu’il lui rend Briséis telle qu’il l’a reçue, intacte, sans avoir abusé d’elle; l’accompagnant de trépieds, d’or et autres bien précieux – une des meilleures terres dans son royaume du Péloponnèse, des vignobles et une fille qu’il épousera sans payer de dot. Mais Achille répond qu’il ne veut rien, parce que tout ça n’est que de la crotte de bique et ne peut pas être considéré comme l’équivalent de ce qui lui a été pris, son honneur, le témoignage visible qu’il est un homme exceptionnel. D’autant que ces cadeaux, Agamemnon les possédait, et en les donnant il établit entre lui et Achille une relation d’inégalité : les accepter apporterait le témoignage d’une vassalité par rapport à Agamemnon. Achille n’en veut pas. 

Aussi, plus tard, quand il initie la tradition de la remise d’un prix au vainqueur des Jeux, que fait-il ? Puisque c’est lui qui organise les Jeux, est-ce lui qui va le donner ? Non. Le prix est déposé, disent les Grecs, « au centre », dans un espace public, sous les yeux et le contrôle de la collectivité. Pour parler le langage du droit romain, il devient « res nullus », une chose n’appartenant à personne. Le vainqueur va poser la main sur ce prix et s’en emparera sans l’avoir reçu en cadeau de quiconque : il n’est le vassal de personne. Ce cadeau ne le lie en aucune façon. Il est rendu comparable à ce que pourrait être un objet évalué en monnaie, où en effet, par le fait de la monnaie et de son abstraction, l’objet une fois acheté n’appartient plus du tout à celui qui l’a vendu. Il n’y a pas de monnaie encore, mais ce contrôle de la collectivité fait que l’objet se détache des valeurs symboliques qui lui donnaient un sens quand il appartenait à quelqu’un, pour devenir simplement un objet de valeur qui n’est plus à personne et que le possesseur prend et s’approprie.

Le mythe grec est une narration sans conclusion

Avec Achille nous voici dans le mythe. Que penser des phrases d’Albert Camus ou de Simone Weil disant : « Il faut absolument s’arracher au mythe » ?

Tout dépend de ce qu’on appelle mythe, une notion difficile à circonscrire car là aussi les dimensions sont multiples. Prenons le mot grec, « mythos », qui veut dire récit, discours, parole. À l’origine et jusqu’au Vème siècle, mythos et logos ne sont pas différenciés, tous deux désignent la parole. Au fur et à mesure que vont se développer des formes d’écriture et de réflexion (la philosophie avec Platon et Aristote, l’histoire avec Hérodote et Thucydide, la médecine et d’autres traités de ce genre), mythos va se séparer de logos, parce que les auteurs vont utiliser le premier terme pour désigner ce que racontaient leurs devanciers et auquel ils ne croient plus. Effectuant une coupure, ils vont expliquer que mythos, c’est quand les gens racontaient n’importe quoi, répétaient de vieilles légendes invérifiables. Tandis que, dira Hérodote (et Thucydide encore plus), quand j’écris quelque chose, c’est toujours que j’ai vu ou entendu des gens qui ont participé aux événements, car moi, le mythos, pas question ! 

Alors, que sont ces histoires légendaires ? La façon dont les Grecs se représentaient leur lointain passé, l’origine du monde, la cosmogonie, les dieux, les héros. Mais le mythe, normalement, c’est oral, ça se transmet de bouche à oreille, et ce que les Grecs se transmettaient ainsi, il nous en reste uniquement ce qu’enont fait des gens qui écrivaient : la poésie épique ou lyrique, la tragédie, la philosophie, l’histoire. Dès le VIIème siècle, beaucoup d’historiens commencent leurs récits par les dieux et les héros, qui sont pour nous légende et mythe. Pour la fondation d’Athènes, ils vont raconter comment Athéna, poursuivie par Héphaïstos, se refuse à lui. La semence d’Héphaïstos tombe sur sa cuisse, elle l’essuie avec un bout de laine qu’elle jette, et il va en naître Cécrops, mi-homme mi-serpent, fondateur d’Athènes. Et ils racontent cela comme ils vont raconter ensuite la vie de Solon, ou d’autres, qui deviennent pour nous des personnages de légende alors qu’ils sont réels. 
Quels étaient donc les principes mentaux qui présidaient aux mythes ? Et pourquoi est-ce intéressant ? Notez bien que je parle des mythes grecs, et non du mythe en général. Bien au contraire, je mets en garde contre l’idée qu’il existerait une fonction mythique, que le mythe serait une forme de pensée. Je crois que, comme les Grecs, il faut savoir remettre à leur place ces histoires légendaires. Quand Aristote ou Platon disent que ce sont des contes de nourrice, ils essaient de promouvoir d’autres formes de récit et de réflexion. Et le mot mythe sert maintenant à désigner toute croyance largement répandue, populaire, se diffusant très vite parce qu’elle correspond à un besoin d’explication à la fois simple et merveilleuse, et que les gens se révèlent prêts à croire n’importe quoi. C’est pourquoi il faut se garder des mythes sur l’islam, le progrès ou la science – qui sont des mythes aussi – et leur opposer une réflexion et une analyse basées sur une étude précise et objective des faits. 
Le mythe grec traduit une certaine vision de ce que sont le monde, l’homme, la vie, la mort, notre rapport au monde, au divin, à l’autre et à nous-mêmes. Il le traduit à travers une narration, sans conclusion. C’est dans le cours même du récit qu’on est amené à s’imprégner d’une certaine façon d’être au monde.

Et l’être au monde des Grecs est modeste : on ne croit pas que tout est possible, que l’homme est maître de la nature et peut tout faire. Sentiment des limites, mais sentiment qu’à l’intérieur de ces limites, l’homme est responsable de ce qu’il fait. Pas de vérité imposée, pas de dogme. Hésiode raconte l’histoire de l’origine du monde avec Chaos, Gaïa, Eros ; mais d’autres théories placent Okéanos et Thétys en premier, et les récits orphiques parlent d’un œuf cosmique où tout est confondu. Différentes façons d’expliquer un monde où chaque chose a un aspect défini, se distingue du reste, avec à la fois le jour et la nuit, le bien et le mal, le bonheur et le malheur, les contradictions de l’existence humaine. Pourquoi l’homme est-il mortel, malheureux, pourquoi doit-il travailler ? Hésiode, avec le mythe de Pandora, le raconte d’une façon incroyablement inventive et précise. Mais il existe d’autres versions, où Prométhée fabrique le premier homme et la première femme – ce qui n’est pas du tout la version d’Hésiode –, ou encore ilssont créés par des personnages héroïques qui échappent au déluge et jettent des pierres qui deviennent les hommes. Multiples versions, mais pas de vérité qui s’impose, ni de culpabilité ! Si l’on compare la Genèse et le mythe de Pandora, on voit que, contrairement à Eve qui a donné la pomme, Pandora n’a aucune responsabilité, aucune désobéissance, elle obéit strictement aux ordres de Zeus. Les hommes ne sont responsables en rien de leur destin, mais ils ont un destin : il faut naître, grandir puis mourir alors qu’au départ on était mêlé aux dieux, il n’y avait ni naissance, ni mort, ni parents, ni femme. Si tout le malheur s’ensuit, ce n’est pas la faute de la femme, c’est comme ça : acceptation d’une condition qui est faite de contradictions.

Le monde nous est inaccessible en direct

Ne vivons-nous pas la réémergence de certains mythes, concernant l’origine du monde (avec le Big Bang) ou l’après-vie (avec les histoires rapportées par les NDE) ?

yggdrasill3Le Big Bang, ce n’est pas très différent d’Hésiode. Quant à l’après-vie, les Grecs connaissaient cela très bien. Il y a toute une collection de personnages, comme Hermotime, dont on nous dit que le cadavre a disparu. Ils se promènent dans l’univers, reviennent dix ou quinze ans après, se remettent dans leur cadavre et réapparaissent. Empédocle explique qu’il n’est pas seulement le philosophe que les gens voient, avec son insigne et ses sandales d’or, mais qu’il a été autrefois une petite jeune fille, un oiseau, une plante, et qu’il a gardé le souvenir de ses vies antérieures. À mon avis, tout ceci est lié. Si l’on regarde ce qu’il y a en commun avec d’autres traditions, qu’est-ce que cela veut dire ? Que les Grecs connaissaient des techniques de concentration de l’âme. Pour eux, l’âme est répandue dans tout le corps. Je bouge le doigt de pied, si je le veux, parce qu’un morceau de mon âme est en contact avec mon doigt de pied. Mais si je peux arriver à rassembler mon âme, à l’isoler en quelque sorte du corps et à la concentrer en elle-même, grâce à des exercices de concentration et de contrôle respiratoire… pouf ! cette âme fiche le camp et va se promener dans le monde stellaire, et elle peut revenir à auparavant. Empédocle parle d’une “ concentration du diaphragme ” qui permet de se remémorer ses vies antérieures. Et alors, on échappe au cycle des nécessaires réincarnations et on rejoint l’étoile à laquelle on appartient. Empédocle est convaincu qu’il est immortel. Et l’on raconte que pour finir, il monta à l’Etna, laissa ses sandales d’or pour que tout le monde comprenne, et se jeta dans le volcan, devenant dieu de cette façon. 

Les expériences rapportées aujourd’hui sous un habillement scientifique ou pseudo-scientifique correspondent à des choses qui existaient, marginalement, chez les Grecs, qui pensaient en gros que lorsqu’on était mort, on était mort, on quittait le monde de la lumière, on cessait d’avoir un visage et on devenait invisible, une ombre brumeuse dans le pays d’Hadès. Mais un certain nombre pensaient que non!

Il n’existe pas d’humanité sans mythe ?

L’homo sapiens est un homo religiosus, pour des raisons très diverses. Qu’est-ce qui caractérise l’espèce humaine ? L’outillage, le langage, la sexualité, la pensée, la science, l’art, les institutions sociales… Tout cela se caractérise par ce qu’on peut appeler la fonction symbolique, c’est-à-dire la capacité de l’homme – et même l’impérieuse nécessité – d’établir entre lui et le monde, dont il est un animal et où il s’enracine, un monde intermédiaire, créé par lui, symbolique. Un outil est aussi symbolique qu’un mot, une institution est aussi une façon de se comporter, etc. Entre l’homme et les objets, le réel, la nature, le monde, il y a donc comme un énorme écran de constructions symboliques qui se modifient en permanence. 

Le peintre veut exprimer sa vision de la nature, mais il lui faut des pinceaux, la peinture, la toile. Quand je dis le mot chien, vous comprenez parce que vous parlez français, mais le mot chien n’est pas le chien, s’il l’était, on ne dirait pas dog en anglais : il y a là un intermédiaire, à la fois un écran et le moyen de passer. Si tout a été médiatisé, c’est que l’homme expérimente à tout moment que, derrière tout ce qui constitue la civilisation, il y a ce que cela lui permet d’atteindre et qui est autre, au-delà du symbole, mais ne peut pas être saisi sans le symbole. 

Ce qu’on appelle la religion, c’est tout simplement l’expression de l’idée selon laquelle ce que les hommes voient là, dans leur caverne, ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte, pour eux, c’est ce qui est derrière, invisible, inaudible et qu’on va appeler le divin, la surnature, etc. Le religieux représente en quelque sorte l’extrême pointe de la logique de la médiation par le symbolisme. Quand on abolit dieu et le reste, c’est généralement pour donner à tout cet appareil de médiation une orientation différente. Mais on vise toujours cet invisible qui donne sens à tout.

Jean-Pierre Vernant

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le mythe de l’androgyne

Posté par othoharmonie le 10 février 2014

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    « Les hommes ne se sont jamais rendu compte de la puissance d’Éros [...] C’est le dieu le plus ami des hommes, puisqu’il leur porte secours en guérissant les maux dont la disparition offrirait à l’humanité la plus grande félicité [...] Jadis notre nature n’était pas ce qu’elle est actuellement. D’abord il y avait trois espèces d’homes, et non deux comme aujourd’hui : le mâle, la femelle, et en plus de ces deux-là, une troisième composée des deux autres ; le nom seul en reste aujourd’hui, l’espèce a disparu. c’était l’espèce androgyne qui avait la forme et le nom des deux autres, dont elle était formée. De plus chaque homme était de forme ronde sur une seule tête, quatre oreilles, deux organes de la génération, et tout le reste à l’avenant. [...] Ils étaient aussi d’une force et d’une vigueur extraordinaire, et comme ils étaient d’un grand courage, ils attaquèrent les dieux et [...] tentèrent d’escalader le ciel [...] Alors Zeus délibéra avec les autres dieux sur le parti à prendre. Le cas était embarrassant ; ils ne pouvaient se décider à tuer les hommes et à détruire la race humaine à coups de tonnerre, comme ils avaient tué les géants ; car c’était mettre fin aux hommages et au culte que les hommes leur rendaient ; d’un autre côté, ils ne pouvaient plus tolérer leur impudence. Enfin, Zeus ayant trouvé, non sans difficulté, une solution, [...] coupa les hommes en deux. Or, quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié, allait à elle ; et s’embrassant et s’enlaçant les uns les autres avec le désir de se fondre ensemble, les hommes mouraient de faim et d’inaction, parce qu’ils ne voulaient pas se quitter pour agir. [...] Alors Zeus, pris de pitié, imagina une autre solution : il transporta les organes de la génération sur le devant des corps [...] et par là fit que les hommes engendrèrent les uns dans les autres, c’est-à-dire le mâle dans la femelle. [...] C’est de ce moment que date l’amour inné des êtres humains les uns pour les autres : l’amour recompose l’ancienne nature, s’efforce de fondre deux êtres en un seul, et de guérir la nature humaine. [...] Notre espèce ne saurait être heureuse qu’à une condition, c’est de réaliser son désir amoureux, de rencontre chacun l’être qui est notre moitié, et de revenir ainsi à notre nature première. ».

Le Banquet, p.14-16. par Platon 

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Pourquoi brûlait-on les sorcières

Posté par othoharmonie le 10 février 2014

 

220px-SalemwitchLa chasse aux sorcières est la recherche et la condamnation de personnes accusées de pratiquer la magie noire. Elle se rencontre à toutes les époques et dans toutes les grandes civilisations, jusqu’à sa remise en cause progressive par le christianisme, puis par la culture scientifique. Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses, dépositaires d’une pharmacopée et de savoirs ancestraux. La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner. Ces méthodes définies comme magiques se heurtent au rationalisme de la Renaissance. Des incantations en langue connue ou inconnue sont souvent associées aux soins et l’Église contraint les fidèles à remplacer ces gestes et incantations par des prières aux saints guérisseurs et par des signes de croix. Les sages-femmes sont accusées de pratiquer des avortements. On reproche également aux sorcières leur sexualité. Il est probable, à lire certains comptes rendus de prétendues relations sexuelles avec le diable dans certaines maisons ou dans la nature, que des hommes déguisés abusaient de la naïveté de certaines femmes en se faisant passer pour le diable, avec ou sans complicités. L’autre aspect de cette focalisation sur la sexualité est l’accusation de rendre les hommes impuissants (« nouer l’aiguillette ») ainsi que la terre et les animaux infertiles. Institoris raconte dans Le Marteau des sorcières que les sorcières volent les sexes masculins et les cachent dans des nids. La guerre de la fertilité est attestée par les travaux de l’historien Ginzburg sur les benandantis du Frioul qui vont en rêve combattre les sorciers et démons qui volent les récoltes. Ces croyances sont immémoriales. 

 

Pourquoi brûlait-on les sorcières ?

Parce qu’elles jetaient de mauvais sorts ? Si on approfondit la question on se rend compte que les « sorcières » étaient des femmes qui rendaient d’immenses services  : elles soignaient les gens, elles les écoutaient, les conseillaient. Alors pourquoi les brûlait-on ? Et bien justement, on les brûlait parce qu’ elles s’occupaient des problèmes des autres. Elles étaient le « réceptacle » de ces problèmes. Brûler une sorcière, c’est comme écrire ses problèmes sur un bout de papier et puis le brûler. C’est une purification de l’image de soi-même, le refus d’associer des malheurs à l’image de soi-même. Les problèmes étant inhumains, l’image que les gens ont de la sorcière est donc inhumaine. Lui faire du mal est une injustice abominable et une grande bêtise, mais cela ne leur vient pas à l’idée. De plus, faire disparaître les sorcières servait les intérêts des hommes d’église. Leur métier consiste à faire accepter leurs malheurs aux gens en associant leur image à celle de Dieu. Tout en utilisant des méthodes très différentes, ils sont en concurrence directe avec les sorcières. Comme elles sont plus honnêtes, beaucoup plus instruites et plus travailleuses, les sorcières leur faisaient une concurrence déloyale. Il n’y avait pas de problèmes entre les « sorcières » et l’Eglise au Moyen-Age, lorsque l’Eglise dominait tout. C’est à la Renaissance que les problèmes ont commencé, lorsque le pouvoir de l’Eglise s’est mit à vaciller. 

 

La coutume visant à brûler les sorcières est un vestige des rituels païens. Il existe de nombreuses légendes qui expliquent pourquoi ce rituel est né. Selon les ethnologues, nous pouvons chercher l’origine de ces traditions chez les bergers des temps préchrétiens qui considéraient le 1er mai comme le début d’un nouveau semestre de transition d’une période froide vers une période chaude. Pour cette raison, les gens allumaient des feux afin de brûler tout le mal qui s’était accumulé pendant la sombre période hivernale et afin de célébrer l’arrivée de la période illuminée de l’année. Ce n’est que plus tard que cette coutume s’est transformée en bûcher des sorcières.

Le rituel du bûcher des sorcières figure parmi les coutumes populaires tchèques appréciées. La légende dit que pendant la Nuit magique des Saints Jacques et Philippe, du 30 avril au 1er mai, les forces du mal ont plus de pouvoir que jamais et que les gens doivent protéger contre elles non seulement eux-mêmes, mais aussi leur foyer et leur bétail. Les gens croyaient que cette nuit-là, de nombreuses sorcières volaient dans l’air pour se rendre au sabbat des sorcières (assemblée des sorcières). Les gens allumaient des feux sur les collines ou à des endroits élevés et lançaient des balais brûlant dans l’air pour chasser les sorcières et pour affaiblir leur pouvoir.

De nos jours, le bûcher des sorcières est plutôt une occasion de divertissement pour les gens. La dernière nuit d’avril, des milliers de grands feux s’allument dans tout le pays. Les gens y brûlent des figurines de sorcières, fabriquées en paille et avec de vieux torchons. Les gens passent ensuite la soirée près du feu en grillant des saucisses, en dansant, en jouant et en chantant. Il n’y a plus que très peu de gens qui associent cette nuit aux rituels magiques.

 

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Sur les traces de peuples anciens

Posté par othoharmonie le 7 janvier 2014

Des preuves découvertes tout autour du monde d’une espèce humaine hautement évoluée d’avant l’Âge de Glace exigent une reconnaissance scientifique de sociétés du passé à la technologie et à la culture avancées…

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L’anthropologue d’Houston, le Dr Semir Osmanagich (né en Bosnie en 1960, mais résidant à Houston au Texas, NdT), fondateur du parc archéologique de Bosnie, site archéologique le plus actif au monde, déclare qu’il existe des preuves scientifiques irréfutables d’anciennes civilisations à la technologie avancée qui ne nous laissent aucun autre choix que de changer les archives de notre histoire. Une datation de monuments autour du monde révèle de manière décisive qu’ils ont été construits par des civilisations avancées il y a plus de 29.000 ans.

« Si l’on reconnaît que nous sommes témoins d’une preuve fondamentale de civilisations avancées remontant à plus de 29.000 ans et si l’on examine leurs structures sociétales, le monde va devoir reconsidérer sa compréhension du développement de la civilisation et de l’histoire, » explique le Dr Semir Osmanagich. « Des données formelles du site de la pyramide bosnienne révélées en 2008 et confirmées cette année par plusieurs laboratoires indépendants par des tests au radiocarbone, lui donnent un âge minimum de 29.400 ans, +/ – 400 ans. »

Les tests de datation au radiocarbone ont été faits par le laboratoire Radiocarbone de Kiew, en Ukraine, sur des matériaux organiques trouvés sur le site de la pyramide bosnienne. Le Dr Anna Pazdur, physicienne de l’université polonaise de Silésie l’a annoncé pour la première fois lors d’une conférence de presse à Sarajevo en août 2008. Un professeur d’archéologie classique de l’université d’Alexandrie, le Dr Mona Haggag a nommé cette découverte « l’écriture de nouvelles pages sur l’histoire de l’Europe et du monde ». La date de 29.000 ans par le C14 du parc archéologique de Bosnie a été obtenue grâce à un morceau de matériau organique retrouvé dans une couche d’argile à l’intérieur du revêtement de la pyramide. Il a été précédé d’un échantillon daté de 24.800 ans obtenu pendant la saison de fouilles 2012 sur un matériau situé au-dessus du béton (le matériau de construction s’apparente à une sorte de béton romain, NdT), signifiant que le profil de construction de cette structure remonterait à presque 30.000 ans. 

« Les anciens peuples qui ont construit ces pyramides connaissaient les secrets de la fréquence et de l’énergie. Ils utilisaient ces ressources naturelles pour développer des technologies et réaliser des constructions à des niveaux dont nous n’avons jamais été témoins sur terre, » a dit le Dr Osmanagich. Des preuves montrent clairement que les pyramides ont été construites comme d’anciennes machines à énergie alignées avec le réseau énergétique de la terre, fournissant une énergie de guérison et aussi de l’électricité.

Le site texan de Rockwall

Aux Etats-Unis, des historiens de l’antiquité apportent des informations aussi stupéfiantes ! Par exemple la découverte de Rockwall près de Dallas au Texas, n’est qu’une démonstration, de la manière de réexaminer d’anciens mystères qui en révéleront davantage sur notre passé. La série populaire H2 (History 2) Mise à jour de l’Amérique ancienne a filmé récemment un épisode sur Rockwall qui sera diffusé en fin d’année. Le site texan est un mur complexe et massif construit il y a plus de 20.000 ans et recouvert de sept étages souterrains de terre. La question est « par qui cette structure a-t-elle été construite et dans quel but », et le plus important, « comment la connaissance laissée par ces civilisations passées peut-elle aider à façonner notre avenir » ? (Ce mur est une structure rectangulaire d’un peu plus de 5 km de large sur plus de 9 km de long, recouvrant une surface d’environ 52 km², NdT)

Des traces récentes, ou la redécouverte d’anciennes civilisations ont stimulé une curiosité naturelle pour les origines de l’homme comme le reflète un récent reportage des médias et de la télévision.  L’édition de novembre 2013 du National Geographic : Les 100 plus grands mystères révélés – Anciennes civilisations mises à jour dit :

« Les cultures laissent parfois derrière elles des mystères qui déconcertent les cultures ultérieures, des pierres levées à des manuscrits codés, indications que d’anciens peuples avaient vraiment un objectif bien défini ».

Des scientifiques progressistes continuent leur quête de connaissance de notre passé, qui servira à déterminer un meilleur avenir. Dans son livre L’archéologie interdite, Michael Cremo, le célèbre auteur, émet la théorie que le savoir sur des Homo-sapiens évolués a été supprimé ou ignoré par l’establishment scientifique parce qu’il contredit les points de vue actuels sur les origines de l’homme qui ne s’accordent pas avec le paradigme dominant. L’œuvre de Cremo a été décrite comme « une ressource utile d’enseignement, qui soulève un large éventail de questions concernant un transfert de savoir, à coup sûr provocateur. » Les critiques l’ont unanimement apprécié.

Göbekli Tepe à l’est de la Turquie

Les résultats indiquent clairement que des civilisations humaines avancées identiques étaient présentes sur tout le globe à cette époque de l’histoire. Par exemple, Göbekli Tepe situé en Turquie orientale est un vaste complexe d’énormes cercles de pierre mégalithiques d’un rayon d’environ 10 à 20 mètres, beaucoup plus grand que le célèbre Stonehenge de Grande-Bretagne. Les fouilles qui ont commencé en 1995 ont révélé par datation au radiocarbone au moins 11.600 ans d’âge. L’archéologue allemand le Dr Klaus Schmidt de l’Institut d’Archéologie d’Allemagne à Berlin, a pratiqué des fouilles de ces cercles mégalithiques préhistoriques récemment découverts en Turquie.

« Göbekli Tepe est l’un des sites néolithiques les plus fascinants au monde », affirme le Dr Schmidt. Mais comme il l’explique dans un récent article, pour comprendre les nouvelles découvertes, les archéologues ont besoin de travailler en étroite relation avec des spécialistes en religion comparée, en théorie architecturale et artistique, en psychologie cognitive et évolutionnaire, avec des sociologues et autres spécialistes.

« C’est l’histoire complexe de communautés primitives largement peuplées, de leurs importants réseaux et de leur compréhension commune de leur monde, peut-être même les premières religions organisées et leurs représentations symboliques du cosmos », selon l’article de Klaus Schmidt.

En dehors des structures mégalithiques, on a découvert des dessins et gravures représentant des animaux de nature préhistorique comme des dinosaures et autres animaux sauvages. Il n’y a que quatre cercles partiellement nettoyés étant donné que les fouilles n’ont commencé qu’en 1995, mais on pense qu’il y a un total de 50 cercles cachés sous terre. Ces vastes monolithes, s’élançant à 7 mètres de haut et pesant 25 tonnes, sont situés au cœur de ce que nous percevons comme l’origine de la civilisation. Cette découverte offre une nouvelle direction vers la réelle histoire de la terre et de nos anciennes civilisations.

« Le but de notre recherche archéologique n’est pas de simplement déterrer tous les cercles mégalithiques mais de tenter d’imaginer leur but, » ajoute Schmidt.

La pyramide bosnienne, huitième année : preuve de civilisations avancées remontant à plus de 30.000 ans

La vallée des pyramides en Bosnie, aujourd’hui dans sa huitième année de fouilles s’étend sur 6 km² dans un bassin fluvial à Visoko, à 40 km au nord-ouest de Sarajevo. Constituée de quatre anciennes pyramides d’une taille presque trois fois celle de Gizeh et d’un complexe de tunnels souterrains étendu, de nouvelles découvertes tous les ans continuent de révéler la preuve d’une histoire très différente de l’humanité. La pyramide centrale du Soleil s’élève à la colossale hauteur de 220 mètres et possède une masse de plusieurs millions de tonnes. Par comparaison la Grande Pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh fait 146 mètres de haut, faisant des pyramides bosniennes les plus grandes et les plus anciennes connues de la planète. Depuis le début des recherches sur le site bosnien, le Dr Osmanagich a étonné les scientifiques et la communauté archéologique en rassemblant une équipe interdisciplinaire d’ingénieurs, de physiciens et de chercheurs du monde entier pour une investigation ouverte et transparente du site, dans le but de tenter de découvrir la vraie nature et le but de ce complexe pyramidal.

« Voilà une culture inconnue qui présente arts, sciences et technologies hautement évolués, capable de construire des structures vraiment massives ; nous pensons démontrer leur capacité à exploiter des ressources de pure énergie, » commente Tim Moon, qui a rejoint récemment Osmanagich en tant qu’archéologue en chef sur le site de Bosnie.

Le projet archéologique a révélé une autre découverte significative cette année dans le complexe de tunnels connu sous le nom de Ravne. En creusant profondément sous une ligne de crête conduisant à la pyramide du Soleil, l’équipe a déterré plusieurs roches mégalithiques. Une énorme pierre d’un poids estimé à 25 tonnes a été découverte à environ 400 mètres dans un labyrinthe. « C’est une découverte immensément significative », commente Moon. « Nous voici avec une pierre massive, peut-être une construction en céramique, enfouie sous des centaines de milliers de tonnes de matériau. Nous en sommes au repérage de murs de fondation autour de son périmètre et de blocs de pierre taillée. » Une grande quantité d’artefacts ont été enfouis dans les tunnels associés conduisant au site, incluant des effigies peintes sur pierre, des objets d’art et une série de hiéroglyphes ou d’anciens textes gravés sur les murs du tunnel.

Le Dr Osmanagich souligne qu’il est temps de commencer à partager des connaissances pour pouvoir comprendre notre passé et en retirer un savoir.

« Il est temps pour nous d’ouvrir notre esprit à la vraie nature des origines et destructions de la civilisation de cette planète. Notre mission est ici de réaligner la science avec la spiritualité pour progresser en tant qu’espèce et cela nécessite d’ouvrir un chemin de connaissance partagée ».

Les visiteurs sont les bienvenus à la vallée bosnienne des pyramides et la fondation offre un programme pour les bénévoles pendant la saison de fouilles, de juin à septembre chaque année.

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Quelques liens pour aller plus loin :

Le site sur les pyramides de Bosnie :

http://pyramidesbosnie.com/ (choisir la version française)

Vidéo diffusée sur le BBB, interview de Semir Osmanagich :

http://bistrobarblog.blogspot.fr/2013/09/dernieres-revelations-sur-la-pyramide.html

Source : Messages… Terre Nouvelle

Texte extrait du site © 2006-2013 – Terre Nouvelle : www.terrenouvelle.ca/Messages

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la riche histoire du Père Noël

Posté par othoharmonie le 26 décembre 2013

De Saint-Nicolas à Santa-Claus, 

Au gré des traditions régionales et des vagues d’immigration, la figure du vieil homme distribuant des cadeaux aux enfants a évolué jusqu’à devenir notre Père Noël actuel. En France, ce dernier s’imposera dans les années 1950 malgré la défiance de l’église catholique.

Le Père Noël n’a pas toujours existé. Ou du moins, sous sa forme actuelle. Le vieil homme bien aimé des enfants a connu de nombreuses mutations en fonction des croyances régionales, avant de s’imposer dans le monde occidental au sortir de la seconde guerre mondiale. Son histoire est également intimement liée à celle de la célébration de Noël et de sa progressive sécularisation.

Bien avant la naissance de Jésus, les Européens ont pris l’habitude de fêter le passage du solstice d’hiver, et donc le retour annoncé du printemps, à la fin décembre. On décore les habitations avec des feuillages et des branches de sapin, on organise des festins, on s’échange des cadeaux. Ces célébrations païennes, ancrées dans la tradition depuis des siècles, ne sont pas du goût de l’église catholique qui souhaite les voir disparaître. En 354, le pape Libère fixe la date de la naissance de Jésus au 25 décembre. L’objectif est atteint: la fête du solstice d’hiver est peu à peu oubliée au profit d’une célébration purement religieuse.

 

Saint Nicolas

Saint Nicolas, protecteur des enfants

 Sept cent ans plus tard, dans l’Europe germanique, un autre personnage chrétien fait parler de lui: Saint Nicolas. Cet évêque, ayant vécu à la fin du IIIe siècle au sud de l’actuelle Turquie, est paré de nombreuses vertus. On raconte que par sa générosité, il a réalisé des miracles. D’autres disent qu’il aurait ressuscité des enfants tués par un boucher. Le saint devient le protecteur des petits. La tradition germanique célèbre sa mort, le 6 décembre, en distribuant des cadeaux aux enfants sages. La figure de Saint-Nicolas est née. Le Saint descend du ciel dans la nuit du 5 au 6 décembre, accompagné d’un âne ou d’un cheval blanc, selon les pays. Il se glisse dans les cheminées, et distribue cadeaux et friandises: sa monture, elle, se nourrit des pommes et des carottes laissées par les enfants. Mais gare à ceux qui n’ont pas été sages. Le compère de Saint-Nicolas, le Père Fouettard, est chargé de punir les vilains enfants.

Les célébrations de la Saint-Nicolas s’étendent à l’Europe du Nord, centrale et de l’Est. En France, il est fêté dans les Flandres, en Alsace, en Champagne et en Franche-Comté. Au XIXe siècle, les Hollandais migrant aux Etats-Unis importent la tradition de «Sinterclaes», qui deviendra par déformation «Santa-Claus». La première pierre à la création du mythe du Père Noël est posée en 1823, avec la publication dans un journal américain du poème «A visit from St Nicholas», mieux connu depuis sous le nom de «The night before Christmas». L’oeuvre raconte la venue de Saint-Nicolas, un sympathique lutin dodu et souriant, qui descend du ciel dans un traineau tiré par huit rennes, et distribue des cadeaux aux enfants dans la nuit du 24 au 25 décembre.

De Santa Claus au Père Noël

 

Saint Nicolas en 1906

Dans les décennies suivantes, l’imagerie de Santa-Claus varie au gré des illustrateurs et des nouvelles histoires inventées par les romanciers. En 1885, on précise que l’homme vient non pas du ciel, mais du Pôle Nord, où il dispose d’une usine à jouets. Ces représentations s’imposent peu à peu dans l’inconscient collectif américain, tout comme la distribution des cadeaux le 25 décembre. Notre Père Noël actuel prend forme en 1931, quand la marque de soda Coca-Cola cherche un moyen de vendre ses boissons en hiver. Elle charge l’illustrateur Haddon Sundblom de trouver une mascotte. Ce dernier s’oriente vers Santa-Claus, et s’inspire de précédentes représentations parues dans la presse du début du siècle, et montrant un vieil homme habillé en rouge et en blanc. Les couleurs de Coca-Cola! Haddon Sundblom accentue dans sa publicité la jovialité et la bonhommie du vieil homme: le Père-Noël moderne est né, et son image s’impose dans tous les Etats-Unis.

En Europe, c’est une autre histoire. La tradition de la Saint-Nicolas est toujours très vivace dans les pays de tradition germanique et dans l’est de la France, tandis que «Un conte de Noël» de Charles Dickens, paru en 1843 au Royaume-Uni, met l’accent sur l’esprit de générosité personnelle et de rédemption durant cette période. Il faudra attendre la fin de la Seconde guerre mondiale pour que le Père Noël débarque brusquement dans les foyers européens. Notre pays succombe rapidement à l’aura de ce personnage lié à la séduisante «american way of life» et importe des traditions qui lui sont peu ou pas connues: le sapin richement décoré, le papier cadeau, les cartes de voeux, et les cadeaux bien plus onéreux que la traditionnelle orange dévolue aux enfants.

Le Père Noël brûlé devant la cathédrale de Dijon en 1951

 

Le Père Noël brûlé à Dijon

 Ce mouvement n’est pas pour plaire à l’église catholique, qui voit d’un très mauvais oeil ce personnage païen détournant les familles du message de la naissance du Christ. Cette défiance est illustrée de manière spectaculaire à Dijon, le 23 décembre 1951: le Père Noël est brûlé comme un hérétique devant les grilles de la cathédrale de la ville! «Il ne s’agissait pas d’une attraction, mais d’un geste symbolique. Le Père Noël a été sacrifié en holocauste. À la vérité, le mensonge ne peut éveiller le sentiment religieux chez l’enfant et n’est en aucune façon une méthode d’éducation», écrivait l’église de Dijon. «Pour nous, chrétiens, la fête de Noël doit rester la fête anniversaire de la naissance du Sauveur».

L’épiscopat français approuve cette action, et déplore que «le Père Noël et le sapin se sont introduits dans les écoles publiques alors qu’ils sont la réminiscence de cérémonies païennes liées au culte de la Nature qui n’ont rien de chrétiennes alors qu’au nom d’une laïcité outrancière la crèche est scrupuleusement bannie des mêmes écoles.» Ces résistances de l’église catholique française seront vaines face à la puissance du Père Noël, et des célébrations associées. Mais rien est figé, et l’imagerie de Noël pourrait encore évoluer dans les siècles à venir.

article paru sur http://epanews.fr/

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La poupée et la rose blanche

Posté par othoharmonie le 12 novembre 2013


 La poupée et la rose blanche dans Mythologie/Légende images-4

Auteur Un-connu

Dans un magasin je me suis retrouvée dans l’allée des jouets. Du coin de l’œil, j’ai remarqué un petit garçon d’environ 5 ans, qui tenait une jolie poupée contre lui et une dame.
Il n’arrêtait pas de caresser les cheveux de la poupée et de la serrer doucement contre lui.
Je me demandais à qui était destinée la poupée.

Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui :
– « Ma tante, es-tu certaine que je n’ai pas assez de sous ? »
La dame lui répondit avec un peu d’impatience :
– « Tu sais que tu n’as pas assez de sous pour l’acheter. »
Puis sa tante lui demanda de rester là et de l’attendre quelques minutes, puis elle partit rapidement. Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains.
Finalement, je me suis dirigée vers lui et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée.
– « C’est la poupée que ma petite sœur désirait plus que tout pour Noël, elle était sûre que le Père Noël la lui apporterait. »
Je lui dis alors qu’il allait peut-être lui apporter, il me répondit tristement :

- « Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite sœur se trouve maintenant… Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu’elle la lui apporte. »

Il avait les yeux tellement tristes en disant cela.
– « Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi, alors j’ai pensé qu’elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite sœur. »
Mon cœur s’est presque arrêté de battre.
Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m’a dit :
– « J’ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d’attendre que je revienne du magasin. »
Puis il m’a montré une photo de lui, prise dans le magasin, sur laquelle il tenait la poupée en me disant :
– « Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça, elle ne m’oubliera pas. J’aime ma maman et j’aimerais qu’elle ne me quitte pas, mais papa dit qu’il faut qu’elle aille avec ma petite sœur. »

Puis il baissa la tête et resta silencieux.
Je fouillais dans mon sac à mains, en sortis une liasse de billets et je demandais au petit garçon :

- « Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs ? »
– « OK, dit-il, il faut que j’en aie assez. »
Je glissais mon argent avec le sien et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus.
Doucement, le petit garçon murmura :
– « Merci Jésus pour m’avoir donné assez de sous. »
Puis il me regarda et dit :
– « J’avais demandé à Jésus de s’arranger pour que j’aie assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l’apporter à ma petite sœur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman, mais je n’osais pas lui demander.
Mais il m’a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche.
Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches… »
Quelques minutes plus tard, sa tante revint, et je m’éloignais en poussant mon panier.

Je terminais mon magasinage dans un état d’esprit complètement différent de celui dans lequel je l’avais commencé.
Je n’arrivais pas à oublier le petit garçon.
Puis, je me suis rappelée un article paru dans le journal quelques jours auparavant qui parlait d’un conducteur en état d’ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvaient une jeune femme et sa fille.
La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée.
La famille devait décider s’ils allaient la faire débrancher du respirateur.
Est-ce que c’était la famille de ce petit garçon ?

Deux jours plus tard, je lus dans le journal que la jeune femme était morte.
Je ne pus m’empêcher d’aller acheter un bouquet de roses blanches et de me rendre au salon mortuaire où était exposée la jeune dame. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin.
J’ai quitté le salon en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours.

L’amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement grand, tellement incroyable !

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Le CONTE DU GRAAL

Posté par othoharmonie le 7 novembre 2013


A la découverte des clés de l’éveil !

Marie Ardizio-Visconti, professeur agrégée de Lettres, étudie depuis de nombreuses années le langage des symboles, notamment dans la littérature courtoise des XXe et XIIIe siècles. C’est avec rigueur et méthode qu’elle aborde ce Conte du Graal qui nous tend les clefs de l’éveil. Interview !                                                                                     

 Le CONTE DU GRAAL dans Mythologie/Légende images-5

 Quel parcours personnel vous a amenée à vous intéresser au Conte du Graal ?

Dès l’enfance, je me suis plongée dans la lecture des contes et légendes de tous les pays : je me passionnais pour l’histoire des hommes et celle de leur pensée. Les mythes me fascinaient – surtout ceux de l’Orient méditerranéen. La pensée mythique n’est pas pure chimère : comme la vraie poésie qui transmet le Souffle créateur, elle est le moyen d’accéder à « l’autre côté du miroir »… Un parcours personnel en harmonie avec mon parcours professionnel : toute petite, je voulais écrire et enseigner, découvrir – et faire découvrir – la littérature et ce qu’elle véhicule d’essentiel. Je précise que je ne suis pas une mystique. De formation universitaire, j’éprouve le besoin de vérifier, avec une méfiance instinctive devant tout ce qui est le supra-normal.

 Quand avez-vous commencé d’étudier le mythe du Graal ?
Même si c’est à l’université que j’ai étudié la littérature médiévale et l’œuvre de Chrétien de Troyes, mon approche du mythe est plus récente. En effet, c’est ma pratique d’enseignant qui m’a permis de mesurer l’intérêt que ce mythe continuait de susciter. Et cet intérêt, à ma grande surprise était partagé par des étudiants de toutes confessions et de tous horizons. Dans les années 80, le cinéma lui-même, avec le « Perceval » d’Eric Rohmer ou le somptueux « Excalibur » de Boorman, a reflété et entretenu cet engouement.

 Comment a évolué votre intérêt pour ce mythe ?
Au départ, l’intérêt était strictement intellectuel. Aux abords d’un XXIe siècle avec ses performances technologiques, je m’étonnais de la permanence d’un récit médiéval ! Portée par l’enthousiasme des autres, je me suis plongée d’abord dans l’énorme production des « romans du Graal », écrits au Moyen-Age. J’ai aussi consulté les commentaires qui, depuis le XIXe siècle, interprètent le mythe, du point de vue des historiens de la littérature, des linguistes, des psychanalystes, sans compter les ésotéristes. Puis, je suis revenue à Chrétien de Troyes, dont le roman est à l’origine de tout. C’est en effet dans le Conte du Graal (rédigé à la fin du XIIe siècle) que le mot « graal » connote autre chose que l’objet usuel qu’il désignait à l’époque médiévale. Pourtant, aussi étonnant que cela paraisse, ce « graal » n’est absolument pas le Saint Graal. C’est sur ce fait linguistique indéniable que ma recherche a pris appui.

 Quelle est l’originalité de votre démarche ?
J’ai fait abstraction de tout ce que j’avais lu, notamment sur le Graal christianisé, coupe ou calice. Ma connaissance de la littérature médiévale m’a appris qu’on n’aborde pas un roman de cette époque de la même façon qu’un roman du XIXe siècle. Tout écrit médiéval se réfère aux autres écrits du temps : le conte de Chrétien de Troyes ne pouvait manquer, entre autres, de renvoyer au reste de l’œuvre de ce poète. Or c’est là que des différences apparaissent nettement. Au contraire des autres récits de Chrétien, le Conte du Graal semble incohérent. Le héros, Perceval, n’est nommé qu’au tiers de l’œuvre, il fait n’importe quoi et se comporte en jeune ahuri. Puis apparaît Gauvain dont l’aventure occupe près de la moitié de ce conte inachevé, ce qui en fait un récit « à deux têtes »…

Il faut alors se rappeler que l’écrit médiéval aime jouer avec le langage : ainsi les fameux troubadours ont usé de toutes les ressources de la langue, de sa souplesse et de son ambiguïté, réservant à un petit nombre le sens profond de leurs poèmes. Chrétien de Troyes de même parle par symboles. Ainsi les nombres cités dans le texte appellent à s’interroger : pourquoi certains et non d’autres ? Pourquoi ce martèlement du nombre 5 ? A l’évidence le Conte du Graal est un récit double : d’une part le roman de chevalerie, d’autre part le roman initiatique. Pour le décrypter, il convient de recourir aux symboles issus de la science des nombres, de la géométrie sacrée, de l’alchimie et de l’astrologie. Ce qui apparaît alors, c’est un récit qui nous intéresse toujours : l’aventure de l’âme humaine, notre aventure. Et l’enseignement spirituel qui se dégage, toujours d’actualité, nous tend « les clefs de l’éveil ».

 Nous sommes aujourd’hui dans une spiritualité ouverte avec des secteurs de croissance personnelle, de développement personnel, de santé holistique et j’en passe. De quelle actualité parlez-vous ?
Les questions dont débat ce livre sont toujours valables aujourd’hui. L’une des premières que nous nous posons – qui suis-je ? – trouve réponse. Il y a aussi la question de la relation maître/disciple. Comment reconnaître un Maître ? Sans oublier le problème toujours actuel de la sexualité et de son rôle dans le développement de l’être humain. Le problème de la violence est largement abordé dans ce conte, et, bien entendu, celui de la mort. Le conte offre des pistes d’interprétation sur tous ces sujets. Je n’en suis que la traductrice. Je n’ai pas réécrit le Conte du Graal, j’ai simplement mis à portée du plus grand nombre les clefs de l’éveil qu’il propose.

Reste la leçon essentielle que transmet le roman médiéval : elle rejoint celles des grands courants mystiques. Se connaître soi-même, mener le combat contre l’ego, et surtout, manifester aux autres notre compassion, seule attitude capable de régénérer le monde. En somme, nous souvenir de l’Arcane majeur : la parenté spirituelle Créateur-créatures-création…

UN ARCHETYPE

Le graal, c’est d’abord un mot. Ecrivez-le en observant vos gestes : la lettre g vous oblige à tracer un cercle puis à amorcer une descente suivie d’une remontée… S’ensuit une série de courbes et de retours de la plume sur elle-même, jusqu’à la lettre l dont la hampe vous propose une nouvelle montée, et vous invite ensuite à… recommencer. Un tracé révélateur.Or, au XIIe siècle, qu’est-ce qu’un « graal » ? C’est un grand plat où l’on servait les poissons. Dans notre conte, une demoiselle le tient à deux mains et, précédée par un jeune noble qui porte une « lance qui saigne », traverse en silence la salle où se tient Perceval. De ce plat émane une lumière surnaturelle… Ce qui pose question : si ce cortège est un rite religieux, pourquoi choisir un vulgaire plat à poisson ? Et pourquoi confier à une femme un objet de culte ? En ce cas, dire que le Graal est un mythe m’apparaît comme un moyen commode d’évacuer le problème. Le Graal est bien plus que ça. C’est plutôt l’émergence d’une tradition oubliée qui s’est perpétuée jusqu’à nous à travers un mot choisi parce qu’il était porteur de sens.

Parution au magazine http://www.gproductions.fr/presse

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Faut-il des Mythes et de Légendes ?

Posté par othoharmonie le 20 juillet 2013

 

Avec Achille nous voici dans le mythe. Que penser des phrases d’Albert Camus ou de Simone Weil disant : « Il faut absolument s’arracher au mythe » ?

Faut-il des Mythes et de Légendes ? dans Astrologie et Esotérisme 24Tout dépend de ce qu’on appelle mythe, une notion difficile à circonscrire car là aussi les dimensions sont multiples. Prenons le mot grec, « mythos », qui veut dire récit, discours, parole. À l’origine et jusqu’au Vème siècle, mythos et logos ne sont pas différenciés, tous deux désignent la parole. Au fur et à mesure que vont se développer des formes d’écriture et de réflexion (la philosophie avec Platon et Aristote, l’histoire avec Hérodote et Thucydide, la médecine et d’autres traités de ce genre), mythos va se séparer de logos, parce que les auteurs vont utiliser le premier terme pour désigner ce que racontaient leurs devanciers et auquel ils ne croient plus. Effectuant une coupure, ils vont expliquer que mythos, c’est quand les gens racontaient n’importe quoi, répétaient de vieilles légendes invérifiables. Tandis que, dira Hérodote (et Thucydide encore plus), quand j’écris quelque chose, c’est toujours que j’ai vu ou entendu des gens qui ont participé aux événements, car moi, le mythos, pas question ! 

Alors, que sont ces histoires légendaires ? La façon dont les Grecs se représentaient leur lointain passé, l’origine du monde, la cosmogonie, les dieux, les héros. Mais le mythe, normalement, c’est oral, ça se transmet de bouche à oreille, et ce que les Grecs se transmettaient ainsi, il nous en reste uniquement ce qu’en ont fait des gens qui écrivaient : la poésie épique ou lyrique, la tragédie, la philosophie, l’histoire. Dès le VIIème siècle, beaucoup d’historiens commencent leurs récits par les dieux et les héros, qui sont pour nous légende et mythe. Pour la fondation d’Athènes, ils vont raconter comment Athéna, poursuivie par Héphaïstos, se refuse à lui. La semence d’Héphaïstos tombe sur sa cuisse, elle l’essuie avec un bout de laine qu’elle jette, et il va en naître Cécrops, mi-homme mi-serpent, fondateur d’Athènes. Et ils racontent cela comme ils vont raconter ensuite la vie de Solon, ou d’autres, qui deviennent pour nous des personnages de légende alors qu’ils sont réels. 

Quels étaient donc les principes mentaux qui présidaient aux mythes ?

Et pourquoi est-ce intéressant ?

Notez bien que je parle des mythes grecs, et non du mythe en général. Bien au contraire, je mets en garde contre l’idée qu’il existerait une fonction mythique, que le mythe serait une forme de pensée. Je crois que, comme les Grecs, il faut savoir remettre à leur place ces histoires légendaires. Quand Aristote ou Platon disent que ce sont des contes de nourrice, ils essaient de promouvoir d’autres formes de récit et de réflexion. Et le mot mythe sert maintenant à désigner toute croyance largement répandue, populaire, se diffusant très vite parce qu’elle correspond à un besoin d’explication à la fois simple et merveilleuse, et que les gens se révèlent prêts à croire n’importe quoi. C’est pourquoi il faut se garder des mythes sur l’islam, le progrès ou la science – qui sont des mythes aussi – et leur opposer une réflexion et une analyse basées sur une étude précise et objective des faits. 

Le mythe grec traduit une certaine vision de ce que sont le monde, l’homme, la vie, la mort, notre rapport au monde, au divin, à l’autre et à nous-mêmes. Il le traduit à travers une narration, sans conclusion. C’est dans le cours même du récit qu’on est amené à s’imprégner d’une certaine façon d’être au monde. Et l’être au monde des Grecs est modeste : on ne croit pas que tout est possible, que l’homme est maître de la nature et peut tout faire. Sentiment des limites, mais sentiment qu’à l’intérieur de ces limites, l’homme est responsable de ce qu’il fait. Pas de vérité imposée, pas de dogme.

Hésiode raconte l’histoire de l’origine du monde avec Chaos, Gaïa, Eros ; mais d’autres théories placent Okéanos et Thétys en premier, et les récits orphiques parlent d’un œuf cosmique où tout est confondu. Différentes façons d’expliquer un monde où chaque chose a un aspect défini, se distingue du reste, avec à la fois le jour et la nuit, le bien et le mal, le bonheur et le malheur, les contradictions de l’existence humaine. Pourquoi l’homme est-il mortel, malheureux, pourquoi doit-il travailler ? Hésiode, avec le mythe de Pandora, le raconte d’une façon incroyablement inventive et précise. Mais il existe d’autres versions, où Prométhée fabrique le premier homme et la première femme – ce qui n’est pas du tout la version d’Hésiode –, ou encore ils sont créés par des personnages héroïques qui échappent au déluge et jettent des pierres qui deviennent les hommes. Multiples versions, mais pas de vérité qui s’impose, ni de culpabilité ! Si l’on compare la Genèse et le mythe de Pandora, on voit que, contrairement à Eve qui a donné la pomme, Pandora n’a aucune responsabilité, aucune désobéissance, elle obéit strictement aux ordres de Zeus. Les hommes ne sont responsables en rien de leur destin, mais ils ont un destin : il faut naître, grandir puis mourir alors qu’au départ on était mêlé aux dieux, il n’y avait ni naissance, ni mort, ni parents, ni femme. Si tout le malheur s’ensuit, ce n’est pas la faute de la femme, c’est comme ça : acceptation d’une condition qui est faite de contradictions.

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Le monde nous est inaccessible en direct

Posté par othoharmonie le 16 juillet 2013

Le monde nous est inaccessible en direct dans Mythologie/Légende someilNe vivons-nous pas la réémergence de certains mythes, concernant l’origine du monde (avec le Big Bang) ou l’après-vie (avec les histoires rapportées par les NDE) ?

Le Big Bang, ce n’est pas très différent d’Hésiode. Quant à l’après-vie, les Grecs connaissaient cela très bien. Il y a toute une collection de personnages, comme Hermotime, dont on nous dit que le cadavre a disparu. Ils se promènent dans l’univers, reviennent dix ou quinze ans après, se remettent dans leur cadavre et réapparaissent. Empédocle explique qu’il n’est pas seulement le philosophe que les gens voient, avec son insigne et ses sandales d’or, mais qu’il a été autrefois une petite jeune fille, un oiseau, une plante, et qu’il a gardé le souvenir de ses vies antérieures. À mon avis, tout ceci est lié. Si l’on regarde ce qu’il y a en commun avec d’autres traditions, qu’est-ce que cela veut dire ? Que les Grecs connaissaient des techniques de concentration de l’âme. Pour eux, l’âme est répandue dans tout le corps. Je bouge le doigt de pied, si je le veux, parce qu’un morceau de mon âme est en contact avec mon doigt de pied. Mais si je peux arriver à rassembler mon âme, à l’isoler en quelque sorte du corps et à la concentrer en elle-même, grâce à des exercices de concentration et de contrôle respiratoire… pouf ! cette âme fiche le camp et va se promener dans le monde stellaire, et elle peut revenir à auparavant. Empédocle parle d’une “ concentration du diaphragme ” qui permet de se remémorer ses vies antérieures. Et alors, on échappe au cycle des nécessaires réincarnations et on rejoint l’étoile à laquelle on appartient. Empédocle est convaincu qu’il est immortel. Et l’on raconte que pour finir, il monta à l’Etna, laissa ses sandales d’or pour que tout le monde comprenne, et se jeta dans le volcan, devenant dieu de cette façon. 
Les expériences rapportées aujourd’hui sous un habillement scientifique ou pseudo-scientifique correspondent à des choses qui existaient, marginalement, chez les Grecs, qui pensaient en gros que lorsqu’on était mort, on était mort, on quittait le monde de la lumière, on cessait d’avoir un visage et on devenait invisible, une ombre brumeuse dans le pays d’Hadès. Mais un certain nombre pensaient que non!

Il n’existe pas d’humanité sans mythe ?

L’homo sapiens est un homo religiosus, pour des raisons très diverses. Qu’est-ce qui caractérise l’espèce humaine ? L’outillage, le langage, la sexualité, la pensée, la science, l’art, les institutions sociales… Tout cela se caractérise par ce qu’on peut appeler la fonction symbolique, c’est-à-dire la capacité de l’homme – et même l’impérieuse nécessité – d’établir entre lui et le monde, dont il est un animal et où il s’enracine, un monde intermédiaire, créé par lui, symbolique. Un outil est aussi symbolique qu’un mot, une institution est aussi une façon de se comporter, etc. Entre l’homme et les objets, le réel, la nature, le monde, il y a donc comme un énorme écran de constructions symboliques qui se modifient en permanence.

 
Le peintre veut exprimer sa vision de la nature, mais il lui faut des pinceaux, la peinture, la toile. Quand je dis le mot chien, vous comprenez parce que vous parlez français, mais le mot chien n’est pas le chien, s’il l’était, on ne dirait pas dog en anglais : il y a là un intermédiaire, à la fois un écran et le moyen de passer. Si tout a été médiatisé, c’est que l’homme expérimente à tout moment que, derrière tout ce qui constitue la civilisation, il y a ce que cela lui permet d’atteindre et qui est autre, au-delà du symbole, mais ne peut pas être saisi sans le symbole. 

Ce qu’on appelle la religion, c’est tout simplement l’expression de l’idée selon laquelle ce que les hommes voient là, dans leur caverne, ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte, pour eux, c’est ce qui est derrière, invisible, inaudible et qu’on va appeler le divin, la surnature, etc. Le religieux représente en quelque sorte l’extrême pointe de la logique de la médiation par le symbolisme. Quand on abolit dieu et le reste, c’est généralement pour donner à tout cet appareil de médiation une orientation différente. Mais on vise toujours cet invisible qui donne sens à tout.

Extrait de Jean-Pierre Vernant paru sur http://www.cles.com/

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Le corps-sans-âme

Posté par othoharmonie le 7 juillet 2013

Le corps-sans-âme dans Mythologie/Légende chemin2Une jeune fille, d’une rare beauté, fut enlevée à sa famille sans que celle-ci sût par qui et comment.

Elle était fiancée à un prince qui éprouva un immense chagrin en apprenant la disparition de celle qu’il aimait. Il mit tout en œuvre pour la retrouver : des courriers furent lancés dans toutes les directions, lui-même parcourut toutes les villes du royaume ; mais malheureusement aucun indice ne vint lui donner le plus petit espoir.

Ayant entendu parler de Viviane, la fée protectrice des amoureux qui habitait la forêt de Brocéliande, il alla lui offrir de riches présents, et la prier de venir à son aide. 

Viviane, lorsqu’il la rencontra, était assise à côté de son amant, l’enchanteur Merlin, sur le perron d’une merveilleuse fontaine.

Après s’être concertée avec Merlin, la fée dit au prince : « Ta fiancée a été enlevée par le Corps-sans-âme qui l’a transportée dans son palais, sur la Montagne de verre, où il l’a métamorphosée en oiseau et enfermée dans une volière. Dirige tes pas vers l’Orient, surmonte avec courage les obstacles que tu rencontreras sur ton chemin. Tu trouveras trois animaux qui te demanderont un service. Fais en sorte de le leur rendre car ils te seront d’une grande utilité. Enfin, si tu parviens jusqu’au Corps-sans-âme, voici pour te débarrasser de lui, un tout petit œuf qu’il faudra, d’une façon adroite, lui faire manger. »

Le prince remercia la fée et se mit en route. Il voyagea pendant bien des semaines, escaladant les montagnes, traversant les vallées, passant les rivières et les fleuves à la nage, ou en bateau, et cela sans rien découvrir. Un soir qu’il était exténué de fatigue, et qu’il avait choisi pour passer la nuit le creux d’un rocher, il vit venir à lui les trois animaux annoncés par la fée. Il y avait un lion, un aigle et une fourmi. Une discussion s’était élevée entre eux, au sujet du cadavre d’un cheval qu’ils avaient mis à mort tous les trois, et ils venaient demander au voyageur s’il consentait à leur en faire le partage.

— Volontiers, leur répondit le prince. Toi l’aigle, qui n’a pas de dents, je t’adjuge les entrailles de la bête ; toi fourmi je te donne la tête qui te servira non seulement de nourriture, mais encore de logement. Enfin, toi, le maître des animaux, tu auras les membres du cheval. Êtes-vous satisfaits? Oui, dirent-ils. À notre tour de te récompenser comme tu le mérites :

Le lion lui donna un poil de sa crinière en lui recommandant de ne pas le perdre.

« Chaque fois que tu seras en péril, mets ce poil dans ta bouche, en disant : « À mon secours, seigneur lion » et aussitôt tu seras métamorphosé en lion. » 

L’aigle lui donna une de ses plumes, l’assurant que, lorsqu’il serait fatigué de marcher, ou qu’il voudrait s’élever dans l’air, il lui suffirait de mettre cette plume dans sa bouche et de s’écrier : « Salut au roi de l’air », pour être immédiatement changé en oiseau.

La fourmi lui remit une de ses pattes, en déclarant qu’en agissant de la même façon que pour le poil et la plume, il deviendrait une fourmi pouvant se glisser partout, sans attirer l’attention de personne, et même, par cette métamorphose, échapper à tous ses ennemis.

Avant de prendre congé de ses nouveaux amis, le prince leur demanda s’ils savaient où se trouvait la Montagne de verre.

Tous répondirent négativement. Toutefois, l’aigle ajouta : « Étant le roi de l’air, je vais convoquer tous mes sujets pour leur demander s’ils l’ont aperçue dans leurs voyages. »

Les oiseaux du ciel s’empressèrent d’accourir à l’ordre de leur souverain ; mais aucun d’eux ne put lui apprendre où était située la montagne en question. Un faucon arriva longtemps après les autres.

— Comment se fait-il, lui dit l’aigle mécontent, que tu sois aussi en retard ?

— Maître, parce que j’arrive d’un pays inconnu, qu’on appelle la Montagne de verre.

— Alors, tu vas y conduire ce voyageur.

Le prince mit aussitôt la plume de l’aigle dans sa bouche, en disant : « Salut au roi de l’air », et il fut immédiatement changé en oiseau de proie.

Après avoir attaché des guides au cou du faucon, il lui donna l’ordre de prendre son vol, et de retourner d’où il venait.

Malgré les orages, le tonnerre, la pluie, le vent, ils arrivèrent, après plusieurs semaines d’un voyage pénible, au sommet de la montagne de verre.

Le Corps-sans-âme, appréhendant quelque malheur, gémissait en s’écriant : « Je suis malade, quelqu’un en veut à mes jours, je sens ma fin approcher. » Et il allait et venait dans ses appartements, jusqu’au mo ment où, fatigué et n’en pouvant plus, il s’étendit sur son lit.

À ce moment même, une fourmi pénétra dans la pièce où se trouvait le terrible magicien appelé le Corps-sans-âme.

En le voyant couché, les yeux fermés, et ouvrant à chaque instant une bouche démesurée pour bailler, la fourmi ne tarda pas à devenir une alouette qui, un petit œuf dans une patte, s’en alla planer au dessus du dormeur. Lorsque celui-ci ouvrit la bouche, l’oiseau laissa choir l’œuf qui pénétra jusque dans la gorge du magicien. Un rugissement épouvantable ébranla tout le palais, puis un silence complet succéda à ce bruit. Le prince put alors constater que son ennemi avait cessé de vivre.

Débarrassé du ravisseur, il s’agissait maintenant de trouver le volatile qui, sous ses plumes, cachait la prisonnière.

Le prince, ne découvrant rien, dirigea ses pas vers le jardin où des chants d’oiseaux parvinrent à ses oreilles. Il aperçut bientôt une superbe volière où les rossi gnols et les fauvettes faisaient entendre leurs plus belles mélodies.

Des monstres, qui les gardaient, voulurent s’élancer sur le mortel qui osait les approcher ; mais le prince mit le poil de la crinière du lion dans sa bouche en s’écriant : « À mon secours, seigneur lion ! » Il fut aussitôt métamorphosé en un lion furieux, qui se rua sur les monstres et les mit en lambeaux.

Comment découvrir maintenant, parmi tous ces oiseaux, la jeune fille enlevée par le Corps-sans-âme ?

L’attention du prince fut attirée par une colombe, dont le bec était traversé d’une épingle d’or. Il s’en empara, arracha l’épingle et immédiatement il eut, devant lui, sa fiancée plus belle que jamais.

Qu’on juge de la joie des amoureux qui s’empressèrent de retourner dans leur pays, où leur noce ne tarda pas à avoir lieu, et qui fut, dit-on, l’une des plus belles noces du monde.

(Conté par Marg’rite Courtillon, aubergiste à Bain). 

Nous avons entendu une variante de ce conte : la fée Vivianne ne donne pas d’œuf au prince, et la jeune fille enlevée par le Corps-sans-âme, n’est pas changée en oiseau. Elle est l’esclave et la servante de son ravisseur, auquel elle doit préparer les repas. Le monstre dort 24 heures, se réveille pour manger, et se rendort presque aussitôt.

Dans moment d’expansion, il raconte à sa prisonnière qu’il ne mourra que lorsqu’un magicien, plus fort que lui, trouvera le moyen de s’emparer, et de lui faire manger, l’œuf d’une colombe cachée dans le corps d’un dragon qui garde l’entrée d’une caverne située dans une forêt voisine.

Le prince, changé en fourmi, pénètre près de sa fiancée, et apprend d’elle ce qui précède. Métamorphosé en lion il combat le dragon et le tue, mais la colombe s’envole. Il la poursuit sous la forme d’un faucon, s’empare du faible oiseau, et trouve l’œuf dans ses entrailles. Sa fiancée parvient à le faire manger au Corps-sans-âme qui meurt.

Adolphe Orain : Contes du Pays GalloHonoré Champion, 1904 (pp. 89-96).

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La spirituelle fille du pauvre homme

Posté par othoharmonie le 7 juillet 2013

La spirituelle fille du pauvre homme dans Mythologie/Légende images-16Il était une fois un homme pauvre qui pour survenir vendait du bois et de la paille. Il parvenait ainsi à obtenir un peu de pain et de fromage pour lui et sa fille unique. Un jour, alors qu’il passait sur le port, il vit le roi qui, debout sur son bateau, tenait à la main une manne remplie de pièces d’or. Il proposait des énigmes à son peuple et promettait à celui qui pourrait les résoudre l’ensemble de ce trésor. Hélas ! les questions étaient telles que personne n’y parvint. Le pauvre homme essaya, réfléchit, tourna mille fois les questions dans sa tête mais ne trouva rien. Il rentra chez lui, tout en rêvant à la manne pleine d’or. A peine entré, sa fille remarqua qu’il se passait quelque chose. Elle lui demanda : 

« Père, mon bon père, mais qu’as-tu donc? Ton regard est perdu dans des songes et tu rentres plus tard qu’à l’ordinaire. Que t’est-il arrivé? » 

« Ah! ma fille, répondit l’homme, je reviens du port où le roi propose des énigmes au peuple et promet à qui pourra les résoudre une manne pleine d’or. Si je pouvais résoudre ces trois énigmes, nous serions riches. » 

« Dis-moi ces énigmes, mon bon père. Peut-être pourrai-je les résoudre et ramener un peu de lumière dans cette maison. »
« Volontiers. Voici la première : Qui embrasse le monde entier et ne rencontre personne qui lui ressemble? »
« Mais c’est le soleil, dit la jeune fille. Il embrasse le monde entier et ne rencontre personne qui lui ressemble. Quelle est la deuxième? »

« Qui est celle qui nourrit ses petits enfants et dévore les grands? »
« Mais c’est la mer. Elle dévore les grands fleuves. Et quelle est la dernière? »
« Quel est l’arbre à demi noir et à demi blanc? »

« Mais c’est l’année, mon bon père, avec ses nuits et ses jours. Va, retourne sur le port et donne ces trois réponses au roi. »
L’homme courut au port, il s’agitait, levait les bras et, une fois arrivé, cria:

« Je connais les réponses, noble sire! » 
Le roi incrédule écouta le pauvre homme. Lorsqu’il entendit les réponses, il regarda l’homme et dit: 

« Cela ne se peut. Ton cerveau vieux et fatigué ne pouvait trouver les solutions. Qui t’a donné les réponses? » 
Le vieillard se laissa tomber à genoux sur le sol et dit: 

« C’est ma fille, noble sire. Elle a résolu les énigmes. » 
« C’est bien, dit le roi. J’aimerais voir, à présent, si ta fille est vraiment aussi spirituelle. Amène-là moi afin qu’elle tue cette pierre devant tout le peuple. Je veux qu’elle la tue de manière à ce que le sang en coule. »

Sur le port, les gens s’esclaffaient. Ils attendaient la fille du pauvre homme. Leur attente ne fut pas très longue. Déjà la fille s’avançait vers le roi, son couteau à la main.

« Voici mon couteau, noble sire, je vais tuer ta pierre mais avant cela, il faut que tu lui donnes une âme, car seul ce qui est vivant saigne. Si après cela, je ne la tue pas, fais-moi couper la tête. » 

Le roi rit à cette réponse et dit: 
« Je crois que tu es la plus intelligente de mon royaume. » 

Et comme en plus d’être intelligente, la fille du pauvre homme était aussi très belle, le roi ajoute :
« J’aimerais faire de toi ma reine. D’ici trois jours, tu devras être dans mon château. J’y mets cependant trois conditions : Tu dois chevaucher et ne pas chevaucher, m’apporter un cadeau et ne pas l’apporter. Nous tous, petits et grands, nous sortirons pour t’accueillir, et il te faudra amener les gens à te recevoir et pourtant à ne pas te recevoir. » 

La jeune fille revint chez elle et demanda à son père de l’aider à attraper quatre lièvres et deux pigeons vivants. Au troisième jour, elle mit les lièvres dans un sac, les donna à porter à son père et dit: 

« Quand je te dirai de les laisser partir, fais-le! » De son côté, elle les deux pigeons, s’assit à califourchon sur une chèvre et s’en alla vers le château du roi.

Entendant qu’elle approchait, le roi et toute sa maison sortirent de la ville à sa rencontre.
Lorsque la jeune fille ne fut plus très loin et qu’elle aperçut les ministres, les hauts dignitaires et les courtisans, le peuple rassemblé, elle dit à son père de laisser s’en aller les lièvres. Aussitôt, tous se mirent à les poursuivre, afin de les rapporter. La jeune fille, assise à califourchon sur la chèvre, tantôt marchait sur ses pieds, la chèvre entre les jambes, tantôt, levait les pieds et chevauchait sur le dos de la chèvre. Elle s’avança vers le roi en tirant les deux pigeons de sa poche et les lui tendit. Au moment où il voulut s’en saisir, la fille ouvrit la main et les pigeons s’envolèrent. 

« Me voici, noble sire. Les gens m’ont reçu et pas reçu. Je t’ai apporté un cadeau et pas apporté. J’ai chevauché et pas chevauché. »

Le roi la souleva de la selle et dit: 

« Tu seras ma reine, car une femme intelligente m’est plus précieuse qu’une femme riche et de haute naissance. Je dois encore te faire promettre une chose: je voudrais qu’à aucun moment tu ne te mêles pas des affaires d’Etat, car je tiens à gouverner seul. » 

La jeune fille lui promit et il vécurent un grand bonheur.
Il arriva qu’un jour, alors que de pauvres paysans gardaient des chevaux dans la prairie, le roi vint à passer. Les paysans s’étaient endormis et un cheval s’élança sur le roi en tuant son cheval, une belle jument grise. Il entra dans une immense colère et ordonna qu’on jette les paysans en prison, en attendant de leur faire couper la tête. 

Un grand désespoir saisit les femmes des paysans qui ne voyaient d’autre solution que de s’adresser à la femme du roi qu’on disait bonne et sage. Elles arrivèrent près de la reine, tombèrent à genoux et la prièrent, au nom de Dieu et de leurs enfants, de les aider.

« Que puis-je faire pour vous être utile ? Le roi m’a défendu de me mêler des affaires de l’Etat. Je ne peux que vous donner un conseil. Ce soir, placez-vous avec vos enfants sur la plage. Tenez-vous sous la fenêtre tournée du côté de la mer et pleurez, gémissez toute la nuit. Il ne recevra pas son soporifique et vous pourrez lui dire : 

« Le monstre marin est venu pour nous dévorer. Sauve-nous, ô noble sire. Nous prierons pour qu’une longue vie te soit accordée! » 

Il vous répondra: 
« Malheureuses, bien que je sois le roi, il n’est pas en mon pouvoir d’empêcher le monstre marin de tuer. » 

Vous lui direz alors: 
« Ô noble sire, tu ne peux nous sauver du monstre marin, bien que tu sois le roi. Et tu veux faire tuer nos maris qui n’ont pas pu empêcher un cheval d’en tuer un autre. » 

Et le roi vous dira: 
« Prenez cette clef, allez à la prison et délivrez les. »
Les femmes firent comme la reine le leur avait dit, et tout se passa exactement comme elle l’avait prédit. Le lendemain matin, en se réveillant, le roi dit à sa femme: 

« Tu peux me donner mon soporifique, afin que je rattrape le sommeil perdu. Lorsque je me réveillerai, je ne veux plus te voir au château. Tu a le droit d’emporter en partant ce qui t’est le plus cher et le plus précieux dans cette maison. » 
« Bien volontiers, mon roi! » 

Elle lui présenta son verre d’eau. Il le but et s’endormit. La reine enveloppa soigneusement le roi dans une couverture, en fit un paquet et dit à son serviteur: 
« Emporte ce paquet dans la maison de mon père. Prends garde, il est rempli de porcelaine. Il faut le déposer doucement afin de ne rien casser. »

Elle s’en alla vers la maison de son père, et y arriva peu avant le réveil du roi. Lorsque celui-ci se réveilla dans un lit inconnu, dans une maison étrangère, il dit: 

« Où suis-je? Qui m’a apporté ici? »

La reine lui répondit: 
« C’est moi, noble sire. Tu m’as permis d’emporter du château ce qui m’y était le plus cher et le plus précieux. Il n’y a pour moi rien de plus précieux que toi, mon roi. »

« Rentrons au château, ma mie, s’écria le roi en se levant. Il n’existe nulle part sur terre une femme plus spirituelle que toi, et je t’appartiens comme tu m’appartiens. » 

Il l’emmena et rejoignit le château en sa compagnie. Ils y vécurent très heureux et qui sait s’ils ne vivent encore ?

 

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L’heure de la voix des Peuples

Posté par othoharmonie le 5 avril 2013

 

par Luc Guillory

 

Les événements qui se déroulent dans nombre de pays arabes ont été salués comme une émancipation majeure de populations longtemps soumises au joug de pouvoirs despotiques séculaires. Les chancelleries occidentales ont tout d’abord réagi avec une certaine timidité à l’épanouissement et au succès de ces mouvements populaires tandis que les marchés financiers et les agences de notation s’inquiétaient pour leurs affaires et émettaient des « réserves ». D’autres, comme le vieux despote libyen, regardaient avec effroi et incrédulité le renversement des dictatures voisines, redoutant la contagion à leur propre pays. 

  L’éveil des peuples 

L'heure de la voix des Peuples dans Mythologie/Légende enseignement_universel

Comme le souligne le Maître de Benjamin Creme, « sous l’impact des puissantes énergies désormais focalisées par Maitreya et son groupe, les peuples du Moyen Orient connaissent un éveil majeur ; ils revendiquent des libertés nouvelles, et le droit de participer aux décisions qui conditionnent leur existence ». Mais, précise-t-il, pareilles exigences ne se limitent pas à cette région du globe, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent de par le monde pour réclamer justice et participation. 

Partout dans le monde, les femmes et les hommes réclament leurs droits auprès des dirigeants politiques qui ont gouverné jusqu’à présent avec pour motivation essentielle, la préservation des privilèges et des intérêts d’une élite alliée à une mondialisation dont la principale caractéristique est la domination des nations par les forces du marché. 

Les jeunes, en particulier, ressentent le besoin d’un monde d’un type nouveau qui leur permettra de s’épanouir et de s’exprimer librement. Ils ont entrepris de briser le carcan d’un asservissement ancestral et ils aspirent à la justice, l’amour et la liberté. 

C’est ce qu’exprime le Maître de Benjamin Creme lorsqu’il indique que ce à quoi nous assistons actuellement n’est « rien de moins qu’une renaissance de la jeunesse de la Terre qui se libère de la tyrannie de la haine et de la guerre, de l’intolérance et de la séparation ». Cramponnés à leur pouvoir, leur richesse et leurs privilèges, ceux qui tirent les ficelles du monde ont engagé une lutte sans merci contre la marée montante du changement, mais rien ne peut entraver durablement cet éveil de la conscience des peuples qui sonne comme la fin d’un long hiver de servitude. 

  L’ère du Verseau, ère du partage et de la paix

La présence parmi nous de ce groupe d’Êtres éclairés appelés Maîtres de Sagesse dans la tradition ésotérique et du plus éminent d’entre eux, Maitreya, est la garantie que les énergies du Verseau affluent désormais avec une puissance accrue et que le nombre de ceux qui répondent à ces énergies ne cesse d’augmenter. 

L’humanité a développé de nombreuses idéologies au cours de l’ère des Poissons, y compris celle du partage et de la fraternité. Mais notre tendance séparatrice nous a, la plupart du temps, amenés à adhérer avec exclusivité, voire fanatisme, à une idéologie et à rejeter celle des autres. Incapable d’aller au delà de leurs divisions apparentes, les hommes se sont dressés les uns contre les autres, nations contre nations, blocs idéologiques contre blocs adverses, religions contre religions. 

Les énergies du Verseau apportent des qualités entièrement différentes et sont porteuses de synthèse et d’unité. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous allons faire l’expérience consciente de l’unité du genre humain. La note clé du Verseau sera l’unité dans la diversité. Une nouvelle dimension empreinte de pragmatisme se fait jour, notamment au sein des nouvelles générations. Les jeunes aspirent au bien commun, respectent les différences, comprennent intuitivement l’unité intrinsèque du genre humain. Ils revendiquent le droit de vivre une vie digne, sans que des groupes politiques, économiques ou religieux ne décident de manière autoritaire quelle place leur sera dévolue. Ils portent en eux les valeurs que les meilleurs idéaux, telle la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ont pu amener dans le mental des hommes, mais à la différence de leurs aînés, ils mettront en œuvre ces idéaux, sans dogmatisme, inspirés par l’énergie d’amour de Maitreya. 

  L’heure du changement est arrivée 

La venue de Maitreya est signe de changements : changement dans notre compréhension des besoins de la planète en vue d’un véritable équilibre écologique, changement dans nos systèmes économiques de sorte que tous les hommes soient nourris et traités décemment, et qu’une vie épanouissante soit possible pour tous et non pour une minorité qui dispose d’un pouvoir d’achat élevé et jouit d’une liberté inaccessible aux masses. 

Les gouvernements finiront par réaliser que leur tâche est de veiller à satisfaire les besoins de leurs populations, non la cupidité des marchés. Les gouvernements qui ignoreront cette voix seront condamnés car ils perdront leur autorité et la confiance de leur peuple. 

La vague de revendication qui déferle aujourd’hui si puissamment sur le Moyen Orient s’étendra au monde entier, touchant l’un après l’autre tous les pays, petits et grands. En France, en Espagne et ailleurs, ce mouvement a déjà commencé. Les groupes qui détiennent le pouvoir depuis des siècles et qui ont édifié des fortunes colossales opposeront la plus grande résistance à l’abandon de leur suprématie. Mais leurs efforts seront vains. Une nouvelle société va se développer. Elle tiendra pour sacré le droit démocratique de tous les hommes à jouer un rôle dans la société et à en façonner l’avenir, leur droit à un niveau de vie acceptable, à la santé et à l’éducation, leur droit de vivre en paix. 

Les mouvements actuels de soulèvement des peuples constituent les premiers pas vers une transformation radicale du monde et de notre civilisation. Les hommes ont compris que lorsqu’ils s’organisent et font preuve de courage, ils sont invincibles. 

  L’émergence de Maitreya 

Depuis plus de trente cinq ans, Benjamin Creme, artiste peintre britannique, ésotériste, rédacteur en chef de la revue Partage international, informe le public et les médias de la présence des Maîtres et de Maitreya dans le monde, et de l’impact que leur émergence publique parmi nous aura sur notre civilisation. 

Après une longue phase préparatoire, la mission publique de Maitreya a commencé. Déjà, sous un nom parfaitement anonyme, il a donné quarante trois interviews télévisées aux États-Unis et au Mexique (au 12 septembre 2011). Bientôt, il sera connu comme un porte-parole éclairé de tous ceux qui aspirent à la justice, à la liberté et au partage des richesses du monde pour une vie meilleure pour tous. 

Maitreya canalisera l’aspiration des multitudes qui trouveront en lui un porte-parole éloquent, qui fera connaître leurs besoins, leur aspiration à un monde de justice et de paix. 

Mais plus important encore, c’est la reconnaissance de notre nature spirituelle et notamment l’expérience que nous en ferons le Jour de la Déclaration de Maitreya, qui nous amèneront à comprendre que le partage et la fraternité sont la voie naturelle pour l’homme et à exiger des gouvernements qu’ils mettent en œuvre les réformes nécessaires aux changements. Nous nous tenons à la veille de la plus grande émancipation spirituelle depuis que l’homme foule cette Terre de ses pas. 

  POUR EN SAVOIR PLUS : Une documentation sur les livres de Benjamin Creme ou un spécimen gratuit de la revue « Partage international » peuvent vous être adressés sur simple demande à :Partage Publication, BP 242, 42014 Saint-Etienne cedex 2 http://partageinternational.org/

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Voyage entre Histoire, Légendes et Spirituel

Posté par othoharmonie le 12 décembre 2012

 

Voyage entre Histoire, Légendes et Spirituel dans Mythologie/Légende maison1Selon une vieille légende Maya, il existe 13 crânes de cristal, dont on raconte qu’ils parlent ou qu’ils chantent. Ces crânes, dit-on, renferment d’importantes informations sur les origines de l’humanité, sur sa finalité et son Destin.

Cette prophétie ancienne des Indiens d’Amérique Centrale indique que lorsque 13 crânes anciens de taille humaine, (peut-être issus de l’ancienne Atlantide), vont se rassembler, aux alentours de l’année 2012 de notre ère, ils vont aider la Terre et l’humanité entière à faire un grand bond en avant vers la sagesse de la connaissance universelle et ils révéleront le secret de la vie… 
Selon leur tradition, ces crânes leur ont été transmis par les Atlantes qui les tenaient des Initiateurs venus du ciel ! 
Ces crânes seraient-ils les ancêtres des boules de cristal ? 
Une espèce de support d’information, venu du fond des âges, pouvant se mettre en résonance avec le cerveau humain ? 
Des ordinateurs dont on ne sait pas lire les informations ? 
Ou bien un simple objet décoratif pour honorer les ancêtres ?… 

Les Crânes de Cristal : Le Trésor des Mayas ! 
Au cours des 15 dernières années, on a découvert partout dans le monde et en Amérique centrale, plusieurs crânes de cristal, vraisemblablement sculptés à l’époque précolombienne par des hommes possédant des moyens technologiques “impossibles” en ces temps-là. Les médiums qui ont eu l’occasion de travailler sur les crânes de cristal anciens, affirment avoir senti une puissante énergie émaner d’eux. 

Plusieurs d’entre eux ont même rapporté, grâce à des visualisations psychiques l’histoire complète des civilisations ayant possédé ces crânes, ils croient que les crânes de cristal antiques ont des propriétés dépassant de loin celles d’un morceau de quartz ordinaire. 

Le pouvoir curatif semble être également l’une des vertus des crânes de cristal. Anna Mitchel-Hedges nous a raconté qu’elle reçut plusieurs lettres de personnes lui disant qu’elles se sentaient beaucoup mieux depuis qu’elles avaient vu le crâne de cristal. On avait diagnostiqué à Joke Van Dieten une tumeur cérébrale peu de temps après qu’elle eut acquis son crâne de cristal (ET). Ses médecins pensaient qu’après 2 opérations du cerveau, dans le meilleur des cas, elle resterait paralysée. Quelques jours après la dernière opération, Joke quitta l’hôpital pour ne jamais y retourner. Elle est convaincue, aujourd’hui, que le crâne est entré dans sa vie pour l’aider à franchir ce cap difficile. En fait alors qu’elle se reposait, l’infirmière qui la soignait, aperçut une forme à l’intérieur du crâne de cristal, située à l’endroit correspondant à l’emplacement de la tumeur de Joke, comme si le mal avait été absorbé par la roche. 

Depuis la nuit des temps, dans toutes les cultures la symbolique du crâne est celle de la connaissance 

Le crâne humain et le cristal de quartz sont reconnus par des chamanes et des initiés comme des transmetteurs puissants d’énergie sacrée. 

Des sociétés indigènes depuis le Tibet jusqu’aux Mayas d’Amérique centrale ont pratiqué l’art de sculpter des crânes de cristal de toutes tailles afin de préserver la sagesse des aïeux et d’aider à la guérison de leur peuple. 
Car le cristal de quartz aurait le pouvoir unique au sein du règne minéral de conserver et ensuite de transmettre la connaissance universelle ainsi que de l’information projetée à l’intérieur par l’esprit humain. 
Les crânes de cristal ainsi sculptés sont devenus des outils puissants pour la guérison et la dissémination de la Lumière. 
Sont-ils les vestiges d’une culture antérieure susceptible de receler une source d’énergie des plus perfectionnées ? Notre civilisation, vieille de plus de 6000 ans aurait-elle été précédée par d’autres cultures qui pourraient avoir atteint un degré d’évolution supérieure au nôtre ? 
Autant de questions posées par la découverte des crânes de cristal. Mais une chose est certaine, ils existent et s’ils ne répondent pas à toutes les questions universelles, chacun d’entre nous peut y trouver une réponse qui lui est propre. 

Les crânes de cristal les plus connus :

  Le crâne de Mitchell-Hedges, appelé ainsi en hommage à l’explorateur anglais F.A. Mitchell-Hedges qui en 1924 avec sa fille Anna découvrent ce crâne dans les ruines d’un temple de la cité Maya “des pierres tombées” à Lubaantùn, au Belize. 

  Nick Nocerino, propriétaire d’un crâne de cristal baptisé “Sha-Na-Ra” a fondé un institut de recherche parapsychologique afin d’étudier leurs propriétés “psy”. 
  Jo Ann Parks est détentrice de “Max” 
  et Norma Redo est la propriétaire du “Crâne à la croix reliquaire”. 
En 1996, ces trois derniers gardiens ont accepté de prêter leur crâne au British Museum à fin d’expertise. 6 crânes ont été étudiés, les 3 précédemment cités, ainsi que celui du British Museum, du Musée du Quai Branly (Paris) et celui du Smithonian Institut (USA). Un gobelet de cristal daté d’au moins 500 ans av. J.C., et un crâne moderne fabriqué en 1993 ont servi de témoins. 

Le crâne du British Museum, de la Smithonian Institut et celui de Paris portent des traces d’usinage. Quant au crâne à la croix reliquaire, les dents ont été retouchées ainsi qu’évidemment le trou que les espagnols ont percé pour y introduire la croix. Et pour “Max” et “Sha-Na-Ra” : “No Comment” ! 

Depuis, les autorités du British Museum refusent non seulement de livrer leurs conclusions mais également de dire pourquoi ! 
Nous avons là un nouvel exemple de la démission des scientifiques devant un objet impossible. 

  Le Crâne Synergy signifie “l’action de coopération de deux ou plusieurs entités, pour aboutir à un effet total qui est supérieur à ce que l’un peut faire seul”. Toutes les personnes qui ont rencontré ce crâne vous diront que ces énergies sont incroyables. Ce crâne de cristal est une partie de l’ancienne connaissance sacrée des secrets des ancêtres. 

  Le Crâne Mahasamatman, dit qu’il a été créé en lumière et manifesté ensuite dans le plan physique, c’est un crâne qui nous apporte la guérison des étoiles et des liens avec nos ancêtres stellaires. Il serait le principal détenteur de la connaissance d’Orion. Il travaille avec des groupes pour aider les gens à s’ouvrir aux énergies de leurs ancêtres.

Simple curiosité pour certains, moyen de communication venu de civilisations extra-terrestres pour d’autres, objet de culte d’une spiritualité ancienne ou simple légende, ces artefacts ne laissent personne indifférent que l’on ait un esprit cartésien ou plus ouvert à toutes formes de croyances. 
Quel que soit le motif d’une visite auprès des anciens crânes, ces étranges crânes de cristal captivent le spectateur assoiffé de connaissance. 
colombes dans SPIRITUALITE c'est quoi ?
3ème FESTIVAL DES CRÂNES DE CRISTAL 5, 6 & 7 juin 2009 à Villeneuve Loubet (06) 
avec : le crâne de Mitchell-Hedges, Synergy, Mahasamatman, Jade et bien d’autres…
 
Renseignements : 04 93 49 02 56
 
www.savoirperdu.com

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Changer par la magie des contes

Posté par othoharmonie le 12 décembre 2012

 

Jean-Pascal Debailleul

 

 « De tous temps, les mythes ont fécondé le politique, les contes ont transmis de façon simple et populaire l’art de traverser les épreuves et de se ressourcer aux origines de l’humain. Clefs de sagesse et portes d’inspiration, ils ouvrent des passages qui permettent de comprendre et d’agir dans une réalité de plus en plus complexe », dit Jean-Pascal Debailleul.

A 60 ans, cet inlassable quêteur de vérité a suivi des chemins variés : publicitaire, éditeur, thérapeute, consultant, formateur, il a ensuite mis au point une méthode de connaissance et de réalisation de soi par les contes merveilleux (1). 

Changer par la magie des contes dans Mythologie/Légende contesLes contes mettent en scène un monde non linéaire, un monde en volume où tous les règnes s’interpénètrent. Les animaux parlent, les objets sont vivants, et tout agit en interdépendance et en réciprocité. 

Il était une fois deux hommes qui voyageaient ensemble, comme ils s’étaient arrêtés en chemin pour laisser tomber la chaleur, l’un d’eux s’étendit à l’ombre. Tandis que l’homme dormait, l’autre crut voir une mouche sortir de la bouche de son compagnon et entrer dans le squelette d’une tête de cheval qui se trouvait par là, et cette mouche tourna dans la tête de cheval dont elle visita tous les recoins puis elle revint « dans » la bouche du dormeur. Celui-ci dit à son réveil : « Si tu savais le beau rêve que je viens de faire, j’ai rêvé que j’étais dans un château où il y avait une infinité de chambres toutes plus belles les unes que les autres et sous ce château, jamais tu ne voudrais le croire, était enterré un grand trésor ». L’autre lui dit alors : « Tu veux que je te dise ce qui s’est passé : regarde, tu es allé dans cette tête de cheval, oui… Oui j’ai vu ton âme sortir de ta bouche sous la forme d’une mouche et se promener dans tous les recoins de ces ossements puis elle est rentrée dans ta bouche ». Alors, les deux hommes soulevèrent cette tête et creusèrent dessous et ils découvrirent un grand trésor. 

Le vœu oublié 
Les contes réveillent en nous un vœu oublié, le rêve d’une réalité qui se conforme à nos aspirations profondes, et qui s’ajuste à notre désir d’être qui tarde tant à s’accomplir : voler, marcher sur l’eau, donner, guérir, aimer, être…Ces grands vœux nous effleurent, et le conte, puisant dans les sagesses les plus anciennes, nous indique comment les réaliser. « Les contes invitent à une créativité d’intuition, de vision, d’inspiration. C’est de là que je suis parti pour élaborer ma méthode de transformation de soi par les contes, il y a 20 ans et extraire des contes des outils de connaissance de soi qui permettent cet accomplissement intime. Mais aujourd’hui, dans le foisonnement novateur de notre époque en pleine mutation, c’est en créateurs que nous devons imiter le héros des contes. Et j’ai créé pour cela la démarche d’Eurêka qui synthétise la puissance créatrice du héros. » 

L’Eurêka ! au niveau psychologique 
Le cerveau contrôle notre conscience et tient tout fermé, comme la chambre noire de l’appareil photo. Soudain, l’obturateur se déclenche et l’intuition surgit, c’est le moment d’ouverture de l’appareil : la lumière se grave sur la pellicule, le contact avec la réalité est direct. C’est un lâcher prise. Eurêka ! est un instant de vérité. « Eurêka ! » c’est découvrir les solutions latentes, évidentes et lumineuses, des problèmes majeurs que nous rencontrons.

La démarche d’Eurêka ! est un entraînement au mode intuitif de résonance et de lâcher prise qui donne à faire vivre personnellement l’expérience d’Eurêka ! à volonté dans tous les domaines pour ensuite induire cette expérience, la stimuler, la déclencher ou la provoquer chez les autres. Le savoir-être de l’archétype du Héros des mythes et contes millénaires, ainsi que la méthodologie Horaklès de la Voie des Contes, forte de son expérience de ces 25 dernières années, en apportent les clés pratiques. 
Les praticiens Eurêka se forment à la création en un double programme : un séminaire sur la synchronicité pour acquérir la posture d’ensemble à la croisée des tendances et un cursus de pratique de l’Eurêka individuel et collectif, dans tous les domaines (développement personnel, coaching, thérapie, conseil).

a-point dans Mythologie/Légende

(1)Cette méthode est enseignée dans les séminaires et ateliers de La Voix des Contes 25 rue Titon 75011 Paris. Tél 01 40 09 21 11 Réunions de présentation en septembre. Site internet : www.lavoiedescontes.com
Jean-Pascal Debailleul a publié plusieurs ouvrages : Changer par la magie des contes (éditions Albin Michel, 1998) ; Se réaliser par la magie des coïncidences (Jouvence, 2000) ; La synchronicité par les contes et Le Jeu de la voie des contes (Le Souffle d’or, 2003 et 2007). Horaklès, le jeu du héros (Guy Trédaniel, 2009)

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Le sapin de Noël et ses symboles

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2012

 

Le sapin de Noël et ses symboles dans Mythologie/Légende sapinAu plus profond de l’hiver, au cours de la nuit la plus longue, il est un arbre qui nous ravit. C’est le sapin de Noël.

Une vieille légende dit qu’il y a très longtemps de cela, un bûcheron, qui rentrait chez lui par une froide et glaciale nuit d’hiver, tomba soudain en extase devant le spectacle des étoiles qui brillaient à travers les branches d’un sapin recouvert de neige et de glace.

Ne voulant pas perdre cette vision merveilleuse, il coupa un petit sapin qu’il rapporta chez lui et s’empressa de décorer de petits rubans blancs pour imiter la neige. Puis, il accrocha aux branches des petites bougies qu’il fixa avec des morceaux de fil de fer. Ce n’est qu’une fois allumées, qu’il s’aperçut qu’il avait reproduit la magie de sa vision féerique !

Il s’empressa d’appeler ses voisins qui, voyant l’arbre, voulurent immédiatement, eux aussi, en avoir un au sein de leur maison.

C’est en propageant cette nouvelle que la légende du sapin de Noël serait née…

Nous comprenons aisément, au travers de ce conte, que cet arbre est d’une importance capitale à ce moment particulier de l’année : le solstice d’hiver.

Outre la beauté des lumières qui le parent, il apporte par son parfum, et sa verdeur, une réconfortante présence au sein de la maison. Il est, en effet, porteur de l’espoir de la vie qui continue, malgré l’apparente disparition de celle-ci à la surface de la terre.

C’est pourquoi le sapin de Noël, est le support symbolique et physique qu’ont trouvé les hommes pour appeler de toutes leurs forces le retour de la lumière.

Imaginons-nous, pendant quelques instant, nous retrouver quelques siècles en arrière, dans une humble demeure où seules de faibles lueurs de chandelles et d’un foyer apportent un semblant de réconfort. Dehors le bruit de la bise fait rage, les bois et les pierres craquent, et même parfois des loups hurlent.

Dans les têtes, on ne pense qu’à tenir le coup, à passer cet hiver grâce aux récoltes qui ont été engrangées pour attendre la saison nouvelle. D’ailleurs, se conserveront-elles bien ? Et notre Soleil, reviendra t-il vite pour redonner vie à la vie ? Ne va-t-il pas tout abandonner au froid et à l’obscurité ?

Pour conjurer toutes ces peurs, on lui exprime ce besoin vital que l’on a de lui en lui sacrifiant ce modèle vivant d’immortalité qu’est le sapin  : « l’arbre toujours vert », car cet arbre, qui symbolise la vie qui ne meurt jamais, devient le support de tout ce dont on ne veut pas manquer (pièces de monnaie, aliments, jouets,…).

Cette période si dure, souvent faite de privations et de repliement, devient, grâce à lui, une période de fête. A la stérilité apparente de la terre, on oppose l’abondance, au froid de l’hiver, on répond par la chaleur du foyer, à l’absence de lumière, on apporte la lumière.

Mais la nuit de Noël revêt une autre importance pour les hommes. Elle imprègne de sa féerie tous les enfants de la terre qui retrouvent, l’espace d’une soirée, le modèle de monde auquel ils aspirent…

C’est ce soir là, que les regards les plus durs peuvent s’attendrir devant ceux émerveillés des enfants, et qu’en cette nuit particulièrement divine et sacrée, on peut encore croire que la beauté, la bonté la joie et la foi de tous les hommes en l’existence est possible.

Au sein du foyer, l’arbre de Noël devient une véritable icône vivante. Lorsque toutes les lumières de la maison auront été éteintes, et que seules ses petites bougies scintilleront, le beau vert sombre de sa ramure nous immergera dans la contemplation de la profondeur de l’univers pouvant guider une superbe méditation. Elle peut s’assimiler à la joie éprouvée par les cosmonautes qui, lorsqu’ils sont délivrés de l’atmosphère terrestre, contemplent sans écran, cette voie lactée si belle qui leur paraît soudain si proche, au point de se sentir intégrés à elle.

Au faîte de l’arbre, trône l’étoile. Elle symbolise ce point fixe qui guide les hommes depuis la nuit des temps : l’étoile polaire, mais elle symbolise aussi la Grande Mère.

La somptueuse guirlande blanche qui serpente et scintille de mille feux, c’est la voie lactée que nous contemplons, et qui est un autre repère pour le chemin du pèlerin : Saint Jacques de Compostelle.

Les petites lumière qui clignotent nous montrent les milliards de soleils qui constellent et illuminent la voûte des cieux.

Les boules, quant à elles, sont les planètes connues ou inconnues qui peuplent l’univers.

Mais l’autre secret de cet arbre magique, ce sont les cadeaux déposés à son pied ! Ils sont d’une grande importance (aussi modestes soient-ils), car ils représentent les grâces qui nous sont accordées après une année de travail.

Pour conserver toute la valeur à ces cadeaux, ils doivent rester dans leur paquet qui arborera un joli nœud. Il faudra en effet, défaire ce nœud qui signifie tous nos nœuds (en particulier ceux de notre esprit), avant de pouvoir recevoir ces grâces.

Ainsi, nous comprenons que le premier cadeau de Noël que nous offre dans son sacrifice « l’arbre toujours vert », est celui de pouvoir repartir tout neuf vers l’année nouvelle…

Je vous souhaite un joyeux Noël dans la paix et la joie.

Marie Emilia Vannier
Auteur
www.arbreguerisseur.com

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Mythologie et Réincarnation

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2012

 

par Isabel de la Cruz

Toutes les civilisations ont créé des mythes décrivant la création du monde et retraçant l’origine de leur existence. Dans ces récits, la plupart du temps, “l’humain” se confronte à une situation insoluble ou à une épreuve surhumaine qui lui demande de faire appel à quelque chose de plus élevé en lui, à une identité supérieure qui lui permettra de trouver une réponse au-delà des limites de ce monde. Les mythes reflètent des moments essentiels de notre évolution personnelle et décrivent les moments clés de l’évolution d’une civilisation. Ils nous invitent à une vision plus large de l’histoire de l’humanité.

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La mythologie est considérée de nos jours comme un ensemble de récits fabuleux et de contes, ou tout au mieux comme des textes renfermant une symbolique universelle. Plus la distance est grande – dans l’espace et le temps – avec une civilisation, plus l’ensemble des récits mythiques qui lui sont propres parait perdre le lien avec une quelconque réalité. Ce phénomène est surtout une caractéristique du monde occidental. Pourtant, l’Occident, ou plus précisément le système de croyances dans lequel l’homme occidental baigne, est en lien direct avec certaines mythologies, dont les plus importantes sont : la mythologie égyptienne (puis son héritière, la gréco-romaine), la mythologie celtique, et la plus récente, la mythologie hébraïque.

Et si tous ces récits mythiques étaient la chronique de véritables évènements historiques ?

Chaque culture et chaque peuple de la Terre possède sa propre mythologie. Nous pouvons ainsi dire qu’une mythologie définit une civilisation au même titre que son organisation sociale, son activité artistique, le savoir scientifique et technologique qu’elle développe. Seulement, en parcourant les différentes mythologies de la planète, il est possible de remarquer certaines similitudes entre les récits issus de toutes les grandes civilisations, même éloignées géographiquement et surtout dans le temps. Il est en effet très intéressant d’observer une récurrence infaillible dans toutes les traditions, aussi bien anciennes et élaborées que plus récentes. Toutes coïncident à retracer l’origine d’une culture et son évolution première grâce à l’aide “d’êtres venus du ciel”, apportant un savoir essentiel à son développement : l’agriculture, la construction, le tissage, la musique, l’écriture. Chaque civilisation naissante cherche ainsi, à travers sa mythologie, à perpétuer une vision du monde, de ses origines, de son vécu. En fait, elle apporte une réponse aux grandes questions existentielles.

D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Vers où allons-nous ?

La culture occidentale a toujours porté un intérêt, qui devient de plus en plus important actuellement, aux recherches archéologiques, et pour cause : le lien avec sa tradition mythique et son vrai sens a été perdu. Par ce geste de découvrir, de dévoiler le passé, l’homme occidental cherche à retrouver ses origines. Tout comme un orphelin chercherait à découvrir qui sont ses vrais parents. D’autre part, lorsqu’à un niveau individuel nous nous sentons appelés à chercher des réponses à ces mêmes questions essentielles sur nos origines, nous arrivons assez vite à l’idée de la réincarnation. En introduisant cette nouvelle variable, celle de la possibilité pour l’âme d’évoluer grâce à de multiples expériences, il est alors possible de commencer à percevoir la vie et le monde de manière non linéaire, mais plutôt multidimensionnelle, de la même manière que la physique actuelle (théorie des cordes, théorie quantique) commence à décrire l’Univers : un système de synchronicités parfaitement orchestrées à différents niveaux et en interaction constante.

Dieux, anges, et êtres venus du ciel.

C’est ainsi que toute une civilisation, vue comme une famille d’âmes, naît dans ce monde, grandit, mûrit et quitte ce plan terrestre en laissant le fruit de son expérience pour les civilisations héritières à venir. Si ce point de vue est exact, alors ces “dieux”, “êtres venus du ciel”, “anges” dont parlent les mythes sont probablement différents noms donnés aux mêmes personnes. Des êtres que nous pourrions appeler aujourd’hui frères de l’espace, êtres de lumière, ou encore maîtres ascensionnés. Tous des noms différents pour appeler ceux qui, faisant partie d’une civilisation ancienne, sont partis de cette réalité pour vivre sur d’autres espaces des multiples dimensions planétaires, afin de continuer leur évolution. Les mêmes qui non seulement ont laissé leur savoir inscrit avant de partir (Guizeh, Chichen-Itza, …), mais aussi maintiennent un lien de fraternité et d’aide envers leurs cadets (sauf quelques-uns qui ont commis des erreurs d’évolution par superbe : mythe d’Hercules/Héraclès ou autres), et qui parfois reviennent achever des expériences propres à notre dimension (acquisition d’une conscience de la réalité sensible), comme les “anges déchus”. Petit à petit, nous observons que les différents mythes, au-delà de leur symbolique certaine et de l’idée religieuse qu’ils véhiculent, correspondent avant tout à une chronique d’évènements historiques clés, riches en enseignements initiatiques. Ils contiennent la mémoire de l’évolution de l’humanité, à travers des civilisations qui se succèdent et se chevauchent, parfois violement (génocides, cataclysmes, …), pour donner toujours une nouvelle opportunité d’apprendre aux nouvelles et aux anciennes âmes. Par exemple, celui qui a participé à l’extermination de groupes indiens pourrait bien aujourd’hui être l’un d’eux, et vivre dans sa propre chair une situation qu’il a lui-même aidé à mettre en place.

Les mythes, témoignages de l’invisible et du monde spirituel.

Pensons par exemple à l’échelle de Jacob : ce mythe sur la création et le fonctionnement du monde dans l’Ancien Testament, qui parle des anges, explique que celui qui est plus proche du Ciel aide celui qui est immédiatement en dessous à monter, à s’élever, à ascensionner sur le chemin vers le Ciel. Cette description pourrait bien nous donner de bonnes raisons de concevoir l’existence d’une aide apportée par des êtres plus évolués technologiquement et spirituellement, et qui seraient en réalité des “anciens”, des “grands frères” qui nous montreraient l’exemple de la tolérance et de la solidarité comme moyen de vivre. Cette vision de la diversité et de la multiplicité de la réalité, intégrée à notre vie quotidienne, en commençant par nous-mêmes, est un des cadeaux que nous apportent les mythes. <

Isabel de la Cruz organise et anime des stages et des formations basés sur une approche quantique de la santé et une vision multidimensionnelle de l’Être humain.

www.etoileduberger.com

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Message du Dragon Bleu

Posté par othoharmonie le 16 novembre 2012

Message du Dragon Bleu Atharus

Nous, dragons, possédons la maîtrise totale du règne élémental. Cela signifie que nous étions, et sommes toujours, à l’aise dans les airs autant que sur terre ou sous l’eau et même au milieu des flammes.

Message du Dragon Bleu dans Mythologie/Légende dragon En examinant le passé historique de la Terre, on constate que presque chaque civilisation fait référence aux dragons, soit dans ses fables, soit dans sa mythologie. Je veux rester modeste ici, mais je me dois de décrire les faits avec justesse. La beauté, la puissance et la majesté des dragons étaient telles que plusieurs humains, qui s’étaient dissociés de l’amour et de leur source divine, devinrent jaloux et décidèrent de nous asservir à leur esprit arrogant. D’aucuns, persuadés de pouvoir mettre la main sur nous et se servir de nous à leur guise, tentèrent de nous priver de notre liberté et de nous soumettre. A l’époque, sur la planète, peu de créatures étaient l’égal des dragons en intelligence, en compassion, en force et en beauté, à l’exception peut-être des paisibles unicornes. Les dragons chérissaient leur liberté, car ils avaient atteint un degré de maîtrise spirituelle ; ils n’allaient certainement pas consentir à se subordonner à la volonté d’humains primitifs. Oui, je dis primitifs, car c’est ainsi que leur attitude nous apparaissait.

 Puisque les dragons étaient maîtres des éléments, on les croyait doués d’une sorte de magie facile à transmettre. Après des millénaires d’une entente et d’une collaboration bienveillante, pratiquement en une seule nuit, ou très rapidement du moins, les humains et eux devinrent adversaires. Bien sûr, tous les humains ne se comportèrent pas ainsi et toi Aurélia Louise Jones, ma bien-aimée, tu as cherché de toutes tes forces à nous protéger. Tu as été l’une de ceux qui apportaient clandestinement nourriture, gîte et protection à plusieurs d’entre nous. (Les dragons étaient végétariens, contrairement à ce que véhiculent les mythes populaires). En échange d’un sanctuaire, ils protégeaient leurs bienfaiteurs, se liant d’amitié avec eux. Tu as utilisé ta position influente afin de faire tout en ton pouvoir pour mettre un terme à leur massacre et à leur asservissement. Malgré tout, tu n’as pas pu endiguer l’ignorance des gens et interférer avec leur libre arbitre. Je me souviens du chagrin que ça t’a causé à l’époque et pendant longtemps par la suite.

 A un certain moment, comme nous jouissions d’une grande force et d’une longue vie, les humains décidèrent que les pouvoirs magiques des dragons devaient émaner de leur sang. C’est alors qu’ils se mirent à nous pourchasser. Les adversaires de jadis devinrent désormais de féroces ennemis, car la race humaine s’efforça d’abattre tous les dragons sur son chemin. Plusieurs d’entre eux périrent, tandis que d’autres trouvèrent refuge là où ils le pouvaient, surtout dans les régions reculées du monde. Cet exode vers des solitudes reculées laissa penser que nous étions des créatures peu sociables, non pas les êtres grégaires que nous avions toujours été. Les climats extrêmes de nos terres d’accueil ont modifié la couleur de notre peau et son apparence. Un jour, ceux d’entre nous qui restaient durent invités par la hiérarchie spirituelle galactique à être transportés sur les Pléiades. C’est alors que j’ai décidé de quitter la Terre, en quête d’une planète qui m’offrirait un foyer plus agréable. Plusieurs des dragons qui avaient survécu préférèrent migrer vers les Pléiades ou d’autres planètes qui leur proposaient un asile.

 A l’origine, tous présentaient une teinte gris-vert, et la texture de leur peau ressemblait à celle d’un éléphant. Notre aptitude à maîtriser les éléments nous  permis de développer l’épiderme reptilien fait d’écailles que montrent les illustrations de vos livres. La couleur de notre cuir fut associée à la région géographique où nous avions établi notre nouveau domicile ; il était fréquent d’entendre dire qu’un dragon bleu, vert ou même rouge avait été aperçu.

 Les dragons se tinrent loin de la population humaine, en qui ils n’avaient plus confiance. Leur nombre se réduisit à quelques rares représentants de l’espèce. Quand une perte pareille se produit en n’importe quel monde, ses répercussions se font sentir dans tous les royaumes d’existence ; celle-ci ne fit pas exception. Le jour où les humains s’aperçurent de leur erreur, il était déjà trop tard.

 dans Mythologie/LégendeLes lignes telluriques se rencontrent en plusieurs points sur terre, et ces lieux d’intersection permettent à divers mondes de communiquer. Vus avez peut-être entendu l’expression fait référence au « voile quise lève ». En certains endroits et à des moments précis, il est possible d’y parvenir effectivement, c’est-à-dire de passer, littéralement, dans un monde parallèle. La plupart des dragons qui n’avaient pas quitté la Terre ont franchi ces portails et vivent désormais en paix ici même, mais dans une autre sphère ou dimension invisible à la perception tridimensionnelle. Il en reste donc quelques-uns dans votre monde ; ils habitent des grottes, des antres et des cratères reculés. Ceux qui ont chois de rester ici attendent patiemment que l’humanité prenne conscience de la vérité selon laquelle tous les êtres, toutes les espèces sont des éléments d’une vaste fraternité, l’un ne valant pas plus ni moins que l’autre. Entretemps, leur énergie s’avère tout à fait roborative pour la planète, car elle présent e un  équilibre élémental parfait. Heureusement pour eux, peu ont été perçus et ce genre de récit rencontre habituellement l’incrédulité générale.

 Actuellement, plusieurs d’entre eux reviennent pour prêter main-forte à l’humanité qui doit rééquilibrer les éléments ; par contre, ils ne présentent pas tous la forme de dragons. A défaut de cet appui et de cet équilibre, ni Gaia ni la race humaine ne parviendraient à effectuer le changement nécessaire vers les dimensions supérieures sans connaître de grands bouleversements dans les forces élémentales planétaires. Naturellement, plusieurs d’entre nous sont déjà ci, sous forme tout à fait physique, sans toutefois être perceptibles à vos yeux car ils vibrent à la fréquence des royaumes lumineux de la cinquième dimension. Ainsi, comme moi, il accomplissent leur travail en toute tranquillité, sans être dérangés par les regards humains. Nous savons que presque la totalité des gens seraient terrifiés s’ils nous voyaient, particulièrement en grand nombre. Encore une fois nous susciterions la crainte et serions traqués.

 Nous savons que viendra un temps, très proche, où les humains se reconnecteront avec les divers aspects de leur nature divine et considéreront tous les êtres comme des parcelles variées et égales, de la Création. Nous redeviendrons alors visibles à tous, car l’amour et la fraternité vrais régneront parmi les habitants de cette planète.

 

Messages pour l’épanouissement d’une humanité en transformation, canalisé par Aurélia Louise Jones – TELOS II – Antharus, le dragon bleu, s’exprime – page 177.

 

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