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L’histoire change – Apprenez à lever les yeux !

Posté par othoharmonie le 6 avril 2015

eyes2Nous vous demandons, très chers, de regarder vers le haut plutôt que vers le bas. Apprenez à voir que vous êtes des créatures en évolution dans un endroit extraordinaire. Reconnaissez que vous n’avez pas besoin d’être parfaits et que vous n’avez pas à vous attacher à votre histoire, car cette histoire est votre identité. Cette histoire a été très importante aux yeux de chacun de vous; vous lui avez mis des étiquettes, avec des noms, et vous projetez cette histoire. Mais cela crée un fossé entre la réalité et ce que vous croyez être votre histoire. Ce fossé, c’est ce qui bloque de nombreuses créations et empêche les gens d’avancer. Donc, comment ferez-vous cela ? Dansez dans la lumière. Permettez-vous d’être des humains et lorsque vous faites des erreurs, riez-en. Que ces erreurs vous mettent en joie et apprenez à vos enfants à s’extérioriser et à faire de bonnes erreurs. Lorsqu’ils reviendront avec de gros bobos, dites-leur : « C’était une belle erreur, mon chéri. Va et fais-en d’autres. Essaie de ne pas refaire la même, mais va et collectionnes-en d’autres. Dis-moi combien d’erreurs on peut faire sur la planète Terre. »  Nous avons maintenant passé du point de vue d’en haut vers le bas pour aller vers celui où l’on regarde vers le haut. Maintenant, nous nous permettons de croître dans notre souveraineté. C’est à ce point que vous en êtes en ce moment même de votre évolution.

Ces temps sont incroyables sur la planète Terre. Très chers, vous allez réveiller beaucoup de gens de leur rêve. C’est pour cela que vous êtes ici en ce moment. Vous détenez quelque chose pour nous tous. Si cela peut vous rendre confiants et à l’aise, sans crainte, cette information se généralisera et vous commencerez à construire le ciel sur la terre ici même. Cela commence par une simple particule.

Amusez-vous bien avec les flocons de neige. Dansez dans la lumière. La prochaine fois qu’un flocon de neige arrivera sur votre visage et y fondra, rappelez-vous cette histoire et rappelez-vous de regarder vers le haut, parce que c’est dans cette direction que vous tendez tous. Votre changement de perception changera la réalité instantanément.

C’est avec le plus grand honneur que nous vous demandons de vous traiter mutuellement avec respect. Prenez soin les uns des autres à chaque occasion que vous trouverez, et tenez-vous les portes ouvertes. Sachez que vous êtes en train d’entamer un nouveau jeu et jouez bien ensemble.

 

par Espavo du Groupe http://transbeacon.lightworker.com/

Publié dans En 2012-2013 et après 2016, PENSEE MAGIQUE - LEITMOTIV et RITUELS, TRANSFORMATION INTERIEURE | Pas de Commentaire »

La Maîtrise de notre Mental

Posté par othoharmonie le 29 mars 2015

 

thinkingLorsque des pensées surgissent, au lieu de les suivre, on doit plutôt se demander : « A qui sont elles venues ? ». Peu importe le nombre de pensées qui s’élèvent ainsi. Si vous vous demandez à chaque fois : « A qui cette pensée est-elle venue ? », la réponse sera « à moi ». Si vous poursuivez alors l’investigation « qui suis-je ? », le mental retournera à sa source et la pensée qui venait de surgir s’évanouira. En persévérant ainsi dans cette pratique, le mental développera peu à peu la capacité de demeurer dans sa source. Lorsque le mental, qui lui est subtil, s’extériorise à travers le cerveau et les organes sensoriels, les noms et les formes du monde grossier apparaissent ; s’il demeure dans le Cœur, les noms et les formes disparaissent. Ne pas laisser le mental s’extérioriser, mais le maintenir dans le Cœur est ce qu’on appelle « intériorisation » (antar-mûka). Si le mental quitte le Cœur, on appelle cela « extériorisation » (bahir-mûka). Ainsi, quand le mental demeure dans le Cœur, le « je », origine de toutes les pensées, s’évanouit, et le Soi toujours présent resplendit. Quoique l’on fasse, on doit le faire sans le faux « je ». Si l’on agit de telle manière, tout se révèle comme étant de la nature de Shiva (Dieu).

Il n’y a que l’investigation comme moyen adéquat. Si l’on s’efforce de maîtriser le mental par d’autres moyens il paraîtra maîtrisé, mais il s’élèvera à nouveau. C’est ainsi que le mental peut être apaisé par le contrôle de la respiration, mais cela ne dure que le temps du contrôle de celle-ci; quand elle reprend, le mental se met, lui aussi, à s’agiter et à errer par la force de ses impressions latentes. Le mental et la respiration ont la même source. Le mental est constitué de pensées. La première qui surgit dans le mental est la pensée « je » ; c’est l’ego.

L’ego a son origine à l’endroit même d’où s’élève la respiration. Ainsi, quand le mental s’apaise, la respiration est contrôlée, et quand la respiration est contrôlée, le mental s’apaise. Mais dans le sommeil profond, bien que le mental soit tranquille, la respiration ne s’arrête par pour autant. Ceci est dû à la volonté divine et a pour but de protéger le corps et d’éviter qu’il soit pris pour mort. En état de samâdhi , et en état de veille lorsque le mental est tranquille, la respiration est contrôlée. Le souffle est la forme grossière du mental. Jusqu’au moment de la mort, le mental garde le souffle dans le corps ; et quand le corps meurt le mental emmène le souffle avec lui. Par conséquent, la pratique du contrôle de la respiration n’est qu’une aide pour dompter le mental (manonigraha) ; elle n’apporte pas l’extinction du mental (manonâsha).

Comme la pratique du contrôle de la respiration, ainsi la méditation sur une forme de Dieu, la répétition de mantras, le régime alimentaire etc. ne sont que des aides pour apaiser le mental. Par la méditation sur des images de Dieu et par la répétition de mantras, le mental se fixe sur un seul point. La nature du mental est précisément d’errer. Tout comme la trompe d’un éléphant cesse de s’agiter lorsqu’il tient une chaîne, car il ne cherche plus à saisir autre chose, de même le mental quand il est occupé à méditer sur des noms et des formes ne s’intéresse à rien d’autre. Quand le mental se déploie sous forme d’innombrables pensées, chacune d’elles finit par s’affaiblir. Quand, au contraire, les pensées s’évanouissent, le mental se fixe sur un seul but et devient fort. Pour un tel mental la recherche du Soi devient facile. De toutes les règles de conduite, celle d’un régime restreint à la nourriture sattvique en quantité modérée est la meilleure. En observant cette règle, la qualité sattvique du mental se développe et cela favorise la pratique de la recherche du Soi.

EXTRAIT du livre : « Qui suis-je? » Les enseignements de Sri Ramana Maharshi

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Nourrir les étages de conscience

Posté par othoharmonie le 19 mars 2015

 

3H1GcHiBWOqt7r5wF9A8r9-mvpoPrendre conscience du mode de fonctionnement de l’Univers Cosmique, à l’aide de notre pensée consciente, nous allons pouvoir donner l’ordre à notre subconscient, de se mettre à l’écoute de notre conscience supérieure, qui capte les messages intuitifs éminemment positifs émis par cette dernière.

Que se passe-t-il alors ? notre subconscient enregistre les messages d’harmonie émis par notre conscience supérieure. Messages d’harmonie qu’il va ensuite transmettre à notre conscient, qui va à son tour les diffuser dans le monde extérieur (le visible) en transformant ces pensées positives en actes positifs autour de nous.

Puis par simple phénomène d’interaction, ces pensées/actions positives vont se multiplier dans le monde matériel visible, favorisant ainsi une plus grande fluidité de l’atmosphère subtile qui nous enveloppe tous (l’Ether). Ce qui va avoir pour effet d’intensifier le phénomène évolutif (positif et harmonieux) de l’humanité tout entière. C’est la spiritualisation de la matière !

Malheureusement, une toute autre utilisation est fréquente.

Soit inconsciemment, victimes des vibrations négatives émises par notre environnement, soit consciemment, nous émettons des messages de pensées négatives d’impossibilités, de peur, de jalousie, de colère, de critiques destructives, etc… en direction de notre subconscient (et du subconscient des autres; tout est lié, interconnecté). Et naturellement, ce dernier enregistre tous les messages négatifs, sans se poser la moindre question et réagit ensuite en fonction de ces messages. C’est-à-dire que dans un premier temps, notre subconscient va s’empresser de verrouiller les portes de communication avec la conscience supérieure ou se concentrer uniquement sur les émotions négatives qu’il reçoit du conscient.

Pensées qu’il va s’empresser de stocker et qu’il redistribuera ultérieurement sous forme d’impulsions, par l’intermédiaire de ce même conscient dans le monde extérieur, provoquant des vibrations négatives, faisant en quelque sorte écran et empêchant de nourrir notre univers matériel qui deviendra ainsi de plus en plus lourd, de plus en plus pesant, de plus en plus négatif et conflictuel.

Bien sûr, ce ne sont que deux hypothèses extrêmes que j’évoque ici et entre ces deux extrêmes, il existe des milliards et des milliards de possibilités. Cependant, il est très important pour nous de bien garder en mémoire la grande loi Cosmique de cause à effet.

« Nous récoltons toujours et uniquement en fonction de ce que nous semons. » Même si ce n’est pas toujours flagrant au premier abord.

Et c’est là l’unique explication de tous les conflits qui secouent périodiquement notre monde. C’est vrai pour une personne, c’est vrai pour un groupe, mais c’est également vrai pour une entreprise, pour une nation, une race, ainsi que pour la planète tout entière qui est actuellement bien malade, du simple fait de notre inconscience humaine.

Souvenez-vous : « L’univers est un tout dans un tout, où tout est interconnecté »..

Aucune, je dis bien aucune de nos pensées n’est perdue. Toutes celles qui apparemment restent inutilisées et il y en a des milliards à chaque seconde sur notre planète (autant que d’êtres humains), sont rassemblées dans l’univers éthérique, dans des espèces de grands récipients appelés ‘égrégores’. Là, elles sont stockées séparément. D’une part les pensées-vibrations positives et d’autre part, les négatives. Et, lorsque l’un ou l’autre des égrégores déborde, arrive à saturation, il déverse son trop plein dans le monde de la matière, notre monde..

Ce qui a pour conséquence de parfois, résoudre brusquement et de façon tout à fait inattendue, certains antagonismes (chute du mur de Berlin, par exemple), mais le plus souvent, il faut bien en convenir, de provoquer ou d’amplifier les conflits existants.

Si nous acceptons de subir les influences négatives du monde extérieur, nous avons alors toutes les chances de créer nos propres pensées négatives dans notre conscient. Pensées qui vont bien sûr être enregistrer par notre subconscient, qui va ensuite nous les redistribuer (dans notre conscient), sous forme d’habitudes ou d’actions négatives, provoquant ainsi dans le monde extérieur une amplification des vibrations négatives, façonnant sur nos têtes un véritable couvercle, empêchant de plus en plus la lumière d’éclairer positivement notre monde..

« On devient ce que l’on pense ! » Par conséquent, les gens devraient s’assurer que leurs pensées soient pures et bonnes. La vie humaine est l’expression de nos pensées. Les pensées nées dans le mental remplissent l’atmosphère de vagues d’énergie. Sachez que ces vagues sont très puissantes.

Par conséquent, nos pensées devraient être sublimes et sacrées. Aucune mauvaise idée ne devrait affecter nos pensées. Les mauvaises pensées conduisent inévitablement à de mauvaises actions. Lorsqu’il y a en l’homme des pensées bonnes et aimantes, il se divinise et devient capable d’accomplir des actions bonnes et sacrées.

Ainsi, chaque cœur d’homme devrait être rempli d’Amour, de compassion et de bonté. Il n’y a qu’une seule véritable source de bonheur parfait : «  La recherche permanente de l’harmonie, partout et pour tout ».

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Source : pour un monde meilleur.

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Le mythe de la communauté païenne

Posté par othoharmonie le 27 février 2015

balteL’idée que les « païens » forment une grande communauté est au mieux une Belle utopie, au pire, une cruelle illusion. Il n’y pas de Communauté Païenne. Il y a des communautés, des groupes qui évoluent les uns à côté des autres, avec leurs similitudes et leurs différences. Il y a des païens. Ce n’est que de l’extérieur que nous avons l’impression que tout est merveilleux, que les gens s’aiment et font avancer les choses ensemble, pour le plus grand bien. Imaginez une vitrine avec une étiquette sur la porte. De l’extérieur, tout à l’air harmonieux, intéressant, bien rangé et super chouette. Et puis de l’autre côté, vous vous posez des questions. Vous ouvrez la porte de la vitrine pour y voir de plus près, et là, c’est le drame. 

On regroupe souvent les pratiques sous de larges appellations : Le Druidisme, la Wicca, les Asatru, les Khémites, les machins, les trucs, les bidules. En fait, ce sont des termes extérieurs, et il n’y a qu’en étant à l’extérieur de la vitrine qu’on peut les employer, en pensant que ça reflète la réalité de son contenu. La porte ouverte, vous vous rendez compte que, non seulement c’est souvent effroyablement compliqué, mais que en plus, l’immense majorité des objets de la vitrine ne peuvent pas se sentir et qu’il y a une prolifération de groupements, sous-catégories et subtilités. C’est comme dire « les Chrétiens » :  Catholiques ? Protestants ? Orthodoxes ?

Et puis : Protestants oui, mais Adventistes du 7ème jour ? Luthériens ? Pentecôtistes ? Presbytériens ? Il n’y a que quand on ne connaît pas que l’on ne fait pas la différence, c’est tellement plus simple de tout simplifier (et que d’avouer qu’on n’y connaît en définitive pas grand chose). 

Je suis toujours mitigée quand je lis des critiques virulentes portant sur tel ou tel cheminement spirituel/axe religieux. Pas parce qu’on n’a pas le droit d’avoir un avis, au contraire, mais parce que souvent, j’ai l’impression que plus les avis sont virulents, plus ils masquent surtout une profonde méconnaissance du sujet attaqué. J’ai rarement lu de critiques constructives se présentant comme absolue, d’une part. D’autre part, j’ai l’impression que l’axe de critique est souvent uniquement bilatéral : il y a d’un côté de la ligne, le sujet attaqué et à l’autre bout, la pratique ou l’avis personnel de la personne. Rarement on voit entrer en ligne de compte d’autres types de pensée, d’expérience ou des « comparaisons théologiques complexes » alors que ça permettrait de placer la réflexion sur un angle plus large. 

L’axe de pratique le plus souvent attaqué se trouve être la Wicca. Parmi les reproches -justifiés ou non, je m’en fous c’est pas le propos- adressés, il y a « ce n’est pas une spiritualité, ça ne se base que sur des pratiques magiques » et on met en opposition une pratique plus dévotionnelle et mystique. Ok. Dans le postulat énoncé, « la pratique magique » c’est « mal » et la pratique dévotionnelle, c’est « bien » et présenté sans plus de contexte, ou  l’exemple, on tient une opposition qui se défend. Tout devient nettement plus complexe si on ajoute un autre axe. Par exemple, allez parler de pratiques dévotionnelles et mystiques sur un forum Asatru à tendance folkloriste, et là, le paradigme va vite se corser : on vous répondra que vous êtes, grosso modo, encore un de ces wiccans new-âgeux / chrétien (véridique). Qui est le lapin en tutu maintenant ? Vous ? Le « Wiccan de base » ? Ou l’Asatru qui  dit par ailleurs dans d’autres postes que, en substance, il a peur d’Odin et il préfère pas attirer son attention pour   pas crever de mort violente ? Plus on rajoute d’inconnus dans l’équation, plus elle devient complexe et moins on peut faire de catégorisations. (Note par rapport à l’exemple : j’ai eu l’occasion d’éplucher, par une sorte de  curiosité un peu maso un forum de ce type et j’ai vu texto ce type de réaction. Je précise folkloriste parce que certains membres de ce forum américain l’étaient, et que c’est d’eux que provenaient les réactions les plus virulentes. Voilà pour le contexte.) 

Dans le fond ce n’est pas grave, au pire, c’est chiant, c’est énervant, parfois c’est blessant. C’est surtout un peu triste parce qu’on est mal barrés. Parce que si je comprends ce qui peut susciter tous ces reproches, qui ont très souvent un fond de vérité -que la virulence d’un propos tend finalement à desservir-, vous ne pouvez pas changer les gens, et heureusement quelque part. On est obligé de composer avec toutes les catégories et on n’est pas obligé d’aimer tout le monde, d’être d’accord. 

Je pense qu’il y a une seule chose que l’on peut faire si l’on souhaite vraiment un jour une « communauté », si tant est que cela soit possible, si tant est que cela soit souhaitable : APPRENDRE.

téléchargement (1)Apprendre à connaître les autres religions, spiritualités, les autres sentiers, les autres points de vues. Je pense que c’est important, de ce point de vue là, de faire une distinction entre « son apprentissage au niveau pratique personnel » et « l’apprentissage extérieur ». Apprendre en sortant de son propre cadre. Ne pas se cantonner à ses propres pratiques, ne pas se contenter de se torturer les méninges pour savoir « comment on définirait tel ou tel concept » parce qu’en tant que telle, sans contexte, une définition ne veut rien dire. Une définition peut être établie, mais toujours en gardant à l’esprit qu’elle n’est jamais une vérité générale applicable à tous les possibles. Elle est seulement valable dans un contexte C si une situation S regroupe X aspects. 

Par contre, on peut apprendre les différentes religions du monde (‘païennes’ ou non), leurs cadres historiques, leurs évolutions, les cultures auxquelles elles se rattachent. S’intéresser aux différentes traditions païennes (si je puis dire) sans essayer de les travailler à sa sauce pour les intégrer dans sa pratique, sans forcément vouloir être d’accord avec elles, sans gommer ce que l’on aime pas puisqu’ici, apprentissage s’entend au sens d’« ouverture intellectuelle à l’autre ». Pas d’« appropriation/acceptation/compréhension du sentier de l’autre parce que ça j’aime bien et que je veux le même sur ma cheminée. » Cela éviterait déjà beaucoup d’accrochages : je ne fréquente plus les forums aujourd’hui, mais avec le recul, je comprends mieux pourquoi il m’est arrivé de voir certaines situations dégénérer ou de me faire claquer le beignet parce que je croyais que le peu que je savais s’appliquait à tout le monde. Ne partez pas du principe que l’autre voit ce que vous voulez dire ou qu’il pense comme vous. 

Plus on connaît quelque chose, plus on tend à nuancer, et avec la nuance, vient la possibilité de conversation, de discussion -sans pour autant avoir pour but de « ranger l’autre à son avis » et de maturation. Parce qu’en se montrant moins catégorique, on tend aussi à être moins gratuitement critique et plus constructif. Cela ne veut pas dire abdiquer son opinion personnelle : on a le droit de ne pas être d’accord avec tout, et le droit de le dire, mais à mes yeux il y a un monde entre dire « nous ne sommes pas d’accord avec cela et nous trouvons telle attitude dangereuse pour X raisons » et dire « on devrait obliger telle personne à fermer définitivement sa gueule. » Malheureusement, dès que l’on parle de communauté, on induit implicitement la notion d’amalgame, et comme de l’extérieur, il ne faut pas se faire d’illusions, nous sommes tous rangés sous l’étiquette de «païens», je comprends que certaines réactions se fassent virulentes, par peur d’être assimilées à telle ou telle frange avec laquelle on n’a rien à voir. (Mais ce genre d’assimilation/généralisation est en fait courante, c’est pratiquement le mécanisme de base par rapport à l’inconnu, notamment dès qu’il est question de religions. Pour le coup, l’étymologie du terme religion est méchamment ironique.) 

Personne ne « fera » l’hypothétique communauté païenne de demain.

Et heureusement. Ce n’est pas un groupe, un forum, un truc miraculeusement sorti de terre ou du web qui fera tout rentrer magiquement dans l’ordre. Je pense que la seule réponse, la seule solution, c’est d‘être avant de faire. 

Travailler à avoir l’attitude que l’on aimerait que les autres aient avec nous avant de vouloir « fédérer » ci ou ça.

« Pratiquer » avant de chercher comment on définirait sa pratique. Être un peu plus cool et prendre les choses sous un angle moins personnel. Ne pas tout ramener à soi. Accepter et reconnaître ses erreurs. Essayer de réfléchir avant d’écrire et préférer le factuel au personnel. S’étaler moins sur les réseaux sociaux. Trouver le juste milieu entre se laisser marcher sur les pieds et taper un scandale public au moindre pet de travers. Laisser les gens tranquilles si on ne les aime pas et du moment qu’ils ne viennent pas nous chier dans les bottes, ne pas aller chier dans les leurs. De toutes façons, vous ne ferez jamais l’unanimité, quoi que vous fassiez, disiez, pensiez. Quand vous l’ouvrez, pensez que vous l’ouvrez pour vous et laissez votre armure de paladin au placard, ne commencez pas à vouloir parler pour tous les X de France et de Navarre : beaucoup auront juste envie qu’on les laisse tranquille sans les inclure par extension dans un débat dont ils se foutent éperdument. 

 

Retrouvez les articles d’Aranna Renard sur son blog : http://lacailleach.wordpress.com

 

 

 

 

Publié dans APPRENDS-MOI, Mythologie/Légende, PENSEE MAGIQUE - LEITMOTIV et RITUELS, UNE TERRE D'ALLIANCE | Pas de Commentaire »

A quoi servent les rituels

Posté par othoharmonie le 21 février 2015

 

9890481ceremonie-indien-jpgAu nom de la raison et de l’émancipation de l’individu, notre société a délaissé les rituels. Ils ont pourtant un rôle à jouer dans la progression de l’être. Décryptage avec Ghislaine Bourgogne, psychanalyste spécialiste des thérapies traditionnelles.

Quelle est la différence entre un rite et un rituel ? 

L’un et l’autre sont une série d’actes codifiés qui se reproduit et se transmet. Le rite n’est pas forcément chargé de symbolisme : on peut en avoir pour sa toilette, pour son petit déjeuner… Le rituel, lui, est chargé de sens. Il a pour fonction de mettre en œuvre le symbole, dans un cadre collectif. Tout le monde se trouve un jour confronté au sens de l’existence : qui suis-je ? Où dois-je aller ? Nous devons aussi affronter des angoisses, en lien notamment avec la maladie et la mort. Face à ces interrogations, surgit le besoin de se rassembler, de se relier en tant que semblables et de se refonder dans un sentiment d’appartenance à une nature commune, mais aussi de faire alliance avec un principe supérieur. Le rituel répond à ces besoins. 

En quoi nous connecte-t-il à un principe supérieur ? 

Pour qu’un individu puisse se sentir semblable à un autre, il y a besoin d’un tiers référent. Celui-ci va prendre la forme d’une unité supérieure fondatrice. Ce qui me permet de reconnaître un autre homme comme frère, c’est de considérer que nous avons un père commun. L’être humain est à la recherche de cette filiation, de cette reliance. Le rituel crée un espace-temps dédié, symbolique, pour s’y reconnecter. 

Peut-on parler d’espace sacré ? 

Le sacré, c’est ce qui crée en nous le sentiment d’un lien avec le divin. L’homme est doté d’un libre-arbitre, qui lui permet d’exercer un certain contrôle sur sa destinée. Ce libre-arbitre engendre des interrogations : est-ce que j’agis de manière juste ? Suis-je sur la bonne voie ? Sous-entendu : mon inspiration est-elle bonne ? Ce besoin d’inspiration est fondamental chez l’être humain, car il le relie à une source autre. Il est le signe que nos aspirations ne sont pas que matérielles. Les enjeux sociaux et environnementaux actuels mettent plus que jamais l’homme face à son futur. Pour trouver l’inspiration juste et se sentir en lien avec la source, il ne suffit pas de s’asseoir, de fermer les yeux et de battre des mains : nous devons nous mettre dans des conditions particulières, nous désencombrer des pensées parasites, nous rendre perméables. Là est aussi l’un des rôles du rituel. 

Comment savoir si l’on est en présence d’un rituel opérant, transcendant ? 

Le rituel puise normalement son origine dans une révélation. Une personne, à l’occasion d’un songe, d’une vision ou d’une illumination spontanée, se trouve en contact avec la source et reçoit l’inspiration de faire telle ou telle chose. Elle va appliquer ce qui lui a été recommandé, puis le transmettre de manière précise. Le rituel ne s’invente pas : il se reçoit. Il existe une technologie du sacré : on ne doit pas faire n’importe quoi. Inventer ses propres rituels, c’est courir le risque qu’ils soient inopérants, voire contre-productifs. Dans les sectes, par exemple, il existe pléthore de rituels, mais comme ils ne sont pas en lien avec une source véritable de fraternité et de reconnaissance de l’autre, ils ne sont qu’un outil d’emprise. Avant de participer à un rituel, il est important de se demander à quelle source on va se relier et quelle personne va le guider : a-t-elle reçu une transmission ? Dans le cadre de quelle filiation ? D’où lui vient son inspiration ? Est-elle suffisamment débarrassée de son ambition personnelle et de son désir de pouvoir ? 

Un autre élément important est l’intention avec laquelle on aborde le rituel…

On voit certaines personnes accomplir toutes sortes de rituels par superstition, pour se protéger. Leur intention alors est de conjurer leurs peurs, pas de grandir dans leur humanité. Tout est affaire d’intention. On peut accomplir des rituels sans en connaître la signification symbolique ; si on les accomplit en conscience, ils auront une portée, mais si on les suit de manière automatique ou sans s’y impliquer, ils resteront stériles. Dans le bouddhisme tibétain, par exemple, il existe des rituels très codifiés ; ils sont expliqués dans certains textes, mais ce n’est qu’en les expérimentant qu’ils finissent par prendre un sens. Les tibétains disent que sur un chemin de vie, il existe plusieurs types d’empêchements : les obstacles externes (un camion en travers de la route, par exemple), les obstacles internes (un blocage psychologique ou autre) et les obstacles secrets, d’ordre spirituel, qui entravent la compréhension tant que la connaissance n’est pas suffisante. En attendant, il faut se mettre dans la bonne intention. 

On sent une envie de renouer avec les rituels. Comment l’expliquez-vous ? 

Un être humain est doté d’une dimension physique, psychique, mentale, mais aussi symbolique. Un individu peut autant souffrir de troubles affectifs et psychologiques que de problèmes dans son architecture symbolique et de non prise en compte de ses besoins spirituels. Nos sociétés connaissent une perte de repères et d’identité profonde. Comme le souligne l’anthropologue David Le Breton, les avancées de la science ont parcellisé notre relation au monde et favorisé l’émergence de la notion d’individu. Il existe un lien entre la façon dont nous concevons le corps et celle dont nous nous percevons. Au Moyen-Age, le corps était perçu comme relié à la nature, au cosmos, aux éléments. La médecine médiévale parlait de maladies d’eau, d’air, de feu… Les rites et rituels étaient nombreux. En agriculture, une partie de la cueillette était offerte à la terre pour la remercier et la régénérer. A la Renaissance, la maîtrise de la dissection et de l’anatomie a rendu le corps sécable ; l’être humain a commencé à se couper de l’ensemble. En Occident, la séparation est aujourd’hui très marquée, la reliance s’est perdue. C’est elle que nous essayons de retrouver en nous intéressant à des pratiques rituelles. Avant-guerre, Jung avait déjà identifié que plus une société serait dévorée par le matérialisme, la consommation et la technologie, plus elle aurait besoin de se relier au symbolique. 

Les rituels ont disparu de nos sociétés. Où aller les chercher ? 

Des gens en recherche de sens se dirigent vers des cultures où les rituels de transmission ont perduré. On peut se questionner sur le bien-fondé de cette démarche – mieux vaudrait aller chercher du côté de nos propres racines –, mais il convient aussi de remarquer que les archétypes mis en œuvre sont universels. J’ai vu des occidentaux se révéler en Amazonie, dans le cadre de rituels initiatiques traditionnels, alors qu’ils n’avaient aucune connaissance de ces pratiques ni de ces cultures. L’important, alors, est de veiller à ce que les conditions soient claires et cadrées ; sinon, cela peut créer des désordres énergétiques. En Amazonie, les diètes de plantes psychoactives obéissent à des rituels d’ouverture, de déroulement et de fermeture précis. Si ces derniers ne sont pas respectés, les dégâts peuvent être conséquents. 

Faudrait-il réinstaurer des rituels de passage pour les adolescents ? 

Le besoin de marquer le passage à l’âge adulte est réel. Le rituel de passage a pour fonction de reconnaître quelqu’un dans sa croissance, de l’accueillir dans un monde. Si cette nécessité n’est pas incluse dans l’organisation sociale, elle risque d’émerger en marge de celle-ci, voire de se retourner contre elle. En l’absence de repères, les jeunes créent entre eux leurs propres rituels. Dans la consommation d’alcool et de drogue, il y a la recherche d’un inconnu et d’un état différent. On note aujourd’hui une radicalisation : avant, quand les jeunes buvaient, c’était à qui tiendrait le plus longtemps. Maintenant, c’est à qui comate le plus vite, comme pour se débarrasser d’eux-mêmes. 

images (1)Avons-nous besoin de rituels au quotidien, pour nous aider à vivre ? 

Ce qui peut nous aider à vivre, c’est d’avoir des repères. Nous avons tendance à balayer nos racines, au nom de l’individualité. Cela peut être source d’angoisse, car nous avons besoin de nous sentir reliés. Nous devons parler à nos enfants (à leur niveau) de leur place et de leur filiation ; c’est ainsi que se construit le symbolique. A chacun ensuite de cerner les repères dont il a besoin, que ce soit au niveau matériel, psychologique, affectif ou spirituel. Plus l’individu avance du matériel vers le subtil, plus il est confronté à une perte de repères, plus la conscience de son identité spirituelle, au-delà de son identité égotique, devra être claire. Sinon, il risquera de dériver. 

Cette démarche demande un engagement, là où la tendance est plutôt au zapping… 

Au-delà de l’impulsion de départ à explorer le champ spirituel, il faut accepter de persévérer. Il est tout à fait possible de se lancer sur ce chemin sans connaître son identité spirituelle. On peut la découvrir en explorant une voie ; si l’on en suit 20, ce sera plus compliqué ! La conscience interne, transcendante, ne peut émerger que d’un travail de confrontation, de mise à l’épreuve avec discipline, constance et discernement de ses motivations – y compris de son désir de pouvoir. Sinon, on pourra faire des expériences étonnantes, mais on ne sera relié à rien.

source INREES

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Ethique, Magie et Wicca

Posté par othoharmonie le 18 février 2015

3184091129_1_2_eYDohRMLj’ ai remarqué que la plupart des personnes qui débutent la Magie ou la Wicca négligent l’éthique. C’est  un problème car c’est une base indispensable. Reprenons un peu les bases : qu’est ce que la Magie ? J’utilise, pour ma part la définition de Dion Fortune : «la Magie est l’art de changer de conscience à volonté. Une fois que vous saurez changer votre conscience, vous apprendrez à changer la réalité. Voilà ce qu’est la magie». 

Actuellement je m’attache surtout à la première partie « la Magie est l’art de changer de conscience à volonté ». Vous voyez donc que la magie n’est pas un pouvoir extra scientifique. Il s’agit de contrôler de manière volontaire notre conscience. Pour le moment, rien qui ne puisse venir contredire les principes scientifiques. 

La religion par contre, c’est beaucoup plus subtil. C’est ce que vous croyez et qui ne peut être infirmé ou confirmé de manière scientifique. Prenons un exemple : Si vous faites un rituel magique, vous travaillez, par exemple, votre mémoire et votre perception de la réalité (vous apprenez à faire attention à des détails de comportement qui sont de l’ordre de l’inconscient dans votre vie quotidienne). Tous ces faits sont démontrables et ne sont pas incompatible avec une démarche scientifique. Vous pouvez vérifier ensuite que votre mémoire s’accroît ou que vous faites plus attention à des détails comportementaux qui auparavant étaient du domaine de l’inconscient. Si vous faites un rituel wicca, vous invoquez, par exemple la déesse. Vous êtes au-delà d’une démarche scientifique. Personne ne peut dire si la déesse existe ou pas, dans ce plan ou un autre. Mais l’important dans cette démarche c’est d’y prendre du plaisir (Have fun ! selon Starhawk). Naturellement les deux peuvent être liés mais vous voyez que les deux démarches sont fondamentalement différentes. 

Un mix est toutefois possible pour renforcer les effets. Par exemple : invoquer la déesse me calme et me permet d’accroire ma mémoire mais en invoquant la déesse dans mon rituel je sors du cadre scientifique et donc du cadre magique. Ce qui est n’est pas un problème si on a intérieurement une ligne de démarcation claire entre pratique magique et pratique wiccane. A partir de là on peut définir la couleur de ce que vous faites. En s’inspirant de la typologie de la Golden Dawn, vous avez trois types de magie (et vous pouvez avoir un lien magie/religion comme défini ci-dessus) : la magie blanche, la magie grise et la magie noire. La magie blanche consiste à améliorer votre conscience, la magie grise à améliorer la conscience d’autrui avec son accord et la magie noire consiste à modifier la conscience d’autrui sans son accord. C’est là que l’éthique intervient. En effet, votre conscience est très influençable. Classiquement, un effet connu est que ce que nous faisons dans notre vie influence notre conscience : nous devenons ce que nous faisons. Il faut donc faire attention à la manière dont vous utilisez la magie et la wicca.

Prenons un exemple classique : le sort «d’amour».

 

Imaginons que vous décidiez de lancer un sort d’amour sur l’élu(e) de votre coeur qui ne partage pas vos sentiments. Peut-être que votre sort va réussir (et c’est un sort magique, je peux démontrer comment ça marche… et que l’effet est temporaire) mais vous allez également devenir beaucoup plus influençable et vous pourrez vous aussi tomber plus facilement sous l’influence de quelqu’un (magicien ou non). D’après le Rede, le mal que vous faites, vous revient trois fois. Je ne sais pas si c’est aussi « arithmétique » mais clairement vous vous placez sous l’influence des forces que vous avez utilisées. Les catholiques ont défini cet effet avec le célèbre : «celui qui vit par l’épée périt par l’épée». Si vous faites de la magie blanche, au contraire, vous n’influencez pas l’élu(e) de votre coeur. Vous faites en sorte de devenir «meilleur(e)» pour espérer lui plaire. Vous voyez la différence entre les deux approches et la différence sur vous ? Dans un cas vous vous asservissez dans l’autre vous vous purifiez.

 

C’est votre sens de l’éthique qui doit vous montrer le meilleur chemin pour vous ou, en tout cas, vous faire comprendre le prix que vous aurez à payer dans un futur plus ou moins proche pour vos actes.

C’est un peu votre boussole pour savoir si vous évoluez ou si vous involuez. Une autre conséquence importante de l’éthique : vous voulez peut être intégrer un coven ou une loge magique. Dans ces deux groupes vous allez modifier votre conscience par des rituels. Que préférez-vous ? Etre entouré de personnes avec un haut sens de l’éthique ou avec des manipulateurs ? Là aussi, si vous faites de la magie avec une optique de manipulation, il semble peu probable que des personnes pratiquantes la magie blanche soient désireuses de vous inclure dans leur groupe. Inversement, si vous pratiquez la magie blanche, il me semble clair que vous serez reconnu par des personnes « évoluées » même si elles ne pratiquent pas nécessairement la magie.

 

Par contre elles vous permettront à vous d’évoluer encore plus, y compris dans le domaine magique et wicca. A vous de choisir votre camp !

Texte issu du Mag des Païens d’Aujourd’hui

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Le Rôle de la Culture Contemporaine en Magie

Posté par othoharmonie le 18 février 2015

 

feeenDepuis que j’ai commencé à pratiquer la magie dans le début des années 90, j’ai toujours été fasciné par l’idée d’appliquer la culture contemporaine aux pratiques magiques. Cette fascination s’est traduite par des livres tel que “Pop Culture Magick”, mais quand je pense à la culture contemporaine, je ne pense pas seulement aux BD, émissions de télévision, et tous les autres organes de la culture pop. 

Certes, ce sont des artefacts de la culture contemporaine, mais ils ne sont qu’un point de vue de la culture contemporaine, bien qu’un point de vu riche. Je vois la culture contemporaine dans des domaines d’étude auxquels nous avons tous accès. Je la vois dans les livres de prestidigitation et de neurosciences, de sciences de la communication et d’alphabétisation, de conseils financiers et de stratégies d’affaires, pour ne nommer que quelques domaines d’études. Tous ces différents domaines, toutes ces disciplines, offrent également une perspective de la culture contemporaine qui peut être appliquée à votre travail spirituel, si vous trouvez cela pertinent. Dans le paganisme, beaucoup de traditions spirituelles sont axées sur la récupération d’une tradition spirituelle du passé. Vous voyez cela dans les traditions de reconstitution, dans la Wicca, et dans la plupart des autres traditions spirituelles. Il n’y a rien de mal à regarder vers le passé pour trouver votre spiritualité ou découvrir votre connexion avec la Divinité, mais parfois je pense que se focaliser sur cette voie est aussi un rejet de la culture contemporaine, comme pour dire : “il n’y a rien de spirituel ici, rien qui puisse informer mon travail magique.” On pourrait rétorquer qu’un tel rejet est vraiment un rejet de la culture dominante avec ses croyances religieuses traditionnelles, mais je pense que ce rejet peut aller plus loin et, finalement, être un rejet de toute perspective que nous pourrions découvrir dans les différents attributs de la culture contemporaine. 

Ce que la culture contemporaine a à offrir peut être bénéfique pour les différentes pratiques magiques dans lesquelles une personne pourrait s’impliquer. La culture contemporaine offre une multitude de points de vue sur l’univers dans lequel nous vivons, et le magicien dans le cadre de son travail magique peut les employer. La culture contemporaine propose également un aperçu de ce que pourrait être le monde, pour le meilleur ou pour le pire. Nous ne devons pas tourner le dos à ce qui nous a été donné, mais plutôt voir comment nous pouvons l’intégrer à notre travail spirituel. L’intégration de la culture contemporaine dans mon propre travail spirituel consiste à reconnaître que les principes fondamentaux de la magie restent les mêmes quel que soit le paradigme que vous appliquez sur eux. Ainsi, quand je regarde les neurosciences comme une discipline, je considère que je peux prendre l’information et l’appliquer à des principes magiques afin d’incorporer cela dans mon travail spirituel. De ce fait, je travaille avec les neurotransmetteurs, les bactéries de l’estomac, et une variété d’autres formes de vie microbienne comme des entités spirituelles qui peuvent être contactées afin d’établir une meilleure relation avec mon corps. Ce n’est pas si différent de travailler avec les esprits élémentaires, les anges, les démons, ou d’autres types d’entités spirituelles. 

La principale différence est que je travaille avec mon corps et les différentes entités qui l’habitent. Je ne peux le faire qu’en raison des progrès de la culture contemporaine, qui a fourni un moyen d’apprentissage sur le corps, au-delà de ce qui est visuellement apparent. De même, mon travail avec l’espace et le temps comme éléments de magie pourrait s’appuyer sur certains éléments de cultures classiques et leurs relations avec l’espace et le temps, mais il a été amélioré par la façon dont l’espace et le temps sont pertinents à la culture contemporaine. Je reste sur la discipline évidente de la physique car il y a beaucoup de choses sur l’espace-temps, mais il y aurait aussi beaucoup à apprendre des études anthropologiques et culturelles, et des disciplines telles que le design urbain et d’intérieur. Le choix d’explorer ce que ces diverses disciplines avaient à offrir de l’espace-temps s’est avéré utile dans la compréhension et l’intégration de ces concepts dans le travail magique. 

Un autre exemple. Je suis en train d’écrire un livre sur la magie de la richesse. Une grande partie des recherches pour ce livre consistait à lire d’autres livres sur la magie de la richesse, mais autant de recherches ont été consacrées à la lecture de livres sur les finances personnelles, la recherche d’emploi, et la gestion d’entreprise, parce que ces diverses disciplines informent également sur ce qu’est la richesse et la façon dont elle se manifeste. 

Le livre et ses techniques ne seraient pas efficaces si je ne les avais pas replacé dans le contexte de la culture contemporaine et de ce qu’elle a à offrir à ce sujet. Cette information est indispensable pour une  magie de la richesse efficace, à mon avis, car il fournit au magicien de multiples vecteurs pour apporter la richesse dans sa vie. Lorsque vous allez faire un acte de magie, piocher dans toutes les ressources disponibles à votre disposition est sage, car cela vous permet de créer un chemin de moindre résistance pour que la magie fonctionne. Je pourrais donner d’autres exemples pour illustrer davantage, mais je pense que mon argument est clair. S’il est bon de valoriser ce qui est venu avant et d’en tirer des leçons afin de comprendre comment cela affecte vos pratiques spirituelles, il est tout aussi important de comprendre et d’explorer la culture contemporaine et ce qu’elle peut nous offrir. Nous vivons dans cette culture, et la rejeter parce que ce n’est pas “traditionnel” ou “classique” est vraiment une présomption de la part de gens qui idéalisent une culture, des traditions et disciplines passées sans tenir compte de ce qu’était la vie dans le passé. Nous l’avons dans cette culture contemporaine où nous vivons, et nous aussi avons accès à beaucoup plus d’informations sur le monde et l’univers. Le choix d’appliquer cela à notre travail spirituel est la reconnaissance que ce à quoi nous avons accès a une valeur et peut améliorer notre travail spirituel. 

images (1)Si nous ignorons cette valeur, parce que ce n’est pas vieux ou ne vient pas d’une tradition ou d’un grimoire, alors nous fermons vraiment la porte sur le contexte de nos vies. Cela semble un peu hypocrite quand nous continuons à compter sur tous les conforts modernes que notre culture contemporaine nous apporte. Alors regardez autour de vous, ce à quoi vous avez accès, et ensuite prenez-le et faites-en une part de votre vie et de votre travail spirituel. Sa valeur se trouve dans vos propres applications et dans la façon dont vous vous l’appropriez.

 

Technologie contemporaine comme outil rituel

Une des techniques que j’aime expérimenter avec la magie consiste à intégrer la technologie contemporaine dans la pratique magique, y compris la technologie dans les outils rituels. Cela peut être quelque chose d’aussi simple qu’utiliser votre brosse à dents et dentifrice comme outils pour un rituel de bannissement (non seulement elle lutte contre les caries, mais elle nettoie également les plaques psychiques !) ou en utilisant un personnage de jeu vidéo pour charger et projeter un sceau. Cela pourrait être aussi complexe que l’utilisation des interférences sur votre écran de télévision pour de la divination ou votre téléphone portable comme outil d’évocation pour travailler avec des entités spécifiques (pensez à Jozef Karika pour celui-ci). 

Pour beaucoup de magiciens ces idées peuvent sembler étranges ou blasphématoires, mais c’est seulement en raison d’un manque d’imagination de leur part. N’importe quel type de technologie  pourrait être un outil rituel. Le langage de programmation que vous utilisez pour créer un programme peut aussi être utilisé pour injecter un travail magique dans ce même programme ou dans avec quoi le programme est censé interagir. Un pinceau peut devenir une baguette quand il est utilisé pour peindre le sceau d’une entité, en la convoquant dans une évocation que la peinture elle-même active par le choix du magicien. C’est la façon dont on va utiliser une technologie qui définit si elle devient un outil rituel. Il n’y a rien d’inhérent à l’intérieur de n’importe quel outil qui rend magique. Ce qui rend quelque chose magique, c’est l’intention du magicien, et plus précisément la façon dont il utilise un outil donné pour diriger son intention dans le monde autour de lui. L’outil est l’expression physique d’un concept que le magicien exprime à travers le travail magique qu’il réalise. Si ce concept est mieux exprimé par la technologie moderne, alors utilisez la technologie moderne dans vos travaux. Si nous supposons que la technologie moderne ne peut pas être utilisée parce qu’elle est moderne, ce que nous faisons réellement est limiter la capacité d’évolution de la magie, ainsi que son adaptation aux situations contemporaines de notre espace-temps. 

Cela ne veut pas dire que nous devrions abandonner les outils traditionnels comme l’athamé ou autre, mais pourquoi ne pas aussi regarder comment vous pouvez utiliser votre brosse à dents dans un travail magique ? Comme je le disais plus haut, il n’y a rien d’intrinsèquement magique dans n’importe lequel de nos outils. Ce qui fait la magie est le magicien et sa capacité à transformer les possibilités en réalités. 

Retrouvez les articles de Taylor Ellwood

en anglais sur son site http://www.magicalexperiments.com

 

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Le rôle des Masques Sacrés

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

Masque-sacreJ ai assisté pour vous à une conférence et un atelier sur le théâtre sacré et les masques proposés par Thierry François. Le forum 104, qui a accueilli cette manifestation, est une association 1901 qui anime un espace culturel et inter-spirituel au coeur de Paris. Thierry François, sculpteur, comédien et metteur en scène de masques nous a exposé les fonctions et évolutions des masques. Nous avons ensuite pu en porter quelques uns et constater leurs effets. 

De quel visage de notre identité commune les  masques peuvent-ils témoigner aujourd’hui ?

Toutes les grandes civilisations ont eu recours au masque. Celui-ci constitue en quelque sorte un double de l’homme. Il était probablement impliqué autrefois dans les initiations, avant d’être utilisé au théâtre. Quelles fonctions peut-il avoir aujourd’hui ? 

Le masque cache et dévoile

La première fonction du masque qui nous apparaît est de cacher le visage de la personne qui le porte.

Mais paradoxalement, il révèle également cette personne. Celle-ci apporte au masque sa présence et sa force vitale. Les masques relativement neutres permettent d’exprimer diverses émotions. Ils agissent comme des catalyseurs, intensifiant chaque geste. Le visage est considéré comme l’emblème du corps, le portrait suffit à représenter la personne, et il constitue le principal moyen de communication via les mimiques. En figeant l’expression du visage, le reste du corps se trouve sur-investi, il vibre telle une caisse de résonance. Le masque aide celui qui le porte à habiter son corps, et l’on gagne alors en présence et en émotion.

 

Les fonctions des masques

Les masques sont issus d’une tradition populaire rituelle, avant d’’avoir été adoptés par le théâtre.

Chaque masque avait une fonction déterminée. Par exemple, un masque d’esprit morse inuit servait à inciter les troupeaux de morses à s’approcher des humains, pour que l’un d’entre eux accepte de se laisser tuer. Arlequin, personnage de la commedia dell’arte au masque noir, aurait pour origine Hellequin, le roi des enfers à la tête d’une cohorte de diables chargée de récupérer les âmes errantes. Ces âmes demeurent dans la voie lactée, mais reviennent auprès des hommes à la période du carnaval. Ils seraient liés à la fertilité de la terre et des femmes. La fonction du carnaval serait de rétablir l’ordre des choses en mimant le désordre. Ainsi à cette période on vit la nuit, on marche à reculons, on porte ses habits à l’envers, les femmes s’habillent en hommes et inversement, les enfants deviennent les bourgmestres… Il s’agit d’une conjuration rituelle visant à assurer le retour du printemps.

Les masques de sorcières figurent une énergie crainte. Cette énergie irait alors se loger dans le masque et n’embêterait plus les humains. Le principe consiste à représenter ce qui est craint pour calmer, amadouer, exorciser. 

Le théâtre nô est un style traditionnel de théâtre japonais très codifié. Il s’est développé dès le XIIIème siècle à partir de rites populaires. Les acteurs de nô travaillent toujours sans masque. Il leur est mis rituellement le jour du spectacle juste avant leur entrée en scène.

 

Par Siannan pour le magazine Lune Bleue

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LOI SACREE

Posté par othoharmonie le 9 février 2015

 

La Loi d’Attraction : Loi de l’Amour :

La plus Puissante Loi de l’Univers

Il est formidable de constater que depuis plus de 10 ans, la Loi d’Attraction s’est répandue partout sur la terre comme une semence exceptionnelle, dépassant les frontières et fertilisant l’idée que nous  sommes de puissants co-créateurs.. Cette connaissance précieuse est si élévatrice, qu’elle mérite que l’on s’y attarde et qu’on l’étudie avec respect et noblesse. 

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La Loi : un mouvement Sacré de chaque instant.

Bien trop souvent utilisée comme un simple outil de manifestation, la LOI d’Attraction demande à être véritablement reconsidérée. Car en son Essence, en sa puissante vérité, elle s’impose comme un processus Universel et Divin de très grande envergure. 

En effet, à chaque battement de coeur, à chaque inspir et à chaque expir, nous utilisons la Loi d’ATTRACTION. Parce que tout dans l’Univers est vibratoire, nous vivons à chaque seconde une impressionnante symphonie vibratoire dont les notes affectent chacun d’entre nous, où que nous soyons, qui que nous soyons et quoi que nous fassions. Les vibrations sont émises par une infinité de sources, puis reçues par une infinité de récepteurs. Ce fabuleux va et vient incessant et insondable, nous caresse, nous pénètre et nous interconnecte créant en l’instant présent : notre réalité et la réalité collective. 

Certains appellent ce méli-mélo enchanté et enchanteur, cette danse, cette orchestration : le principe de «cause à effet». La Loi d’Attraction, serait un féérique flux/reflux de tourbillons et de feux d’artifices vibratoires au cœur desquels, chacun d’entre nous, sans exception, joue sa propre partition à

chaque instant !. L’effet ainsi produit et observé constitue ce que l’on croit être notre réalité. Certains nomment ce mouvement : la Loi de l’Amour, la puissante Loi de notre Père/Mère Divin.. 

La Loi : une Force Divine

En effet, la Loi ne se met pas en mouvement dès que nous décidons de faire appel à elle.et elle ne s’active pas uniquement lorsque nous en avons besoin. Elle n’est pas simplement au service d‘un désir ressenti à un moment précis. Elle est active tout le temps, à chaque souffle. 

Donc, l’utiliser uniquement lorsque nous envisageons d’attirer une situation spécifique est un fourvoiement qui peut  amener bien des surprises. Bien évidemment que nous pouvons l’utiliser pour attirer une nouvelle voiture, un autre travail, ou un logement plus adapté, mais la Loi s’inscrit dans un tout autre registre, celui du Sacré et du Divin. Celui qui ne perçoit pas sa dimension cosmique, sera amené à revisiter le processus afin de se délecter de ces infinies possibilités et de ses formidables aspects (lesquels, bien souvent dépassent l’entendement). Si nous la réduisons à un outil de manifestation, elle frappera à nouveau à la porte de notre coeur pour nous signifier qu’elle oeuvre d’une toute autre façon et quelle est prête à nous révéler des facettes insoupçonnées (sur nous-mêmes et la vie en tous ces aspects). . 

Car La Loi ne tolère pas la victimisation et l’ignorance Chaque pensée, chaque émotion, chaque intention, chaque action, chaque regard, chaque mouvement vibre à une certaine fréquence et instantanément cette fréquence devient un langage universel auquel une réponse sera toujours faite par la substance Universelle: c’est la LOI, la loi Sacrée : La Force Divine! 

Il ne suffit pas de visualiser, ou de « commander » à un moment donné, il est fondamental de maintenir en soi une haute qualité vibratoire afin de recevoir une réponse en adéquation à cette qualité là. L’Univers utilisera toujours la fréquence choisie et émise pour nous apporter la réponse adaptée à la fréquence. C’est pour cette raison que nous devons faire preuve de grande vigilance : En cela se tient le Libre Arbitre, en cela se tient l’Ascension. La Loi d’Attraction est le langage qui nous lie avec l’Univers et si parfois nous ne le comprenons pas quand celui-ci nous répond, lui, Il sait sans l’ombre d’un doute pourquoi il répond ainsi. Il nous sera demandé de prendre le temps d’étudier notre désir, de l’alimenter d’amour, de joie et de grandeur, afin que la Loi en accueille les belles fréquences pour ensuite, nous offrir une réponse vibrante de lumière.. 

La Loi : Choisir une haute qualité vibratoire :

FLe Libre arbitre consiste à choisir la qualité de nos pensées, de nos émotions et de nos actes. L’acte en lui-même est un mouvement de création, mais la qualité vibratoire avec laquelle nous posons cet acte permettra une manifestation correspondant à la valeur émise. Cela est vrai pour les pensées, les intentions, les rêves, les visions… . Si, par exemple : vous désirez partir en voyage aux Seychelles, l’Univers entend instantanément et organise déjà sa réponse, mais votre voyage se déroulera à la hauteur de la beauté vibratoire avec laquelle vous l’aurez imaginé. Si dans votre projection, vous colorez ce voyage de douceur, d’amour, d’abondance, de joie, de révérence, de partages, vous vivrez sûrement un voyage d’exception car vous aurez créé des passerelles de grandes qualités, favorisant des rencontres et des synchronicités exceptionnelles. 

En revanche, si vous demandez simplement à partir aux Seychelles, vous aurez une réponse, mais je serai curieuse de savoir comment se déroulera votre voyage. J’en ai moi-même fait l’expérience avec le tsunami en 2004. Je désirais aller en Thaïlande et je n’avais pas pris soin de donner un relief particulier à mon désir, il s’inscrivait un peu comme une fuite. Donc je n’ai pas suffisamment pris soin de mon intention. La réponse fut rapide. Oui, j’ai eu l’opportunité de partir en Thaïlande, mais j’ai vécu le  Tsunami de plein fouet. Bien évidemment, il ne tenait qu’à moi à comprendre pourquoi je m’étais trouvée là en ce moment très particulier : l’Univers avait répondu à mon appel qui certes manquait de finesse et de grandeur. La qualité vibratoire : voilà ce qui est fondamental pour attirer et émettre des ondes d’une grande valeur, valeur qui permet de co-créer une réalité tellement plus lumineuse. 

La Loi n’est donc pas un principe technique. C’est pour cette raison que nous devons être très attentif à la qualité vibratoire que nous exprimons aux moyens de nos ressentis, de nos pensées, car la Loi étant toujours en action, elle donnera toujours, toujours, toujours une réponse à ce qui a été impulsé… Cela veut dire que tout ce que nous présente la vie est toujours une réponse vibratoire à ce que nous avons créé, consciemment ou inconsciemment !!! Là se tient la LOI. Et en la comprenant ainsi, elle devient non plus un outil de manifestation, mais un véritable allié pour co-créer une toute autre réalité. 

Le langage de la Loi : l’Amour, La Loi D’attraction est la Loi de l’AMOUR.

Car son langage est celui de l’Amour. Nous avons été conçus en un souffle d’amour et ce même souffle est créateur. La Matrice Universelle, la Substance Universelle sont faites d’Amour, elles vibrent d’Amour, elles créent dans l’Amour… Parce que la LOI ne juge pas, elle « répond » en permanence à toute émission quelle qu’elle soit. Dans un premier temps, nous maîtrisions parfaitement cette LOI et ainsi nous expérimentions notre propre pouvoir créateur et nous créions des univers de splendeur. Malheureusement, nous nous sommes profondément égarés et nous avons sombré dans les affres de l’ignorance. Malgré cela, nous sommes restés des créateurs, mais des créateurs amnésiques, créant à chaque instant des réalités dépourvues d’amour, de compassion, de tendresse et de joie. 

Il est donc temps de se réapproprier cette connaissance sacrée et de l’utiliser avec révérence et gratitude. Plus nous nous employons à manifester avec un élan d’amour pur, avec respect et noblesse, plus les fruits de nos créations seront exemplaires. C’est pour cette raison qu’elle requiert toute notre attention et notre humilité. La Loi : c’est une puissance d’Amour pur !!!! 

LA LOI oeuvre avec LA PRESENCE « JE SUIS »

Cependant, elle sera encore plus probante et plus efficace si nous l’utilisons en faisant appel à notre Puissante Présence Divine « JE SUIS ». Car notre Présence suprême « gère » à chaque seconde tout ce que nous émettons afin de réguler nos co-créations. La Présence JE SUIS nous permet de créer la Perfection et de redevenir des Maîtres sur Terre. Voilà le sens de la Loi ! Tant que nous créons par le filtre de notre simple volonté, il manquera cette dimension Divine. La Création est toujours plus lente et plus complexe sans l’intervention de notre Pouvoir Divin… Car la Présence Divine Créée et

la personnalité Réagit…Sans la collaboration de Notre Présence JE SUIS, nous n’allons pas aussi loin… Ce qui compte ce n’est pas simplement d’exprimer nos désirs avec amour, mais c’est de les exprimer en demandant à notre Présence Divine d’orchestrer la synchronicité la plus adaptée à notre apprentissage du moment. 

De ce fait dès que nous remettons nos désirs emplis d’amour et de joie à notre Divine Présence, les avenues d’opportunités qu’elle est capable de nous « peaufiner » dépassent notre imagination et vont au-delà du connu. C’est ainsi que nous expérimentons notre expansion ! 

Saint Germain nous enseigne :

« Ceux qui se fieront suffisamment à cette puissante Présence auront des preuves abondantes de son intelligence et de sa Puissance Illimitée. Beaucoup de Maîtres ascensionnés vous tendent la main pour vous assister à condition que vous gardiez votre attention sur l’active

Présence du Divin en vous et que vous résistiez fermement aux apparences extérieures qui s’efforcent de vous distraire de votre vérité. Car la vérité est toute puissante et triomphe toujours. La Plénitude de votre Présence nous donne toutes choses désirées. » 

eComprendre la Loi : c’est redevenir Un puissant Co-Créateur !

Connaître la Loi et s’émerveiller en l’appliquant sont des privilèges sacrés qui nous permettent de changer littéralement notre vie. Nous avons donné le pouvoir à tant de croyances, à tant d’émotions, à tant de devoirs, à tant de fausses réalités que si nous nous engageons avec noblesse dans la compréhension et l’application de cette Loi, nous nous transformons et nous redevenons les co-créateurs conscients de notre réalité. Plus nous nous appliquons à émettre de très belles fréquences, plus nous nous rapprochons de cette communion magique avec Notre Présence JE SUIS et ainsi nous devenons en conscience des Puissances d’Amour Pur Et ainsi s »’ dresser à notre Présence JE SUIS : 

« Ô Puissante Présence JE SUIS, Toi Maître de Tout, Montre-moi ce que je dois faire, ressentir, dire, penser, créer… et vois à ce que je le fasse rapidement et parfaitement.. et Ô combien je te remercie…. » 

Je vous souhaite des co-créations resplendissantes d’audace, de couleurs, de rires, de profondeurs, de légèreté.. et d’Amour !

ISSSU du Magazine « Vivre sa Légende » n° 81

Publié dans En 2012-2013 et après 2016, PENSEE MAGIQUE - LEITMOTIV et RITUELS | Pas de Commentaire »

Les bijoux ésotériques

Posté par othoharmonie le 29 janvier 2015

zoom-sur-les-bijous-esoteriques1Si le monde de l’ésotérisme était autrefois réservé à un cercle d’initiés, il en est tout autrement aujourd’hui. Le cartésianisme, malgré ses prouesses technologiques indéniables, reste impuissant lorsqu’il s’agit d’expliquer l’action subtile et bienfaitrice d’une simple parure. Pourtant, grand nombre de témoignages confirment le rôle mystérieux de ces singuliers objets chargés de sens.

L’alchimie existant entre la composition du matériau utilisé et ses vibrations énergétiques confère au bijou ésotérique un pouvoir protecteur et bienfaiteur. Par ailleurs, selon qu’il s’agisse d’un collier, d’une bague, d’un bracelet ou de boucles d’oreilles, ces précieux talismans opèrent de différentes manières.

Les correspondances psychocorporelles

Un collier est directement en contact, surtout s’il est porté ras du cou, avec vishudi, le chakra de la gorge. Il est donc particulièrement favorable à l’expression s’il est en bois detulsi, composé de perles d’ambre. Quant aux colliers sautoirs et pendentifs, ils influencent anahat, le chakra du cœur. En général, on y accroche des pierres roses (apaisantes) ou vertes (stimulantes) selon son désir. Le summum est d’y adjoindre une médaille représentant le om (son originel) dans son écriture sanskrite. Notons qu’un mala (collier de 108 perles) peut aussi bien se porter autour du cou qu’autour du poignet. Les bracelets sont en correspondance avec les bras et les mains, donc avec l’action. Il existe une infinité de modèles en nacre, améthyste, cornaline. En outre, les doigts aussi possèdent leur symbolique. Ainsi, une bague ésotérique – portée à l’annulaire – stimule la vitalité et la joie mais, portée à l’auriculaire, elle développe l’intuition et même la télépathie. Vous pouvez opter pour une bague égyptienne aux vibrations protectrices ou bien pour une bague mani sur laquelle est gravé le mantraom mane padme hum, signifiant le joyau sur le lotus. Sur le lobe de l’oreille existe un point d’acupuncture directement connecté au chakra, situé entre les sourcils (le troisième œil). De fait, les boucles d’oreille kundalini ou en croissant de lune sont indiquées pour être en résonance avec une quête spirituelle.

Les pierres et leurs caractéristiques

Outre le symbolisme des formes en elles-mêmes protectrices, l’ésotérisme s’intéresse aussi aux caractéristiques de la lithothérapie. Ainsi, un bijou en citrine apporte confiance en soi et charisme, l’œil de tigre stimule la sensation de plénitude intérieure, le quartz rutile aide à la communication, l’agate fossile laisse jaillir les ressources cachées. Le monde minéral recèle donc des trésors que les artisans de bijoux ésotériques savent mettre en valeur en leur donnant des formes en adéquation avec l’énergie vibratoire recherchée.

Le talisman

Le talisman présente ceci de particulier qu’il a été conçu selon un objectif spécifique. Contrairement à un bijou ésotérique qui peut éventuellement se prêter, le talisman est un bijou rigoureusement personnel. Ce peut être une pierre, un pentacle ou une bague. Ce bijou possède une charge vibratoire très élevée, mesurée en unités bovis, et abrite une signification très précise. En outre, un talisman de qualité se teste généralement à l’aide d’un pendule.

Magazine signes et sens

Publié dans Astrologie et Esotérisme, PENSEE MAGIQUE - LEITMOTIV et RITUELS | Pas de Commentaire »

LA ROUE SEMESTRIELLE / Vivre la Vie Magique

Posté par othoharmonie le 30 décembre 2014

anciennereligion1par Faoni

Wheel of the Year – Living the Magical Life* de Pauline et Dan Campanelli est un de ces livres qu’on ouvre toute l’année, au fil des saisons et des Sabbats.  Informatif et pratique, il invite le lecteur à porter un regard ré-enchanté sur la nature changeante et à l’intégrer concrètement à sa vie magique. En effet, l’acte magique se doit d’être vécu non pas comme seule théorie, mais pensé de manière créative par le sorcier tout au long de la Roue de l’Année. C’est dans les actes les plus anodins, dans l’artisanat simple à la portée magique  puissante, que s’éveille la créativité du rituel à venir. En cela, Pauline et Dan Campanelli nous incitent à mieux observer ce que nous offre la Nature et à la laisser nous imprégner de son énergie. 

Voici quelques extraits pour appliquer ces gestes pratiques, de Litha jusqu’à Yule, et apprendre à vivre concrètement, au quotidien, notre vie magique. 

JUIN – L’Echelle de Sorcière

L’un des charmes les plus puissants à base de plumes est l’Echelle de Sorcière. Il s’agit d’une tresse réalisée à partir de trois longueurs de fils colorés, avec des plumes de différentes couleurs nouées dans le cordage à intervalles réguliers. L’Echelle de Sorcière peut avoir deux objectifs : elle est soit une amulette de chance et de protection en général, soit réalisée dans un but spécifique, comme l’acquisition d’un savoir mystique, la protection de la santé ou la prospérité.  Une Echelle de Sorcière classique est composée de neuf plumes, chacune d’une couleur différente, et d’une corde  tricolore. Le blanc, le rouge et le noir sont trois couleurs appropriées, car elles représentent les trois aspects de la Déesse. Dans le cas d’un but spécifique, trois plumes et un fil d’une couleur adéquate seront intégrés. Pour réaliser une Echelle de Sorcière, collectez les matériaux nécessaires, de préférence lors d’une nuit de Pleine Lune. Disposez un autel et tracez le cercle. Prenez environ un mètre (trois fois la longueur de votre coude jusqu’au bout de votre petit doigt) de chaque couleur de fil, et nouez ensemble les trois fils à une extrémité. Commencez alors à les tresser ensemble, en chantant : Fil rouge, fil blanc, fil noir, Dispensez votre magie ce soir 

Répétez ce chant encore et encore, jusqu’à ce que tout le fil soit tressé (tresser est un acte magique en soi, car il implique trois brins, qui représentent les trois aspects de la Déesse réunis en un seul symbole). Quand le tressage est terminé, nouez l’extrémité. Fixez alors la première plume à 30 cm environ du début de la tresse avec un noeud, en disant (pour une plume verte par exemple) : Avec cette plume et ce fil noué, Ce charme apportera la prospérité Quand les neuf plumes ont été disposées le long de la corde, aussi régulièrement espacées que possible, joignez les deux extrémités pour former un cercle. Passez-le alors dans la flamme de la bougie et la fumée de l’encens, puis aspergez-le avec du sel et de l’eau en prononçant des mots comme :

Au nom du Dieu et de la Déesse, Par l’Air, la Terre, le Feu et l’Eau, Je consacre cette tresse De neuf plumes et de trois fils

Ainsi soit-il Accrochez alors l’Echelle de Sorcière en hauteur dans votre maison, là où les regards profanes ne pourront pas l’atteindre, mais où vous-même pourrez la voir tous les jours.  

JUILLET – La collecte de matériaux

Les plumes ont un large éventail d’utilisation en magie, de l’Echelle de Sorcière à la médecine des Indiens d’Amérique, et les plumes de mouette ont une portée magique toute particulière, car cet oiseau est chez lui dans trois des quatre éléments : l’eau, la terre et l’air. Les plumes de mouette se ramassent facilement au bord de mer. Il y a une grande quantité de noix et de graines échouées sur les plages qui peuvent être collectées. Dans le monde entier, du grand chef Indien légendaire au pêcheur Ecossais, tout le monde considère que cela leur confère un grand pouvoir magique. La plus grosse de ces noix est la Coco de Mer, qui s’échoue notamment sur les cotes indiennes. Sa terre d’origine, les Seychelles, ne fut découverte qu’au XVIIème siècle. Elle ne pousse nulle part ailleurs, et fut utilisée en médecine et pour son pouvoir aphrodisiaque dû à sa forme érotique. Les Coco de Mer ne sont pas les noix les plus promptes à s’échouer sur les cotes nord-américaines, mais on peut en trouver beaucoup d’autres variétés, qui portent toutes en elles le mystère de contrées lointaines, autant que leurs traditions magiques. Parmi elles, on trouve le Coeur de la Mer, l’oeil-de-boeuf ou le Bonduc. 

Le Coeur de la Mer (Entada Gigas) est une large graine en forme de coeur (largeur 5 cm environ) d’une couleur marron foncé, d’aspect lisse et brillant. En Norvège, les femmes ouvrières boivent un breuvage à base de cette graine pour atténuer leur peine. En Angleterre, les Coeurs de la Mer étaient donnés comme amulette aux jeunes marins qui partaient en mer. L’oeil-de-boeuf (Mucuna sp.) est une jolie graine marron de 2,5 cm environ de diamètre. Elle est ronde et aplatie, avec une ligne noire soulignée de beige qui parcourt les trois quarts de sa circonférence. En Irlande de l’Ouest, elle était placée la nuit sous l’oreiller pour protéger le dormeur contre les esprits malveillants. 

Le Bonduc (Caesalpinia Bonduc) est une noix grise parfaitement ronde et lisse de 1,5 cm environ. Dans les Îles Hybrides elles sont portées comme des amulettes protectrices et connues pour prévenir d’un danger celui qui les porte. Une balade à la plage est le moment idéal pour ritualiser, mais aussi pour collecter des matériaux magiques. Il sera nécessaire de se renseigner sur les marées pour s’assurer que la période  est bien propice au type de rituel magique que vous souhaitez entreprendre. Une marée montante et une lune croissante sont idéales pour les rituels de prospérité, d’accroissement ou de fertilité. Une marée montante et une lune décroissante seront une bonne période pour se débarrasser d’une maladie ou autres gênes. Mais surtout, les rivages sont des endroits parfaits pour nous permettre d’exprimer l’amour que nous portons aux Dieux. Dans cet endroit magique entre terre et eau, à l’aube ou au crépuscule, tracez le cercle dans le sable, faites un feu, aspergez-vous d’Eau-Source-de-Vie, et entreprenez des libations de vin. 

AOÛT – Le tressage des oignons

Arrivés à la moitié du mois d’Août, les fortes chaleurs humides sont, pour la plupart, derrière nous. Les récoltes ont été célébrées avec la fête de Lammas. Nous commençons à ressentir l’urgence de les rentrer avant l’arrivée de l’hiver. Les oignons, qui furent plantés en mai et arrachés fin Juillet, ont été baignés de soleil chaque jour depuis les deux dernières semaines. Lors de la Pleine Lune, quand la lune est en Lion (la Lune d’Orge), on ritualise en tressant les oignons. Le tressage des oignons est une manière ancienne de les stocker ; c’est facile, amusant… et magique. Commencez par plier un mètre de ficelle épaisse en deux et faites un noeud à quelques centimètres du pli, de manière à former une boucle. Disposez la ficelle sur une table, la boucle à l’opposé, et les deux brins de ficelle face à vous. Puis placez l’oignon à l’envers au niveau du noeud, de façon à ce que la tige de l’oignon et la ficelle forment trois brins prêts à être tressés. Commencez à tresser la tige et la ficelle, puis ajoutez un second oignon et joignez les deux tiges pour les tresser avec la ficelle. Répétez l’opération jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quelques centimètres de ficelle, puis nouez l’extrémité solidement. Relevez la tresse délicatement par la boucle, et stockez-la pour l’hiver dans le cellier, ou bien où vous voulez dans la maison, comme amulette de protection. Elle est idéale dans une chambre de malade, car elle absorbe les ondes négatives, au lieu de les repousser. Pour faire une tresse d’oignon dans un but particulièrement protecteur, procédez de la même façon, mais à l’intérieur d’un cercle que vous aurez projeté. En tressant l’oignon avec la ficelle, chantez quelque chose comme : 

images (1)Charme de ficelle et d’oignons, Renvoie d’où elles proviennent les mauvaises intentions, Charme de cordage et d’oignons, Protège ma maison. Après un an, les oignons perdent leur pouvoir protecteur car ils ne peuvent être conservés vraiment plus longtemps, donc la tresse d’oignons doit être remplacée chaque année. Les oignons ont un fort pouvoir magique, dû à leur symbolisme complexe mais puissant. La forme globulaire de l’oignon, recouverte d’une peau cuivrée, symbolise le Soleil, dont la correspondance avec le signe du Lion marque le moment où les récoltes sont prêtes. La peau produit une teinture allant de l’or cuivré à l’abricot. Cette teinture peut être utilisée pour écrire des talismans solaires, ou colorer des cordages «fait maison» si la couleur est appropriée à leur utilisation. C’est aussi une teinture idéale pour colorer des oeufs pour l’équinoxe de printemps. L’oignon coupé en deux dessine le symbolisme de la Lune. Coupé à l’horizontale, il reproduit le disque de la Pleine Lune, coupé à la verticale il montre les phases de la Lune croissante ou décroissante. Certains oignons, coupés à l’horizontale, révèlent une forme «yin-yang» rappelant la dualité du symbolisme Soleil/Lune. 

OCTOBRE – Masques

Les masques […] ont longtemps été associés à la Mort. Les masques mortuaires en or découverts par Schielmann à Mycenae sur les visages des corps de héros ou de nobles étaient complétés de cils et de barbes. Sans doute devaient-ils préserver la beauté des défunts à travers le temps. C’était certainement le but du plus célèbre des masques mortuaires, le portrait en or et pierres précieuses de Toutankhamon. Beaucoup des tribus d’Indiens d’Amérique enterraient leurs défunts avec des masques de bois, alors qu’au sud et au centre de l’Afrique, ils étaient faits de mosaïques de jade ou de turquoise. Les masques de cérémonie utilisés par les Indiens du Nord-Ouest du Pacifique, par ailleurs, ne représentent pas les âmes des défunts mais, comme le masque Kachina des Hopi du Sud-Ouest, ils représentent les esprits de la Nature. Pendant leurs rituels, ils les invoquent lors de danses cérémonielles, ou en récréant leurs mythes dans le but de les apaiser car, selon un chaman esquimau :  «toutes les créatures que nous tuons pour les manger, ou celles que nous chassons et détruisons pour nous faire des vêtements de leurs peaux, ont une âme tout comme nous». Si l’on en croit les témoignages des sorcières recueillis pendant la Persécution, le mage guidait souvent les danses magiques en étant déguisé en chien, taureau, bouc ou chat noir en Allemagne, France et Angleterre. La preuve la plus récente de l’existence de ces rituels déguisés est le Dorset Ooser, un masque en bois peint représentant un visage humain et des cornes de taureau. Il est bien dommage que ce trésor païen ait été volé pendant la première moitié du siècle dernier. Que les masques représentent les Dieux eux-mêmes, les esprits de la Nature, des animaux ou encore des défunts, ils ont été fermement assimilés aux traditions de Samhain et de cette période de l’année pendant laquelle le monde des esprits est si proche, quand nous sommes remplis de l’émerveillement et du mystère d’autres mondes. Pour cette raison, et parce que pendant la Persécution les masques furent portés pour protéger l’identité des acteurs du paganisme, vous aurez peut-être envie d’inclure la création de masques à votre Sabbat de Samhain. Les masques peuvent être conçus pour représenter le Dieu et la Déesse, et portés quand ils sont invoqués par le prêtre ou la prêtresse. Ou bien ils peuvent être créés de manière à représenter le triple aspect de la Déesse – La Vierge, la Mère et la Vieille Femme – pour que la Déesse se manifeste à travers la prêtresse. Ou de la même manière, le prêtre voudra peut-être porter un masque représentant le Dieu dans son symbole de mort ou de renaissance, pour qu’il choisisse de s’exprimer à travers lui. Les masques peuvent aussi représenter les esprits de la nature. Ils peuvent être fabriqués dans une multitude de matériaux, et décorés avec plus de matériaux encore. Ils peuvent n’être même pas portés, mais juste suspendus dans différents endroits du cercle de Samhain, où ils peuvent être dévoilés puis cachés, tour à tour, selon le vacillement des flammes des bougies. Un masque peut circuler dans le cercle et être porté par chacun, tour à tour. C’est incroyable de constater à quel point les fluides psychiques circulent mieux sous le port du masque. Mais portés ou pas, les masques nous rappellent que nous sommes entourés par le monde des esprits et des Dieux, et que cette nuit-là plus qu’une autre, ils sont très proches de nous. 

NOVEMBRE – Bougies

La magie des bougies la plus efficace consiste à associer la bonne huile avec la bonne couleur. Il y a deux façons de déterminer quelle couleur utiliser pour quel objectif. L’une est le principe des couleurs primaires, qui revient à dire que toutes les couleurs peuvent être obtenues à partir du jaune, du rouge, du bleu et des noir et blanc, neutres. Le blanc représente la lumière pure, et le noir l’absence de lumière. Les trois couleurs primaires correspondent à la division en trois plans de l’existence : le rouge pour le physique, le jaune pour le mental et le bleu pour le spirituel. Certaines traditions de magie cérémonielle perçoivent le Dieu comme étant vivant, conscient et bienheureux. Ces trois attributs correspondent aux aspects physique, mental et spirituel de l’homme, et aux trois couleurs primaires. Les couleurs secondaires, le vert, l’orange et le violet, sont obtenues en mélangeant l’une ou l’autre des couleurs primaires, tandis que les couleurs tertiaires vert pomme, rouge

orangé ou violet bleu, etc. sont obtenues en mélangeant une couleur primaire avec une couleur secondaire. Les couleurs primaires, secondaires et tertiaires réunies composent la roue des couleurs. La roue des couleurs est généralement représentée avec le jaune vers le haut puis, dans le sens des aiguilles d’une montre : vert pomme, vert, bleuvert, bleu, violet-bleu, violet, violet-rouge, rouge, rouge orangé, orange, jaune orangé et, de retour en haut, jaune à nouveau. Si la roue des couleurs est inversée, avec le jaune vers le bas et son opposé, le violet, en haut, alors on constate une connexion évidente avec le cercle magique et ses quatre points cardinaux, ainsi qu’avec la roue de l’année et ses solstices et équinoxes. 

En divisant le cercle magique par une ligne partant de l’est (qui symbolise la naissance) à l’ouest (qui symbolise la mort), la partie haute du cercle devient le domaine de la vie spirituelle, qui correspond à la fois à la partie obscure de la Roue de  l’Année (qui s’étend de l’équinoxe de printemps à l’équinoxe d’automne), et à la partie sombre/froide de la roue des couleurs  (allant du bleu-vert au rouge-orangé). La partie basse correspond à la vie physique avec toutes ses étapes de la naissance à la mort, à la partie chaude/lumineuse de la Roue de l’Année et aux couleurs claires/chaudes de la roue des couleurs. 

Le second classement de couleurs est parallèle à la Doctrine des Signatures, qui établit qu’une plante porte un signe distinctif indiquant à quel organe elle correspond, ou quelle maladie elle guérit. En utilisant ce système, les couleurs des bougies sont choisies en fonction de ce à quoi elles ressemblent. Le rouge évoque la chair et le sang, elle est donc utilisée pour le plan physique : la force de vie, l’énergie vitale ou le sexe. Le vert est la couleur de l’argent et des choses qui poussent, les bougies vertes sont donc utilisées pour des rituels d’accroissement et de santé, etc. Le rose, obtenu à partir du rouge et du blanc (lumière pure),  représente une forme d’amour plus spirituelle. Alors que le rouge représente l’amour physique, sexuel, les rouges profonds comme la couleur carmin ou marron sont obtenus à partir de rouge et de noir (absence de lumière spirituelle), et sont utilisées pour représenter la colère ou le conflit, généralement de manière négative. Ce sont les couleurs de Mars, le Dieu de la guerre. Le violet, combinaison du rouge «physique» et du bleu «spirituel», est l’une des couleurs les plus spirituelles quand elle est combinée au blanc. Elle correspond à la fois au point Nord du cercle magique, et à la partie la plus sombre de la Roue de l’Année – de Samhain à Yule. Dans sa teinte la plus vibrante et la plus profonde, c’est la couleur appropriée pour les rites sexuels. Par sa nature, le violet à l’état pur est si profond qu’il ne peut que difficilement être atteint par le noir. Il est souvent utile de combiner le système de la roue des couleurs et celui des correspondances de couleurs (les couleurs utilisées pour ce à quoi elles ressemblent) pour que l’un des deux conforte l’autre. 

DECEMBRE – La Bûche de Yule

Pour les Païens de la plupart des traditions, le Soleil représente le Dieu masculin, et le solstice d’hiver est considéré comme le moment de sa mort suivie de sa renaissance. C’est aussi la mort de l’ancienne année solaire et la naissance de la nouvelle, ou encore la naissance de l’Enfant Divin, le Dieu Soleil de la nouvelle année. Pour les Egyptiens il s’agissait d’Horus, l’enfant divin d’Isis et Osiris. Pour les Grecs et les Romains il était Apollon, fils de Zeus et frère jumeau d’Artemis, la Déesse de la Lune. Pour les Nordiques et les Anglo-Saxons c’était Balder. Pour les Phéniciens, Baal. Pour les Celtes, Bel. Ainsi pour les 3091309501_1_5_AuWDS1WYPaïens du monde entier, le solstice d’hiver, ou Yule, est un festival solaire, donc célébré avec le feu. La Bûche de Yule est une tradition ancienne et la faire brûler symbolise la promesse de feu du Soleil naissant. La Bûche de Yule est brûlée avec une partie non consumée de la bûche de l’année précédente, et une partie sera conservée pour l’année suivante, symbolisant ainsi la continuité. La partie non brûlée est conservée toute l’année comme amulette de protection. 

La Bûche de Yule est sélectionnée tôt dans l’année, et gardée de côté. Généralement, il s’agit d’une bûche de chêne. Tôt dans la saison, alors que vous commencez à décorer la maison avec des branches de pin et des rameaux de houx, vous pourrez choisir d’orner aussi la bûche de Yule avec des symboles traditionnels de verdure. Les épines vert clair du pin représentent la naissance de l’année sur le point de commencer. Les épines foncées de l’if symbolisent la mort de l’année qui se termine. Du lierre représente la Déesse en tant qu’élément féminin, tout comme les branches de bouleau effeuillées, dont l’apparence hivernale rappelle que le printemps reviendra. Les rameaux de houx, avec leurs baies rouge écarlate, symbolisent le Holly King (Roi Houx) de l’année qui s’éteint, tandis que la bûche de chêne représente le Oak King (Roi Chêne) de l’année nouvelle. Tous ces feuillages et branches peuvent être noués ensemble dans une jolie gerbe et surmontés d’un gros

noeud de ruban pour décorer la Bûche de Yule. Le morceau non brûlé restant de l’année précédente, s’il est assez gros, peut être décoré de la même manière. 

(* «Roue de l’année – Vivre la vie magique») Avec l’aimable autorisation de reproduction et de traduction des Editions

Llewellyn – http://www.llewellyn.com/

 

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Une expérience du Chamanisme

Posté par othoharmonie le 14 décembre 2014

Par Yves Kodratoff

il n’y a pas un mais des chamanismes et je vais vous en présenter une version qui est «mienne» en un sens, mais je la ressens plutôt comme inspirée de celle des chamans sibériens d’avant l’URSS. Comment puis-je affirmer cela ? Pour l’expliquer, il va me falloir retracer succinctement mon parcours chamanique. 

Pourquoi ai-je été attiré par le chamanisme ?

images (4)Je suis un scientifique qui a passé 45 ans de sa vie comme chercheur au CNRS. L’habitude de la recherche, au lieu de scléroser ma façon de penser, m’a plutôt incité à ne pas craindre les attitudes non conventionnelles, tout en les analysant sévèrement. Dès le début des années 70, j’ai rejoint ceux qui se lançaient dans l’écologie et les médecines alternatives et très tôt, les faits m’ont montré que l’attitude des scientifiques à l’époque, c’est-à-dire leur soutien majoritaire au système de pensée existant, était précisément opposé à ce que nous apprend la Science. J’ai alors fait diverses autres expériences hors de la science officielle mais qui ne m’ont pas vraiment convaincu. Cependant lorsque j’ai découvert le shiatsu, puis le chamanisme, puis les runes et la mythologie germanique du Nord, je n’ai pas hésité à fouiller en dehors de la rationalité scientifique pour explorer ces domaines d’un monde moins visible et plus sensible mais qui a sa logique propre. 

J’ai bien entendu mené cette exploration en vivant diverses expériences à la limite, et même au-delà, de la rationalité. Mais ma formation scientifique m’a conduit à leur associer une recherche obstinée des textes contenant les sources originales rapportant les traces que l’on a conservées des mythes associés aux runes et aux mythologies. Au lieu de m’appuyer exclusivement sur mon vécu personnel, j’ai cherché à le comparer au vécu probable des créateurs des mythes qui m’inspirent. 

Mon parcours chamanique

Il a commencé aux Etats-Unis, il y a une trentaine d’années, avec la «Foundation for Shamanic Studies» (Fondation pour les Études Chamaniques) de Michael Harner. Il s’agit d’un chamanisme très inspiré des indiens Hopi de Californie. J’ai suivi les divers stages de formation de cette Société jusqu’au dernier, appelé l’apprentissage de la «méthode Harner». J’ai alors continué à pratiquer librement, en particulier en organisant des «cercles chamaniques» mensuels à Paris pendant 3 ans. J’ai aussi souvent pratiqué au sein d’un groupe chamanique en Autriche. Tout ceci m’a évidemment influencé et m’a apporté un certain nombre de bases sur lesquelles j’ai progressivement construit ma propre approche au chamanisme. Un exemple un peu superficiel de cette influence, mais qui a beaucoup marqué l’esprit de ceux qui ont fait du chamanisme avec moi, est celui du chant «hé ho» que nous chantons à chaque séance et que j’ai connu par une cassette vendue par la Fondation. 

Cependant, deux rencontres d’assez courte durée ont compté encore plus que les autres. Je n’ai passé que quelques jours avec Sandra Ingerman (une représentante de la Fondation qui donne de temps en temps des cours en France) mais sa «douce assurance» m’a fait une impression très forte et je l’ai absorbée pour l’intégrer dans ma pratique. Je n’ai passé que quelques heures avec deux chamans sibériens à pratiquer avec eux sans pouvoir communiquer verbalement, mais leur «stabilité violente» est venue rencontrer la forme de fureur odinique propre à la mystique des vieilles civilisations du Nord qui jouent un rôle si important dans ma vie. Ceci montre bien que ce chamanisme est loin, très loin, d’une pratique de type sagesse orientale : il comporte des chants, des danses, une libre expression des émotions, quelques fois des cris qui l’éloignent même d’un comportement social acceptable. 

images (6)C’est à cette époque, il y a un peu plus de quinze ans, que j’ai rencontré les runes et la littérature nordique. J’ai alors débuté en parallèle l’étude de deux mythologies, celle des peuples du Nord et celle des sibériens. La mythologie nordique fait souvent référence, toujours de façon succincte quant aux détails opératoires, d’une pratique de type chamanique, appelée le seiðr. Ma passion pour cette mythologie et la religion qui y est associée s’est donc très bien accommodée de mon étude du chamanisme sibérien. C’est ainsi que j’ai doucement amassé à peu près toute la documentation ethnologique existant sur les chamanismes sibériens, surtout en anglais et en allemand, et en particulier celui des paléo-sibériens du nord et du Kamtchatka, alors que le plus connu est celui des néo-sibériens, qui ont été influencés par la civilisation mongole. Toutes ces lectures m’ont imprégné jusqu’à ce que je vive moi-même certaines des expériences qu’elles rapportent. J’aime aussi intégrer à ma pratique des témoignages rapportés par les ethnologues, comme par exemple le chant du «bouleau aux feuilles d’or» bien  connu de tous ceux qui ont travaillé avec moi. 

Visualisation, vision et hallucination

Pour faire comprendre la façon de pratiquer des chamans sibériens, je commence généralement par préciser longuement la différence entre visualisation, vision et hallucination. Ce ne sont que des mots, mais ce qu’on met derrière ces mots est capital dans la pratique chamanique. Précisons d’abord la différence entre ce que j’appelle une vision et une visualisation. Pour faire court, une visualisation est une impression, toujours visuelle, que vous avez vous-mêmes fabriquée, une sorte d’autosuggestion par laquelle vous provoquez des images qui apparaissent dans votre cerveau. Une vision est une impression, souvent visuelle, qui vous tombe dessus sans que vous l’ayez provoquée. La vision vous arrive toujours comme une surprise, elle met en jeu tout le corps et non pas seulement le cerveau, et elle peut être relative à un autre sens que le visuel. Elle peut être tactile,  odorante ou gustative et elle est très souvent réduite à une simple impression, un sentiment ressenti, comme le bien-être, l’inquiétude, la lourdeur etc. Le problème du débutant est surtout de faire la différence entre une vision et une visualisation parce que nous vivons dans un monde qui pratique couramment la dernière qui laisse peu de place à la première. Presque toujours, le début des méditations dirigées que j’ai vécues dans le passé ou que l’on m’a rapportées est une demande du type «imaginez un endroit, transportez-vous dans cet endroit etc». C’est un exemple exact de ce que je viens de définir comme une visualisation. Cette façon de faire a l’avantage d’être facile à enseigner et d’être efficace pour toutes les techniques utilisant essentiellement l’intellect, mais elle a le défaut de conduire les gens à prendre leurs visualisations pour des visions. La Fondation ne recommande pas particulièrement la visualisation, mais ne donne pas d’instructions précises sur ce sujet si bien que, tout naturellement, la plupart des personnes formées par cette Fondation travaillent avec la visualisation. 

Personnellement, j’ai évité ce piège grâce à l’enseignement de mon maître de Shiatsu, Sasaki sensei, qui nous tarabustait sans cesse pour nous forcer à «descendre dans notre hara». C’est pourquoi aujourd’hui j’essaie «d’interdire» aux débutants de visualiser. Non pas parce que c’est «mal», mais parce que c’est opposé au chamanisme primitif que j’essaie de pratiquer. Cela bloque très souvent les débutants et c’est un travail véritablement très long pour eux que de devenir attentif à un ressenti corporel qui laisse place à la vision. C’est pourtant par cette attention que l’on apprend à reconnaître une vision qui ne soit pas explosive, comme le sont les premières visions douces (et totalement non visuelles) que l’on obtient quand on est capable de «descendre» dans son ventre et de mettre de côté la pensée incessante et fébrile du cerveau. 

Enfin, l’hallucination psychotique est très semblable à la vision mais l’halluciné croit que d’autres peuvent partager la même hallucination (qu’il appelle justement une vision) et surtout que son hallucination prime en importance sur tous ses autres comportements. Il y a évidemment un continuum entre vision et hallucination et le chamanisme apprend (plus ou moins, c’est un vrai problème à long terme !) à contrôler les visions afin qu’elles ne deviennent pas des hallucinations et ne soient jamais des visualisations. 

En quoi consiste le travail chamanique

images (7)Le travail chamanique, qu’il s’agisse d’une formation ou bien d’un rôle social (en tant que chaman !) est toujours explicitement relié à la mort. Dans la mesure où notre société, étrangement, se spécialise dans l’oubli de la mort, on comprend l’hostilité qu’il attire et la fascination qu’il peut exercer de nos jours. La formation chamanique, au travers de tous les détours de son parcours, est destinée à amener l’apprenti/e à connaître sa propre mort. C’est évidemment une condition d’acquisition de toute connaissance initiatique permettant d’accéder à d’autres états de conscience. Mais les buts immédiats de ce travail sont, accessoirement, qu’il puisse accueillir la mort sans peur quand ce sera son heure et, essentiellement, qu’il/elle soit capable de gérer au mieux la mort des membres de son clan. Il m’est impossible d’expliquer verbalement ce que cachent ces dernières phrases, tout comme il est impossible, selon la plaisanterie, d’expliquer à un esquimau le goût d’une orange. C’est pourquoi je dois me contenter de décrire quelques-unes des propriétés chamaniques caractéristiques qui, sans être réellement  communes, sont assez répandues pour pouvoir être comprises : la sortie hors de son corps et le contact avec des entités «supérieures» que les chamans appellent les Esprits, y compris les fameux animaux-esprits qui  occupent tant de place dans les listes de discussion sur le chamanisme. C’est ainsi que je pourrai ensuite évoquer au mieux ce qu’était et peut encore être la fonction sociale du chamanisme, la différence entre la façon de travailler des chamans et des chamanes (les «femmes-shamans») et le rôle du masculin/féminin dans la pratique chamanique. Enfin, je pourrai revenir sur le sujet central au chamanisme : la mort. 

La sortie hors du corps

La majorité des gens croit que ce phénomène est une invention, une simple imagination un peu folle. Il existe  cependant aussi quelques personnes, beaucoup plus rares, qui quittent leur corps avec une trop grande facilité. Ou bien elles savent dissimuler leur capacité et elles ont une vie difficile mais à peu près normale, ou bien elles en sont incapables et on les considère comme des malades mentales psychotiques. Avant de décrire ce qu’est la sortie chamanique du corps, voici quelques exemples de sorties du corps ordinaires. 

Il en existe de non traumatiques qui ressemblent beaucoup à une sorte de chamanisme naturel. Par exemple, chaque nuit, lorsque nous rêvons, nous sortons naturellement de notre corps. Qui ne s’est pas déjà réveillé brutalement en sursaut ? Il s’agit là d’un retour brutal dans notre enveloppe, quittée momentanément pour aller puiser dans nos visions nocturnes. Qui n’a pas aussi déjà eu l’impression d’être étranger à son corps, jusqu’à en oublier l’existence, de regarder les nuages et soudainement de voir le monde depuis leur altitude, ou encore de communiquer si intensément avec certaines personnes qu’on a l’impression d’être en eux ? Mais, plus simplement, cherchez dans votre passé pour vous assurer que vous n’avez jamais ressenti l’étrange impression d’être étranger à vous-mêmes, ceci sans avoir pris de drogue particulière. Vous avez peut-être rejeté cette impression une fois, plusieurs fois, et bien sûr, elle ne s’est plus jamais reproduite. 

Cependant, l’immense majorité des sorties du corps ordinaires sont de nature traumatique. Que violence vous soit infligée par autrui, ou que vous vous l’infligiez à vous-même par l’intermédiaire de drogues, votre seule défense est de tenter de ne pas sentir la brutalité que vous êtres en train de subir. Les fonctions vitales ne sont plus à l’aise dans ce corps maltraité et ont tendance à le quitter autant que faire se peut. Elles se distancient de ce qui est en train de lui arriver comme pour être étrangères à la violence qu’il subit. Ceci est évidemment encore plus courant lorsque la personne maltraitée est encore dans l’enfance. Tout cela mériterait évidemment de longs développements, mais je n’en parle ici que pour montrer que la sortie chamanique du corps, celle qui nous intéresse ici, n’est pas si surprenante que cela. Ce qui est surprenant, c’est qu’on puisse apprendre à la réaliser sans subir de dommages et à réintégrer son corps avec la «douce assurance» qu’enseigne Sandra. 

D’après ce que j’ai expliqué au début, nous pouvons comprendre que la sortie chamanique n’est ni une visualisation, ni une hallucination mais une vision. C’est une impression très douce, un chuchotement du corps par rapport auquel une visualisation a la force d’un hurlement. 

Donc, pour apprendre cette forme de vision, la toute première chose est de ne pas se visualiser hors de son corps, mais plutôt de ressentir comment la conscience peut se déplacer dans le corps, comment il est possible de ressentir notre propre présence dans les diverses parties de notre corps. L’exercice de base pour apprendre à sortir de son corps se pratique à plusieurs. Ceux qui ont pratiqué avec moi savent que nous formons une ronde en nous tenant par les mains et que je conseille aux participants d’essayer de n’avoir conscience que de leurs mains, puis des mains qu’ils tiennent. Ceci est un des nombreux exercices qu’on peut exécuter pour apprendre à sortir de son corps en vue du chamanisme. Il est évident que le débutant ne sait pas trop s’il a réussi ou non à sortir de son corps. Pratiquer avec d’autres personnes plus familières avec cette sensation aide beaucoup à  trouver les bonnes sensations qui correspondent exactement à une sortie du corps. Enfin, la sortie chamanique n’est pas indépendante de la place par laquelle la sortie a lieu. Sortir par son ventre, sa poitrine, sa tête ou son corps tout entier appartiennent à différentes sortes de chamanisme. 

Le contact avec les Esprits, leur «parler»

Là encore, vous pouvez douter de la santé mentale de personnes qui «parlent aux Esprits» et il me sera plus difficile de donner des exemples ordinaires de ce comportement. La raison de cette difficulté est, elle, facile à expliquer : on ne peut entrer en contact avec les Esprits qu’en sortant de son corps. Comme la majorité des sorties ordinaires du corps se font dans la souffrance, la personne maltraitée a autre chose à faire que de s’occuper des Esprits. D’autre part, les sorties non contrôlées s’apparentent en effet à une maladie mentale. La différence entre une sortie maladive et une sortie chamanique s’explique simplement. Comme pour la différence vision/hallucination, le malade n‘arrive pas à se rendre compte que ses sensations sont purement personnelles et il cherche désespérément à convaincre les autres de l’urgence à ce qu’ils ressentent la même chose qu’eux. 

Inversement, les chamans savent bien que leurs visions leurs sont personnelles et que même un autre chaman ne doit pas nécessairement avoir les mêmes. Enfin et surtout, leur comportement social reste en cohérence avec la société dans laquelle ils vivent, ils sont seulement un peu différents des autres. Dans notre société, chacun rêve d’être différent des autres, et les chamans sont donc tout à fait «normaux» en ce sens. Il est un pays où il existe une forte minorité qui ne sourit pas moqueusement quand on parle de rencontrer des Esprits, c’est l’Islande. Les Islandais connaissent deux formes principales d’Esprits des roches, ceux amicaux qu’ils appellent des «elfes» et ceux, dangereux, qu’ils appellent des «trolls». Les dépliants touristiques eux-mêmes signalent les lieux habités par des elfes à Reykjavik et le tracé de certaines routes a été modifié, à leur demande (celle des elfes !), pour ne pas les déranger. 

Contrairement à ce qu’on voit couramment faire dans diverses traditions, les chamans n’appellent pas les Esprits. Ils sentent si les Esprits n’ont pas fui l’endroit où ils se trouvent et tentent d’entrer en communication avec eux. Les Esprits décident de répondre ou de rester silencieux. Cette communication peut se faire en parlant un langage humain, mais elle est plutôt de la nature d’une vision, elle aussi. C’est le corps entier qui ressent et s’adresse aux Esprits. C’est pourquoi il est si important que cette communication ne se limite pas à la parole. Les sons, les chants, les danses font partie intégrante de la communication avec les Esprits de façon à ce que tout le corps soit engagé. Le ridicule, souvent associé à ces comportements (sauf s’il s’agit de professionnels du chant ou de la danse), dénote que, entre notre «moi» et la magie de notre environnement naturel, il existe une coupure profonde que notre société nous inculque dès notre enfance. Un sourd n’émettant que des sons gutturaux peut chanter les Esprits bien mieux qu’un chanteur d’opéra, un paralytique dans sa chaise peut danser les Esprits bien mieux qu’un danseur de ballets. J’ai souvent vu des amis sensibles à la mystique de l’arbre prendre des arbres dans leurs bras et rester collés à eux dans une communication silencieuse. Je n’en ai jamais vu, sauf au cours de cérémonies chamaniques, chanter et danser un arbre. C’est justement un des rôles du chaman de chanter et danser les Esprits. 

Les animaux-esprits («power animals»)

De très nombreuses personnes, qu’elles pratiquent ou non un chamanisme, se sentent mystérieusement attirées par un animal, et s’en servent tout naturellement pour se protéger des agressions extérieures ou pour trouver une force particulière qui leur semble nécessaire à un moment précis. Ce contact profond avec un animal constitue ce que j’ai déjà appelé une vision. Cette sensation, au moins au début, s’empare de votre corps entier mais, si vous avez l’habitude de visualiser, cette présence risque de se déplacer de votre corps vers votre intellect. Et c’est comme cela qu’une sensation délicieusement vivante de votre jeunesse peut devenir, en une dizaine d’années, un banal souvenir. Au contraire, l’habitude de penser avec votre corps tout entier vous permettra d’éviter cette perte de sensibilité. 

Si vous désirez vraiment pratiquer le chamanisme, mettons-nous d’abord d’accord sur le vocabulaire. La Fondation et presque tous les anglophones appellent ces esprits des «animaux de pouvoir» et j’avoue que cette façon de parler me dérange beaucoup. Si vous cherchez un «pouvoir», laissez tomber le chamanisme. Dans la société néo-sibérienne, au moins, les chamans ont en effet un pouvoir temporel important, mais il est associé à une vie particulièrement difficile et dangereuse. Dans notre société, attendez-vous plutôt à soulever l’ironie que l’admiration. 

J’entends aussi souvent qu’on les appelle des «animaux totems » ce qui suppose une erreur d’appréciation. Un totem est en effet un Esprit, mais il est commun à un clan, il n’appartient jamais à une seule personne. Bon… si  vous pensez faire un clan à vous seul, alors vous pouvez avoir un «totem». C’est pourquoi je n’ai rien trouvé de mieux que de les appeler des «animaux esprits». Si vous avez appris à avoir des visions qui habitent votre corps tout entier, à sortir de votre corps, alors vous n’aurez aucun problème à «rencontrer» des animaux esprits. Mais en pratique, on les rencontre avant d’être vraiment prêt pour eux, cela fait partie du travail de l’apprenti chaman. 

La consigne, hélas impérative, que je donne alors est opposée à celle des gens qui vous disent «Venez rencontrer vos animaux-(de pouvoir, -totem, etc.)». C’est l’inverse que je propose de faire : «Mettez vous dans un état tel que soyez capable de reconnaître une vision, et attendez que la vision d’un animal ou de tout autre phénomène naturel s’impose à vous». En d’autres termes, vous n’allez pas chercher «vos» (déjà ce possessif est de trop !) animaux esprits, ce sont eux qui vous cherchent ou non. Comprenez aussi que vous n’êtes pas si  important que cela pour eux et qu’ils risquent de vous solliciter avec discrétion. Si vous rejetez leurs timides avances, soyez sûrs qu’ils ne reviendront pas ! J’ai une assez grande expérience de personnes qui n’osent pas faire ce que les Esprits leurs demandent, et qui ont ensuite besoin d’un long travail pour récupérer après cette erreur.» 

Le travail des chamans

images (8)Selon les sociétés anciennes, le rôle social du chaman est toujours très important, mais pas toujours si honoré qu’on peut le croire. Nous en reparlerons dans le prochain paragraphe. Ce que je veux souligner maintenant c’est que, dans la société actuelle, c’est tout juste si le rôle du chaman n’est pas celui d’un clown. Le succès de la formulation malheureuse de Mircea Eliade, qui a donné pour titre à son livre : «Le chamanisme et les techniques archaïques de l’extase», fait croire que le chamanisme produit des états extatiques, ce qui est une absurdité. Les gens sont curieux, ils ont lu quelques bribes d’information sur le chamanisme et ils désirent «voir ce que c’est» comme ils disent. Quand ils le peuvent, ils assistent à une cérémonie chamanique en curieux et, par leur seule présence, ils dérangent ceux qui désirent faire un travail sérieux, si bien que la séance à laquelle ils assistent confirme leurs présomptions : le chamanisme c’est du bidon ! Cela m’est arrivé tant de fois, avec tant de personnes, qu’il ne m’est plus possible maintenant de pratiquer dans ces conditions un peu déshonorantes. Je suis donc obligé de n’accepter des participants que sous condition, bien que cet aspect «sélection» ne soit pas très agréable, ni pour eux, ni pour moi. 

Parlons donc du travail d’un chaman dans une société primitive. La mode américaine d’appeler les chamans des «medicine-men» a favorisé la croyance en leur rôle de guérisseurs. Ce n’est pas faux, mais très insuffisant quand on pense aux clans sibériens. Comme je vous l’ai déjà laissé entendre, leur rôle principal est de protéger le clan des âmes des morts qui restent coincées dans leur ancien environnement, que ce soit par refus de le quitter ou parce qu’elles semblent ne pas avoir réalisé ce qui leur est arrivé. Le chaman est chargé d’aide rnous appelons  le séjour des morts». Cette expression recouvre une vision que je ne suis incapable de vous faire partager. Mais, dans la vie de tous les jours, le chaman est surtout un conteur, dépositaire de la mémoire du clan, qui est capable, dans les moments difficiles, d’adapter une situation heureusement vécue dans le passé pour résoudre un problème du présent. Il est aussi celui qui sait nourrir son clan dans le respect du gibier, tout en veillant soigneusement à ce que l’âme de l’animal ne puisse trouver l’endroit où séjourne le clan. Bien entendu, il connait les plantes qui guérissent et agit en effet comme un médecin du corps et de l’âme. La magie qu’il utilise est  toujours opérative, il agit pour le bien de son clan. Il existe dans la tradition nordique un exemple de magie oraculaire très célèbre car la saga qui le rapporte l’a décrit en grand détail. Comme le montre l’analyse serrée de Dillmann, la voyante n’a aucun des comportements classiques d’un chaman. Ceci confirme mon impression que le chamanisme oraculaire n’existe pas chez les sibériens, car je n’en ai rencontré aucune description rapportée par des ethnologues, pourtant tous bien au courant de ce genre de pratique. La prévision d’un chaman sibérien a toujours le caractère soit d’une bénédiction soit d’une malédiction, elle est donc opérative. La prophétie est une autre technique de vision, étrangère au chamanisme sibérien. 

Le chaman et la chamane

Chez les néo-sibériens, le statut social du chaman est celui d’un membre dirigeant du clan. Il attire donc des candidats et plus souvent des hommes que des femmes. Néanmoins, il existe chez eux une différence fondamentale entre chamans dits noirs et chamans dits blancs qui n’a rien à voir avec ce que nous appelons la magie noire et la magie blanche. Les chamans blancs jouent une sorte de rôle consolateur, ils sont confidents des peines de chacun. Leur rôle est donc très limité, comparable à celui des psychothérapeutes dans notre société. Les chamans noirs sont ceux qui sont en contact avec les Esprits et qui ont donc charge des rôles que je viens de décrire dans le paragraphe précédent. Les hommes sont chamans des deux sortes. Il y a un nombre beaucoup plus petit de chamanes mais il semble qu’elles soient toutes des chamanes noires. En d’autres termes, il n’y a pas de pseudo-chamanes comme il y a des pseudo-chamans. Elles remplissent sans problème le même rôle que les hommes. C’est seulement dans la chasse que leur rôle peut différer. Je n’ai rencontré aucune description précise d’un tel cas où le clan devait s’adapter à cette situation. Chez les paléo-sibériens, les prêtres sont toujours des hommes, et aucune femme n’est prêtre. Mais les chamanes ont une condition sociale radicalement différente des chamans. 

D’un côté, les chamanes sont des femmes «libres» nées dans le clan. D’un autre côté, les chamans sont des esclaves masculins, aussi utilisés comme esclaves sexuels par les hommes libres. Ce fait ethnologique rappelle la fameuse phrase de Snorri Sturluson, décrivant dans l’Ynglinga saga la pratique du seiðr nordique : «Le seiðr, quand il est exécuté à la perfection, est suivi d’une si grande disposition à l’ergi qu’on dit qu’il est honteux pour un homme de le pratiquer. Cette technique était enseignée par les prêtresses». Et le mot ergi désigne précisément ce qui arrivait aux esclaves dont je viens de parler. Ainsi, chez les paléo-sibériens, le chamanisme, comme chez les Nordiques le seiðr, étaient réservés à des hommes utilisés comme objets sexuels. Dans les deux cas, les hommes ainsi maltraités, malgré leur facilité à entrer dans d’autres états de conscience, étaient considérés comme des rebuts de l’humanité dont on peut dire au mieux qu’ils n’avaient aucun statut social. 

Ainsi, on ne peut pas dire que le statut des chamans soit toujours celui d’un dirigeant, malgré le pouvoir dont ils disposent. Par contre, dans les sociétés où les chamans ont une forte reconnaissance sociale, alors le statut de la chamane est équivalent à celui d’un chaman. On a même pu repérer récemment des tribus indiennes d’Amérique où la femme medicine-man ne change pas de statut sexuel : elle est mariée et a des enfants. Elle change cependant de genre social : elle est considérée comme un homme. Il est tout à fait possible que les ethnologues «vieux style» qui ont étudié les sibériens entre le 18ème siècle et le début du 20ème aient été aveugles à ce phénomène du fait des préjugés en cours à leur époque. Un exemple amusant d’un tel comportement est qu’on ne nous a rien rapporté sur la liberté des femmes dans la société kamchadale ancienne. La seule indication que nous ayons est la plainte de Georg Steller, dans les années 1740 : il se plaignait de ce que les femmes qui acceptaient de lui recoudre ses vêtements réclamaient en retour des prestations sexuelles. Sauf ce témoignage quasi accidentel, l’image de la femme kamchadale dont nous disposons est celle d’une personne sans aucun trait marquant, et nous ne savons presque rien de leur façon de pratiquer le chamanisme. 

Plutôt que l’aspect féministe des faits que je viens de vous rapporter, il est important pour moi ici d’insister sur l’importance accordée aux chamanes chez les paléosibériens et les nordiques. En fait, les ethnologues nous rapportent maintes histoires de chamans qui avalent des charbons ardents, et autres pitreries. La malédiction prononcée par un chaman et décrite en détail par Czaplicka est une exception. Mais quand, rarement, ils décrivent le comportement d’une chamane, ils rapportent presque systématiquement que c’était «une grande chamane». Cette remarque m’a conduit à regarder d’un oeil attentif le comportement des personnes avec qui j’ai pratiqué le chamanisme, selon leur sexe. Bien entendu, l’exemple de Sandra m’a fortement impressionné, mais j’ai aussi noté que, chez les débutants, les hommes sont pour ainsi dire bloqués dans leur corps et ont une peine incroyable à ressentir leurs visions. Sans vouloir en faire une théorie rigide, il me semble donc que les chamanes ont «plus de pouvoir» que les chamans. En particulier, quand il s’agit de magie opérative, qui a donc un effet pratique autre que psychologique, je me sens souvent dépassé par des débutantes qui agissent pour ainsi dire à l’instinct, bien qu’elles aient encore besoin de longues années de travail pour réellement devenir des chamanes. 

J’ai aussi remarqué dans les oeuvres des ethnologues qu’ils insistent sur deux points quand ils décrivent ce qui est lié au sexe des chaman(e)s sibérien(ne)s. 

Le premier point est qu’ils ont remarqué des chamans portant les vêtements typiques de la femme et que souvent des chamans/chamanes se mettent en couple avec un/e homme/femme et vivent alors une vie maritale opposée à l’usage dans le clan. 

Le deuxième point est qu’ils croient pouvoir affirmer que ces comportements inhabituels dans la société  ibérienne ne sont absolument pas comparables à une acceptation en soi-même de la composante du sexe opposé. Qu’un(e) chaman(e) sibérien(ne) puisse comprendre et développer en eux la composante du sexe opposé leur paraît impossible. Mais comment valider une analyse aussi fine ? De par mon expérience personnelle et à travers les différents échanges que j’ai eus avec des chaman(e)s, je m’oriente tout naturellement vers une position contraire. 

Voici une présentation rationnelle de cette expérience. Tout d’abord, vous avez bien compris que le chamanisme nous amène à entrer en contact avec des Esprits de diverses natures. Les plus éloignés de nous sont les Esprits des roches que les Islandais nomment elfes ou trolls. Or ces contacts, issus de sensations subtiles mais profondes et que j’ai appelées visions, ne  peuvent pas prendre place sans un respect sincère pour les Esprits et ceux qui les portent, roches, arbres ou animaux. Il semble très naturel que cette sensibilité soit étendue aux êtres qui nous sont chers, quelque soit leur sexe. On peut alors parler de contact d’âme à âme et, dans ce cas,  pourquoi ne serait-il pas possible d’acquérir au moins en partie  ce qu’on admire chez l’autre ? C’est bien pourquoi, à mon avis, le chamanisme conduit nécessairement à une intégration du Féminin chez les hommes et du Masculin chez les femmes. Il est aussi évident que ceci n’a rien à voir avec sa propre libido sauf pour favoriser le contact avec ceux que votre libido vous pousse à apprécier. 

Tout ceci, en y ajoutant le statut social des chamans, explique de façon très simple les observations des ethnologues. C’est ainsi qu’un chaman sibérien peut porter des robes et rester viril : il affiche alors le fait qu’il est un aussi bon chaman que les femmes. De la même façon, dans la mesure où le statut social des hommes est supérieur à celui des femmes, les chamanes ont la possibilité de s’affirmer en tant qu’appartenant au genre social masculin. Quant à ceux/celles qui ont une libido homosexuelle, ils/elles peuvent l’assumer sans crainte, ce qu’ils/elles ne se gênent pas pour faire. 

La mort

Il m’est impossible de vous décrire en détail ce qu’est la mort d’un point de vue chamanique pour deux raisons. D’une part c’est une vision et son contenu n’est pas transmissible par la parole à toute personne qui n’a pas déjà partagé cette vision. D’autre part, c’est un but de travail dans la formation chamanique. Ma vision de la mort est personnelle, et je ne souhaite pas influencer quiconque en troublant sa propre vision de la mort. Je peux quand même vous dire que ce que j’ai vécu reflète assez bien le comportement éthique des morts durant leur vie. En fin de compte, les religions qui ont suivi et bâti sur le images (9)chamanisme, ne l’ont rejeté qu’en apparence. Elles ont seulement rajouté des notions de récompense ou de punition à une croyance bien plus ancienne qu’elles, celle que notre sort dans la mort reflète, dans une certaine mesure, notre comportement dans la vie. Depuis notre jeunesse, chaque jour, nous faisons des choix dans la façon de mener notre vie. Ces choix, conditionnent notre vieillesse et influencent notre sort après la mort. Mais c’est bien sûr à chacun d’acquérir cette connaissance et  de faire au mieux avec ! 

Conclusion

En guise de conclusion, voici de petits aphorismes qui résument l’ensemble de cet article bien qu’ils isolent des idées qui sont en réalité dépendantes les unes des autres.

Texte issu du Magazine « Païens d’aujourd’hui » 

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Témoignage d’un apprenti wiccan solitaire

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2014

 

Par Kazh ar c’hoad

Bonjour Kazh ar c’hoad. Peux-tu nous présenter ton parcours et les raisons qui ont fait que tu te diriges vers la wicca actuellement ? 

téléchargement (3)Bien sûr. J’avais entamé une voie spirituelle paienne au sein d’un groupe druidique en Bretagne il y a une dizaine d’années. J’y ai reçu une initiation au 1er degré et j’avais donc suivi pendant ce temps les rituels de l’année qui avaient beaucoup de points commun avec ceux pratiqués par la wicca (appel aux éléments, cercle etc.). Puis une longue période de traversée du désert après avoir quitté ce groupe jusque récemment où j’ai eu de nouveau le désir, le besoin, de me remettre en harmonie avec moi-même en me ré-engageant sur la voie d’un certain accomplissement spirituel, en allant jusqu’où les dieux et la Déesse me guideront… Il y a peu, je ne connaissais pas la wicca. Mais en lisant certains ouvrages, dont «Shiva et Dionysos» d’Alain Danieloù et «Les mythes celtes» de Robert Graves, j’ai découvert, ou redécouvert, que je me sens plus proche de l’aspect très naturaliste de la Très Ancienne Religion, la religion de la Déesse et du Dieu ancien (Cernunnos…), que d’autres formes de spiritualités. Et c’est ainsi en faisant des recherches sur le web à propos du paganisme ancien que je suis «tombé» sur des sites consacrés au paganisme contemporain, ou néo-paganisme, et que j’y ai découvert l’existence de la wicca. 

Cela m’a tout de suite beaucoup captivé, et il m’a semblé que j’y avais trouvé au moins une réponse à mes questions : est-il possible de nos jours de revivre une spiritualité qui tendrait à se rapprocher de la très ancienne voie spirituelle de nos ancêtres lointains ? 

Qu’est-ce qui t’as incité à le faire et penses-tu qu’il te sera possible à l’avenir de changer de position ? 

Eh bien, il y a plusieurs raisons à cela. La principale est liée à ma personnalité, mon état de conscience actuelle. J’ai vécu comme je vous l’ai dit tout à l’heure, un travail en groupe il y a une dizaine d’années.  Lorsque j’y pense maintenant avec le recul, je n’y étais en fait pas très à l’aise. Ma participation, spirituellement parlant, surtout bien sûr lors des rituels car c’est de cela dont il s’agit, me semble aujourd’hui avoir été superficielle du fait que j’étais trop absorbé par mon positionnement vis-à-vis des autres. Ceci était dû je pense à une timidité qui m’habitait ainsi qu’à un manque d’assurance en compagnie d’autrui. Bien que j’ai quelque peu évolué depuis, avec l’âge probablement… et l’expérience de la vie, je choisis aujourd’hui de travailler en solitaire afin de pouvoir vivre vraiment sereinement des expériences spirituelles lors de rituels et méditations. J’ai besoin d’apprendre. J’ai  surtout besoin de m’affirmer. 

Et j’ai donc besoin de réaliser un très gros travail sur moi-même, me connaître pour mieux accepter les autres. Lors d’un rituel, il y a une intimité spirituelle qu’il faut être prêt à partager avec d’autres… Et  puis il y a la vie familiale, ma compagne qui ne partage pas mes convictions religieuses et avec laquelle je dois composer en sachant avancer au rythme de sa compréhension et de sa tolérance. ans l’avenir ? Oui, peut-être que je tenterai d’entrer au sein d’un coven, si j’en trouve un dans mon coin, car ça, c’est encore un autre problème qui fait que tant de wiccans de nos jours travaillent en solo ! 

Ne penses-tu pas qu’il y ait un danger de t’isoler et de laisser tomber petit à petit la voie sur laquelle tu t’étais engagé sans l’émulation que peut apporter un groupe ou coven ? 

Je suis bien conscient qu’une voie solitaire demande bien plus de rigueur, de persévérance que lorsque l’on travaille en groupe. Mais voyez-vous, j’ai travaillé en groupe et cela ne m’a pas empêché de le quitter et de cesser ensuite tout travail spirituel, alors… Quant à être isolé, non, j’agis justement pour que cela ne se fasse. Je suis conscient de faire partie d’une communauté et à ce titre d’avoir vis-  à-vis d’elle des droits et des devoirs. C’est bien pourquoi j’ai demandé à être affilié à la Ligue Wiccane Eclectique (et vous remercie une fois de plus de m’y avoir accueilli) afin de pouvoir en son sein échanger, partager, apporter et prendre aussi. Il me semble très important, et d’autant plus lorsque l’on est un adepte isolé comme moi, d’avoir des liens solides, chaleureux et amicaux avec d’autres adeptes, même via le web, dans le but de toujours se rappeler que l’on est un membre d’une  communauté et qu’en elle on peut aussi trouver à se réaliser même si cela peut sembler parfois un peu… euh… virtuel, mais peut-être est-ce un don de notre époque ? 

Où en es-tu en ce qui concerne les rituels ? Comment réalises-tu ton apprentissage spirituel ? 

Eh bien, j’ai fêté récemment Lughnasadh, puis Mabon, en organisant des petits rituels wiccans ; je m’étais inspiré pour ce faire de textes présents sur certains sites comme paganisme.fr de Morgane   Lafey ou les Portes du Sidh. J’y ai ressenti du bien être. Un peu de stress aussi, c’était seulement les deuxième et troisième rituels que j’organisais tout seul dans mon bureau, alors bien sûr… Je pense bientôt organiser des rituels dans la nature, dans une forêt, lieu que j’affectionne particulièrement   depuis mon enfance, afin de vivre différemment ces moments forts. Et pourquoi pas faire venir à moi les êtres du «petit» peuple avec lesquels j’ai toujours souhaité la rencontre. Je suis un rêveur  sentimental, j’aime la vie, les arbres, les cavernes… et les fées ! En ce qui concerne mon  apprentissage spirituel, je lis beaucoup, livres et textes sur des sites internet, et j’envisage sérieusement de m’inscrire à des cours par correspondance afin là aussi de pouvoir échanger autant que de profiter de l’expérience d’autrui. 

Merci Kazh ar c’hoad pour tes réponses à nos questions. Puisse la Déesse et les dieux t’accompagner sur ton chemin.

SOURCE :  Mag des Païens d’Aujourd’hui

 

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Ecce acta magica

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2014

 

wiccaLa pensée n’est pas quelque chose d’homo­gène; on peut choisir de distinguer deux ma­nières de penser, coexistantes en chacun 1 — et qui sont aussi importantes l’une que l’autre — : la première, pensée rationnelle, s’exprime sous la forme de sa voix intérieure et elle utilise des mots. La seconde, pensée magique, s’exprime sous la forme de son intuition et elle utilise des images et des symboles.

Du fait qu’elle puisse être formulée par le langage, la pensée rationnelle permet de construire une base sur laquelle s’appuient des choses telles que le raisonnement et la logique; elle est divisible en unités sémantiques (c’est-à-dire de sens : les affirmations et propositions) ou morphologiques (les mots), elle est par nature le langage de la conscience. C’est avec elle que nous sommes le plus familiarisés — dans le monde dans lequel nous sommes, dans lequel vous êtes si vous lisez ces lignes.

Par contraste, la pensée irrationnelle est constituée d’atmosphères, de sentiments, de symboles, tout un ensemble de choses qui par nature ne peuvent pas être saisies dans leur totalité. En cela, elle ne peut jamais être totalement consciente — pour autant elle partage avec la pensée rationnelle des procédés cognitifs tels que le lien de cause à effet — ; en pratique, c’est un procédé très largement inconscient 2.

Or, l’inconscient dort caché, tapi derrière nos garde-fous, eaux profondes enfouies sous la partie consciente de notre personnalité et de nos perceptions. Occulté, sa puissance n’en est pas moindre, bien au contraire; les ressentis intérieurs possèdent cette force immense qui est celle de la capacité de nous court-circuiter.

Le fait de la possibilité d’un tel court-circuit de la conscience — l’on pourrait encore dire qu’il possède les clefs de la place-forte, et ainsi se moque des remparts — révèle quelque chose de fondamental : c’est par ce biais qu’agira de la façon la plus efficiente un moteur, une volonté interne. L’on connaît le triste destin en février des résolutions du Nouvel An; en revanche, inébranlables sont les résolutions que nous prenons tout au fond de nous-mêmes. Or, l’on pourrait croire qu’il n’y a aucun moyen d’agir dessus, parce que nous n’imaginons trop souvent que notre seule possibilité, c’est de se déclamer la résolution et se dire que l’on fera mieux que les autres fois; il n’en est rien. — Il faut agir au plus profond de nous-mêmes, au niveau de la pensée irrationnelle, materia prima qui seule, pourra court-circuiter notre éphémère volonté consciente — laquelle bien souvent porte déjà inconsciemment son propre frein elle-même.

Agir au plus profond de nous-mêmes.

Cela peut se faire au moyen de l’acte magique.

L’homme est un microcosme3 . Chacune de ses terres peut être symbolisée en particulier par des objets; dès lors, il est possible d’utiliser l’un de ces objets comme une figuration de la chose sur laquelle l’on veut agir. L’objet est investi alors d’une vie magique, dès lors qu’en naît en notre esprit le lien symbolique. Toute action sur cet objet préfigure ainsi les actions sur ce à quoi il est lié — en quelque sorte, c’est agir bien plus directement que ce que l’on pourrait penser a priori sur notre inconscient. Or, seul celui-ci a besoin d’être modelé; l’on pourrait à la limite réaliser cet acte scrupuleusement et croire qu’il n’aura aucun effet sur notre volonté, que pourtant, intérieurement, le bouillonnement aurait déjà commencé, et tel une plaque électrique, chaufferait doucement mais inexorablement — amorçant une résolution bien plus réelle et efficiente que celles qui naissent et meurent en janvier.

C’est pour cela qu’il est si important de consacrer un lieu magique, de ne pas oublier l’ouverture et la fermeture du cercle lors de nombreux rituels, c’est pour cela qu’un envoûtement peut marcher sur quelqu’un qui n’y croit résolument pas et possède un esprit intelligent et rationnel4 , que le triple retour existe; d’une manière beaucoup plus profane, c’est le même mécanisme qui rend compte de nombreuses situations de placebo et de manipulation d’autrui, ou encore expliquerait pourquoi une induction hypnotique marche5 .

« Héloïse offre à Fabien une petite gemme d’une couleur signifiante, à une date signifiante, dans un lieu signifiant, dans un état d’esprit signifiant — avec prologue et épilogue — et elle passe doucement d’une main à une autre. Le regardant droit dans les yeux, Héloïse dit : « Je t’aime ». »

À jamais, cette gemme symbolisera leur lien, un véritable homoncule hermaphrodite qu’ils auraient alchimiquement créé, quand bien même ils feraient les plus grands efforts conscients pour se persuader du contraire et de son insignifiance. L’acte magique est plus fort que tout.

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1 Le moment privilégié où il s’exprime à chacun est très certainement le rêve. À ce sujet et au sujet de l’incons­cient, la lecture de S. Freud et de C.G. Jung est particulièrement intéressante; voir par exemple Psychologie de l’inconscient (LDP), Essai d’exploration de l’inconscient (Folio essais).

2 On peut consulter à ce sujet C.G. Jung, dans les introductions de Métamorphoses de l’âme et ses symboles (LDP) ou encore de Psychologie et Alchimie (Buchet Chastel).

3 À propos de la sorcellerie, J. Favret-Saada a proposé une analyse intéressante dans Les mots, la mort, les sorts (Folio essais). Pour ce qui est de montrer l’importance de l’irrationnel sur l’homme — que l’on choisisse de le prouver d’une manière irrationnelle ou rationnelle — la lecture de Et l’homme créa les dieux (Folios essais) de P. Boyer s’avère passionnante.

téléchargement4 Pour un résumé très intéressant de par sa clarté et sa concision sur ce vaste sujet, on peut lire Le sacré et le profane de M. Eliade (Folio essais).

5 T. Melchior propose l’explication d’une mise au diapason progressive du patient et de l’hypnotiseur, la voix de ce dernier se confondant peu à peu jusqu’à se substituer à la pensée consciente du patient — ce procédé se réalisant lorsque le patient se met à ne plus savoir si l’hypnotiseur opère une description de son état, ou une action : et c’est alors que ce qui n’était que description gagne la propriété d’également agir. À lire à ce sujet : Créer le réel, hypnose et thérapie (Couleurpsy).

SOURCE : Magazine Lune Bleue

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Travail rituel avec le Centre

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2014

 

par B. T. Newberg, traduit par Boadicée et Siannan 

Mon dernier rituel de Samhain1 expérimentait une nouvelle technique pour créer un moment et un espace spécial (par exemple l’espace sacré) : travailler avec le centre. En résumé, les  participants circumambulent autour d’un point focal. Cela parait assez simple, n’est-ce pas ?

Maintenant, approfondissons un peu. Pourquoi créer un espace et un temps spéciaux ? Pourquoi proposer de nouvelles techniques ? Qu’est-ce que le centre ?

 

htableau1_01POURQUOI CRÉER UN ESPACE ET UN TEMPS SACRÉ ? 

Le but ultime du rituel est de réaffirmer ou de modifier les schémas de perception et de comportement. A cette fin, il est utile de créer le sentiment d’un espace et d’un temps sacrés. Quelle que soit la nature du temps et de l’espace dans l’absolu, notre expérience d’eux est malléable. Le temps peut sembler plus long ou plus court, l’espace peut sembler plus vaste ou plus vital, et les deux peuvent atteindre une signification plus élevée, dépendant de votre niveau de conscience. Le temps et l’espace peuvent parfois apparaître spéciaux. Dans ces moments, les schémas comportementaux habituels sont interrompus lorsque l’inconscient réévalue la situation. Ce sont donc ainsi des instants privilégiés pour introduire de nouvelles informations dans le système. En bref, la fonction d’atteindre le sens d’un temps et d’un espace spéciaux est de signaler à l’inconscient que ce qui va arriver est significatif, de façon à ce qu’il le privilégie désormais dans la mémoire et le processus décisionnel. 

Théologiquement parlant, il s’agit de créer un espace qui est sacré, ce qui veut dire «distinct». L’espace et le temps rituel sont distincts car spéciaux et significatifs.

 

POURQUOI CRÉER UN ESPACE ET UN TEMPS SACRÉ ? 

Le but ultime du rituel est de réaffirmer ou de modifier les schémas de perception et de comportement. A cette fin, il est utile de créer le sentiment d’un espace et d’un temps sacrés. Quelle que soit la nature du temps et de l’espace dans l’absolu, notre expérience d’eux est malléable. 

Le temps peut sembler plus long ou plus court, l’espace peut sembler plus vaste ou plus vital, et les deux peuvent atteindre une signification plus élevée, dépendant de votre niveau de conscience. Le temps et l’espace peuvent parfois apparaître spéciaux. Dans ces moments, les schémas comportementaux habituels sont interrompus lorsque l’inconscient réévalue la situation. Ce sont donc ainsi des instants privilégiés pour introduire de nouvelles informations dans le système. En bref, la fonction d’atteindre le sens d’un temps et d’un espace spéciaux est de signaler à l’inconscient que ce qui va arriver est significatif,  de façon à ce qu’il le privilégie désormais dans la mémoire et le processus décisionnel. 

Théologiquement parlant, il s’agit de créer un espace qui est sacré, ce qui veut dire «distinct». L’espace et le temps rituel sont distincts car spéciaux et significatifs.

 

POURQUOI UNE NOUVELLE  TECHNIQUE ? 

Mais attendez ! quel est l’intérêt d’expérimenter de nouvelles méthodes pour ce faire ? Ne sommes nous pas en train de réinventer la roue ? Il y a déjà plusieurs techniques éprouvées pour créer un espace sacré dans la communauté païenne, telles que tracer un cercle ou ouvrir les portails. Elles évoquent habituellement une sorte de déplacement entre «les mondes», et les naturalistes peuvent facilement comprendre cela comme se mouvoir entre différents états de conscience. Les naturalistes gagnent à se familiariser avec ces techniques, car cela nous permet de prendre part à des rituels dans différentes traditions, côte à côte avec d’autres païens dans une communauté plus large. Et si ça fonctionne avec vous, hé pourquoi donc ne pas l’utiliser ! 

En même temps, ces techniques peuvent laisser à désirer. Leurs supports théoriques sont hautement métaphysiques. Par exemple, le but d’un cercle est prétendument de maintenir les énergies hostiles à l’extérieur ou celles désirées à l’intérieur. L’ouverture des portails (une technique de l’ADF2 et de ses ramifications) est destinée à accroître la communication avec les divinités, les esprits et les ancêtres. Bien que cette théorie ne doive pas empiéter sur la pratique, elle me laisse m’interroger sur ce que ce serait que d’expérimenter une technique entièrement naturaliste, faite maison et inspirée par les motifs de la nature. Par conséquent je vous présente : le centre.

images (4)QU’EST-CE QU’UN CENTRE ?

Où que vous regardiez, les centres (avec un petit «c ») imprègnent la nature. Ce sont des centres au sens littéraire, tel le noyau atomique entouré par ses électrons ou l’étoile par ses planètes. Il y a aussi des centres au sens figuré comme le trou d’eau entourée par des troupeaux ou le séquoia géant par un mini- écosystème de vie. Sur un plan domestique, il y a le feu du foyer de la maison. Sur un plan cosmique, il y a le point d’origine omnicentrique du Big Bang (qui est partout). Les centres sont partout. Point crucial, le centre n’existe qu’en relation avec ce qui tourne autour. Sans cela, il n’a aucun sens. Les centres sont profondément relationnels. 

Ainsi, la caractéristique qui distingue le centre est que c’est le centre de quelque chose. Il unit ce quelque chose autour d’un objectif partagé. C’est le nexus, la source, ou le coeur d’une communauté. Et c’est ce qui le rend intéressant comme schéma rituel. 

Le Centre (avec un grand « C ») est un langage liturgique pour concentrer de manière réelle et symbolique l’activité rituelle. Il est réel dans la mesure où il est réellement ce sur quoi se concentrent tous les participants, et symbolique dans la mesure où il reproduit les motifs majeurs de la nature. Son rôle dans les rituels est d’altérer la conscience suscitant la relation entre l’ego individuel au groupe et au cosmos. Comme tout bon langage liturgique, le Centre est plus suggestif qu’indicatif, évocatif plus que précis, de sorte que chaque personne puisse s’y retrouver. Pratiquement tout peut être vu comme un centre si l’on regarde d’assez près, et c’est l’intérêt : il est partout, mais il requiert un changement de perspective pour pouvoir être vu.

 

Comment réaliser un rituel avec le Centre ? 

La technique de base est de choisir un point focal approprié, de le marquer comme le Centre, et circumambuler autour en pleine conscience trois fois. Cela peut s’accompagner de gestes, de phrases, et/ ou d’hymnes appropriés (voir le texte du rituel de Samhain pour un exemple). Bien que cette technique soit simple, elle élabore beaucoup de choses.

 

1. LA JUSTESSE

Le choix du point focal devrait être approprié, doublement. Tout d’abord, cela signifie qu’il doit être un vrai centre d’activité réelle, ce qui nécessite une réflexion des participants sur l’écosystème local. En quel sens le point focal est-il un centre ? Est-ce un arbre autour duquel se rassemblent diverses créatures, un puits dont la communauté tire sa subsistance, ou l’étoile polaire autour de laquelle notre perspective terrestre tourne ? 

En même temps, la justesse signifie aussi qu’il doit être adapté aux intentions du rituel. Cela requiert des participants de lier leurs intentions au centre. Par exemple, un rituel pour de nouveaux commencements peut encercler le point de départ d’un chemin, ou un rituel de mort autour d’un champ récemment récolté.

Au cours de la planification d’un rituel, vous pouvez passer des heures, des jours ou même des semaines à apprendre à connaître la région et trouver le lieu parfait. Le fait de penser ainsi au lieu va vous ancrer en lui, faire couler votre inspiration et rendre le rituel plus concret et significatif. De plus, cela commencera à transformer votre perspective ordinaire des objets et intérêts vers une perspective holistique de relations et de symboles. 

2. MARQUER

Quand les rituel est sur le point de commencer, le point focal choisi est marqué comme le Centre. Un corde peut être ceinte autour d’un arbre, une pierre installée dans un champ, un sigil tracé à la craie sur un chemin pavé, et ainsi de suite. Ça peut être élaboré ou spartiate, mais quel que soit le marquage, il ne doit pas éclipser mais plutôt compléter la beauté naturelle du Centre. Cela a des fonctions à la fois pratique et symbolique. D’un point de vue pratique, ça marque clairement pour tous les participants où se trouve exactement le centre. D’un point de vue symbolique, ça confirme votre relation à lui, en y contribuant par une part de vous-même. Cette rencontre entre soi et l’autre établit le lien initié par la considération précautionneuse du lieu le plus adapté. 

3. CIRCUMAMBULATION EN PLEINE CONSCIENCE 

Circumambuler veut dire tourner autour du Centre. Qu’il s’agisse d’une procession solennelle ou d’une danse musicale, c’est à vous de voir. Dans tous les cas elle doit être faite en pleine conscience, trois fois. A la fin du rituel, circumambulez une fois dans le sens inverse pour signifier à votre esprit le retour au temps et à l’espace  normaux. En imagination, laissez ce centre devenir le Centre, symbole de tous les centres dans votre vie, et même de tous les centres de l’univers. Laissez-le devenir un lieu d’interprétations infinies, une source d’où coule l’inspiration comme les motifs et relations se suggèrent elles-mêmes à vous. Laissez toute pensée vagabonde passer sans y prêter attention, ramenant gentiment votre concentration sur le Centre. 

Cela peut être supporté par l’usage de phrases rituelles appelant à songer à des relations spécifiques tandis que vous circumambulez. Par exemple, le texte de Samhain invoque trois relations de la transcendance naturaliste. Au premier tour, les participants lèvent un bras vers le Centre et disent : « Ceci est le Centre, autour duquel tout tourne. Il ne tourne pas autour de moi, je tourne autour de lui. Tandis que je passe j’affirme ma place dans l’esprit.» 

Au second tour, la phrase est répétée, en affirmant «ma place dans la communauté », et enfin, la troisième fois : « ma place dans l’univers ». Traditionnellement, les néopaïens marchent deosil (dans le sens des aiguilles d’une montre) pour créer l’espace sacré. Cela reproduit le mouvement du soleil tel qu’il est vu d’une perspective terrestre dans l’hémisphère nord, où le soleil traverse le ciel du sud. Pour dissoudre l’espace, ils marchent widdershins (en sens inverse des aiguilles d’une montre), ce qui pourrait représenter une nouvelle perspective acquise pendant le rituel. 

COMMENT LE CENTRE FONCTIONNE-T-IL EN PSYCHOLOGIE ? 

Les actes répétitifs symboliques comme ceux-ci peuvent sembler sans intérêt et vides au premier regard pour certains. Toutefois, de récentes recherches dévoilent comment et pourquoi le rituel fait appel au cerveau, de sorte qu’il se retrouve de manière universelle à travers les cultures, que ce soit dans des contextes religieux ou séculiers. Comme expliqué plus loin, le travail avec le Centre tire profit de la connaissance incarnée, de l’association pavlovienne et de la psychologie cognitive pour réaliser un changement de conscience. 

Au niveau le plus primitif, la circumambulation crée ce que l’historien Willian McNeil appelle un « lien musculaire » entre les participants : bouger ensemble dans le temps. Les mouvements synchrones créent l’impression d’un super-organisme, et initie l’immersion de l’ego individuel au sein d’une identité plus vaste. A travers une telle connaissance incarnée, le mouvement du corps façonne la conscience. Au niveau pavlovien, la triple répétition est significative. C’est un nombre dénotant la plénitude dans la culture occidentale, de même que la diversité (la triplicité s’opposant à l’unicité). Ces associations culturelles, instillées en nous depuis notre  enfance, constellent l’état d’esprit désiré selon une association pavlovienne. 

Enfin au niveau cognitif, la pleine conscience monopolise ou « emplit » la mémoire de travail, ne laissant pas de place pour les pensées mondaines ou intrusives, avec pour résultat un état de concentration légèrement altéré.

De plus, le fait que la procédure semble inutile, du moins pour l’observateur non averti, et redondante, encerclant trois fois au lieu d’une, est également important. Lienard et Boyer proposent que l’observation de pas apparemment inutiles signale un danger non apparent à l’inconscient, laissant peut être entendre que la raison des pas doit être une menace potentielle connue des autres mais non de soi. Cela active un module mental qu’ils appellent « le système de risque de danger », qui a probablement évolué pour éviter les dangers mal compris mais mortels, tels que les pathogènes ou parasites. Suivre une coutume d’éviter rituellement les cadavres ou de se laver après avoir touché du sang, par exemple, a des avantages évolutifs, même si l’on ne connaît pas la vraie raison pour laquelle ces gestes doivent être effectués. 

Ce qui nous intéresse ici n’est pas pourquoi le système de risque de danger a évolué, mais comment nous pouvons nous en servir. Son activation éveille un état d’attention particulier, produisant un état de conscience légèrement altéré. Il éloigne l’attention des buts et vers les étapes spécifiques du rituel, qui sont typiquement des actions si automatisées qu’elles deviennent mortes pour la conscience, telle la marche. L’attention supplémentaire donnée à la marche en cercle trois fois réanime cet acte, le rafraîchit, et encourage ainsi une sorte de vivacité et de présence « dans l’instant ». Des signaux rituels, comme les pas inutiles, peuvent déclencher inconsciemment une activation. 

L’état résultant de conscience approfondie peut faciliter significativement le pouvoir émotionnel et le sens d’inspiration d’un rituel. Il est important de noter que ce système est inconscient et intuitif, une partie de ce que Daniel Kahneman appelle Système 1 de pensée. Il y a aussi le Système 2 : la conscience, la pensée délibérée, dont l’effet est souvent d’inhiber des processus intuitifs. Dans ce cas, par exemple, une pensée critique peut questionner la nécessité rationnelle de tourner trois fois, et ainsi inhiber le système de risque de danger et déjouer le  changement de conscience désiré. La question a du mérite, mais nous entrave pour le moment. C’est pourquoi les ritualistes recommandent souvent de mettre de côté tout scepticisme pendant la durée du rituel. Les questions critiques peuvent et devraient être développées avant et après, mais pas pendant le rituel. Ce n’est pas réprimer la critique, mais laisser les systèmes intuitifs fonctionner efficacement. 

Si tout va bien, la technique devrait produire ce que le langage théologique appelle « sacré ».

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VERS UN RITUEL NATURALISTE

Le travail rituel avec le Centre peut être utilisé comme une méthode viable et avec un support scientifique pour créer un espace et un temps sacrés. C’est fait maison selon une perspective naturalise sans exclure qui que ce soit. Il n’est pas non plus lié à une quelconque tradition culturelle, de sorte que les naturalistes spirituels de tous genres pourront le trouver utile. Cette technique en est encore au stade expérimental, aussi sentez-vous libre d’offrir vos commentaire ou vos critiques constructives.

Retrouvez les articles de HumanisticPaganism en anglais sur le site http://humanisticpaganism.com   .

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Créer son système magique

Posté par othoharmonie le 29 novembre 2014

 

Les symboles du passé et du présent…

SI comme moi vous désirez développer votre propre système magique, il convient de vous pencher sur votre passé et notamment votre enfance. Pourquoi ? Parce que le meilleur support

pour votre système magique personnalisé,  c’est votre vie, les symboles qui l’ont marquée et qui vous font vibrer. Ce sont les clés de votre monde, de votre Être, de votre magie.

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Quand je pense à créer mon système magique, je vise à construire quelque chose qui me correspond à 100%. C’est finalement, pour moi, la vraie différence avec un système dit «traditionnel» où l’on s’adapte à un existant. On cherche des  choses en nous qui rentrent en résonance avec les concepts, puis on les «calque» dessus. On fait les liens mentaux et spirituels nécessaires, un peu comme l’on traduit un langage étranger en notre langue maternelle. La langue de l’Être. 

Créer son système magique implique, majoritairement, que l’on part de soi, on fonde de zéro sur des bases symboliques qui nous sont propres. Et à moins que vous ne soyez né(e) dans une famille possédant une bibliothèque remplie d’ouvrages ésotériques, vous avez plutôt grandi avec des symboles plutôt exotériques. Concrètement : des films, des livres, des jeux vidéo, des faits marquants de votre vie, vos rêves, vos cauchemars, etc. Je suis convaincu que tout ce qui fera de nous des praticiens efficaces est en nous et à chaque instant de notre vie, depuis ses débuts. C’est la culture de l’Être, vous avez en vous les graines qui ne demandent qu’à germer, si vous décidez de les faire passer de l’ombre à la lumière… 

Mais ce ne sont que des films / jeux / livres…

Ils sont bourrés de symboles qui vous ont ému, marqué. Ce qui est lié à l’émotionnel, est très probablement lié au plan Astral, par exemple. Plus encore, ce sont ces évènements, ces choses qui vous ont aidé à devenir ce que nous sommes aujourd’hui. N’est-ce pas la meilleure preuve qu’ils ont un fort potentiel ? Combien d’entre nous (de ma génération, 90) ont été influencés, par exemple, par les films de Tim Burton, les Disneys, ou encore des jeux comme les Final Fantasy, Zelda, et autres ? Et plus anciens, mais non moins inévitables, les contes et légendes (Grimm par exemple) ? 

Les artistes qui sont à l’origine de ces oeuvres sont influencés, consciemment ou inconsciemment, par des symboles de leur esprit. Pour moi, la création artistique est une manifestation des énergies extérieures ou intérieures. Je ne crois pas une seule seconde que toute oeuvre artistique soit le résultat d’un vide énergétique. Derrière ces symboles, il y a de l’énergie, des mondes/sphères énergétiques, voire des entités, qui cherchent à s’exprimer, à  exister. Personnellement, je ne doute nullement de leur influence, de leur existence et de leur « utilisabilité ». 

Il faut ajouter à cela les effets du phénomène égrégorique (voir la vidéo de Vincent Lauvergne qui explique ce qu’est un égrégore et son atelier sur comment en concevoir un). En effet, je pense  par exemple au monde de Tim Burton, des millions de personnes l’utilisent, le reconnaissent aisément. Le monde de Tim Burton continue d’inspirer des milliers d’artistes qui contribuent à augmenter le potentiel énergétique de ce « monde énergétique », tout comme les fans. Et aujourd’hui, les symboles qui découlent de ce qui n’était qu’une simple vue d’artiste, peuvent être bel et bien utilisés en magie, peu importe que certains trouveront cela peu sérieux voire ridicule. Je vous invite à essayer, faîtes-vous votre propre opinion, je suis certain que vous serez très surpris des résultats…

 Le monde est composé d’énergie. Le monde est infini, c’est un agglomérat de mondes et de sphères d’énergies dont nous sommes plus ou moins les architectes.

 Leur utilisation dans votre système 

Dans ma vision de la création d’un système magique, nous pouvons utiliser plusieurs choses pour structurer notre magie. Des archétypes / valeurs : j’ai eu l’occasion de travailler avec des archétypes magiques (gloire, force, justice, peur, mort, etc.) et j’ai eu des résultats étonnants avec. C’est Le livre des pouvoirs, de De Thanateros, Frater Luminis Negri qui m’a donné de bonnes méthodes pour les utiliser en magie. De par leur « neutralité culturelle » et leur universalité, les archétypes peuvent être conjugués avec tous les systèmes magiques, dont le vôtre. Ils peuvent être personnifiés de la manière dont vous le désirez, ce sont des alliés précieux et efficaces. Par exemple : quel personnage symbolise le plus la force pour vous ? 

Les sphères/mondes énergétiques : prenez un monde énergétique (l’univers d’un film par exemple, ou d’un artiste) et essayez de le décrire. Que vous évoquent-ils ? Quels aspects positifs pouvez-vous en tirer ? Quels sont leurs éventuels aspects négatifs dont vous devrez vous méfier (ou utiliser à des fins plus borderline…) ? 

La musique : à chaque instant de notre vie, des musiques nous accompagnent. Il nous arrive souvent, d’ailleurs, d’associer la découverte d’une musique à un moment de notre existence, à une épreuve. Plus encore, certaines musiques manifestent chez nous d’incroyables ressentis.

Ce sont d’excellents outils, pour se connecter à nos souvenirs et à des énergies avec lesquels nous avons un lien particulier. Les odeurs : combien de fois vous êtes vous dit que ce parfum vous rappelle un moment de votre vie ? Faites une petite liste des senteurs qui vous évoquent des souvenirs ou des sensations claires. Utilisées pendant un rituel, elles pourront stimuler vos visualisations et renforcer vos actions, de la même manière qu’un encens spécifique, relié au travail que vous effectuez. Des objets : nous avons tous des objets insolites qui ont marqué notre enfance et qui peuvent servir de connexion avec des ressentis ou des souvenirs de votre passé, qui pourront vous aider dans votre pratique. Est-ce qu’il y a également des objets qui sont pour vous la manifestation concrète d’un symbole ou d’un archétype ? (exemple : une épée pour la notion de force, une balance pour la justice). N’hésitez pas à les recenser pour les utiliser dans vos rituels. En association avec les classiques athamés, coupes, baguettes, cela renforcera les possibilités et les effets…

Comment les découvrir ? 

Comme dans tout chemin spirituel, l’introspection est la clé de son développement. «Connais-toi toi-même» est un très bon credo. D’autant plus si l’on souhaite développer son système basé sur nos ressentis et principalement le symbolisme de notre inconscient ! 

Je vous conseille donc de faire une synthèse de différentes choses qui rentrent en résonance avec vous :

- Des valeurs et archétypes qui correspondent à votre personne

- Des symboles ésotériques ou exotériques avec lesquels vous vous sentez à l’aise

- Des mondes/sphères énergétiques que vous avez envie de découvrir (exemple : le monde artistique de Tim Burton)

- Des entités/personnages qui vous ont marqué et avec qui vous voudriez travailler

- (Complémentaire) Des musiques qui vous évoquent les éléments ci-dessus

- (Complémentaire) Des senteurs/parfums en relation

- Toute autre chose qui vous aidera à vous connecter à ces symboles   

 Petits conseils / avertissements nécessaires

Je pense nécessaire de préciser certaines choses à propos de cette démarche de conception   d’un système personnel. Des avertissements qui s’adressent surtout à un public débutant dans le domaine de l’ésotérisme. 

* Conservez votre esprit critique : nous avons tous eu des « grands moments de révélation », ou des ressentis tellement importants que nous les avons potentiellement mis sur un piédestal, telles des vérités absolues. Même chose pour les « messages d’entités ». Il convient de toujours avoir un recul sur nos ressentis, de les méditer et de les approfondir pour s’assurer que l’on ne s’appuie pas sur une branche qui menace de craquer. Quand on crée un système magique cohérent, on s’appuie sur des bases solides. 

Le recul, le doute, l’esprit critique et la raison sont vos gardes-fous, ils sont ceux qui vous garderont de vous enfermer dans votre monde et potentiellement dans des illusions qui peuvent avoir raison de votre équilibre mental. Si vous avez besoin d’exemples, il y en a suffisamment chez des occultistes modernes reconnus qui ont finit en asile psychiatrique, ou qui sont morts dans des conditions pour le moins… étranges. Explorer votre inconscient et travailler avec les énergies n’est pas un jeu; gardez-cela en tête. 

* Gardez les pieds sur terre : un bon ancrage est ess-en-tiel dans ce travail. Cela veut dire, sortir s’aérer la tête, vivre sa vie physique, passer du temps avec vos proches et vos amis, vous vider la tête. Faire des activités hors-éso. Travailler votre connexion avec les énergies terrestres, matérielles, qui vous éviteront de vous replier sur vous-même, dans votre monde et de vous faire perdre le sens des réalités. Une vie équilibrée est le cadre idéal d’une spiritualité épanouie. 

* N’imposez pas votre système comme une vérité absolue : gardez en tête que votre système est construit sur-mesure par vous et pour vous. D’autres personnes arriveront aux mêmes résultats que vous avec d’autres méthodes. Il marche du tonnerre pour vous ? Grand bien vous face ! Mais ne soyez pas prétentieux en hurlant sur les toits que votre système est la référence absolue. En plus d’être faux, ce serait un bel exemple d’immaturité. Respectez les croyances des autres et les plus intelligents d’entre eux respecteront les vôtres. Il n’y a pas de mauvais système, il y a surtout de l’incompréhension entre les utilisateurs. Seuls les résultats comptent. 

Soyez humbles et respectez donc le credo du magicien : savoir, vouloir, oser, se taire. * Créer son système magique est le travail de toute une vie : concevoir quelque chose d’assez solide pour être exploité nécessite beaucoup de travail. Un travail dans la durée, régulier, qui nécessite beaucoup d’investissement, de recherches, de tests pratiques. Tout s’affine et se complète avec le temps, votre parcours de vie. Si vous pensez qu’en quelques heures de travail vous allez avoir quelque chose IMGP3254 (Copier)d’exploitable, vous allez être très déçu ! ne vous découragez pas de voir qu’il y a toujours des zones d’ombres, des incertitudes et des doutes sur votre système. Concentrez-vous sur les résultats obtenus, améliorez votre système au fur et à mesure. Aucun chercheur n’a  trouvé la bonne formule du premier coup, mais après des tests, des erreurs et des analyses qui ont fait avancer le tout. Pardonnez-vous vos erreurs, car si vous y mettez votre coeur et de la bonne volonté, vous verrez que le travail paie toujours; et ne vous motivera que plus pour  continuer !

* Pratiquez, pratiquez, pratiquez : le meilleur conseil que l’on ne m’ait jamais donné. La théorie

ne suffit pas, la pratique est le seul moyen d’éprouver votre système et de l’améliorer. N’hésitez pas, ne soyez pas paranoïaques sur les éventuels risques (à vous de bien vous préparer et ne pas faire n’importe quoi n’importe comment) et vous y arriverez !

 

Retrouvez les articles d’Aldénor Aube-Ardente sur son site : http://www.aube-ardente.fr

 

 

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La porte et son symbole

Posté par othoharmonie le 29 novembre 2014

 

Celtic-trompe-loeilLa porte se distingue de toutes les composantes ordinaires d’un paysage. On la remarque, on la cherche, elle balise notre regard. 

On sait qu’on devra en passer par là. Elle coïncide avec les limites et fonctionne stratégiquement avec elles. Une porte seule, dans le vide, apparaît comme le point unique du franchissement. Passage approprié, naturel ou tactique. La porte organise l’espace et marque le temps. 

 L’incitation au passage oblige ensemble le corps et l’esprit. L’un s’acquittant du mouvement, l’autre du sentiment d’accéder à l’inconnu. Se questionner sur la porte, c’est travailler sur la définition de l’espace sacré, sur le dedans et le dehors pour ainsi prendre conscience que cet élément d’architecture reste un élément majeur et incontournable. Percevoir au présent les deux directions du temps est un don offert à Janus par Saturne chassé de l’Olympe en remerciement de son hospitalité dans le Latium. 

Cette faculté conduit naturellement Janus à présider au destin des Portes. Celui au visage ridé regarde le soleil décliner au fil des jours, au solstice d’été, celui au visage jeune tourné vers la remontée du soleil, au solstice d’hiver. Janus était craint et respecté comme étant le maître du temps qui détruit ce qu’il a produit. Il était considéré comme le gardien des portes célestes, celles qui ouvrent le chemin vers la Lumière, devient le guide des âmes en quête d’un chemin. Il était paré des emblèmes du portier : le bâton et les clés. 

Dans la vieille Étrurie, « janua » désigne la porte domestique, « janus » un passage à double entrée, « januarius » le premier mois de l’année. 

À Rome, le temple de Janus ouvrait ses larges portes en temps de paix, les fermait en temps de guerre. Si l’on retourne aux premiers versets de la Bible, au chaos initial dont Elohim a tiré  successivement, en quelques jours, les couples Ténèbres/ Lumière, Terre/Ciel, etc, on s’aperçoit que tandis que le Temps fut immédiatement mesuré et partagé en jour et nuit, puis en semaine, l’Espace, lui, demeurait infini, sans limite, un immense territoire de montagnes, de plaines, d’océans peuplés de plantes et d’animaux. Elohim ne s’est pas occupé de partager l’Espace. Il a laissé aux hommes cet espace terrestre : à eux d’en faire ce qu’ils voudraient. 

Les hommes groupés en tribus se sont installés ici ou là. Impressionnés par les forces de la Nature bienfaisante, ou malfaisante (le Soleil, la Pluie, la Tempête, les frimas…) ils ont délimité des espaces sacrés pour rendre grâce ou amadouer ces divinités capricieuses. Au début du Paléolithique supérieur, l’homme préhistorique, observant le soleil sortir de la terre le matin et y rentrer le soir, constata vite qu’il le faisait en des points différents, que le chemin parcouru dans le ciel est différent chaque jour, qu’il ne brille pas avec la même force et la même durée, que cela varie selon les époques et que les jours et les nuits n’ont pas la même longueur sauf à quelques moments qui reviennent périodiquement. Il remarqua également que le soleil éclaire et réchauffe le jour, qu’il chasse l’obscurité et qu’avec la lumière disparaissent les dangers de la nuit et les angoisses des ténèbres. 

Cela étant, du soleil, l’homme en fit un Dieu et il chercha à en prévoir la venue. Il commença à repérer, d’abord avec des cailloux, puis des bâtons, puis encore des pierres levées, les positions des levers et des couchers de soleil. Il érigea ensuite des colonnes aux positions extrêmes, deux pour les levers et deux pour les couchers. En observant les saisons, l’homme primitif créa sans le savoir les portes solsticiales, mais il comprit vite que les solstices sont à la fois des limites et des portes. Cette assimilation, et les fêtes qui les accompagnent remontent aux traditions les plus reculées de l’humanité et sont communes à tous les peuples anciens et à tous les cultes. 

L’espace commence à se géométriser au sens étymologique du mot, au sens où l’arpenteur est un géomètre, un mesureur de terre. Ainsi, cette géométrisation favorise et entraîne la  sacralisation des choses. Le temple est consacré parce que bien délimité, coupé du monde extérieur. Il est un centre et un axe qui stabilise le groupe. L’espace, une fois clos, détermine un dehors et un dedans, un extérieur et un intérieur (et quand il s’agit du Temple, le profane et le sacré). Ainsi, chez les grecs s’opposaient Hestia et Hermès. À Hestia, le dedans, le fixe, la maison : à Hermès,  le dehors, le mobile, les chemins. Ce n’est pas un hasard si le dedans est symbolisé par Hestia, une déesse, et le dehors par un Dieu, Hermès. 

Biologiquement, la femme dont l’énergie reproductrice est interne valorise l’intime, le refuge, la protection, la maison. L’homme, au contraire, dont l’organe reproducteur est externe, valorise l’extérieur, l’exploration, la chasse, la défense de son environnement. 

Il n’y a pas de porte sans seuil. Il ouvre d’un côté sur le passé, de l’autre sur l’avenir. C’est un petit espace qui précède la porte. Sur le seuil nous ne sommes plus tout à fait dehors et pas encore dedans. C’est un espace de liaison entre les deux. Cette notion de dehors/dedans est une notion duelle (comme extérieur/intérieur) car l’une des parties n’existe que dans sa relation avec l’autre et par rapport à un lieu déterminé. C’est à partir de ce moment où il y a un lieu clos par une porte qu’il y a un seuil. Car la porte et le seuil sont liés bien évidemment puisque c’est par la porte que se fait le passage du dehors au-dedans et vice versa. 

Quand il s’agit d’entrer pour la première fois dans un lieu sacré, l’aventure, l’imprévisible se situe à l’intérieur, de l’autre côté de la porte. Sur le seuil, on est pris d’angoisse à l’idée de s’engager dans un monde clos, d’avoir à répondre de soi, de participer, de perdre ce que l’on croit être sa liberté ou une partie de sa liberté. Le seuil est lié à la notion de passage, en quelque sorte d’initiation (du latin initium, qui veut dire entrée). Tous les rites sont des rites d’entrée, du passage dehors/dedans et non l’inverse. C’est qu’entrer dans un lieu fermé est une sorte d’intrusion qu’il importe d’annoncer, de rendre bienveillante et acceptable, qu’il s’agisse d’un lieu sacré ou d’un lieu profane. Ces rites permettent de passer du profane au sacré en respectant leur étanchéité. 

Le monde profane, est un monde de substances stables dont nous connaissons la matière, le  fonctionnement, les règles. Le monde sacré est un monde d’énergies mystérieuses dont nous saisissons mal le sens, les finalités. Certaines choses, certains êtres, certains espaces, certains temps lui appartiennent. 

Pour progresser, il ne suffit pas de transgresser les règles et les lois. Il faut « se transgresser » soi-même, se dépasser. C’est l’enseignement que nous proposent d’innombrables mythes et contes ou le héros affronte les monstres gardiens des seuils, symboles agressifs  des interdits. Ils provoquent a la transgression, mais aussi a la domination de la peur, au courage, a l’abnégation. C’est face a ces dragons, serpents a sept tètes, cyclopes, méduses, ogres, sorcières de toutes sortes que le sujet fera ses preuves, donnera la mesure de ses capacités d’intelligence, de force physique et morale, d’ingéniosité. Le faible sera terrassé par la bête : le fort, vainqueur, aura progressé dans l’amélioration de lui-même. 

Les monstres sont aussi gardiens de trésors, signal du sacré. Accroupis au seuil des lieux sacrés, ils veillent. Que ce soient les Pommes d’Or des Hespérides, dans les douze travaux d’Heracles/Hercule, la Toison d’Or de Colchide ravie par Jason, ou tous les trésors de perles et de diamants de la terre, tous sont gardés par des monstres. Et peut-être faut-il considérer le Serpent de la Genèse comme le monstre gardien de l’Arbre de la Connaissance, un gardien pervers qui au lieu de rugir ou de cracher des flammes, séduit, pour mieux triompher. Les voies de la richesse, de la gloire, du savoir, de l’immortalité sont très bien surveillées : on ne s’en empare pas facilement : il faut en être digne, se dépasser. 

Toujours associé au seuil et a la porte, le monstre relevé aussi de la symbolique du passage. Il dévore le vieil homme pour que naisse l’homme nouveau. Le monde qu’il garde ici n’est pas celui des biens matériels mais plutôt le monde intérieur et spirituel auquel on n’accède que par une transformation intérieure. 

Tout être traverse les ténèbres avant de découvrir la Lumière. L’initiation comme la mort, comme l’extase mystique, comme la grâce de la foi équivalent a un passage d’un mode d’être a un autre et opèrent une véritable mutation de la personne. En somme c’est le moment de réflexion qui impose un choix, une décision car on ne demeure pas sur le seuil… Un pas de plus et c’est le passage, l’initiation à l’autre, à l’ailleurs, a l’autrement. La porte est la devant nous, il suffit de tirer la bobinette et la chevillette cherrera. Le seuil, la porte, le passage sont si liés entre eux qu’il est difficile de les séparer comme on démonterait un objet en ses différentes pièces. Ce que nous avons dit du seuil peut se répéter pour la porte car elle se présente aussi comme une limite, une frontière. Mais elle est plus que cela et, en y réfléchissant, d’autres thèmes se précisent qui prolongent et enrichissent la réflexion. 

En architecture, les portes sont toujours l’objet d’une attention particulière. Elles annoncent la nature, la fonction et même le statut social du bâtiment. Selon qu’elle est fermée, ouverte, entrouverte, fermée a clé, battante, une porte est, sans changer de nature, présence ou absence, appel ou défense, perspective ou plan aveugle, innocence ou faute… 

L’homme qui le premier bâtit une hutte créa un espace limité, distinct de l’illimité du reste du monde. En perçant une porte, il créait une communication entre le dehors et le dedans, entre l’extérieur et l’intérieur. La porte fermée est mur : ouverte, elle devient issue, accès, passage. Elle se métamorphose sans cesse, tantôt apparaissant solide, infranchissable, tantôt glissant dans ses gonds, elle s’efface, disparaît pour laisser passage. Elle apparaît et disparaît jouant de la métamorphose mécanique suivant les besoins.

La porte peut s’ouvrir et se fermer : c’est sa fonction. Les possibles ne peuvent être réalisés en même temps ; ils sont là en puissance, latents, mais en acte, un seul possible à la fois se réalisera en alternative avec l’autre. Le et entre ouvrir et fermer indique la complexité des fonctions de la porte, ses capacités possibles : le ou situe chacune d’elles en acte dans le temps. Le et le ou ne s’opposent pas ; ils indiquent des niveaux différents. 

Par contre, l’idée de dehors/dedans, soit séparé soit communiquant par la porte fermée ou bien ouverte, nous entraîne dans la dialectique des oppositions oui/non, je veux/je ne veux pas, ici et la… ici bas/ au-delà. Dans sa signification duelle, la porte, figure paradoxale, implique la coexistence des contraires et leur harmonisation dans le temps. 


Le fait de pouvoir jouer avec ces deux fonctions opposées, confère à la porte une grande richesse symbolique qui exprime à travers elle des sentiments et des espoirs. La clé qui verrouille et cadenasse la porte insiste sur le « fermé » ; la porte entr’ouverte, ouverte, grande ouverte nuance le degré de communication, d’accueil possible. L’entr’ouvert inspire l’hésitation, puis incite à la tentation, au désir.

Janus n’est pas la seule figure symbolique de la porte. Les chrétiens ont St-Pierre et la clé du Paradis. Tous ont pour mission de contrôler les entrées et parfois les sorties, de veiller à l’ordre établi, d’empêcher toute intrusion indésirable. Janus est à la fois le portier et le gardien : il contrôle, sélectionne et protège la porte. 

Avec le bâton, il chasse les intrus, avec la clé, il ouvre, ferme… mais peut aussi enfermer, retenir  prisonnier. Ainsi la porte étroite, celle qui nous fait plier les genoux, baisser la tête et resserrer le corps pour passer de l’autre côté de son battant, symbolise la difficulté du passage, d’un monde dans un autre. Mais elle évoque aussi le sablier : sa forme en deux vases égaux reliés par un étroit goulot montre l’analogie entre le haut et le bas. Sablier et porte nous invitent a méditer sur la fuite du temps, sur  l’éphémère. Nous ne faisons que passer dans l’infini du temps. A l’entrée et à la sortie de la vie, les portes entre le ciel et la terre, entre l’esprit, la matière et la chair, s’ouvrent. Au moment de la naissance, l’enfant est expulsé du ventre chaud et douillet. Son séjour aquatique terminé, c’est par un cri que le nouveau-né s’annonce dans le monde aérien. Première initiation. Première perte pour devenir un être distinct. Le prix à payer… la séparation d’avec le corps de la mère. 

Dans les litanies de l’Immaculée Conception, l’Église donne a la Vierge les épithètes de « Porte close d’Ezechiel », « Porte d’Orient », et « Porte du Ciel ». Marie est même parfois représentée, dans l’iconographie médiévale sous l’aspect d’une porte fermée (Stalles d’Amiens). La porte du Temple maçonnique est désignée sous le nom de « Porte d’Occident » : en effet, c’est à son seuil que le soleil se couche, c’est-à- dire que la lumière s’éteint. Au-delà, règnent les Ténèbres du monde profane. Pour les Alchimistes, la porte donne accès à la connaissance. Relation cherchée ou perdue, révélation, accès à la Lumière ou à la connaissance, il s’agit toujours d’une étape nouvelle, d’un changement de niveau, de  milieu, de vie. 

On termine quelque chose pour commencer autre chose : c’est l’initiation, le point de départ d’une expérience neuve. On a quitté un lieu pour en rejoindre un autre. Le passage est un mi-lieu, un entre-lieu, un tiers-lieu entre le départ et l’arrivée. Mais il est aussi un temps, un entre-temps, un tiers-temps entre la naissance et la mort. On passe d’un endroit a l’autre, d’un moment a l’autre, d’une question a l’autre… c’est toujours un passage. 

Le cycle des saisons toujours recommencé nous a familiarisé avec ces passages de l’automne/hiver/mort au printemps/été/vie… et puis on recommence. Nous savons que le grain sec et apparemment mort, enfoui dans la terre, renaîtra en moisson dorée ; que si le soleil meurt derrière l’horizon, il renaîtra demain, à l’aube. Mourir ici, renaître ailleurs. 

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L’année dans son rythme régulier et perpétuellement recommencé évoque le cercle ou l’Ouroboros grec, le serpent qui se mord la queue dont une moitié est blanche et l’autre noire symbolisant, selon les astrologues, les six mois masculins et spirituels (de l’équinoxe d’automne a celui de printemps) et dont le milieu (le  solstice d’hiver) est la porte des dieux, et les six mois féminins et matériels (de l’équinoxe de printemps a celui de l’automne) et dont le centre (le solstice d’été) est la porte des hommes. 

Chaque société fixe son 1er de l’an en fonction de son climat, de sa religion et cette date peut changer. Ainsi en Europe occidentale, jusqu’en 1564, l’année civile commençait à Pâques (le 25 mars) et, c’est pour évincer le culte de Mithra, dieu solaire fêté au solstice d’hiver, que l’Église fixa la naissance du Christ au 25 décembre. 

La vieille année s’en va avec un vieillard – le père Noël – tandis que naît la nouvelle année avec un enfant – Jésus – qui sera la Lumière. Dans la tradition des bâtisseurs, les porches et portails extérieurs ne représentent pas seulement l’entrée dans le monde céleste, le début du chemin, ils en révèlent également le mystère et l’accomplissement. 

La porte annonce ce qui est au-delà d’elle-même, si bien que réfléchir sur ce symbole demande de s’interroger sur la nature et la forme du temple que l’on veut construire. Parce que l’être humain naît inachevé, incomplet, imparfait, mortel, il avance dans la vie pas a pas, en se transformant, s’adaptant, se complexifiant. Pour franchir chaque étape, chaque seuil, il faut qu’il ait acquis une certaine expérience, une certaine maturité. La prise de conscience de la limite provoque un sentiment de crainte et de fascination, proche du sentiment du sacré. 

«Le rituel de passage canalise tout ce qui semble échapper au contrôle de l’homme» est tentative de maîtriser la transgression, une sorte de mise en scène dans laquelle l’interdit est approché mais de manière symbolique. C’est en passant de matrice en matrice par des portes successives que nous nous souviendrons de ce que nous sommes. Ces portes se font de plus en plus étroites, elles impliquent le dépouillement de tous les systèmes dans lesquels nous nous installons et dont nous nous rendons d’autant plus esclaves qu’ils sont cohérents et satisfaisants. 

Bien d’autres portes existent. Porte de l’imaginaire qui resserre l’espace visible dans la mesure de ses ouvrants, au point parfois de le rendre infime. Par le détournement audacieux de nos rêves d’enfants, Lewis Carroll en ouvre les portes inattendues. Portes éphémères qui existent le temps d’un geste ou d’une cérémonie, construites et déconstruites sur le rythme des calendriers magiques, messianiques ou solaires.

Portes du silence, le clic d’un judas, le frottement lourd sur le sol, un raclement ou le battement sur ses gonds, ces portes la s’ouvrent et se ferment avec fracas : à cause du silence ! 

Portes automates qui ont perdu leur âme et leur portier. Portes frontières, postes de guet, bastions pour surveiller les arrivants. Portes des cathédrales qui lorsqu’elles sont franchies rendent l’esprit et le corps soumis. On baisse la voix, ou même on se tait. Les sons se transforment en chuintements, ils tapissent les voutes et se perdent au pied des vitraux. Chacun prie ou essaie. Rien de plus mystérieux que le  recueillement. Il est impossible de savoir sur quelles dérives s’engage la petite nuit intime que chacun s’offre en fermant les yeux. La porte menant jusqu’ici ne serait-elle qu’un entonnoir de la pensée ? Une conduite forcée pour un passage facile dans l’au-delà ? 

Portes des sites sacrés devant lesquelles il nous faut demander la permission d’entrer. Certains livres sont aussi de véritables portes. On y trouve des paroles sésames qui arrivent au bon moment pour répondre a un besoin, pour éclairer une part de soi jusque là inconnue. L’oeuvre d’art ouvre elle aussi sa porte, par la création, sur l’au-delà des apparences en accueillant l’étincelle de l’émotion, de l’intuition et du rêve. 

Certaines encore, non palpables comme celles franchies par les mediums, porte ouverte sur un autre monde, sur un ailleurs dont on veut croire ou ne pas croire, sur un au-delà. Porte du temps où celui-ci n’existe plus. Et puis, les portes du coeur, par un mot, un regard, un sourire, porte étroite qui mené a l’amour divin. L’être s’épure pour n’être plus qu’un élan spirituel.

 

Pour terminer, je vous citerai un passage de l’Évangile de Thomas commenté par OSHO : « Il existe un tableau célèbre de William Hunt. Lorsqu’il fut exposé pour la première fois à Londres, les critiques posèrent une question. C’est un tableau de Jésus, l’un des plus beaux. Jésus se tient devant une porte fermée, qui semble close depuis une éternité car de l’herbe a poussé contre elle ; personne, semble-t-il, ne l’a ouverte depuis des siècles. Elle a l’air très vieille, défraîchie et Jésus se tient devant elle ; le tableau s’intitule – voici, je suis devant la porte – Il y a un heurtoir sur la porte, et Jésus a le heurtoir en main. 

Le tableau est magnifique, mais les critiques cherchent toujours l’erreur, tout leur mental se porte sur ce qui manque. Et effectivement, ils trouvèrent une erreur : il y a bien un heurtoir à la porte, mais pas de poignée. Hunt se mit à rire et dit – c’est une porte qui s’ouvre de l’intérieur ! – Jésus se tient devant la porte de l’homme, devant son coeur. Elle ne peut pas s’ouvrir de l’extérieur, toute poignée est donc inutile ; il n’y a qu’un heurtoir. La porte du cœur s’ouvre de l’intérieur. Jésus vient frapper à votre porte, mais vous vous mettez à penser. Vous n’ouvrez pas la porte ; au contraire, peut-être aurez-vous peur et vous la verrouillez davantage. Qui sait quelle sorte d’homme se tient dehors ? Il a l’air d’un clochard. Qui sait ce qu’il fera, une fois la porte ouverte ? Dès que vous ouvrez votre coeur, vous devenez vulnérable, vous n’êtes plus aussi à l’abri qu’avant. Et cet homme a l’air d’un parfait inconnu. Vous ne pouvez pas avoir confiance. C’est pourquoi lorsque Jésus se présente à la porte, vous le manquez. 

A la vérité celui qui a peur en vous, ce n’est pas vous. C’est l’égo, ce que vous avez accumulé du passé, votre identité. Cet égo qui va être totalement mis en pièces par cet étranger ».

source Lune Bleue

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Un rituel védique offert à l’humanité

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2014

 

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Le Mahayaga 2014   

 

Les Vedas & Sri Aurobindo

Dans les années 1912-1916, tandis que l’Europe plonge dans les abîmes d’une terrible guerre, un être exceptionnel, Aurobindo GHOSE, Indien ayant fait ses études en Angleterre, lit les Vedas dans la version sanscrite originale. Il les avait déjà lus en traduction anglaise mais en avait été peu impressionné ; les traductions d’érudits européens du XIXe siècle font ressortir des hymnes peu compréhensibles adressés a des pouvoirs de la nature pour obtenir des biens matériels. Bientôt, un courant puissant de révélations parcourt Śrī Aurobindo, lui donnant une vision complètement nouvelle. Il comprend que les Vedas sont, comme les Rishis qui les ont révélés a l’humanité, d’une antiquité non datable. Ils ont été transmis par voie orale de génération en génération dans les familles de Brahmanes, l’écrit ne faisant son apparition que vers 500 avant Jésus-Christ ; il s’agit ainsi des textes sacrés les plus anciens de l’humanité. 

Śrī Aurobindo voit dans les Vedas le corpus spirituel le plus puissant qui soit, cartographie de la vie entendue comme le grand voyage vers le Divin, vers la lumière en soi. Il y trouve en particulier un éclairage sur des expériences spirituelles qu’il a faites mais que ni la tradition védantique, postérieure aux Vedas, ni celle du yoga ne lui ont apporté. Son ouvrage majeur La Vie Divine, concernant le futur spirituel de l’humanité, ne cesse de citer le Rig Veda révélant sa grandeur spirituelle. 

Sri Aurobindo & Sri Tathâta

Aujourd’hui, Śrī Tathāta, maître spirituel qui se consacre inlassablement a aider les êtres humains à élever leur niveau de conscience et qui peut être considéré comme le continuateur de Śrī Aurobindo, a la même révérence pour les Vedas. 

SiŚrī Aurobindo a écrit de façon inspirée sur le futur spirituel du monde, Śrī Tathāta utilise les protocoles védiques dune façon concrète pour le bénéfice de lhumanité. Il transmet a tous les pratiques les plus simples ((mantra de la gāyatri et  méditations au lever et coucher du soleil) et également, comme l’ont fait avant lui d’autres maîtres indiens renommés, tels que Marishi Mahesh yogi et Satya Sai Baba , il utilise les protocoles complexes des grands rituels védiques pour aider l’humanité en devenir. 

Les Mahayagas ou grands rituels védiques

De fait, les grands rituels védiques de plusieurs jours sont des outils d’une puissance incomparable pour une action spirituelle a grande échelle. Leur coeur est un feu sacré auquel sont faites des offrandes de matières nobles, comme le beurre clarifié, en même temps que sont récités des hymnes védiques. 

Les offrandes au feu symbolisent l’Offrande de la volonté humaine à la Volonté divine. En retour descendent sur terre de magnifiques énergies spirituelles. Les maîtres qui, comme Śrī Tathāta, ont la connaissance intérieure de leurs effets, expliquent que les hymnes védiques créent un alignement avec les énergies supérieures favorisant ainsi leur descente. On pourrait dire avec d’autres mots qu’il s’agit de codes sonores ou clés vibratoires par rapport aux énergies les plus élevées, les plus proches de la Source, bien au-delà des énergies spirituelles ordinairement accessibles. Il s’agit de faire descendre des énergies supérieures nommées le Supramental par Śrī Aurobindo. De plus, l’élément feu étant subtilement présent dans tous les êtres et dans la matière même, la vibration se transmet partout. 

De fait, ceux qui ont eu la chance de participer a de tels rituels peuvent témoigner de la puissance du champ énergétique dans lequel on est plongé.

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Le Mahayaga du 6 au 12 février 2014 à Palakkad en Inde

Cet événement, nommé Dharmasooya Mahayaga, qui sera en quelque sorte le couronnement de la mission terrestre de Śrī Tathāta, a plusieurs buts dont celui de contribuer a stabiliser le mental humain, aujourd’hui agité et a apporter la paix au niveau individuel et social. Mais également d’aider l’humanité à entrer dans la nouvelle conscience et rendre celle-ci accessible a tous. Le mot Dharmasooya souligne cet aspect, car il signifie «conduit en faveur du Dharma», Dharma étant le mot de la tradition indienne désignant la conscience de l’Ordre cosmique.  

Plusieurs éléments soulignent le caractère universel de ce rituel. Les officiants seront non pas des brahmanes professionnels mais des pratiquants spirituels entraînés depuis de longues années dans ce but, y compris quelques Occidentaux. C’est plus d’un million de personnes qui sont attendues devant le feu sacré avec des pratiquants spirituels confirmés, indiens et occidentaux (1000 Occidentaux dont plus de la moitié viendront de France), des personnalités politiques de premier plan de l’Inde, des personnalités spirituelles de tous les continents, des personnalités des médias, d’autres issues de la société civile de plusieurs pays. Tous seront les représentants de l’humanité. Chaque jour sera dédié a un thème spécifique : la venue sur terre de la non-violence, l’éducation prenant en compte le développement intérieur, le juste développement de la vie de famille, l’émergence d’une bonne gouvernance des nations, l’adoption par les êtres humains d’une vie juste, en harmonie avec l’ordre cosmique, la fraternité vécue. 

Chaque jour, les personnes présentes prieront pour ces différents aspects qui pointent tous vers un futur de conscience plus élevée, plus lumineuse, pour l’humanité entière, vers « la Vie Divine », comme l’a nommée Śrī Aurobindo. Et lorsque des représentants de l’humanité unissent leur pensée pendant la descente d’une grande Energie divine, en présence d’un être de haute conscience tel que Śrī Tathāta, leurs intentions positives pour l’humanité deviennent réalité. 

Le Mahayaga va favoriser un grand changement au niveau individuel et global. Joindre nos pensées positives et généreuses a la Présence Divine pendant le Mahayaga aidera ainsi les rêves que nous avons pour un nouveau monde empreint de qualités supérieures, comme l’amour-fraternité, le partage et la coopération, à se réaliser le moment venu. 

SATYAKAMAN  BENOÎT PARISOT www.mahayaga.org,

 www.dharma-resa.net,contact@dharma-resa.net

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Provoquer les esprits

Posté par othoharmonie le 1 septembre 2014

 

images (9)De celui que la postérité a fini par nommer simplement “Monsieur Gurdjieff”, on a dit énormément de choses ; pour autant, plus les informations s’accumulent, plus il devient clair que, de cet étrange Caucasien au regard magnétique, nous ne savons rien. La vie n’est réelle que lorsque “Je suis”, ainsi s’intitule la troisième et dernière partie de son opus magnum, Du tout et de tout. Or, l’étude de sa biographie tourmentée donne le tournis, tant il semble se plaire à multiplier les masques et les identités contradictoires. La période la plus fascinante de sa vie, la plus environnée de merveilleux, est sans conteste sa jeunesse. D’elle, nous ne connaissons que ce qu’il a bien voulu en laisser transparaître à travers ses récits contradictoires où le factuel se noie dans l’allégorique et le burlesque. Né, selon les recoupements les plus cohérents, au début de l’année 1866 dans le quartier grec d’Alexandropol, ville arménienne alors située en territoire russe, près de la frontière turque, Gurdjieff entame son itinéraire spirituel au sein de l’Église d’Arménie. Au début des années 1880, après avoir échappé par deux fois à la mort, celui qu’on surnomme alors “Tatah” ou “le Basané” comprend qu’il est sur Terre pour percer le secret de la vie humaine et organique. De 1885 à 1907, il parcourt alors le Monde ancien, de la Crète au Tibet, d’Alexandrie aux confins du Caucase, en quête d’une tradition spirituelle authentique. À Constantinople et en Anatolie, il fréquente les tekkes (“monastères”) de divers ordres soufis : les mevlevis d’une part, héritiers du grand maître persan Djalâl al-Dîn Rûmî, plus connus sous le nom de “derviches tourneurs” ; les bektashis ensuite qui, par leur pensée cosmologique et leurs rituels, se rattachent aux cultes angéliques du Kurdistan rural. On sait que Gurdjieff, dans sa jeunesse, a été très impressionné par les rites d’un de ces groupes kurdes, les yézidis. Ces derniers, un des rares groupes non islamisés de la région, vénère l’ange suprême, Malâk Tawûs ou “Ange-Paon”, à qui Dieu a délégué la direction du monde. L’identification de cet ange de lumière à Lucifer a valu aux yézidis le surnom extrêmement hostile d’“adorateurs du diable”.

Il semble que Gurdjieff soit ensuite allé à Jérusalem tenter de rencontrer des cercles esséniens, ainsi qu’en Égypte.

Une initiation multiforme

Au début du XXe siècle, on croit retrouver sa trace dans les monastères des “Bonnets rouges”. On surnomme ainsi les lamas de l’école bouddhique la plus ancienne du Tibet, les Nyingmapa, par opposition aux “Bonnets jaunes” de l’école réformée ou Gelugpa.

Ils se caractérisent par un enseignement tantrique et ésotérique très profond, à la symbolique souvent mortuaire. Mais la tradition de laquelle se réclame explicitement Gurdjieff est une mystérieuse “confrérie des Sarmoung”, qui aurait été fondée à Babylone au milieu du troisième millénaire avant l’ère commune, aurait perduré en Asie centrale jusqu’à aujourd’hui et dont Gurdjieff aurait retrouvé la trace grâce à des manuscrits découverts dans un monastère d’Ani, l’antique capitale arménienne. Du point de vue historique, l’existence de ce groupe n’est attestée que dans les écrits de Gurdjieff lui-même. À partir de 1908, il s’installe en Russie et mène une double vie. D’une part il amasse une fortune confortable à travers des trafics divers : tapis, caviar, bétail…

De l’autre il se présente sous les traits outrés d’un instructeur en sciences surnaturelles, afin de tester la réceptivité du public russe. Simultanément, il élabore son propre système philosophique et symbolique et attire à lui son premier cercle de disciples : l’écrivain Ouspensky, auteur d’un Tertium Organum qui présente des affinités troublantes avec ses propres idées ; le médecin clinique et psychologue Stjoernval et son épouse ; le compositeur Thomas de Hartmann et son épouse Olga ; Alexandre et Jeanne Salzmann ; ou encore le mathématicien Andrei Zaharoff. À ce groupe, dont l’effectif varie de six à trente, il transmet l’intégralité de son enseignement entre 1916 et 1920, notamment à l’été 1917, dans la station thermale caucasienne d’Essentouki, où est entreprise une session de six semaines d’expérimentation psychosomatique intensive qui restera comme l’événement fondateur de la diffusion de cet enseignement. C’est également durant cette période, à l’automne 1919, que le groupe reçoit un nom : l’Institut pour le développement harmonique de l’homme.

Un enseignement radical 
L’enseignement qui est délivré sous l’égide de cet institut comporte deux aspects, l’un théorique, l’autre pratique, et l’équilibre entre les deux est déterminant pour comprendre la physionomie des différents groupes gurdjieviens qui apparaîtront par la suite. Le constat de principe est simple et radical : l’être humain, dans son état de veille habituel, est un être en sommeil qui n’atteint pratiquement jamais la conscience. L’homme est une machine qui réagit mécaniquement aux stimuli du monde extérieur, sans être maître ni du monde ni de lui-même. Il se trompe lorsqu’il dit “Je”, parce qu’il ne possède en général pas ce point fixe et éternel d’où il pourrait envisager l’ensemble de son existence. Il n’est fait que de moi-s éparpillés, inconsistants et souvent contradictoires qui se manifestent au gré des circonstances. S’il n’atteint pas la conscience, cette multitude de personnalités qui l’habite se désagrège avec la mort, atteinte du même pourrissement que le corps.

Cet impermanence du moi, à laquelle seule l’habitude fournit un semblant de réalité, est une vérité observée aussi bien par le bouddhisme et le soufisme que par la philosophie européenne, d’Augustin à Husserl, en passant par Descartes, Hume, Kant et bien d’autres, bien que l’enseignement qui est dispensé sur ces penseurs passe systématiquement sous silence la portée existentielle et mystique de cette recherche d’un « Je » transcendantal.

Les quatre corps 
Gurdjieff, à la suite de la majorité des systèmes religieux, identifie quatre niveaux de l’expérience humaine, quatre “corps” : le corps charnel, support des sensations ; le corps astral, support des émotions ; le corps mental, support des pensées ; et le corps causal, support de la volonté et de la (vraie) conscience. À partir de là, il définit quatre voies de travail sur soi-même pour parvenir à la conscience : la voie du fakir, qui consiste à devenir maître de son corps ; la voie du moine, qui travaille sur ses émotions ; la voie du yogi, qui enseigne la vacuité des productions intellectuelles ; et enfin la Quatrième Voie, ou “Voie de l’homme rusé”, qu’il se propose d’enseigner au monde après l’avoir lui-même menée jusqu’à son terme. Contrairement aux trois premières, elle n’exige pas de se retirer du monde, bien au contraire : pour la suivre, il faut, au sein même de la réalité quotidienne, effectuer un travail de détachement vis-à-vis de son corps, de ses émotions, de ses pensées. Le “travail”, ainsi que Gurdjieff nomme simplement sa méthode, commence par des “exercices de sensation” ou “rappel de soi” qui consiste à focaliser son attention sur différentes parties du corps, afin d’en obtenir une conscience détachée. À ce travail s’ajoutent rapidement d’autres exercices de maîtrise des émotions ou de calcul mental compliqué, l’étape la plus élevée consistant à effectuer simultanément cette focalisation de l’attention sur le corps, les émotions et les pensées, afin de déconstruire les automatismes qui affectent ces trois centres. Ce travail trouve son expression la plus complète dans les danses symboliques élaborées par Gurdjieff et De Hartmann. Celles-ci sont assez clairement inspirées des rituels soufis, et de nombreuses représentations furent par la suite mises sur pied, avec l’intention avouée de lever des fond pour l’Institut. Les effets du travail sont aisés à deviner : épuisement physique et mental produisent des états de conscience modifiée permettant une perception dépersonnalisée du monde et de l’individu. La déconstruction de la personnalité est une donnée constante du travail, Gurdjieff imposant à ses élèves les tâches qui les rebutaient le plus, forçant les aristocrates à s’astreindre aux travaux les plus ingrats, privant de boisson les bons vivants et forçant les tempérants à boire des quantités phénoménales d’alcool. Au-delà de cette discipline simultanément fakirique, monastique et yogique, on trouve chez Gurdjieff un système symbolique d’une grande complexité, centré sur une compréhension de l’univers à partir de l’octave musicale et de l’ennéagramme. Ce dernier symbole synthétise la « loi de trois », qui régit l’éternité, et la “loi de sept”, qui gouverne l’ensemble des phénomènes du monde. Riche en enseignements arithmétiques et harmoniques, ce symbole joue chez Gurdjieff un rôle analogue à l’arbre séphirotique chez les cabalistes ou à la croix de lumière chez les mystiques chrétiens ; et, comme eux, il a été abondamment récupéré par divers groupuscules occultistes ou parapsychologiques.

Des livres rares 
Tout ce système théorique est décrit avec force détails dans les Fragments d’un enseignement inconnu d’Ouspensky, dont Gurdjieff approuva la publication.

images (10)En surimpression de ce symbolisme vient se greffer une riche mythologie, oscillant entre le profond et le grotesque, qui est développée dans les Récits de Belzébuth à son petit-fils. Truffé jusqu’à la moelle de néologismes abscons, c’est un livre provocateur : il offense les bonnes mœurs et le goût littéraire, mais peut aussi être l’occasion d’un choc initiatique. Mais ces deux œuvres majeures, les Fragments et le Belzébuth, ne parurent que l’année de la mort de Gurdjieff, en 1949 ; durant les trente années qui précèdent, l’enseignement fut essentiellement oral. En 1922, alors qu’Ouspensky, qui s’est désolidarisé de la personne de Gurdjieff mais non de sa pensée, anime déjà à Londres des cercles d’étude à l’orientation clairement théorique, le maître fait acheter à Avon, dans la forêt de Fontainebleau, un ensemble de bâtisses dénommé Le Prieuré des Basses-Loges où se rassemblent quantité d’élèves ainsi qu’une foule d’émigrés russes. Une vie communautaire s’instaure, faite de travail et d’activités manuelles éprouvantes, qui attire curieux et enthousiastes de tous âges et de toutes classes. Parmi eux, on croise Alfred Richard Orage, brillant autodidacte britannique fondateur de l’influente revue New Age, ou Katherine Mansfield, écrivain néo-zélandaise de notoriété mondiale qui mourra au Prieuré, persuadée d’avoir gagné l’immortalité, ou tout du moins le repos de l’âme ; même Aleister Crowley, l’infâme occultiste anglais fondateur du satanisme moderne, y fut reçu quelques heures avant de se faire éconduire comme un malpropre. Jusqu’à sa fermeture en 1935, le Prieuré est le centre de l’activité gurdjievienne. Orage commence, au début de l’année 1925, à enseigner aux États-Unis. Cette période est féconde autant que brouillonne : l’enseignement gagne chaque semaine de nouveaux adeptes des deux côtés de l’Atlantique, mais le maître est visiblement insatisfait. Il se brouille avec Orage et Ouspensky, navigue entre l’apparence du maître vénérable et mystérieux et celle du charlatan infréquentable. Alors que son enseignement est médiatiquement très exposé, il joue à brouiller les pistes, d’autant qu’il a commencé d’écrire Du tout et de tout. Après la fermeture du Prieuré, et en l’absence d’autre point de chute pour l’Institut, Gurdjieff s’installe à la fin des années trente dans un Paris bientôt soumis à l’occupation allemande. Là, dans son petit appartement, il pourvoit aux besoins des nécessiteux de tous bords grâce aux ressources du marché noir et inaugure un nouveau rituel, le « toast aux idiots ». Chaque soir ou presque, lors d’agapes surréalistes, chacun doit lever son verre aux quelque seize catégories d’idiots accessibles aux humains – Dieu étant l’Unique Idiot. À cette époque, le maître n’enseigne plus directement, se contentant en général de superviser de loin les groupes qui se réclament de lui. Quand il meurt, le 3 novembre 1949, il laisse derrière lui des centaines d’adeptes et une littérature abondante.

Il a laissé une empreinte profonde dans la spiritualité contemporaine. De nombreux mouvements, des plus ouverts aux plus sectaires, s’en réclament ou recyclent ses idées. Son influence musicale, à travers De Hartmann puis Schaeffer, le fondateur de la musique concrète, reste son legs le plus précieux.

En fin de compte, c’est bien en “Maître de danse” provocateur et éveilleur, que Gurdjieff aura marqué le plus durablement notre siècle.

G.-I. Gurdjieff : Figure hautement charismatique de la première moitié du XXe siècle, celui qui voulait qu’on se souvienne de lui comme d’un “maître de danse” déchaîne aujourd’hui encore la controverse. Très habile à confondre les indélicats, sachant prêcher outrageusement le faux pour forcer ses disciples à se mettre en quête de la vérité, perçu par les observateurs de passage comme par ses élèves les plus proches, tour à tour, comme le détenteur d’une sagesse profonde ou comme un illusionniste machiavélique, Georges Ivanovitch Gurdjieff n’a pas fini de provoquer les esprits

À lire :

  • Gurdjieff parle à ses élèves , éd. du Rocher.
  • Récits de Belzébuth à son petit-fils , éd. du Rocher.
  • Rencontres avec des hommes remarquables , éd. du Rocher.
  • La vie n’est réelle que lorsque « Je suis » , éd. du Rocher.
  • Fragments d’un enseignement inconnu , P. D. Ouspensky, éd. du Rocher.
  • Gurdjieff, J. Moore, éd. du Seuil : la meilleure biographie parue.

Monsieur Gurdjieff , Louis Pauwels, éd. Albin Michel.

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Pour faire pencher la balance (exercice)

Posté par othoharmonie le 4 août 2014

Exercice concret pour faire « pencher la balance » du côté du positif à chaque jour de votre vie

(extrait du livre « Tout va mal? Tant mieux? » pp.109-111):

tout-va-mal-tant-mieux-7-cles-pour-transformer

« Pour vous aider à choisir de cultiver le meilleur en vous-même, permettez-moi de vous proposer un exercice des plus judicieux, facile à intégrer au cœur de votre quotidien qui s’inspire du best seller «Arroser les fleurs pas les mauvaises herbes », de Fletcher Peacock.

Chaque fois qu’une peur, une angoisse ou un doute jaillit en vous-même, par exemple que vous craignez de ne pas être à la hauteur, de décevoir les gens, de ne pas réussir ce que vous tient à cœur ou de ne pas parvenir à surmonter la difficulté qui se présente dans votre vie, voici ce qui vous permettra de reconnecter de manière tangible avec votre puissance intérieure :

Prenez une grande feuille blanche sur laquelle vous dessinez une balance. Plutôt que celle-ci soit munie de plateaux, dessinez plutôt un seau de bonne envergure de chaque côté du balancier.

Dans un premier temps, inscrivez à l’intérieur du seau de gauche votre problème, votre souci et/ou votre perception négative de vous-même.

Puis, dans le seau de droite, inscrivez toutes les fois où vous vous souvenez avoir déjà rencontré ce genre de difficulté auparavant. Prenez le temps de vous remémorer, afin de les ajouter par écrit, toutes les fois où vous avez su trouver une solution pertinente, les fois où vous êtes « retombé sur vos pattes», les fois où vous avez su « passer au travers » de situations semblables, où la chance a tourné en votre faveur. Notez aussi les leçons que vous avez tirées de ces expériences, tout le cheminement que vous avez parcouru grâce à de tels « incidents de parcours » et même, toutes les qualités que vous avez développées au fil des ans à travers de tels événements qui vous paraissaient insurmontables au départ…

Imaginez que chaque mot que vous notez est comme une goutte qui remplit le seau de droite. Au besoin, agrandissez le seau en allongeant sa base vers le bas de la feuille. Voyez le seau de droite augmenter de volume, déborder même, jusqu’à ce qu’il occupe tellement de place sur la feuille qu’il fasse obligatoirement basculer la balance du côté positif.

Visualisez maintenant que tout ce que vous avez noté dans le seau de droite constitue une pleine réserve d’eau qui viendra faire germer toutes les graines positives que vous souhaitez voir fleurir dans votre vie. Chaque souvenir heureux, chaque défi relevé, chaque compliment adressé à vous-même sont autant de fleurs qui prendront racine dans le jardin intérieur de votre réussite sur tous les plans.

À l’opposé, chaque fois que vous vous dénigrez ou vous apitoyez sur votre sort, c’est comme si l’eau vive qui abreuve votre âme se répandait sur le sol, pour arroser les mauvaises herbes et faire pousser encore plus de carottes dans votre existence.

Somme toute, le seau de droite ne pèse-t-il pas beaucoup plus lourd que celui de gauche?

De la même façon qu’il n’est pas nécessaire de mettre de l’engrais tous les jours sur votre rosier pour que les roses s’épanouissent, souvenez-vous qu’une pensée positive a cent fois plus d’impact sur notre vie qu’une pensée limitative.

À compter de maintenant, il n’en tient qu’à vous de refaire cet exercice, de « faire pencher la balance » du bon côté, chaque fois que vous aurez besoin de vous « remonter le moral » et de retrouver la foi en votre potentiel créateur illimité! »

Source : FB de Bianca Gaia 

Le livre « Tout va mal? Tant mieux? » est disponible en libraire ainsi que sur mon site: www.biancagaia.com/Publications.htm#TantMieux

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Tout est égrégore

Posté par othoharmonie le 18 juillet 2014

 

Nous connaissons l’inconscient collectif, la mémoire collective ou encore les archétypes décrits par Jung. De bien des manières, nous nommons déjà ce phénomène mal connu et pourtant inscrit en nous : l’égrégore. Mais si nous sommes capables de générer ensemble cette conscience partagée, elle aussi a le pouvoir d’agir sur nous…

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Un égrégore est produit par un puissant courant de pensée collective. Lorsque plusieurs personnes se focalisent ensemble sur un même objet, avec une même intensité, ils développent une énergie commune. Nous connaissons tous cet effet stimulant, éprouvé lorsque l’on partage avec d’autres un projet passionnant ou un moment fort. L’activité concentrée rassemble les intentions de chacun en une conscience collective, qui semble porter le groupe. Mais derrière l’impression personnelle, un processus réglé se déroule entre nous. 

Une émotion active les atomes de nos cellules, transformant le corps en une pile électrique, capable de fabriquer sa propre énergie. Ainsi, par la seule force d’une émotion mutuelle et sans même s’en rendre compte, nous connectons nos sources d’énergie et en créons une plus grande, globale. Comme branchés les uns sur les autres, nous vibrons sur la même longueur d’onde. La tension est alors assez haute pour qu’émerge un esprit de groupe. « Le biochimiste Rupert Sheldrake parle de champ morphogénétique. Le ressenti d’un individu exerce une force sur celui de l’autre. Ce mouvement, par résonance, va influencer leurs comportements et leurs pensées », explique Rosa Claire Detève, formatrice en psychologie quantique. Mais cet esprit de groupe n’est pas que la résultante passive d’un instinct grégaire. 

Pierre Mabille, médecin et anthropologue, proche des artistes du surréalisme, considérait que l’égrégore possède « une personnalité différente de celles des individus qui le forment ». A l’échelle individuelle par exemple, nous savons qu’une pensée enracinée depuis longtemps finit parfois par nous dépasser. Elle est en quelque sorte devenue autonome et agira sur nous aussi longtemps que nous l’alimenterons par nos croyances. De la même manière, l’égrégore est une entité vitalisée. Il agit comme un accumulateur d’énergies, nourri par les sentiments, les désirs, les idéaux ou les peurs de ses membres. Plus ces derniers sont nombreux, plus l’égrégore se renforce jusqu’à influencer leurs existences. 

Une connexion héritée

« Dès lors qu’au moins deux personnes partagent une vision, elles forment un égrégore. Certains auront une durée de vie courte, d’autres traverseront les siècles : une histoire d’amour peut durer quelques jours, l’égrégore de l’église catholique a plus de 2000 ans », nous dit Alain Brêthes qui a beaucoup écrit sur le phénomène. L’auteur a répertorié les égrégores en trois catégories. Les égrégores neutres sont les plus nombreux. Ce sont les amicales de quartiers, les cercles professionnels ou les groupes d’amis de longue date. Ces égrégores ne sont pas très inductifs sur le plan de la pensée. Les gens partagent des choses mais vivent leur quotidien sans que cela n’ait de réelle incidence sur leur psyché. 

Ensuite, nous trouvons les égrégores dits « limitatifs » ; ce sont les égrégores de l’égo. L’individu se doit d’adopter les croyances et schémas comportementaux du groupe. C’est le cas des partis politiques, des religions. Ces dernières sont sans doute les égrégores les plus puissants car les plus longuement et largement partagés. L’égrégore s’appuie souvent sur une représentation. Et, de tous temps, les sociétés ont associé leur conviction à une symbolique forte. Or, le symbole c’est justement l’être humain qui projette sa pensée. Il est la manifestation formelle d’une énergie latente dirigée vers son accomplissement. Typiquement, l’étoile de David, la croix latine ou le yin et le yang servent de support de visualisation et de point de contact entre les membres, qui, célébrant leur foi, cultivent ainsi leur égrégore. A l’extrémité de cette catégorie, on trouve les radicaux, les gangs et les sectes. 

Enfin, les égrégores « féconds » sont ceux qui élèvent la conscience, qui s’efforcent d’unir et de rassembler, qui expriment des valeurs de justice, d’équité et de bienveillance. Ce sont des énergies utiles à la communauté mondiale, qui prennent la forme de courants de psychologie humaniste, d’associations humanitaires ou de mouvements spirituels contemporains. 

Tout est égrégore

« Observez un dîner entre amis, il y a toujours celui qui fait rire, celui qui râle etc. Chacun joue un rôle qu’il quitte une fois rentré chez lui. Ils entretiennent leur égrégore. Un match de foot avec son équipe préférée, la rentrée des classes de son enfant ou un déjeuner dans la maison de famille… Nous évoluons en permanence parmi ces zones sociales invisibles, très conditionnantes. Même quelqu’un qui voudrait échapper à ce phénomène en partant vivre sur une île déserte, se relierait encore à l’égrégore des gens qui aspirent à s’isoler sur une île déserte », plaisante l’auteur. Parfois trop forte, l’empreinte peut néanmoins donner cette impression d’être englué dans l’existence d’un autre. « Pour autant, souligne Kaly, magnétiseur,il ne faut pas confondre égrégore et possession. On sort d’un égrégore en quittant les gens ou les idées qui nous y rattachent. Cela peut être difficile mais il n’y a que ça à faire ». Dans ce cas, la psychothérapie peut être un moyen pour prendre conscience du parasitage « énergétique » qu’exercent les valeurs de notre cercle ou de notre communauté. 

Mais quitter un égrégore n’est jamais que l’occasion d’en intégrer un autre. Un cheminement de vie clairvoyant permettra simplement de choisir ses sources d’inspiration, toujours avec le cœur. « Car, insiste Alain Brêthes, on ne peut pas y échapper. Tout est égrégore, c’est l’archétype universel, ce qui vient conditionner nos représentations ». Lorsque l’enfant qui naît prend son premier inspire, il se relie déjà à l’égrégore de la famille dans laquelle il arrive, mais également à l’égrégore de son pays et de l’histoire de son pays. Il inhale une quantité d’énergie collective qui ne lui appartient pas en propre et qu’il va faire sienne. « L’égrégore est la contre-partie psychique d’un groupe humain », ajoute-t-il. Il vit donc à la fois sur un plan physique, au travers des êtres qui le portent et sur un plan astral. Celui-ci est un espace intermédiaire, une sorte de canal qui nous relie à notre dimension éthérique, ultra-pronfonde. C’est par lui que communiqueraient les énergies subtiles des uns et des autres qui, unifiées, forment l’égrégore. Nul besoin donc d’être physiquement ensemble ; l’égrégore est comme le négatif de notre expérience vécue, une réalité alternative dans laquelle nous sommes en présence les uns des autres. 

Le rapport entre le caractère invisible, impalpable de cette énergie et son pouvoir bien tangible a très tôt fait sa dimension sacrée. Dans certains courants occultes, l’égrégore est un véritable support rituel. Les premiers à avoir exploré leur potentiel égrégorique furent les francs-maçons, reliés à travers le monde et les époques par leurs codes et initiations mystérieuses. Les écoles ésotériques utilisent l’égrégore comme un puissant outil divinatoire. Le chamanisme fait également de la transe et des cérémonies collectives une porte d’accès vers l’énergie universelle. Mais aujourd’hui, notre sacro-sainte science moderne tend elle aussi à s’emparer du phénomène. 

Aura universelle

Depuis un peu plus de quinze ans, une théorie discrète est en train de révolutionner toutes nos connaissances sur la conscience humaine. Le Global Consciousness Project (Projet de Conscience Globale) est une expérience parapsychologique débutée en 1998 au sein de la prestigieuse université de Princeton, aux États-Unis. L’initiative, qui réunit scientifiques et ingénieurs, cherche à établir l’existence d’une activité énergétique universelle, grâce à un générateur aléatoire de nombres, un petit boîtier conçu au départ pour détecter les mouvements de pensées d’un cobaye. Après en avoir éprouvé l’efficacité sur une seule personne à la fois, l’appareil, baptisé Egg, est testé sur un groupe. On réunit une trentaine de personnes et on les invite à parler et à bouger comme bon leur semble. L’appareil de mesure, placé dans un coin de la pièce, ne réagit pas. Mais quand on demande ensuite au groupe de s’asseoir et de méditer ensemble, l’appareil semble capter une synergie et amorce une courbe. La découverte fait l’effet d’une bombe dans la communauté scientifique. Bientôt, des dizaines d’autres boîtiers Egg sont envoyés aux quatre coins du globe, de l’Alaska aux Fidji, avec une question précise : est-il possible de détecter un émoi collectif à l’échelle planétaire ? Les premiers résultats sont étonnants : lors des funérailles de Lady Di, les boîtiers enregistrent jusqu’en Chine une variation du champ psychique. 
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A ce jour, 65 générateurs sont positionnés dans presque autant de pays, dont deux en France. Tous reliés en réseau, ils archivent en continu l’encéphalogramme terrestre. Chaque fois qu’un événement mondial se produit, des fluctuations sont enregistrées. Plus il est fort et médiatisé, plus elles sont importantes. L’informaticien Pierre Macias héberge l’un des deux Egg français à Toulouse : « Le flot de données des capteurs tend à s’éloigner des valeurs attendues lorsque se produit un événement public qui concentre les pensées et les émotions d’un grand nombre de gens. Le jour de l’attaque terroriste du 11 septembre 2001, la probabilité pour que les capteurs enregistrent une telle variation  »par hasard » fut de l’ordre de 1 pour 1 million… Nous ne savons pas encore comment expliquer ces relations subtiles entre des événements d’importance pour les hommes et les données obtenues mathématiquement, mais elles sont indéniables aujourd’hui. Ces résultats montrent à l’évidence que le monde physique et le monde de l’esprit humain sont liés d’une relation encore inconnue ».

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PETITS DÉLICES MAGIQUES

Posté par othoharmonie le 26 juin 2014

 

Voici quelques délices magiques, tout spécialement inspirés du merveilleux livre des plantes sauvages médicinales d’Anny Schneider, considérée par les experts comme étant une vraie bible de références :

L’ASARET – pour stimuler la passion de votre conjoint.

LE BOULEAU BLANC – pour atténuer l’égoïsme d’un proche.

LA BRUNELLE – pour tirer un trait sur le passé.téléchargement (8)

LA BUSSEROLE – aiguise le don de double vue.

LA CAMOMILLE – augmente la confiance en soi et l’espoir en demain.

LA CATAIRE – pour se débarrasser d’une dépendance aliénante.

LE CHARDON – pour soigner un animal bien-aimé.

LA CHICORÉE – pour combattre la possessivité et la jalousie.

LA CONSOUDE – pour protéger le voyageur des imprévus néfastes.

LE CRESSON – pour vous sevrer de la nicotine.

L’ÉGLANTIER – stimule la joie qu’on aurait perdue.

LE FRAISIER – pour les timides excessifs.

LE GAILLET – atténue l’insomnie, les douleurs, guérit les piqûres, les morsures et ouvre l’être à sa spiritualité.

LA LOBÉLIE – utilisée pour des philtres d’amour amérindiens.

LA LUZERNE – portée sur soi, pourra atténuer les soucis reliés au manque d’argent.

LA MAUVE – semée sur une tombe, elle assurera le repos de l’âme du (de la) défunt(e).

LA MENTE POIVRÉE – propriétés digestives incontestées et aussi aphrodisiaques.

LA MOLÈNE – idéale pour les asthmatiques et fait fuir les démons à l’Halloween.

LE MOURON DES OISEAUX – donne la paix de l’esprit, éveille la conscience et stimule la libido et la fertilité.

LA MYRTILLE – pour contrer la maladie de l’Alzeimer.

LE NOYER – bon pour le cœur, la virilité et chasse les rhumatismes.

LA PENSÉE SAUVAGE – protection immunitaire, stimule l’intuition et le génie créateur.

LA POTENTILLE ANSÉRINE – pour aller pleinement de l’avant.

LE RAIFORT – porte bien son nom, il augmente la vigueur masculine.

LA REINE DES PRÉS – volupté et succès de vos nuits amoureuses.

LE SAPIN – plutôt que de jeter votre sapin, faites bouillir quelques branches et inhaler ses vapeurs afin de fortifier vos poumons contre les froids de l’hiver.

LA SAULE – favorise le pardon et l’acceptation.

LA SROFULAIRE – plus que toute autre, protège du malin et des mauvais esprits. On l’accroche aux maisons et au cou des enfants pour attirer sur eux la protection des fées.

LE SUREAU – posséderait de légendaires vertus antirhumatismales.

LE TREFLE ROUGE – pour aider ceux qui sont envahis par toutes sortes de peurs.

LE VARECH – fut parfois utilisé comme cure amaigrissante mais certaines restrictions s’appliquent en raison de quelques contre-indications avec certains aliments.

LE LANGAGE DES HERBORISTES

images (9)UNE INFUSION : est une sorte de tisane, elle peut se prendre chaude ou froide et parfois même glacée. Deux c. à thé d’herbe dans deux tasses d’eau; laisser infuser dix minutes en remuant de temps à autre, puis filtrer et finalement, ajouter un peu de miel si elle est un brin amère.

UNE DÉCOCTION : fait à partir des éléments durs de la plante tels que les racines, l’écorce, les graines, qu’il est nécessaire de faire bouillir ou mijoter pour en retirer les essences.

UNE TEITURE MÈRE : ce sont des herbes que l’on conserve jusqu’à deux ans dans une petite quantité d’alcool. Cette préparation aura nécessité que le mélange soit masséré durant deux  semaines, puis dynamisé, donc fortement agité chaque jour et finalement filtré et embouteillé dans un petit flacon de verre.

CATAPLASME : il s’agit d’une quantité d’herbes écrasées et mélangées à une pâte faite soit de farine de blé ou de maïs, avec un peu d’eau, qu’on applique sur la peau. On la recouvre par la suite d’un chiffon ou d’une gaze pour le soulagement d’une plaie, d’une ecchymose, d’une entorse, etc.

SAVIEZ-VOUS QUE LUMBAGO, ARTHRITE ET SPAGHETTIS NE VONT PAS NÉCESSAIREMENT ENSEMBLE?

C’est hélas bien vrai! Et dire que je raffole des spaghettis! Il est vraiment dommage que mes articulations me fassent parfois souffrir, d’autant plus que j’ai appris au fil de mes lectures qu’il serait préférable d’éviter les aliments suivants : la viande de bœuf, la tomate, les poivrons, le fromage et les pâtes de blé entier.

C’est donc dire qu’avec une telle mise en garde, il reste bien peu d’aliments pour composer le reste d’une bonne sauce à spaghetti n’est-ce pas? Pour me consoler, je me réserverai tout de même le fin plaisir de ce plat, occasionnellement, et j’arroserai ce dernier d’un excellent vin, à titre compensatoire évidemment. Donc, un peu de sagesse d’accord mais peut-être avec une petite touche de délinquance.

Voilà qui complète cette première partie sur les propriétés magiques des plantes. Pour en savoir davantage, consultez les volumes suivants :

RÉFÉRENCES

PLANTES SAUVAGES MÉDICINALES. Anny Schneider. Éditions de l’homme.

LE GUIDE DES PLANTES MÉDICINALES. Tamara Kircher et Jade Britton. Éditions Modus Santé.

L’ARMOIRE AUX HERBES. Jean Mary. Édition du Jour.

LES HERBES MÉDICINALES LES PLUS PUISSANES ET LES PLUS EFFICACES. B. Ticli. Éditions de Vecchi.

LE GUIDE ANI-DOULEURS NATURELS. Richard Thomas. Éditions Modus Santé.

LES PLANTES ET LA SANTÉ selon l’Ayurveda, la MTC et la phytothérapie occidentale. Pénélope Ody.

LA BIBLE DES HERBES. Peter Mchoy et Paméla Westland. Éditions Konemann

LES REMÈDES NATURELS. Laurel Vukonic. Éditions France Loisirs.

100 PLANTES 1000 USAGES. Yves Rocher. Éditions Marabout.

 Le livre de 304 pages « Comment Reconnaître et Créer Vos Coïncidences Magiques »
épanouira votre vie à son maximum plusieurs centaines de témoignages le prouvent
Mme Céline Jacques     
http://www.edition-celinejacques.com/

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La flamme qui brûle les pensées

Posté par othoharmonie le 17 juin 2014

Le Toumo : l’esprit de feu

images (5)Passer l’hiver dans une caverne située entre 4000 et 5000 mètres d’altitude, vêtu d’une robe mince ou même nu, et ne pas périr gelé, est un problème compliqué. Nombres d’ermites tibétains l’ont pourtant résolu… La pratique tibétaine du toumo illustre de manière spectaculaire le pouvoir de l’esprit sur le corps.

C’est un passage du livre d’Alexandra David-Néel,Mystiques et magiciens du Tibet, qui attira l’attention du cardiologue Herbert Benson. L’exploratrice y décrit la pratique tibétaine du toumo, mot tibétain désignant la chaleur : « Passer l’hiver dans une caverne située, souvent, entre 4000 et 5000 mètres d’altitude, vêtu d’une robe mince ou même nu, et ne pas périr gelé, est un problème compliqué. Nombres d’ermites tibétains l’ont pourtant résolu, et leur endurance est attribuée au fait qu’ils possèdent le moyen de stimuler la chaleur interne. »

Des résultats étonnants
En 1988, le Dalaï Lama qui visitait les Etats Unis pour la première fois se rendit à Harvard. «J’organisai un rendez-vous avec lui, décrivis mon travail sur le corps et l’esprit et lui demandai la permission d’étudier le toumo » se souvient Herbert Benson. A l’époque, ce professeur de médecine, auteur du best-sellerRelaxation response (état physiologique de relaxation profonde) paru en 1975, s’intéresse aux méditants expérimentés. Les expériences débutèrent au début des années 90, non sans mal, car la pratique est empreinte de secret et de mysticisme au Tibet.

« La première expérience, à Dharamsala, montra que par une température de 50°F (10°C), on enregistrait chez les moines en méditation une augmentation de la température corporelle de l’ordre de 17 à 18° F (8°C) » rapporte le docteur Benson. Au Ladakh en 1995, le cardiologue et son équipe filmèrent une « compétition » de toumo. Plusieurs méditants sont assis en tailleur dans une pièce dont la température avoisine les 5° C. IIs trempent dans de l’eau glacée (environ 8° C) des draps dont ils entourent complètement le haut de leur corps. De telles conditions provoqueraient chez la plupart d’entre nous des tremblements incontrôlés, une chute de température, et éventuellement la mort. Le corps des moines généra non seulement de la chaleur, mais de la vapeur s’éleva. « Durant cette performance qui dura plusieurs heures, chaque moine sécha trois draps. Le feu intérieur fit s’évaporer toute la vapeur d’eau contenue de la pièce » souligne le commentateur du film. « C’était tout à fait remarquable » se souvient avec émotion le docteur Benson. « J’ai alors pensé que l’esprit a des capacités extraordinaires d’interaction avec le corps, et que nous n’utilisons pas son plein pouvoir. »

« La production d’une telle énergie reste toutefois inexplicable »

La flamme qui brûle les pensées
C’est une méditation spécifique qui produit le toumo. Dans un premier temps, le corps produit la « relaxation response », un état de grande tranquillité d’esprit, à l’opposé du stress. « Les moines visualisent ensuite en esprit une image d’eux-mêmes, puis ils visualisent un feu venant d’abord de l’extérieur qui monte et descend dans leur corps » explique Herbert Benson. Ce feu a pour but de brûler les pensées mauvaises, impropres, et« c’est ce qui génère de la chaleur. »

Dans sa description, Alexandra David-Néel explique comment une pratique du toumo est liée à la visualisation de « veines mystiques » qui servent de fils conducteurs à des courants d’énergie. Pour les mystiques avancées précise-t-elle, cette sorte de réseau n’a « aucune réalité physique (…) c’est une représentation imagée et fictive de courants de force. » L’exercice, rythmé par la respiration, consiste en dix étapes de visions subjectives impliquant la naissance d’une petite flamme qui remplit le corps du méditant jusqu’à ce qu’il devienne flamme lui-même.
« Le cerveau a des souvenirs et ces souvenirs sont associés à des changements dans le corps. Si vous pensez que vous êtes attaqué, votre rythme cardiaque s’accélère, votre pression sanguine, votre métabolisme, votre respiration vont changer », souligne Herbert Benson. Autrement dit, le corps est sans cesse influencé par l’esprit. La production d’une telle énergie reste toutefois inexplicable.

Un pouvoir bien établi
Le toumo est le résultat d’années d’entraînement dans un environnement culturel particulier. « Quand nous avons amené des moines tibétains ici pour les étudier, ils n’ont pas pu faire le toumo comme ils l’avaient fait chez eux. Vous avez besoin de votre environnement, ce qui n’empêche pas que ce soit une capacité remarquable de l’esprit » explique le professeur Benson. Dans le Voyage d’une parisienne à Lhassa, Alexandra David-Néel affirme avoir utilisé elle-même la pratique du toumo, à laquelle elle avait été initiée.

Aujourd’hui, Herbert Benson relativise l’importance de ces travaux, comparés à d’autres. Menées par leBenson Henry Institute for Body Medecine à l’Hôpital Général du Massachussets des études récentes ont établi que la « relaxation response » altère l’expression de certains gènes, responsables d’inflammations, de la mort des cellules ou encore de la production de radicaux libres dans l’organisme. « Au XVIIIe siècle René Descartes a affirmé que l’esprit était séparé du corps » conclut Herbert Benson, « nous avons démontré le contraire. »

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Voyage dans le monde d’en-haut

Posté par othoharmonie le 13 juin 2014

téléchargement (3)Nous avons tous entendu parler d’un royaume situé au-delà des nuages, peuplé d’âmes défuntes et d’êtres spirituels. Un lieu idyllique bercé de douceur, d’amour, de lumière… Fariboles éculées, gentilles allégories, ou récit authentique d’un monde non-matériel ? 

Anthropologue mondialement reconnu, Michael Harner a consacré sa vie à l’étude et à la pratique du chamanisme. Dans le cadre de sa fondation, il a initié des milliers d’occidentaux aux techniques du voyage chamanique dans les mondes d’en bas, « celui qui se situe en dessous de nous », d’en haut, « au-dessus de nous », et du milieu, « où nous vivons ». Tous expérimentent-ils la même chose ? Pour le savoir, Michael Harner a collecté plus de 2500 récits d’ascensions entreprises au son du tambour, sans l’aide de substances psychotropes, par des personnes qui n’en avaient généralement jamais fait l’expérience, et qui n’avaient reçu aucune information sur ce qui les attendait. 

« On s’est contenté de leur expliquer comment parvenir à leur destination », indique l’anthropologue dans Caverne et Cosmos. La technique est simple : s’allonger calmement dans l’obscurité, se bander les yeux, visualiser son point de départ, puis répéter mentalement l’objectif de se rendre dans le Monde d’en haut et de l’explorer par l’esprit. Le son répétitif du tambour modifie l’état de conscience, jusqu’à ce que d’étranges images apparaissent, comme indépendantes de notre volonté, souvent bien différentes de ce qu’on avait pu mentalement en imaginer. Quel est donc cet univers subtil, appréhendé par le filtre complexe de notre subjectivité ? 

Les barrières de la réalité ordinaire

Première sensation : s’élever jusqu’à rencontrer une « zone de transition » : strate nébuleuse pour certains, membrane perméable pour d’autres… « J’escalade l’arc-en-ciel, témoigne un participant. Je sens qu’un pouvoir me tire vers le haut. En dessous, je vois les collines, une route. Je continue à grimper. Il y a des nuages au-dessus de moi. J’atteins le sommet de l’arc-en-ciel. Je pose le pied sur un nuage. Je suis étonné de voir qu’il supporte mon poids. » Ainsi franchit-il la lisière entre les mondes. Au fil de l’ascension, les niveaux s’enchaînent, toujours séparés par une fine couche. « J’ai l’impression que je cherche le soleil, poursuit le participant. Je franchis un autre niveau. Je me sens très puissant, mais très doux, aussi. Je continue à voler de plus en plus haut. Il y a toutes sortes d’énergies dans l’espace. Des vents solaires. De la lumière. Je ne fais que monter en flèche. On dirait que le temps ralentit. Tout paraît vraiment apaisé. Je vole, c’est tout. De plus en plus haut, une barrière après l’autre. Je ne sais pas s’il existe une limite au nombre de niveaux. » 

Un lieu magique

Le Monde d’en haut n’est pas qu’éther ; beaucoup disent y avoir perçu des paysages surprenants de beauté, dotés d’une grande sacralité : fleurs de lotus, montagne dorée émergeant de la brume, « splendide cascade bleu vif ornée de pierreries », prairies et forêts d’un vert « incomparable » sentant « divinement bon », ruisseaux de lumière, palais et cités de cristal… « J’avais l’impression de pénétrer dans un tableau, témoigne un participant. Les traînées de lumière et leurs couleurs étaient extraordinaires. » Un univers tout à la fois paisible et éclatant, apparaissant au fil des niveaux de plus en plus épuré et lumineux – comme si l’ascension permettait de se rapprocher d’une essence. 

Une musique céleste

Une autre surprise attend certains : la distinction très nette d’une musique, de chants « paradisiaques », de chœurs « absolument exquis », aussi clairement que si quelqu’un jouait dans la salle. « A mon grand étonnement, j’ai commencé à entendre de la musique alors que je me trouvais parmi les étoiles, explique un homme, psychologue de profession. J’ai cru que l’un des collègues du Pr Harner avait mis un enregistrement. J’ai été frappé par la beauté et la clarté du son. C’était tellement divin que j’aurais aimé pouvoir en retenir chaque note. » Michael Harner lui-même dit avoir fait l’expérience du « plus beau son » de sa vie alors qu’il « flottait dans les airs », la première fois qu’il a bu de l’ayahuasca (un breuvage psychotrope) chez les Conibo d’Amazonie. 

Des esprits à visage humain

« Un homme m’a rejointe, explique ensuite une participante. Il portait une cape bleue à galons d’or et une coiffe d’or, et il avait un aigle posé sur l’épaule. J’ai marché avec lui jusqu’a ce qui ressemblait à un palais majestueux, dans une longue salle où de très nombreuses personnes formaient un cercle. L’homme m’a dit qu’il était Odin. Je lui ai demandé qui étaient ces gens, il m’a répondu que c’était ma famille, et que j’avais déjà rencontré beaucoup d’entre eux. » Les occidentaux, comme les chamanes autochtones avant eux, visualisent souvent des esprits compatissants, semblant les attendre et les accueillir, sous la forme de déités anthropomorphiques, de personnalités décédées ou de parents défunts – un père, une mère, une arrière grand-mère qu’on reconnaît sans l’avoir jamais connue, avec qui on interagit « par une sorte de langage mental ».

Le temple du savoir

Certains ont aussi parfois l’impression, au gré de leur voyage, de pénétrer dans le temple du savoir, représenté selon les cas par une pagode bouddhiste, une sorte de « laboratoire d’enchanteur », ou un lieu ressemblant à la « bibliothèque d’Alexandrie ». Là, beaucoup disent voir des livres ou des parchemins couverts d’écriture et de symboles indéchiffrables. « Il se peut que les écrits qu’ils ont trouvés dans le Monde d’en haut soient en réalité le Livre céleste, remarque Michael Harner. Depuis la Mésopotamie antique, il est dit qu’il traite de divers sujets, parmi lesquels : les dieux, le mystère du ciel et de la terre, le destin, la sagesse, la loi de la terre et du ciel, la vérité, le secret de la création et l’origine de toute chose, la vie, la mémoire du bien et du mal accomplis. » Les étudiants de Michael Harner auraient-ils abouti au même endroit que Moïse et autres prophètes ? 

Transformation intérieure

Une chose est sûre : le son du tambour les emporte au pays de la bienveillance infinie. « J’ai senti l’amour de la forêt m’envahir tout entière, me nourrir et m’aimer, indique une femme. Puis j’ai vu des cercles entourant d’autres cercles, et encore des cercles, rien que des cercles d’amour, et combien nous ne sommes qu’amour. Je n’avais jamais vu ou éprouvé un amour de ce genre-là ! » L’univers tout entier paraît lui aussi « fondamentalement bon », comme une force de vie irrésistible, une pulsation qui englobe et unit tout. « On dirait qu’il n’y a pas d’intelligence individuelle, ici, aucune notion de séparation, poursuit un participant. Ce n’est qu’une présence incroyablement vaste, qui est, tout simplement. » Au gré du voyage, certains vivent aussi une métamorphose. « J’arrive près d’une fontaine aux teintes luminescentes et j’entends des voix, puis j’aperçois les visages d’un homme et d’une femme qui semblent me dire d’enlever mes vêtements et de m’avancer dans l’eau de la fontaine pour m’y purifier, explique un homme. Je palpe alors mon corps. Il est désormais transparent et rayonne d’énergie. Je deviens la fontaine. Tout se réarrange et j’ai la sensation d’être totalement libéré de la maladie. » L’expérience est troublante : devenir squelette, se sentir mort puis renaître, « transformé en énergie à l’état pur », doté d’une force et d’une compréhension nouvelles… « Je savais tout, je comprenais tout, dit un participant. J’éprouvais un sentiment de paix au-delà de tout ce qu’il est possible de croire. J’étais le pouvoir, la douceur, l’amour inconditionnel, la lumière, l’espoir, l’enthousiasme, la vie nouvelle, tout. » 

Une expérience personnelle

Ces récits, aussi étranges qu’ils paraissent, font écho à ceux des premiers mystiques, ainsi qu’à ceux des chamanes autochtones des 4 coins du globe. Leurs similitudes ancrent l’idée d’une expérience commune. Le vécu est réel, partagé, mais que démontre-t-il : l’existence du paradis dans un autre versant de la vie, ou simplement notre adhésion à un inconscient collectif, ancré dans nos têtes ? « Dans le monde d’en bas, les occidentaux n’ont pas trouvé l’enfer ! » rétorque Michael Harner, mais un univers très similaire à celui d’en haut, avec ses jardins d’Eden, ses musiques, ses esprits enseignants. 

Pour lui, l’expérience ne serait donc pas le fruit d’une « programmation » ni d’une « projection culturelle ». Est-elle imaginaire ? A cette question, l’anthropologue répond : faites-en vous-même l’expérience. « Près de 90% des occidentaux sont capables d’accéder au Monde d’en haut, s’ils se conforment sérieusement aux instructions. La pratique personnelle est ce qui fait la différence entre l’approche chamanique et la religion. »Si tout le monde ne voit pas la même chose, c’est que « personne n’est issu du même contexte. La réalité non-ordinaire est taillée sur-mesure pour s’adapter à chaque individu », afin d’en assurer la portée. « Ne vous découragez pas si votre premier voyage est vague ; cela évoluera avec la pratique, conclut Michael Harner dans Caverne et CosmosLe succès du voyage repose sur l’association de persévérance sans effort et de concentration détendue. » A vos tambours, prêts ?

Voyage dans le monde d'en-haut dans Astrologie et Esotérisme couv_1826Caverne et cosmos, Michael Harner
Mama Editions (Mars 2014 ; 436 pages) 

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Je pense à moi

Posté par othoharmonie le 31 mai 2014

 

images (6)Happés dans une course contre la montre perpétuelle, sans cesse sollicités, que cela soit en famille, entre amis ou au travail, nous en oublions bien souvent de nous accorder des moments pour nous retrouver en tête à tête avec nous-mêmes. Pourtant, penser à soi est essentiel. Les conseils de Luce Janin Devillars.

« Penser à soi, c’est commencer par arrêter d’être toujours dans le sacrifice et dans le service aux autres, que cela soit à la maison ou au travail. Tout d’abord, on peut décider de s’accorder des moments entièrement dédiés à soi : cela peut être une séance de shopping, une promenade dans la forêt, ou tout simplement une heure à rêver assise sur une chaise.

Ensuite, pourquoi ne pas se fixer des priorités envers soi, et s’offrir les cadeaux que l’on donne aux autres en général : cela peut être des objets, mais surtout, du temps. On prend l’habitude de « nourrir » les autres – son entourage familial et professionnel – comme lorsque l’on fait un repas. En faisant cela, on s’oublie : on finit par servir les autres mais plus soi-même.

C’est vrai que culturellement, on a tendance à nous dire que prendre du temps pour soi, c’est être égoïste. On nous demande d’être dans le sacrifice. En réalité, c’est être capable de s’aimer soi-même autant que l’on aime les autres. Penser à soi est une nourriture psychique, qui permet de s’ouvrir sur soi-même. A chacun d’entre nous de trouver la façon de le faire selon ses goûts et ses envies. »

Luce Janin Devillars, expert du « Soi »

Janin Devillars est à la fois psychologue clinicienne, psychanalyste. Elle est également coach en entreprise. En savoir plus sur www.janindevillars.com

A lire :
Changer sa vie (Pocket, 2003)
Ces morts qui vivent en nous(Fayard, 2005)

Lire aussi sur Psychologies.com :
Accords toltèques : 4 règles pour être 
Cinq jours seul dans le désert 
Six techniques pour savourer l’instant

 

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