La Prière

La Prière dans A et B priere       La prière              priere-foi dans A et B 

La prière est une relaxation ! nous explique Henri Brunel  Cette affirmation stupéfiante me fut assenée, il y a bien des années, dans le temple même, le sain des saints de la pensée farouche et laïque. Mes camarades de cette grande école tout éberlués se regardaient et chuchotaient entre eux : « Notre professeur est-il devenu fou ? » Celui-ci un Gersois dont la voix sonore faisait roulet et chanter les cailloux de sa rivière natale, continuait imperturbable : -         Prier, c’est faire confiance, s’abandonner, se remettre tout entier entre les mains d’un Dieu, d’une Puissance que l’on imagine favorable. 

« prier comme dans la Bible, ou en quelque langue, quelque religion que ce soit nous délivre de nos tensions, de nos peur, c’est un exercice éminemment salutaire de relaxation. Je vous invite donc tous à prier, et si vous ne le pouvez en aucune religion connue, je vous recommande la prière laïque !

  Des rires discrets fusèrent, nous crûmes à une boutade, et l’on passa à d’autres sujets. 

Il y a bien longtemps que la voix éclatante de mon vieux maître s’est évanouie aux brouillards de l’éternité. Mais devenu vieux à mon tour et moins fol ou plus sage, je sais maintenant qu’il avait raison. La prière est une relaxation et cela pour trois motifs cartésiens et un quatrième encore plus convaincant, bien que peut-être moins écoutable. 

Comme j’ai l’intention de prouver mes dires avec le sourire, et par A plus B, j’ordonnerai mes arguments selon l’alphabet : A, B, C, j’ajouterai un « e » grec, l’epsilon, le si petit, l’indicible, qui à lui seul pourtant l’emporterait si nos cœurs voulaient « écouter ». 

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 A.   La prière nous équilibre 

L’attitude de prière n’est pas celle que l’on croit : recroquevillée, ratatinée, à genoux, prosternée, lâche, mendigoteuse, ravilie, humiliée… je plaisante, plaisanté-je… et Nietzsche et Vigny et beaucoup croient à ces fadaises, se laissent berner par de superficialités, de captieuses apparences. En réalité, la prière ne nous abaisse pas, elle nous grandit, elle nous redresse, nous soulève hors de nous-mêmes, elle fait de nous la mer au plus haut de sa vague, la colline, la montage quand la terre se hausse jusqu’au ciel. Du Muladhara-chakra à la pointe du sacrum, notre racine, jusqu’au Brahmachakra au sommet du crâne, qui ouvre sur l’infini, du lotus aux quatre pétales rouges, au lotus blanc aux mille pétales, notre corps s’organise avec l’âme, notre vie prend sens quand nous nous tournons vers la transcendance. Prier accorde ensemble les muscles et le cœur et l’esprit. Chaque pièce de nous, chaque instrument trouve sa juste place, comme un orchestre, avant de jouer, harmonise violons, altos, et basses. Prier remet l’homme d’aplomb et le ciel en sa place. Cette mise en équilibre nous facilite la relaxation. 

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  B.   Prier c’est respirer avec Dieu Si l’on y réfléchit, prier c’est accorder son souffle au Souffle de Dieu : 

-         Seigneur, je me vide de mes idées, de mes projets, de mes peurs, de mes remords, de l’angoisse d’être homme ; sur l’expiration je m’abandonne… seigneur, je me remplis de Ta force, de Ta lumière, de Ta paix, de Ton amour. Sur l’inspiration je reçois… a chaque expir, je donne. A chaque inspir, je reçois… Je donne, je reçois, je donne et je reçois… je me vide et me remplis de Toi Seigneur, je donne, je reçois, je donne et je reçois : expir, inspir, expir, inspir… et le mouvement prend son rythme, et le chant du souffle m’emplit de paix. La prière est un chemin de sérénité. 

La prière alliée au souffle est une relaxation. 

REMARQUE : On se heurte parfois à une difficulté. Les personnes trop angoissées ou trop frustrées ne peuvent pas facilement accepter de commencer par donner, abandonner sans avoir d’abord un peu reçu. Il faut alors en un premier temps inverser le mouvement respiratoire ; débuter par l’inspir. Graduellement on retrouve le mouvement prescrit : expir, inspir. 

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  C.   La paix du cœur 

La prière est un acte d’amour. Prier engage le cœur. Toutes les grandes traditions mystiques ont privilégié la « voie du cœur » : les bouddhistes (le Samâdhi est atteint grâce à Samadarshan : le cœur équinime), les juifs (hassidisme), les musulmans (soufisme), les chrétiens : la via purgativa : la voie du cœur purifié. Et peut-on concevoir une prière laïque sans un cœur débarrassé de ses rancœurs, de ses violences ? Amour, cœur… il ne faut pas entendre ces mots dans leur sens habituel. Les mots ici sont piégés. La prière appelle un « amour » sans haine, ni crainte, ni frustration, ni jalousie, ni colère. Elle demande un cœur « purifié », un cœur qui dit « oui », un chenal d’eau vive, une flaque de ciel bleu. La prière chante la paix du cœur, cette paix dont l’Evangile nous dit qu’elle « dépasse tout entendement ». 

La paix du cœur est une relaxation. 

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  e. Le silence 

La prière commence par des supplications, des implorations, des cris, elle se termine par le silence, la communion du silence. La prière est une rivière, et, quel que soit son cours, ses écluses : l’intérêt, la révolte, la peur, et puis l’équilibre conquis, la respiration, la passibilité du cœur, la confiance, l’amour… son embouchure est toujours au silence. Tout se tait en nous, et même les rouages du corps se huilent de silence. La prière se fait écoute. 

La prière est une oasis de silence. 

Chaque génération caracole aux jours de sa jeunesse, et commet, sous des cieux qu’elle croit nouveaux, les immuables sottises. Mais quand l’ombre gagne, que son tour vient de quitter la journée, elle voudrait confier le peu que lui ont appris les années, transmettre le message, ces deux ou trois secrets, qui rendent moins tragique la vie, évitent les erreurs coûteuses, taillent un peu la friche du chemin. Sans illusion excessive, mais avec un amour tenace, j’ai essayé. Parlant de relaxation, j’ai donné implicitement des conseils à vivre. 

Avoir pour cible le Bonheur, « décider d’être heureux » c’est la seule attitude raisonnable face à la vie. Ne vous écriez pas que cela, que ceci… je sais, je sais. Mais plus souvent qu’on ne le croit c’est un choix. 

Pour atteindre ce but, hors le courage, deux moyens : le premier, faire la paix en soi, accorder sa guitare, corps, esprit, imaginaire, et à la semblance des musiciens, qui avant chaque concert accordent leurs instruments, recommencer tout au long de la vie (en se relaxant, par exemple). Je ne dis pas une fois mais soixante-dix fois sept fois. Le second moyen est le mieux connu : « aimer », aimer est le grand secret, la pierre d’angle. 

S’aimer soi est le plus difficile, qui que l’on soit, s’aimer sans tricher, sans barguigner et par ce chemin de lucide bienveillance, aimer les autres autant que soi. 

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Comme le dirait Henri Brunel : « en notre temps, les gourous pullulent, avides de grouper autour d’eux des disciples dociles et toujours à l’affût de secrètes doctrines. Dans cette acceptation du terme, je préfère développer en tous le goût et l’usage de la liberté ». Grâce à nos sens, nous pouvons regarder, de tous nos yeux, la nature, les oiseaux, les nuages, les fleurs et les arbres. 

Un rien, le fait de prier et de s’ouvrir au souffle si déconcertant de l’Esprit. 

L’esprit de notre monde est un esprit de tempête, d’orage, de stress permanent agitant tous les désirs de notre cœur attaché au paraître, à la glorification du moi ou à la volonté de puissance. Ne pas se laisser balloter au gré des courants, n’est-ce pas là Sagesse immémoriale ? 

En prônant les « relaxations générales et mentales », on croit entendre le mystique anglais Augustin Baker, et chacun sait que les Anglais sont « pragmatiques » : 

« La dévotion sensible, qui prend sa source dans le corps ou les organes sensibles du corps n’est pas du tout aussi profitable à l’âme ni aussi libre de tout danger pour la santé, que la dévotion corporelle ou sensible, qui prend sa source dans l’esprit et de là descend dans le corps. 

Aimer est le grand secret de toutes prières. Alors aimons ensemble ! 

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1) Pour ceux qui ne croient pas en Dieu, l’émerveillement devant la beauté du monde, la foi dans le destin de l’homme, le sentiment d’appartenir à l’univers, la compassion, l’amour partagé, la vie acceptée, l’interrogation du silence… sont des formes de prière laïque. 

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  Voir les différentes sortes de prières en page suivante, en cliquant ici :

http://othoharmonie.unblog.fr/la-priere/differentes-prieres/

 G%20P%20Priere%20Tiens%20toi%20droit

3 Réponses à “La Prière”

  1. othoharmonie dit :

    Merci à toi Josy pour ton passage….

    Un petit message de ce style fait toujours plaisir. Merci beaucoup pour les encouragements ! Parfois l’on écrit et on se demande si cela est réellement utile à quelqu’un. Grâce à toi je sais oui aujourd’hui !

    N’hésite pas revenir me voir ! Au plaisir Josy

  2. bocken josy dit :

    bonjour francoise ,merveilleux site que tu as là vraiment super je decouvre je prie moderne comme ci dessus tous les articles sont super
    bonne continuation

  3. coco dit :

    La prière commence par des supplications, des implorations, des cris, elle se termine par le silence, la communion du silence.

    totalement vrai ce qui est dit dans ce texte que je cite ci-dessus.
    La prière c’est surtout la volonté, comme si on voulait aller sur la lune.
    il faut croire profondément que nous pouvons être aidés et que nous pouvons ouvrir les portes.

    merci

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